Néphrotoxicité des immunoglobulines intraveineuses

Néphrotoxicité des immunoglobulines intraveineuses

Rein et rn6decine interne 29S Ndphrotoxicitd des immunoglobulines intraveineuses B Imber£, M Fabre 2, M Mallaret 3, F Sarrot-Reynauld ~, C Massot ~ ...

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Rein et rn6decine interne

29S

Ndphrotoxicitd des immunoglobulines intraveineuses B Imber£, M Fabre 2, M Mallaret 3, F Sarrot-Reynauld ~, C Massot ~ L'utilisation des immunoglobulines intraveineuses (IGIV) fortes doses connait un engouement certain darts le traitement des maladies dysimmunitaires, justifi~ par leur efficacit6 et par une r6putation d'innocuit6. Cet enthousiasme m6rite d'etre temp6r6 par la possible survenue d'effets adverses. La survenue d'accidents aigus par ndphrotoxicit6 a 6t6 rapport6e depuis quelques ann6es. Nous rapportons trois observations d'insuffisance r6nale aigu~ oligo-anurique survenues apr~s perfusion d' IGIV ~ fortes doses (immunoglobulines humaines polyvalentes, CNTS Biotransfusion) pour polymyosite et purpura thrombop6nique auto-immun. Ils ont tous 6t6 d'dvolution favorable en quelques jours, pour l'un d' entre eux apr~s une s6ance d'h6modialyse. A partir de leur 6rude et des quelques observations rapportdes, nous analysons les m6canismes physiopathologiques mis en jeu ainsi que les facteurs favorisants.

Le principal mdcanisme 16sionnel est la constitution d'une n@hropathie tubulo-interstitielle aigufi. Des ddp6ts de complexes immuns sont rarement retrouv6s. La prdexistence d'une n@hropathie sous-jacente semble constituer le facteur pr6disposant principal. La dose 61ev6e et la vitesse de perfusion sont des 616ments augmentant le risque pathog~ne. De plus, il apparait que le marne mode de pr6paration des immunoglobulines est presque toujours incriminal, ce qui met notamment en cause leur type et leur taille. Ces effets secondaires pourraient disparaRre avec le d6veloppement de l'utilisation d'immunoglobulines fragment6es. 1 Service de medecine inteme, 2 Service de maladies infectieuses, 3 Unit6 de pharmacovigilance, CHU Grenoble, 38043 Grenoble, France

Accidents renaux des medicaments. Typologie et approche des facteurs pronostiques P Jouanny 1, B Haness&, L Feldmann% P Trechot 2, RJ RoyeF, C Jeandel 1 Une s6rie continue de 126 observations d'accidents r6naux d'origine m6dicamenteuse (~ge moyen : 67,7 +_20,6 arts, 71 femmes et 55 hommes), colligds sur 10 arts par un Centre r6gional de pharmacovigilance, permet d' envisager les m6dicaments en cause, la pr6sentation clinico-biologique et les facteurs pronostiques : ~ge, sexe, prise m6dicamenteuse, urde et crdatinine plasmatique, clairance de la cr6atinine, type d' accident (insuffisance rdnale aiguE (IRA), autres manifestations rdnales isol6es ou assocides), 6volution (gu6rison, insuffisance r6nale persistante, insuffisance r6nale chronique ou d6c~s). Les m6dicaments les plus souvent incrimin6s sont : anti-inflammatoire non stEro~dien : 38, inhibiteur de l'enzyme de conversion : 28 ; diur6tique : 29 ; antibiotique (aminoside : 13 ; autres : 23). Soixante patients recevaient deux m6dicaments ou plus ; 99 patients prEsentaient une IRA isolEe, 13 une autre manifestation r6nale (syndrome ndphrotique, r6tention d'urine) et 14 des manifestations extrar6nales assocides (hdpatite, 6ruption cutan6e...). Le pie d'ur6mie est de 1,5 + 0,7 g/1 et le pic de cr6atinin6mie de 44,7 _+ 30,1 mg/1 ;

76,6% des patients recouvrent une fonction r6nale normale, 15,3% gardent une IR et 8,1% 6voluent d6favorablement vers une IR terminale ou un d6c~s (suivi moyen : 26 + 62j). I1 n'y a pas de diff6rence significative de l'6volution selon le s e x e et l'fige. Seuls ur6e ( P = 0,005) et cr6atinine (P = 0,045) plasmatiques sont significativement explicatifs de la survie, mais ces deux facteurs apparaissent plus lids la dur~e de la rdgression de I'IRA qu'~ sa disparition. Les accidents rdnaux des m6dicaments sont probablement plus frdquents en raison d'une sous-d6claration connue. Darts cette 6tude, les structures chimiques des molgcules en cause n'interviendraient pas sur l'6volution. L'importance de l'atteinte r6nale se traduisant pat- un pic ~lev6 d'ur6e et de cr6atinine plasmatique est reli6e ~ une r6cup6ration plus lente. 1 Service de modecine interne B, CHU de Nancy-Brabois, 54511 Vandaeuvre ; 2 Centre r#gional de pharmacovigilance de Lorraine, h6pital Central, 54037 Nancy; 3 Laboratoire d'informatique m#dicale, faculte de m6decine, ,54505 Vandoeuvre, France