711 Profil clinique et pronostique des uvéites au cours de la sarcoïdose

711 Profil clinique et pronostique des uvéites au cours de la sarcoïdose

COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES 709 711 Les uvéites postérieures avec granulomes rétiniens : à propos de 2 cas. Posterior uveitis with retinal gran...

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COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES 709

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Les uvéites postérieures avec granulomes rétiniens : à propos de 2 cas. Posterior uveitis with retinal granuloma: about 2 cases. LECQ A*, GRIMALDI S, LAMIREL C (Angers), ROTTIER JB (Le Mans), COCHEREAU I (Angers)

Profil clinique et pronostique des uvéites au cours de la sarcoïdose. Pattern of sarcoid uveitis. ZOUID S*, GARGOURI S, JEGUIRIM H, JELLITI B, KHOCHTALI S, LADJIMI A (Monastir, Tunisie)

Objectif : Savoir évoquer le diagnostic de granulome sarcoïdosique devant un foyer rétinien. Matériels et Méthodes : Cas n°1 : femme de 38 ans présentant une baisse d’acuité visuelle à compte les doigts de l’œil droit, liée à une hyalite postérieure et à un granulome sus-maculaire. Cas n°2 : femme de 31 ans, présentant une baisse d’acuité visuelle à compte les doigts à gauche, liée à une uvéite totale avec 2 granulomes inter papillo-maculaires, un décollement séreux rétinien, un œdème papillaire, des vascularites et des hémorragies périphériques. Résultats : Cas n°1 : l’angiographie montre des granulomes du pôle postérieur hypofluorescents aux temps précoces et hyperfluorescents aux temps tardifs avec œdème papillaire et décollement séreux du neuro-épithélium. L’œil gauche est normal. L’interrogatoire retrouve une sarcoïdose diagnostiquée 14 ans auparavant sur un syndrome de Löfgren (érythème noueux, arthrites, fièvre, adénopathies médiastinales, intradermo-réaction négative à la tuberculine), des anomalies au lavage broncho-alvéolaire et au scanner thoracique. Le bilan montre une immunité toxoplasmique ancienne et l’absence de signe extra-oculaire de rechute sarcoïdosique. Après 3 bolus de méthylprednisolone intraveineux, l’acuité visuelle remonte à 4/10 P10, le décollement séreux rétinien se ré-applique et le foyer au pôle postérieur cicatrise. Cas n°2 : un traitement anti-toxoplasmique par pyriméthamine et sulfadiazine a été rapidement arrêté dès la confirmation de la négativité de la sérologie toxoplasmique. Après 3 bolus de méthylprednisolone relayés par une corticothérapie orale, le granulome a disparu en 4 mois. Discussion : Concernant ces 2 cas de granulomes rétiniens du pôle postérieur, les 2 diagnostics principaux sont la toxoplasmose et la sarcoïdose. Le traitement en urgence des 2 est la corticothérapie intraveineuse, mais la toxoplasmose requiert un traitement par pyriméthamine et sulfadiazine. Le diagnostic doit être étayé par le contexte extra-oculaire, l’angiographie, la sérologie de la toxoplasmose et éventuellement une ponction de chambre antérieure. Conclusion : Devant un granulome rétinien du pôle postérieur, il faut évoquer la toxoplasmose, mais également la sarcoïdose.

But : Rapporter les caractéristiques cliniques et pronostiques de l’uvéite au cours de la sarcoïdose. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective de 589 patients présentant une uvéite, hospitalisés dans notre service. Tous nos patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une angiographie à la fluorescéine et d’une enquête étiologique orientée. Le diagnostic de sarcoïdose était basé sur l’examen anatomopathologique et/ou la présence de deux des trois critères suivants : élévation du taux de l’enzyme de conversion et/ou des lysozymes, anergie à la tuberculine et anomalies radiographiques du thorax. Résultats : Le diagnostic a été retenu chez 10 patients (1.7 % des uvéites). Ils se répartissaient en sarcoïdose certaine (3 cas) et sarcoïdose présumée (7 cas). L’âge moyen était de 32 ans. Huit cas étaient de sexe féminin. L’uvéite était bilatérale chez 9 patients. Une uvéite antérieure était retrouvée dans 8 yeux (42 %), une uvéite intermédiaire dans 6 yeux (31.6 %) et une panuvéite dans 5 yeux (26.3 %). Une vasculite rétinienne était notée dans 9 yeux (47.4 %). Les complications oculaires étaient un œdème maculaire cystoïde dans 6 yeux (31.6 %) et des néovaisseaux choroïdiens dans 2 yeux (10.5 %). Tous les patients ont reçu une corticothérapie systémique et/ ou topique. L’acuité visuelle finale était supérieure à 5/10 dans 12 yeux (63 %). Le recul moyen était de 43 mois. Discussion : La sarcoïdose représente une cause rare d’uvéite chez nos patients. Ceci pourrait être expliqué par une incidence relativement basse de cette affection dans notre pays et par la difficulté d’avoir une preuve histologique. Les manifestations ophtalmologiques de la sarcoïdose sont polymorphes, dominées par l’atteinte du segment antérieur. Dans notre série, l’uvéite antérieure était également la forme la plus fréquente suivie par l’uvéite intermédiaire. Toutefois les complications oculaires du segment antérieur (la cataracte, le glaucome) étaient rares. Conclusion : En Tunisie l’uvéite sarcoïdosique est rare. Elle survient typiquement chez le sujet jeune, de sexe féminin. L’uvéite antérieure est l’atteinte oculaire la plus fréquente. Les complications oculaires sont dominées par l’œdème maculaire cystoïde.

710 Atteintes papillaires au cours des uvéites postérieures. Involvement of the papilla in posterior uveitis. BACHTOBJI A*, EL FEKIH S, EL HIF S, LANDOULSI H, HMAIED W, SAKKA S, CHAABANI L, HABOUBI A (La Marsa, Tunisie) Introduction : L’atteinte papillaire au cours des uvéites postérieures est relativement fréquente, elle est représentée par les œdèmes papillaires, l’atrophie optique, les néo-vaisseaux pré-papillaires et les foyers de neurorétinite. Nous nous proposons dans ce travail d’étudier les différentes atteintes papillaires au cours des uvéites postérieures et de préciser leurs modalités évolutives. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 27 patients présentant une uvéite postérieure (19 cas) ou panuvéite (8 cas) associée à une atteinte papillaire, recensés parmi 80 patients atteints d’uvéites suivis et traités entre 1999 et 2006. Tous les patients ont bénéficié d’un bilan étiologique orienté. L’exploration de la fonction visuelle et de la papille optique a compris une angiographie rétinienne à la fluorescéine et dans quelques cas à l’ICG, un champ visuel de Goldmann, des potentiels évoqués visuels et une étude de la vision des couleurs, en fonction des cas. Résultats : L’altération de la fonction visuelle est souvent profonde. L’atteinte papillaire la plus commune est l’œdème papillaire (18 cas) et l’évolution vers l’atrophie optique est notée dans 2 cas. Les étiologies les plus fréquemment retrouvées sont la maladie de Behçet (16 cas), la toxoplasmose oculaire (3 cas) et le syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada (3 cas). Discussion : Les atteintes papillaires peuvent rentrer dans le cadre d’une inflammation du pôle postérieur, d’une atteinte ischémique ou inflammatoire du nerf optique. Cette atteinte papillaire peut passer inaperçue et rester masquée par la richesse sémiologique des uvéites. Conclusion : L’atteinte de la papille au cours des uvéites postérieures n’est pas rare et peut être grave, d’où l’intérêt d’une exploration systématique de la fonction visuelle et de la papille chez tout patient présentant une uvéite surtout postérieure et en particulier pour certaines étiologies notamment la maladie de Behçet.

712 Atteinte du nerf optique dans la maladie de Behçet. Involvement of the optic nerve in Behçet disease. ELHIF S*, ELFEKIH L, HABBOUBI A, H’MAIED W, SAKKA S, LANDOULSI H, CHAABANI L (Tunis, Tunisie) Introduction : L’atteinte du nerf optique n’est pas une manifestation rare de la maladie de Behçet. Elle est souvent méconnue car l’atteinte uvéo-maculaire est au premier plan. Elle se présente souvent sous forme d’une papillite. On se propose dans ce travail de faire le point sur ce type de lésion à travers notre étude et une revue de la littérature. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective de 33 cas de maladie de Behçet avec un âge moyen de 30 ans et un sex-ratio H/F = 15. Tous les patients ont eu un examen ophtalmologique complet avec étude du réflexe photomoteur, étude du champ visuel type Goldman, potentiels évoqués visuels, angiographie à la fluorescéine et TDM cérébrale en cas de nécessité. Tous les patients ont eu une corticothérapie systémique ou péri oculaire. Résultats : L’atteinte du nerf optique a été retrouvée dans 8 cas (24 %), bilatérale dans 2 cas, du type papillite dans 5 cas, neuropathie optique ischémique antérieure dans 1 cas, œdème papillaire de stase dans 1 cas, atrophie optique dans 1 cas. Les lésions oculaires associées à cette atteinte sont dominées par la vascularite rétinienne (62.5 %). L’atteinte du nerf optique est isolée dans 2 cas et associée à une thrombose du sinus caverneux dans 1 cas. Discussion : L’atteinte du nerf optique n’est pas une manifestation rare dans la maladie de Behçet (1/4 des cas dans notre série). Elle se présente le plus souvent sous forme de papillite dans un tableau d’uvéo-papillite mais peut être isolée ou encore révéler un neuro-Behçet. Les mécanismes physiopathologiques incriminés sont multiples : inflammatoire, vasculaire ou de stase. Conclusion : L’atteinte du nerf optique au cours de la maladie de Behçet n’est pas rare. Elle peut être un argument diagnostique intéressant en l’absence de signes d’uvéite. 2S351

Vol. 30, Hors Série 2, 2007

113 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie