Cas clinique n°1 : neurobrucellose dans l’extrême est algérien : profil clinique, para clinique et thérapeutique à propos de 14 cas

Cas clinique n°1 : neurobrucellose dans l’extrême est algérien : profil clinique, para clinique et thérapeutique à propos de 14 cas

S163 r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 4 ( 2 0 1 8 ) S161–S168 CO-06 Comment réconcilier la droite et la gauche (cas clinique) F. Sellal 1,∗ ,...

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S163

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 4 ( 2 0 1 8 ) S161–S168

CO-06

Comment réconcilier la droite et la gauche (cas clinique)

F. Sellal 1,∗ , M.-C. Berthel-Tàtray 1 , A. Camoreyt 2 , M. Musacchio 3 1 Neurologie, hôpitaux civils de Colmar, Colmar 2 Neurologie, hopitaux civils de Colmar, Colmar 3 Service de neuroradiologie, hôpitaux civils de Colmar, Colmar ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Sellal) Un homme de 58 ans présenta, dans les suites d’un AVC hémorragique temporo-pariétal droit, une dyspraxie diagonistique très invalidante, car non régressive plusieurs années après l’AVC. Celle-ci témoignait de la probable décompensation d’une agénésie du corps calleux passée jusqu’alors inaperc¸ue. Deux traitements se révélèrent capables d’améliorer le contrôle de l’hémicorps gauche : l’un qui consistait à renforcer les informations proprioceptives de l’hémicorps gauche ; l’autre, plus pérenne, par inhibition du cortex moteur droit en rTMS. Les effets spectaculaires du traitement sont présentés en vignette vidéo. Mots clés rTMS ; Corps calleux ; Dyspraxie diagonistique Déclaration de liens d’intérêts avoir de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas

https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.008

Groupe méditerranéen de neurologie (GMN) CO-07

Neuropathie périphérique et hépatite C M.A. Rafai Neurologie, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Adresse e-mail : [email protected] Les atteintes neurologiques au cours de l’hépatite virale C (HVC), sont polymorphes, trompeuses et peuvent êtres révélatrices, elles restent dominées par les neuropathies périphériques dont la fréquence est diversement appréciée. Ces dernières sont volontiers corrélées à la présence d’une cryoglobulinémie mixte. À travers une série personnelle d’atteintes neurologiques périphériques au cours de l’HVC. Nous discutons quelques aspects épidémiologiques, caractéristiques cliniques et électrophysiologiques de nos patients, ainsi que les résultats du bilan réalisé dans le sens du mécanisme d’atteinte ou du diagnostic différentiel. La survenue d’une atteinte périphérique au cours de l’HVC est une complication neurologique commune, associée souvent à la présence d’une cryglobulinémie mixte et à une vascularite des petits vaisseaux à la biopsie du nerf. L’absence de cryoglobulinémie au cours de l’hépatite C avec atteinte neurologique a été décrite, soulevant de nombreuses interrogations quant aux mécanismes de cette atteinte neurologique et suggérant différentes hypothèses dont la plus plausible concerne l’action directe du virus sur le système nerveux par le biais d’une réaction immune locale. Le traitement de cette atteinte neurologique ne répond pas à des protocoles codifiés. Une neuropathie périphérique doit être recherché systématiquement au cours d’une infection par HVC, cliniquement et si besoin électrophysiologiquement, ceci d’autant plus que d’autres étiologies peuvent interférer en particulier le traitement de l’HVC lui-même. Cette atteinte peut révéler une hépatite virale C, justifiant d’inclure la sérologie de l’HVC dans

le bilan d’une neuropathie périphérique d’allure vascularitique non étiquetée. Mots clés Cryoglobulinémie ; Neuropathies périphériques ; Hépatite virale C Déclaration de liens d’intérêts éventuels liens d’intérêts.

L’auteur n’a pas précisé ses

https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.009 CO-08

Neurobrucellose

M. Dammak 1,∗ , I. Kacem 1 , N. Farhat 2 , R. Gouider 1 , C. Mhiri 2 1 Service de neurologie, ur12sp21,CHU Razi, Tunis, Tunisie 2 Neurologie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : mariem [email protected] (M. Dammak) La brucellose ou fièvre de Malte est une anthropozoonose encore endémique dans certains pays du bassin méditerranéen et le Moyen-Orient. Elle atteint le système nerveux central et/ou périphérique dans 4 % des cas. Le polymorphisme clinique de la neurobrucellose fait de cette maladie un diagnostic différentiel de nombreuses affections neurologiques. La surdité due à une atteinte de nerf VIII représente la complication la plus fréquente. Les autres complications primaires sont : la méningite brucéllienne à liquide clair, la méningoencéphalite, la polyradiculonévrite chronique, l’épilepsie, les troubles psychiatriques, l’abcès de cerveau, et l’hypertension intracrânienne idiopathique ou secondaire à une thrombose veineuse cérébrale. Les formes secondaires sont des myélopathies compressives par spondylodiscite ou arachnoïdite et des infarctus cérébraux par embolie d’origine endocarditique ou par vascularite cérébrale. Il faut savoir évoquer la neurobrucellose devant toute manifestation neurologique centrale ou périphérique en zone d’endémie, car la précocité du traitement est le seul garant d’une évolution favorable. Mots clés Sérodiagnostic de Wright ; Brucella melitensis ; Neurobrucellose Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.010 CO-09

Cas clinique n◦ 1 : neurobrucellose dans l’extrême est algérien : profil clinique, para clinique et thérapeutique à propos de 14 cas

N. Toubal 1,∗ , S. Bourokba 1 , A. Sedairia 1 , M. Louanchi 1 , A. Nezzal 1 , M. Ghoul 1 , L.M. Mohamed 2 1 Neurologie, CHU, Annaba, Algérie 2 Service des maladies infectieuses, CHU, Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Toubal) La brucellose est une anthropozoonose ubiquitaire présente en Afrique du Nord particulièrement dans les régions de l’extrême est algérien à forte vocation agro-pastorale. Ses complications neurologiques sont variables. Une étude prospective et rétrospective d’une série de 14 patients hospitalisés au service de neurologie et au service des maladies infectieuses du CHU d’Annaba de janvier 2010 à octobre 2017 a été réalisée afin d’étudier le profil clinique, thérapeutique et évolutif de la neurobrucellose dans notre région. Le diagnostic a été évoqué devant une atteinte neurologique, la notion de contact avec le bétail et/ou la consommation de lait cru et une sérologie de Wright positive à deux reprises.

S164

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 4 ( 2 0 1 8 ) S161–S168

Résultats Les âges de nos patients sont très variables allant de 23 ans à 71 ans mais l’adulte jeune est fortement représenté. La consommation de lait cru a été retrouvée dans 10 cas. Les troubles neurologiques observés sont une atteinte du système nerveux périphérique (2 cas), une hypertension intracrânienne HIC (5 cas), une atteinte vasculaire cérébrale (2 cas),une atteinte multifocale du système nerveux central (4 cas) et une compression médullaire lente sur spondylodiscite.L’absence de signes généraux chez 60 % de nos patients a été notée. Les anomalies du liquide céphalo-rachidien ont été retrouvées chez tous nos patients et étaient spécifiques d’une atteinte infectieuse chez 3 d’entre eux. Le sérodiagnostic de Wright était positif chez tous les malades et le test au rose Bengale positif chez 3 patients. Les manifestations neurologiques sont polymorphes attestant que Brucella est à tropisme central ou péripherique, parenchymateux, osseux ou vasculaire. L’HIC rarement décrite dans la littérature est retrouvée dans notre série. Le traitement associant au moins deux antibiotiques (rifampicine, doxycycline, sulfaméthoxazole) pendant au moins 3 mois a été entrepris chez tous nos patients. L’évolution était favorable dans notre série avec cependant la persistance de séquelles de gravité différente dans quelques cas. La neurobrucellose est relativement fréquente dans l’extrême est algérien et la pratique d’une sérologie de Wright s’impose devant tout tableau neurologique. Le traitement doit être précoce mais la prévention demeure primordiale. Mots clés Extrême est algérien ; Manifestations neurologiques ; Brucellose Déclaration de liens d’intérêts avoir de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas

https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.011 CO-10

Cas clinique n◦ 2 : toxoplasmose cérébrale chez l’immunocompétent (à propos d’un cas)

W. El Fakir 1,∗ , M. Benabdeljlil 2 , R. Mounia 3 , S. Aïdi 4 Neurologie A et neuropsychologie, hôpital Des-Spécialités, Rabat, Maroc 2 Neurologie A, hôpital des Spécialités, Rabat, Maroc 3 Équipe de recherche en neurologie et neurogénétique, université mohamed-V de Rabat, Rabat, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, Maroc 4 Neurologie et neuropsychologie, hôpital Des-Spécialités, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. El Fakir) 1

La toxoplasmose est la cause la plus fréquente des lésions focales du SNC chez les patients atteints du SIDA. Elle est souvent asymptomatique et rare chez l’immunocompétent. L’objectif de notre travail est d’étudier à travers un cas les différents aspects cliniques et radiologiques de la toxoplasmose de l’immunocompétent. Observation Nous rapportons le cas d’un patient de 24 ans, ayant comme antécédents ; une chorio-uvéo-rétinite depuis 2006, une aphtose buccale récidivante depuis 5 ans. Il a présenté des céphalées diffuses avec vomissements suivies 2 jours après d’un état de mal épileptique généralisé. L’examen clinique était normal en dehors des réflexes ostéotendineux vifs aux 4 membres. L’IRM montrait la présence d’une lésion fronto-pariétale gauche en hyposignale T1 et hypersignale T2 et Flair avec une prise de contraste annulaire. Le bilan biologique notamment les sérologies de toxoplasmose et HIV étaient négatives. L’examen anatomopathologique était compatible avec le diagnostic d’une toxoplasmose cérébrale. Le patient a été mis sous traitement par cotrimoxasol, l’IRM de contrôle a montré une bonne amélioration radiologique. La

toxoplasmose de l’immunocompétent se manifeste rarement par des signes de focalisation, et le plus souvent asymptomatique. Ses caractéristiques radiologiques est différentes de celle chez l’immunodéprimé. Le diagnostic différentiel se pose surtout avec la pathologie tumorale. Les tests sérologiques ont une faible sensibilité, la détection de l’ADN par PCR et l’histologie reste le diagnostic de certitude. Notre cas est particulier par l’association à une atteinte ophtalmologique congénitale tardive probable. Le but de notre présentation est de penser à la toxoplasmose devant des images radiologiques évocatrices même chez des patients immunocompétents et que le diagnostic sérologique est peu sensible, la PCR est plus contributive. Mots clés Toxoplasmose ; Céphalée ; Abcès cérébral Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.012 CO-11

Cas clinique n◦ 3 : un cas de neurobrucellose mimant un Guillain Barré

M. Kchaou 1,∗ , J. Hela 1 , N.B. Ali 1 , S. Fray 2 , E. Slim 1 , F. Mohamed 1 1 Neurologie, EPS Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Service de neurologie, EPS Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Kchaou)

Femme de 28 ans sans antécédents admise en janvier 2015 pour faiblesse et engourdissement des membres inférieurs d’aggravation progressive sur 4 semaines. L’examen trouve une paraparésie, hypoésthésie distale, des ROT abolis. Le diagnostic d’un Guillain Barré (GB)est suspecté, mais devant l’atteinte du VI, VII droit, et VIII bilatéral, une IRM cérébrale est faite. Plusieurs empyèmes extra-axiaux avec épaississement et prise de contraste leptoméningée associées à des hypersignaux mésencéphalique gauche sont observés. VS = 70 mm. L’analyse du LCR révèle une hyperprotéinorrachie : 3,13 g/l, hypoglucorrachie : index IgG/l et hypercellularité (99 cellules/␮L, 100 % lymphocytes). La culture du LCR est négative. La recherche de BK est négative. Le test d’agglutination sérique de Wright est positif (sang : 1/80) et (LCR 1/40). Il existe une synthèse intrathécale d’immunoglobuline, Index IgG : 1,26 et profil immunoéléctrophorétique type 2. Devant cette leucoencéphalopathie GB-like, le diagnostic d’une Neurobrucellose est posé malgré une titration faible. Sachant que le seuil de positivité est fixé à 1/160. Un traitement associant (Rifampicine-Doxycycline et Cotrimoxazole) est débuté immédiatement. L’amélioration nette aussi bien clinique que radiologique a permis de conforter le diagnostic (Figures). Paradoxalement aux résultats retrouvés dans le model animal témoignant d’une altération de la fonction phagocytaire des macrophages, certaines études montrent une forte réponse inflammatoire type TH1. L’augmentation de Index IgG témoigne de l’activation des LB. Brucella encore endémique dans nos pays et connue avoir un tropisme pour le système reticulo-lymphocytaire, attaque le système nerveux central via plusieurs mécanismes qui seront discutés. L’implication immune via les lymphocytes T et B est actuellement certaine. Des recherches dans le domaine de la neuroimmunologie sont très utiles dans les cas à présentations atypiques ou en cas de négativité des tests hématologiques et du LCR dont la sensibilité reste discutée. Mots clés Brucella ; Inflamation ; Imagerie par résonance magnétique Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.