Évaluation du comportement alimentaire au cours du sevrage tabagique

Évaluation du comportement alimentaire au cours du sevrage tabagique

19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 Résultats Ce sont en majorité des adultes jeunes dont la tranche...

72KB Sizes 4 Downloads 311 Views

19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 Résultats Ce sont en majorité des adultes jeunes dont la tranche d’âge se situe entre 36 et 55 ans, célibataire (59,3 %) et en activité (88,6 %). La prévalence du tabac était à 42,9 %. Les PVVIH tabagiques présentaient plus d’infections opportunistes que les non tabagiques (pneumonies [26,67], tuberculose [08,33 %]). On notait une ascension de l’IMC plus importante chez les sujets non tabagiques par rapport aux sujets tabagiques avec une différence significative. Au plan biologique, le taux de CD4 croissait plus significativement chez les sujets non tabagiques par rapport aux sujets tabagiques. On notait plus d’anémie et hyperglycémie chez les fumeurs. Les troubles hépatiques et rénaux ont été peu observés. Au plan thérapeutique, l’échec thérapeutique était significativement plus fréquent chez les sujets tabagiques. Conclusion Le tabagisme a une mauvaise influence tant clinique que biologique sur la prise en charge VIH. Il importe de mettre en œuvre des mesures de lutte antitabac plus efficace chez les PVVIH. Mots clés Tabagisme ; VIH ; Évolution ; Clinique ; Biologique ; Traitement Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.691 432

Tabagisme chez l’adolescent à Abidjan : enfants des rues vs élèves B.A. Kouassi 1 , M.O. Koffi 1 , K. Horo 1 , J.M. Ahui Brou 2 , C. Godé 1 , K.E. Kouadio 2 , S.F. Manewa 2 , B. Samaké 2 , A. N’gom 2 , K. Konaté 2 , M.V. Itchy 2 , N. Koffi 2 , E. Aka-Danguy 2 1 Pneumologie, CHU Cocody, ONG sauvons le poumon, Abidjan, Côte D’ivoire 2 Pneumologie, CHU Cocody, Abidjan, Côte d’Ivoire Contexte Le tabagisme est un fléau qui est en nette augmentation dans les pays pauvres. L’initiation se fait essentiellement dans l’adolescence. Un adolescent peu éduqué et livrés à livrer peut s’adonner à certains vices. Objectif Déterminer les caractéristiques du tabagisme chez les adolescents. Méthodologie Étude prospective transversale à visée descriptive et comparative qui s’est intéressé aux habitudes tabagiques de 226 « enfants de rue » contre 220 élèves. Les deux groupes d’enfants ont été enrôlés dans la même commune d’Abidjan (Abobo). Résultats La prévalence du tabagisme était de 21,07 % de fac ¸on générale. Elle était significativement plus fréquente chez les enfants des rues (81,9 % contre 18,1 % chez les élèves ; p < 0,0001). Ces enfants des rues consommaient significativement plus la drogue que les élèves. L’usage de la drogue est plus fréquent chez les sujets tabagiques (39,6 % contre 2,1 % des non-fumeurs). Cette habitude est favorisée par le tabagisme dans l’entourage. Sur le plan socio-économique, les enfants des rues étaient significativement issues des fratries supérieures à 5 enfants (72,1 % vs 50,9 %), des parents divorcés (21,2 % contre 12,3 %) ou vivant en concubinage (47,3 % contre 36,8 %) et de niveau d’instruction du père inférieur ou égal au primaire (75,7 % vs 28,3 %). Dans 56,2 %, les parents des enfants des rues ne résidaient pas à Abidjan contre 19,1 % (p < 0,001) Conclusion Le tabagisme chez les enfants des rues est important. Il est fortement lié aux conditions socio-économiques défavorables et à un bas niveau d’instruction des parents. Il s’agit le plus souvent de polyaddition. Mots clés Tabagisme ; Addiction ; Adolescent ; Facteurs ; Élèves ; Enfants des rues Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.692

A139

433

Consultation antitabac : une expérience tunisienne H. Blibech , S. Bacha , N. Chaouch , A. Ayari , S. Cheikh Rouhou , H. Racil , M. Zarrouk , A. Chabbou Pavillon 2, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie Le tabac est la première cause évitable de mortalité. En Tunisie, un programme national de lutte antitabac était instauré depuis 2009. But Évaluer l’impact de la consultation antitabac. Patients et méthodes Étude rétrospective des patients suivis à notre consultation antitabac de janvier 2009 jusqu’à décembre 2009. Le profil clinique des fumeurs, leur degré de motivation, leur niveau de dépendance et les moyens de sevrage sont étudiés. Les patients perdus de vue ont été contactés par téléphone pour vérifier leur statut tabagique. Résultats Quatre-vingt-douze sujets fumeurs avaient consulté l’unité d’aide au sevrage. La majorité était des hommes (82 %) avec une moyenne d’âge de 40 ans. La décision de sevrage était personnelle dans 94 % cas. Soixante pour cent des patients ont essayé au moins une fois d’arrêter de fumer. L’âge de début du tabagisme était précoce (entre 16 et 20 ans) dans 60 % des cas. Soixante et onze pour cent des patients consommaient en moyenne 20 cigarettes par jour. Le niveau de dépendance nicotinique était élevé (77 % ont un Fagerström supérieur à 7). La motivation, évaluée par le test de Demaria, était moyenne 68 % des cas. Un traitement médicamenteux était indiqué pour 76 % des patients (substituts nicotiniques pour 67 % et Varénicline pour 9 %). Plus de la moitié (61 %) avaient interrompu leur suivi après la première consultation. Une abstinence de 12 mois était observée chez 10 % des patients. Le taux de rechute à un mois et à trois mois était de 78 % et 22 %, respectivement. Conclusion L’aide à l’arrêt du tabac est nécessaire pour la plupart des fumeurs. Une prise en charge multidisciplinaire incluant les thérapies cognitivo-comportementales pourrait augmenter les chances d’arrêt. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.693 434

Évaluation du comportement alimentaire au cours du sevrage tabagique S. Bacha , A. Hedhli , W. Skandaji , N. Chaouch , H. Racil , S. Cheikhrouhou , A. Chabbou Service de pneumologie, pavillon 2, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie Introduction La prise de poids est fréquente au cours du sevrage tabagique et peut constituer un frein à l’arrêt du tabac. Le but de notre étude est d’évaluer l’impact de l’arrêt du tabac sur le comportement alimentaire. Patients et méthode Étude prospective ayant inclus 34 sujets consultant pour aide au sevrage tabagique. Tous les sujets ont répondu à la première consultation puis à un mois du sevrage à un questionnaire d’évaluation du comportement et de l’enquête alimentaires posé par une diététicienne. Résultats L’âge moyen des sujets était de 40 ans. Trente-deux sujets étaient de sexe masculin. Vingt-quatre sujets (70,6 %) avaient une forte dépendance. Tous les sujets ont rec ¸u une substitution nicotinique par des patchs. À un mois de sevrage, le gain de poids moyen était de 1,7 kg (p = 0,00). L’indice de masse corporelle moyen a augmenté de 0,55 kg/m2 (p = 0,00). Cette augmentation du poids était significativement liée à la quantité de cigarettes consommées par jour (p = 0,00) et à l’âge de début du tabagisme (p = 0,01). L’analyse de la modification du comportement alimentaire à un mois

A140

19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

de sevrage tabagique a révélé que le grignotage a augmenté de 73,5 % à 82,4 % de sujets (p = 0,263). La consommation quotidienne du café a diminué de 97,1 % à 64,7 % des sujets (p = 0,00). L’apport calorique a augmenté de 3875 Kcal/j à 4168 Kcal/j (p = 0,003). L’apport en protéine a diminué de 14,57 % à 13,5 % (p = 0,041). On a noté une augmentation significative des apports en fibres (p = 0,03), zinc (p = 0,03) et vitamine B9 (p = 0,04). Conclusion La prévention de la prise de poids lors du sevrage tabagique est un élément majeur du succès du sevrage tabagique justifiant une prise en charge pluridisciplinaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.694 435

Asthme et agriculteurs laitiers (étude AIRAAg) : prévalence, facteurs de risque et facteurs protecteurs P. Hardouin 1 , T. Gouyet 2 , C. Belleguic 1 , E. Orhant 3 , B. Desrues 1 , S. Jouneau 1 1 Service de pneumologie, CHU Pontchaillou, Rennes, France 2 Service maladies professionnelles, CHU Pontchaillou, Rennes, France 3 Service de médecine du travail, MSA, Bruz, France L’asthme chez les agriculteurs est un phénomène contradictoire, puisque le milieu agricole est à la fois décrit comme étant à risque d’asthme inflammatoire et comme étant protecteur d’asthme allergique. Une étude ancillaire d’AIRBAg (Analyse Incidence et facteurs de Risque de BPCO Agricole) a permis l’analyse de 603 agriculteurs laitiers d’Ille et Vilaine et du Morbihan, afin de définir la prévalence de l’asthme dans cette population, et d’identifier des facteurs de risque et/ou protecteurs de la maladie asthmatique. Pour cela, les patients asthmatiques ont été comparés au reste de la population agricole selon des critères cliniques, professionnels et environnementaux. Nous avons mis en évidence une prévalence de 6 % d’asthme. Aucun facteur professionnel n’était significativement associé au risque d’être asthmatique. Il semble que les facteurs protecteurs principaux soient pour la plupart retrouvés dans notre population d’asthmatique, hormis l’allaitement maternel, présent chez seulement un quart des patients. La prévalence de l’asthme dans notre cohorte d’agriculteur est donc semblable à celle de la population générale, et l’asthme est la maladie obstructive la plus fréquente dans l’échantillon. Aucun facteur professionnel n’a été identifié comme facteur de risque. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.695 436

L’asthme professionnel en Tunisie : agents étiologiques et indemnisation M. Maoua 1 , O. El Maalel 2 , I. Kacem 2 , H. Kalboussi 2 , S. El Guedri 2 , A. Brahem 2 , S. Chatti 2 , F. Debbabi 2 , N. Mrizek 2 1 LR12ES02, faculté de médecine de Sousse, Sousse, Tunisie 2 Consultation de pathologie professionnelle, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie Introduction L’asthme professionnel est la principale cause des maladies respiratoires liées au travail en Tunisie. La présente étude tente de mettre en relief les agents étiologiques de l’AP et d’étudier les conséquences médico-légales. Patients et méthodes Étude exhaustive portant sur les dossiers des AP colligés sur une période de 9 ans à la caisse nationale d’assurance Maladie en Tunisie.

Résultats Au total, 361 cas d’AP ont été reconnus par la CNAM soit 7,17 % de l’ensemble des maladies professionnelles et 44,19 % des affections respiratoires déclarées. Le sex-ratio était de 0,86. La tranche d’âge la plus représentée était entre 35 et 45 ans (37,7 %). Plus de la moitié des patients exerc ¸aient dans le secteur textile (57,6 %). La majorité des cas d’AP était liée à des agents de haut poids moléculaire. Les poussières textiles végétales représentaient l’agent étiologique le plus incriminé dans la survenue des AP reconnus par la CNAM (55,4 %), suivies des isocyanates organiques, et des céréales et farines qui représentaient chacun 10,2 % des cas. La CNAM a évalué les séquelles de ces AP et avait attribué des taux d’incapacité partielle permanente (IPP) allant de 0 à 70 %. La moyenne d’IPP a été de 21,66 % ± 11,38 %. Dans la présente étude, plus des 2/3 des victimes (70,6 % des cas) ont conservé leur emploi. Conclusion Une stratégie de prévention de l’AP s’impose pour réduire la fréquence et les conséquences médico-légales de cette affection handicapante. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.696 437

Le syndrome de GoodPasture, une complication grave chez les usagers des drogues dures K. Chaker , H. Tahouna , M. Herrag Service de pneumologie, CHU Mohamed VI, FMPO, Oujda, Maroc Les manifestations liées à l’usage des drogues dures sont variables et parfois graves, selon le type de la drogue, son mode d’utilisation et la dose administrée. Ces manifestations sont dominées par les vascularites à ANCA, les atteintes psychiatriques et cardiovasculaires, et les lésions ORL. Sur le plan respiratoire c’est essentiellement l’hémorragie intra-alvéolaire et le syndrome « crack lung ». La survenue d’un syndrome pneumo-rénal est rare. Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 26 ans, toxicomane depuis 10 ans avec une consommation quasi quotidienne des drogues par voie inhalée (la cocaïne et le cannabis) et par voie intraveineuse (l’héroïne), tabagique chronique (30 PA), admis pour un syndrome pneumo-rénal, évoqué devant l’association d’une détresse respiratoire aiguë avec une dyspnée sévère et une hémoptysie de moyenne abondance, à un tableau d’insuffisance rénale aiguë avec des épigastralgies, des vomissements et une diarrhée. L’examen physique a trouvé un patient en état de choc hémodynamique, cyanosé avec une saturation à 90 % sous oxygène, des râles crépitants basithoraciques bilatéraux, une hématurie et une protéinurie sur la bandelette urinaire. L’imagerie thoracique a objectivé un syndrome alvéolaire bilatéral. La fibroscopie bronchique avec un LBA a confirmé l’hémorragie intra-alvéolaire. Son bilan biologique a confirmé l’insuffisance rénale aiguë, alors que le bilan immunologique a montré un taux fortement élevé des anticorps anti-MBG. Le diagnostic retenu est celui d’un syndrome de GoodPasture. Le patient a été mis sous une corticothérapie à forte dose : 15 mg/kg/jour, associée aux cyclophosphamides et à une plasmaphérèse. L’évolution était favorable. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.697 438

« NEFFA » et atteinte pulmonaire chez le sujet âgé A. Mzabi , H. Chakroun , A. Rezgui , M. Karmani , F. Ben Fredj Ismail , C. Laouani Kechrid Médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie