Apport de la scintigraphie myocardique de perfusion dans la détection de l’ischémie silencieuse

Apport de la scintigraphie myocardique de perfusion dans la détection de l’ischémie silencieuse

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 397–433 432 s’affranchir de ces règles. L’objectif de notre travail est d’étudier le vécu des...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 397–433

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s’affranchir de ces règles. L’objectif de notre travail est d’étudier le vécu des patients diabétiques face aux MHD. Matériels et méthodes Notre étude a concerné 80 patients diabétiques hospitalisés ou suivis en consultation externe au service d’endocrinologie hôpital Militaire d’instruction Med V à Rabat (résultats préliminaires). Résultats L’âge moyen de nos patients était = 56 ans, 36 % hommes et 64 % femmes et 73 % étaient des diabétiques de type 2. L’HbA1c était ≥ 7 % dans 76 % des cas. Les facteurs de risques cardiovasculaires étaient : l’HTA (48 %), la dyslipidémie (33 %), l’obésité (24 %), le tabagisme (14 %). Nos patients prenaient trois repas quotidiens avec collation dans 45 % des cas et 58 % ne préparaient pas leurs repas eux-mêmes. Seuls 47 % des patients pratiquaient une activité physique. Une bonne observance des mesures hygiénodiététiques était observée chez 47 % des cas. Les non-observants étaient surtout les patients d’âge ≥ 60 ans et les non-scolarisés qui constituaient 43 % des non-observants (p = 0,9). Le tiers de nos patients trouvaient les MHD contraignantes et étaient non observants à 81 % (p = 0,9). La vie sociale constituait une difficulté au respect de ces mesures dans 87 % (p = 0,94). Conclusion Les pathologies chroniques posent tous le problème de mauvaise observance thérapeutique au cours de leur évolution. Seul le patient lui-même peut palier à ce problème à travers son assiduité et sa détermination. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.704 P433

La maladie coronaire chez la femme diabétique au centre hospitalier universitaire Mohammed VI d’Oujda : à propos de 134 cas

Dr I. Mahroug ∗ , Dr B. Bousyf , Pr H. Latrech Centre hospitalier universitaire Mohammed 6 d’Oujda, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Mahroug) Introduction La prévalence du diabète de type 2 chez la femme est en constante augmentation ce qui constitue une forte source de morbi-mortalité par les complications dégénératives qu’il engendre en particulier la cardiopathie ischémique. Objectif du travail Décrire le profil épidémiologique, la présentation clinique et les particularités coronarographiques et thérapeutiques des patientes diabétiques atteintes d’une maladie coronaire. Matériels et méthodes C’est une étude rétrospective étalée sur 22 mois et portant sur 134 patientes diabétiques ayant une cardiopathie ischémique. Résultats L’âge moyen était de 64,38 ± 9,64 ans. Le pourcentage de ménopausées est de 96,21 %. La plupart des patientes avaient une obésité avec un tour de taille moyen de 99,83 ± 13,13 cm. Une HbA1c moyenne de 11,51 ± 2,34 %. L’exploration coronarographique a révélé des atteintes multitronculaires dans 37,59 % des cas. Un geste de revascularisation myocardique était réalisé dans 70,93 % des cas. Discussion La maladie coronaire est la première cause de mortalité chez la femme. Son expression clinique est souvent différente chez la femme comparé à l’homme témoin d’une physiopathologie particulière. Ses facteurs de risque présentent des particularités : un âge plus avancé, importance de la sédentarité, le syndrome métabolique et le diabète. Le diabète élimine la cardioprotection relative dont bénéficie la femme avant la ménopause et amène un niveau de risque équivalent à celui observé chez les hommes diabétiques [1]. Conclusion La pathologie coronarienne est particulièrement fréquente et sévère chez la femme diabétique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Référence [1] Bonnet J. et al. Le diagnostic de la maladie coronarienne chez la femme et ses facteurs de risque. Correspond Risq Cardiovascu IV.(3). http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.705

P434

Le diabète chez les cirrhotiques au centre hospitalier Mohamed 6 Oujda

Dr B. Bousyf ∗ , Dr I. Mahroug , Pr H. Latrech Centre hospitalier universitaire Mohammed VI Oujda, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Bousyf) Objectif du travail Déterminer les caractéristiques épidémiologiques, évolutives et thérapeutiques du diabète chez les cirrhotiques. Matériels et méthodes C’est une étude rétrospective étalée sur 3 ans, ayant inclus 37 cas d’association du diabète à une cirrhose, hospitalisés au service de gastro-entérologie du CHU Mohamed VI d’Oujda. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 61,7 ± 14,8 ans et le sexratio H/F de 0,94. Le traitement de diabète était les antidiabétiques oraux dans 12 cas et insuline dans 22 cas. L’ HbA1c moyenne était de 7,98 % ± 2,06. Les complications dégénératives étaient à type de rétinopathie (n = 2) et néphropathie diabétique (n = 1). La cirrhose était décompensée dans 83,8 % des cas et elle était classée selon le score de Child-Pugh en stades A (n = 10), B (n = 18), C (n = 9). L’étiologie de la cirrhose était posthépatite virale C et B dans 5 et 7 cas respectivement, une cirrhose biliaire primitive dans un seul cas, éthylique dans un seul cas, une cirrhose secondaire à une NASH dans un seul cas et d’étiologie indéterminée dans 22 cas. Le carcinome hépatocellulaire a été trouvé dans 2 cas. Discussion et conclusion La cirrhose est une pathologie qui accroît l’insulinorésistance périphérique et expose à un risque de diabète (20 à 40 %) [1]. Ce dernier constitue un facteur pronostique indépendant, affectant la survie à moyen et à long terme [2]. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Références [1] Buyse S, et al. Perturbations du métabolisme des glucides au cours de la cirrhose. Gastroenterol Clin Biol 2007;31:266–73. [2] Pauwels A. Diabète et foie. Lett Hepato-gastroenterol 2009;XII(3.). http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.706 P435

Apport de la scintigraphie myocardique de perfusion dans la détection de l’ischémie silencieuse

Dr S. Ali , Dr K. Limam , Dr W. Elajmi , Pr S. Mahjoubi ∗ , Pr H. Hatem Service de médecine nucléaire, hôpital Militaire de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : sellem [email protected] (S. Mahjoubi) Introduction La coronaropathie est plus fréquente et plus sévère chez les patients diabétiques, mais elle est souvent silencieuse. Le but de notre travail est de déterminer la fréquence de l’ischémie myocardique chez les patients diabétiques asymptomatiques et de chercher les facteurs de risque favorisants. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective corrélant 50 patients (sex-ratio = 1) diabétiques, asymptomatiques et sans coronaropathie connue. L’âge médian est de 61,4 ans avec des extrêmes allant de 43 ans et de 80 ans. Tous nos patients ont bénéficié d’une scintigraphie myocardique après un test de stimulation (physique ou pharmacologique). Résultats La scintigraphie myocardique est positive chez 20 patients (40 % des cas) en montrant une ischémie myocardique chez 65 % des cas, une nécrose chez 20 % et une atteinte conjointe chez 15 % des cas. L’ischémie est minime chez 8 patients (40 %), modérée chez 4 patients (20 %) et sévère chez 8 patients. Chez les 8 patients avec une ischémie sévère, le test de stimulation n’a été positif que chez 10 % des cas. Chez 6 patients ayant une scintigraphie négative, le test de stimulation était négatif dans 80 % des cas et douteux chez 20 % des cas. Les patients avec une scintigraphie myocardique positive ont bénéficié d’un traitement médical, voire un geste de revascularisation. Conclusion La scintigraphie myocardique est un examen sensible dans la détection de l’ischémie myocardique silencieuse chez les patients diabétiques. Elle permet une classification pronostique des patients et de guider le traitement, médical ou revascularisation, adéquat.

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 397–433 Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.707 P436

Campagne de dépistage de masse du diabète et de l’hypertension artérielle dans une région du centre est tunisien

Dr M.T. Ach ∗ , Dr S. Ouerdani , Dr Y. Hasni , Dr A. Ben Abdelkarim , Dr A. Maaroufi , Pr M. Kacem , Pr M. Chaieb , Pr K. Ach CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.T. Ach) De nombreuses personnes ont un diabète qu’ils ignorent. Pourtant, il est essentiel de dépister le diabète avant que ne surviennent les complications liées à cette maladie. C’est le rôle du médecin de participer à des campagnes de dépistage afin de rechercher ces formes insidieuses de diabète. L’objectif de ce travail est d’étudier les résultats de la campagne de dépistage de masse faite dans une région du centre est tunisien, portant sur le diabète et l’hypertension artérielle. Matériels et méthodes Il s’agit d’une descriptive faite sur un échantillon de personnes ayant accepté de se faire dépister dans des locaux réalisés par l’équipe d’endocrinologues du service d’endocrinologie et diabétologie Farhat-Hached, lors de la journée mondiale du diabète. Une GAD et la prise tensionnelle sont faites par la suite. Une glycémie est dite pathologique si elle était supérieure à 2 g/L. Résultats La campagne de dépistage a porté sur 189 personnes, avec une prédominance masculine : 100 hommes et 89 femmes, d’âge moyen de 44 ans avec un écart-type de 9 ans. Le poids moyen mesuré était de 82 ± 7 kg et l’IMC moyen était = 27 ± 5 kg/m2 . La tension artérielle systolique moyenne était = 13 ± 3 et diastoloque = 7 ± 2. Des chiffres tensionnels au-delà de la normale étaient retrouvés chez 22 personnes. La glycémie moyenne était = 1,20 g/L. Elle était pathologique chez 14 patients dont 6 avaient des signes cardinaux associés. Conclusion Ce travail confirme l’intérêt des campagnes de dépistage réalisés à grande échelle dans le dépistage des formes silencieuses de diabète et d’HTA. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.708

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P437

Maladies auto-immunes au cours de la maladie de Biermer à travers une étude monocentrique

Dr M. El Euch ∗ , Dr S. Hadded , Dr M. Mahfoudhi , Dr R. Bouaziz , Dr F. Jaziri , Dr K. Ben Abdelghani , Pr S. Turki , Pr T. Ben Abdallah Service de médecine interne « A », hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.E. Euch) Introduction La maladie de Biermer (MB) est une gastrite atrophique autoimmune à l’origine d’une carence en vitamine B12. Elle peut s’associer à d’autres maladies auto-immunes, en particulier les endocrinopathies auto-immunes. L’objectif de ce travail est d’étudier les aspects cliniques, biologiques et thérapeutiques de la MB dans un service de médecine interne ainsi que les associations auto-immunes potentielles. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant tous les dossiers de patients atteints de MB hospitalisés dans un service de médecine interne entre 1980 et 2016. Résultats Le syndrome anémique était retrouvé dans 15 cas et les troubles digestifs (11 cas) comportaient des vomissements (3 cas), troubles du transit (5 cas), anorexie (2 cas), glossite de hunter (2 cas). Un neuroBiermer (8 cas) comprenait des troubles de la sensibilité (2 cas), troubles de la motricité (2 cas) et révélateur à type de sclérose combinée de la moelle (4 cas). Les associations auto-immunes étaient : le diabète (2 cas), vitiligo (4 cas), thyroïdite de Hashimoto (4 cas). Les anomalies biologiques comportaient : une anémie macrocytaire (20 cas), leucopénie (4 cas), thrombopénie (3 cas), bicytopénie (2 cas), pancytopénie (4 cas). La vitamine B 12 sérique était basse dans 12 cas. La recherche des anticorps anti-FI était positive chez 8 patients. Le myélogramme révélait une mégaloblastose dans tous les cas avec une myélodysplasie associée dans 3 cas. La FOGD réalisée chez tous les patients a révélé une gastrite atrophique. Les anomalies cliniques et hématologiques régressaient sous vitaminothérapie B12. Conclusion Notre travail atteste de la fréquence des associations autoimmunes avec la MB qui restent dominées par les endocrinopathies incitant leur recherche minutieuse. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.758