Facteurs prédictifs de gain de DMO sous teriparatide : étude prospective chez 26 patientes

Facteurs prédictifs de gain de DMO sous teriparatide : étude prospective chez 26 patientes

Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 b Indefini, Ucsf, San Francisco, États-Unis d’Amérique Center For Metabolic Bone Diseases, Leuven...

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 b

Indefini, Ucsf, San Francisco, États-Unis d’Amérique Center For Metabolic Bone Diseases, Leuven University, Leuven, Belgique d Department Of Medicine, Helen Hayes Hospital, West Haverstraw, États-Unis d’Amérique e Metabolic Bone Center, Northern General Hospital, Sheffield, Grande-Bretagne c

Introduction. – L’acide zolédronique (ZOL) administré en une perfusion annuelle, a démontré qu’il diminuait le remodelage osseux et augmentait la densité minérale osseuse. Nous avons évalué l’effet d’une perfusion annuelle de 5 mg de ZOL sur les marqueurs biochimiques du remodelage osseux. Patients et Méthodes. – 7736 femmes souffrant d’ostéoporose post-ménopausique ont été incluses dans l’étude HORIZON-PFT, essai clinique multinational, , randomisé, en double insu, contrôlé contre placebo, sur trois ans. Dans un sous-groupe de patientes issues de centres sélectionnés des dosages des marqueurs biochimiques du remodelage osseux ont été effectués. Résultats. – Dans le groupe ZOL (n = 257), les moyennes géométriques du télopeptide β-C-terminal du collagène de type I (β-CTX), marqueur de la résorption osseuse, ont diminué, par rapport à l’inclusion de 74 %, 61 %, 57 %, et 52 % respectivement à 6, 12, 24, et 36 mois. La réduction à 12 mois de 61 % vs l’inclusion, est comprise entre les réductions rapportées à 12 mois pour l’alendronate (73,8 %) et le risédronate (54,7 %) [1] .Dans le groupe placebo (PBO, n = 260), la moyenne géométrique à 36 mois du β-CTX a augmenté de 6 % par rapport à l’inclusion. Les taux sériques de β-CTX ont significativement diminué dans le groupe ZOL versus PBO à tous les temps de mesure après l’inclusion (p < 0,0001).A la fin de chaque cycle de dosage annuel, les taux sériques médians de β-CTX sont restés dans la fourchette de référence des taux pré ménopausiques (0,13 - 0,54 ng/ dl). Au cours de l’année 3, le β-CTX sérique a été mesuré entre le 9e et le 11e jour et à 1, 3, 6 et 12 mois après la perfusion. À 9-11 jours, le taux médian dans le groupe ZOL était de 0,04 ng/ml, avec une élévation à 0,13 au bout de six mois. Les marqueurs de la formation osseuse ont significativement diminué par rapport à l’inclusion dans le groupe ZOL versus le groupe PBO (p < 0,001, pour toutes les comparaisons). Les moyennes géométriques pour la phosphatase alcaline osseuse spécifique (PAO) à 6, 12, 24, et 36 mois ont diminué par rapport à l’inclusion respectivement de 37 %, 30 %, 37 %, et 31 % dans le groupe ZOL. Dans le groupe PBO, la moyenne géométrique de la PAO a diminué de 6 % au 6e mois ; aucune réduction par rapport à l’inclusion n’a été observée après le 6e mois. De manière similaire, le propeptide N-terminal du collagène de type I (PINP) a diminué dans le groupe ZOL, les moyennes géométriques ont diminué par rapport à l’inclusion de 61 %, 59 %, et 53 % à respectivement 12, 24, et 36 mois, Les moyennes géométriques pour le PINP dans le groupe PBO ont diminué de 2 %, 8 %, et 2 % à 12, 24, et 36 mois. Conclusion. – Une perfusion annuelle, pendant trois ans, de 5 mg d’acide zolédronique a entraîné une diminution significative des marqueurs biochimiques de la résorption et de la formation osseuse par rapport au placebo. La réduction du β-CTX sous zolédronate est comparable à celle observée avec d’autres bisphosphonates. Référence [1] Rosen, et al. J Bone Miner Res 2005;20:1.

Lu.83 Facteurs prédictifs de gain de DMO sous teriparatide : étude prospective chez 26 patientes J. Glemareca, P. Guillota, B. Le Goffa, L. Torteliera, J.-M. Berthelota, Y. Maugarsa a Service de Rhumatologie, CHU hôtel Dieu, Nantes, France

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Introduction. – Il existe de grande variation de gain de DMO sous teriparatide : nous en avons étudié les facteurs prédictifs chez 26 patientes. Résultats. – Les patientes d’age moyen 65 +/- 12,3 ans, avaient toutes une DMO lombaire initiale interprétable. Elles ont bénéficié d’un traitement par tériparatide avec contrôle densitométrique à 18 mois. 18 patientes avaient été traitées par bisphosphonate, pour une durée moyenne de 3,9 +/- 2.4 ans, deux patients avaient eu du raloxifène : seules neuf patientes étaient vierges de traitement. Le nombre de fractures vertébrales moyen était de 2,9 (0 à 8), seules 12 patientes n’avaient pas de fractures périphériques. La tolérance et l’observance ont été bonne. deux patientes ont arrêté prématurément à 15 et 8,5 mois pour lassitude. Une patiente s’est plainte de crampes et une autre d’asthénie. En terme d’efficacité anti-fracturaire quatre patientes ont eut de nouvelles fractures vertébrales (1,2,2,3) soit 15 %, et 2 des fractures périphériques (col, humérus) soit 7,5 %, ce qui correspond au résultat de la littérature dans cette population à risque. Les patientes avec nouvelles fractures ont statistiquement une ménopause plus précoce : 32,3 versus 48.2 ans (p< 0.004) et une phosphorémie est plus basse à 0.59 versus 1.01 (p < 0.05) sans différence de taux de vitamine D. Évolution globale de la DMO Lombaire

Col droit

M0 0.750 0.692 M18 0.841 0.697 variation 12.8 +/- 8.4 1.8 +/-5

Trochanter droit

Hanche totale droite

Col gauche

Trochan- Hanche ter gauche totale gauche

0.592 0.722 0.686 0.595 0.714 0.592 0.717 0.705 0.605 0.724 2.3 +/- 8.3 1.7 +/- 5.6 3.5 +/-4.8 3.1 +/- 9.3 2.3 +/-5.3

Si l’on considère les patientes avec une variation > à 8 % au rachis lombaire à M18 on constate que la prise antérieure de bisphosphonate n’entraîne pas seulement un retard d’élévation de la DMO mais un gain moindre à terme : augmentation de 16.9 +/- 7.2 % dans le groupe sans bisphosphonate versus 4.8 +/- 3.3 % dans le groupe bisphosphonate (P = 0.0003). La durée de prise du bisphosphonate joue également un role : groupe >8 % prise 1.85 +/- 2.29 ans versus 4.38 +/2.92 (p<0.02) sans que l’efficacité antifracturaire s’en ressente dans ce petit groupe de patientes. Conclusion. – Si la tolérance et l’observance du teriparatide sont bonnes et les résultats densitométrique et antifracturaire globaux identique à ceux de la littérature, on constate tout de même une efficacité sur la DMO lombaire nettement moins bonne chez les patientes ayant pris auparavant un bisphosphonate et ce d’autant que la durée est prolongée. Ces résultats sont retrouvés sur un petit nombre de patientes mais justifieraient la réalisation d’une étude prospective randomisée.

Lu.84 L’observance des traitements dans l’ostéoporose fracturaire : intérêt d’une visite de suivi à six mois N. Léona, C. Bougnèresa, P. Benneta, G. Micaudb, A. Lamacza, S. Titzc, N. Bigad, X. Le-Loëte, F. Duparcd, A. Daragone a Rhumatologie, C.H.U. - Hôpitaux de Rouen, Rouen, France b Service Moyen Séjour, C.H.U. - Hôpitaux de Rouen, Rouen, France c Laboratoire, Laboratoires Msd, Paris, France d Département d’Orthopédie, de Traumatologie et de Chirurgie Plastique, C.H.U. - Hôpitaux de Rouen, Rouen, France e Service de Rhumatologie, Inserm U 519, C.H.U. - Hôpitaux de Rouen, Rouen, France Introduction. – Chez un patient ayant présenté une fracture ostéoporotique, le risque de voir survenir une nouvelle fracture est élevé. Les traitements anti-ostéoporotiques à notre disposition permettent globalement de réduire ce risque de moitié, sous réserve que l’observance soit bonne. Or, presque un patient sur deux arrête le traitement avant la fin de la première année. Nous rapportons l’expérience d’une filière de prise en charge de l’ostéoporose fracturaire, au sein de