Apport de la scintigraphie myocardique de stress dans l’exploration des douleurs thoraciques chez les diabétiques

Apport de la scintigraphie myocardique de stress dans l’exploration des douleurs thoraciques chez les diabétiques

526 SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558 P507 L’hypertension artérielle : meilleur ennemi du patient diabétique A. Moumen (Dr)...

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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558

P507

L’hypertension artérielle : meilleur ennemi du patient diabétique A. Moumen (Dr) a,∗ , A. Meftah (Dr) a , Y. Errahali (Dr) a , H. Eljadi (Dr) a , S. Chakdoufi (Dr) a , A.A. Guerboub (Dr) a , J. Issouani (Dr) a , S. Elmoussaoui (Dr) a , M. Zerrik (Dr) b , G. Belmejdoub (Pr) a a Service d’endocrinologie et de diabétologie, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc b Centre d’expertise médicale du personnel navigant, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Moumen) Introduction L’hypertension artérielle est fréquente chez le diabétique. Ces deux pathologies sont des facteurs de risque cardiovasculaire avec un effet cumulatif. L’objectif de notre étude était de rechercher les facteurs associés l’hypertension artérielle chez les patients diabétiques. Patients et méthodes Étude rétrospective incluant les diabétiques hospitalisés entre janvier 2013 et août 2014 répartis en 2 groupes : le premier avec et le second sans hypertension artérielle. On a comparé les caractéristiques cliniques, biologiques et les complications dégénératives entre les 2 groupes. Résultats Deux cent soixante-deux diabétiques ont été inclus dont 221 diabétiques de type 2. Le premier groupe comportait 134 patients et le second 128 patients. L’âge moyen des patients était de 54 ± 13 ans avec une prédominance féminine (50,8 %). Les facteurs associées à l’hypertension artérielle étaient : l’âge (p < 0,001), l’ancienneté du diabète (p < 0,001), le sexe féminin (p = 0,001), l’obésité (p < 0,001) et la dyslipidémie (p < 0,001). Sur le plan dégénératif, l’hypertension artérielle était significativement associée à la cardiopathie ischémique (p < 0,001), l’athérosclérose carotidienne (p = 0,003) et à l’ensemble des complications microangiopathiques : rétinopathie diabétique (p < 0,001), neuropathie diabétique (p = 0,005), microalbuminurie (p = 0,02). Discussion La prise en charge de l’hypertendu diabétique est cruciale, aussi bien sur le plan individuel qu’en termes de santé publique, le patient étant exposé à un sur-risque de maladies cardiovasculaires et d’accident vasculaire cérébral mais aussi aux complications microangiopathiques qui altèrent la qualité de vie et engagent le pronostic fonctionnel du patient. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.758 P508

Apport de la scintigraphie myocardique de stress dans l’exploration des douleurs thoraciques chez les diabétiques

A. Ezzine (Dr) ∗ , S. Melki (Dr) , R. Sfar (Dr) , M. Ben Fredj (Dr) , M. Nouira (Dr) , M. Guezguez (Dr) Service de médecine nucléaire, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Ezzine) Objectif Rechercher une corrélation entre les facteurs épidémiologiques, les facteurs de risque cardiovasculaires (FDRCV) et les résultats de la scintigraphie myocardique de perfusion (SMP) selon le type de la douleur. Patients et méthodes Il s’agit de 68 patients diabétiques (46 femmes, 22 hommes), âgés entre 27 et 83 ans avec une moyenne de 60 ans, explorés par une SMP de stress au service de médecine nucléaire du CHU Sahloul dans le cadre d’exploration de douleurs thoraciques (DT). Les paramètres étudiés étaient : l’âge, le genre, FDRCV associés (HTA, tabac, dyslipidémie, hérédité coronarienne), et le type de la DT (typique ou atypique) analysées en fonction des résultats de la SMP. Résultats La SMP était anormale chez 34,8 % des patients. Chez les patients ayant présenté des DT typiques, la SMP était pathologique dans 32,1 % des cas versus 36,8 % chez ceux ayant des DT atypiques avec une différence non significative. Une scintigraphie pathologique était plus fréquente chez les femmes (60,9 %) que chez les hommes (39,1 %) et particulièrement fréquente chez les sujets âgés (tous les hommes d’âge > 45 ans et 92,9 % des femmes d’âge > 50 ans). Une SMP pathologique était observée chez 82,6 % des patients ayant un ou plusieurs FDR associés.

Discussion La SMP est moyen simple et non invasif qui offre une aide précieuse aux cliniciens, permettant d’orienter le diagnostic étiologique des DT chez le diabétique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.759 P509

Hyperleucocytose et acidocétose diabétique : quelle interprétation ?

H. El Jadi (Dr) ∗ , A.A. Guerboub (Dr) , A. Meftah (Dr) , A. Moumen (Dr) , J. Issouani (Dr) , Y. Errahali (Dr) , S. Chakdoufi (Dr) , S. Elmoussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Service d’endocrinologie, hôpital militaire Mohamed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. El Jadi) Introduction L’acidocétose diabétique reste l’urgence diabétologique la plus fréquente. L’infection en constitue souvent un facteur déclenchant. En parallèle, l’hyperleucocytose est un trouble biologique fréquent sans pour étant faire partie d’un syndrome infectieux. Notre objectif est d’étudier la valeur diagnostique de l’hyperleucocytose en termes d’infection au cours des acidocétoses diabétiques afin de guider son interprétation. Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur 105 patients admis pour acidocétose diabétique inaugurale. L’hyperleucocytose est définie par un taux de globules blancs supérieur à 10 000/mm3 et la polynucléose par un taux de polynucléaires neutrophiles > 8000/mm3 . Résultats Une hyperleucocytose a été constatée dans 52,4 % des cas. Cette hyperleucocytose était sous forme d’une polynucléose dans 94,5 % des cas. Le taux de globules blancs retournait à la normale après correction de l’acidocétose dans 81 % des cas. L’étiologie infectieuse de la décompensation cétosique a été retenue chez 80 % des patients. La CRP était positive dans 47,6 % des cas avec une moyenne de 99,23 g/L. Les infections les plus retrouvées étaient l’infection urinaire, de la sphère ORL et respiratoire. Conclusion L’hyperleucocytose est souvent constatée dans l’acidocétose diabétique et peut être secondaire à l’hémoconcentration, l’acidose ou à l’infection. Il s’agit d’une anomalie biologique non spécifique et qui ne permet pas de prédire ou non l’existence d’une infection quelle que soit la formule ou le taux de cette hyperleucocytose. Par contre, l’hyperleucocytose pourrait être un facteur associé à la gravité du tableau clinique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.760 P510

Autosurveillance glycémique (ASG), pratique et approche du patient diabétique

S. Mahgoun (Dr) ∗ , I. Nardine (Dr) , F. Sekkal (Pr) Service de diabétologie, CHU de Bab El Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Mahgoun) Objectif Évaluer la pratique de l’ASG, son utilisation dans l’autocontrôle et son impact psychologique. Patients et méthodes Étude prospective transversale sur 3 mois, menée en consultation où 183 patients ont répondu à un questionnaire. Résultats Vingt-trois diabétiques de type 1 (DT1), 160 diabétiques de type 2 (DT2) dont 60 sous insuline/traitement mixte (DIN), d’âge moyen 57 ans et durée d’évolution moyenne 18 ans. Quarante-sept pour cent des DT1 ont 2 lecteurs ou plus ; le nombre de points varie de 4/jour (78 %) à 2/jour (13 %), 86 % font l’autocontrôle. L’HbA1c est > 7 % dans 86 % des cas. Pour les DT2 ; 26 % des DIN versus 16 % sous ADO disposent de 2 ou plus. Soixante-six pour cent des DIN et 18 % sous ADO font 4 glycémies/jour. L’autocontrôle est pratiqué chez 47 % des DIN. L’HbA1c est > 8 % chez 80 % des DIN et 76 % des sujets sous ADO.