Apport de l’échographie et de la scintigraphie parathyroïdienne dans l’exploration des hyperparathyroïdies primaires

Apport de l’échographie et de la scintigraphie parathyroïdienne dans l’exploration des hyperparathyroïdies primaires

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 368–377 P238 Apport de l’échographie et de la scintigraphie parathyroïdienne dans l’exploratio...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 368–377 P238

Apport de l’échographie et de la scintigraphie parathyroïdienne dans l’exploration des hyperparathyroïdies primaires

Dr I. Rezgani ∗ , Dr I. Rojbi , Dr M. Bennour , Dr I. Bennacef , Dr N. Mchirgui , Pr K. Khiari , Pr N. Ben Abdallah Service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Rezgani) Objectif Évaluer l’apport de l’imagerie par échographie et par scintigraphie parathyroïdienne au 99mTc-Sestamibi, chez des patients ayant une hyperparathyroïdie primaire (HPTP) avec confirmation histologique. Méthodes Entre 2008 et 2016, nous avons étudié 40 patients atteints d’HPTP. L’échographie cervicale et la scintigraphie cervicothoracique ont été faites. Un total de 20 patients a eu une confirmation histologique après cervicotomie. Nous avons calculé la sensibilité et la valeur prédictive positive VPP de l’échographie cervicale et de la scintigraphie pour identifier et localiser les parathyroïdes pathologiques. Résultats Au diagnostic, l’âge moyen des patients = 58 ± 14 ans. La scintigraphie est positive dans 64,7 % des cas : sensibilité = 76,5 % et VPP = 92,3 %. La latéralisation gauche/droite prédite par la scintigraphie (et retrouvée par le chirurgien) est concordante dans 11/14 cas. Un patient avait une localisation ectopique (médiastinale) de la parathyroïde qui était confirmée en postopératoire par l’étude anatomopathologique. Concernant l’échographie, elle a montré les nodules parathyroïdiens dans 45 % des cas : sensibilité = 52,4 % et VPP = 100 %. La latéralisation gauche/droite prédite par l’échographie (et retrouvée par le chirurgien) est concordante dans 9/17 cas. La probabilité de retrouver un nodule à l’échographie ou une fixation à la scintigraphie n’était pas associée avec l’âge, le sexe ni le poids des parathyroïdes. Discussion La scintigraphie a une haute VPP pour l’identification des glandes parathyroïdiennes pathologiques et elle est plus sensible surtout pour les localisations ectopiques. Cependant, une scintigraphie négative n’exclue pas un adénome parathyroïdien. Bien que l’échographie soit moins sensible, elle est de meilleure résolution et reste complémentaire à la scintigraphie, surtout si une chirurgie mini-invasive est envisagée. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.510 P239

Profil de l’hypercalcémie en médecine interne Dr S. Dghaies a , Dr R. Amri a , Dr A. Bachali b , Dr A. Sayhi c,∗ , Dr I. Ben Ahmed a , Dr W. Garbouj a , Dr H. Tounsi a , Dr R. Jazi d , Dr H. Sahli a a Service de médecine interne, hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, Tunisie b Laboratoire de biochimie, hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, Tunisie c Service des urgences, hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, Tunisie d Service de dialyse, hôpital Mohamed Taher Maâmouri, Nabeul, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : afefbarhoumi [email protected] (A. Sayhi) Introduction L’hypercalcémie est un motif fréquent d’hospitalisation en médecine interne, potentiellement grave et d’étiologies diversifiées. Notre objectif est d’étudier le profil clinicobiologique, étiologique et thérapeutique de l’hypercalcémie. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective qui a colligé 70 dossiers de patients hospitalisés dans un service de médecine interne sur une période de 5 ans. Résultats Il s’agissait de 17 hommes et 53 femmes (sex-ratio = 3,1), l’âge moyen était de 57,9 ans (35 et 86 ans).

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L’hypercalcémie était de découverte fortuite chez 50 % des patients. Les signes cliniques étaient dominés par les signes ostéoarticulaires (37,1 %), généraux (34,2 %), syndrome polyuropolydipsique (31,4 %), signes digestifs (31,4 %). Vingt pour cent présentaient des anomalies électriques à type d’aplatissement des ondes T et de raccourcissement de l’espace QT. La calcémie moyenne était à 2,88 mmol/L (2,66 et 3,62), la phosphorémie moyenne à 0,9 mmol/L (0,61 et 1,28). Les étiologies retenues étaient : hyperparathyroïdie primaire (50 %), sarcoïdose (17,1 %), myélome multiple (10 %), métastases osseuses (7,1 %), hypercalcémie hypocalciurie familiale (2,8 %), aucune étiologie n’était retrouvée dans 12,8 % des cas. Sur le plan thérapeutique, 65 patients avaient bénéficié d’une hyperhydratation associée au biphosphonate dans 10 cas et à une corticothérapie à la dose de 0,5 mg/kg dans 6 cas avec une bonne évolution. Le traitement étiologique était instauré selon les cas. Discussion L’hypercalcémie touche surtout le sujet âgé avec une prédominance féminine notée dans notre série. La cause la plus fréquente est l’hyperparathyroïdie primaire en rapport avec un adénome parathyroïdien où la chirurgie doit s’associer au traitement symptomatique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.511 P240

Les hypercalcémies malignes révélatrices d’hyperparathyroïdie primitive : à propos de 10 observations

Dr S. Mekni , Dr I. Ben Nacef ∗ , Dr Z. Jenouiz , Dr I. Rojbi , Dr N. Mchirgui , Dr Y. Lakhoua , Pr K. Khiari , Pr N. Ben Abdallah , Pr T. Ben Abdallah Unité d’endocrinologie, service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Ben Nacef) L’hypercalcémie maligne est une urgence métabolique qui peut être le seul mode de révélation d’une hyperparathyroïdie primaire. But de l’étude Analyser les caractéristiques des patients présentant une hypercalcémie maligne révélant une hyperparathyroïdie primitive. Matériel et méthode Étude rétrospective de 40 cas d’hyperparathyroïdies primitives colligés au service de médecine interne A de l’hôpital CharlesNicolle. Nous avons inclus 10 cas d’hypercalcémie maligne révélatrice d’hyperparathyroïdie primitive. Résultats Dix patients étaient inclus, avec une prédominance féminine (9 F/1 H). L’âge moyen était 56 ans [25–78]. Les valeurs moyennes de calcémie et de PTH étaient à 3,4 mmol/L [3,26–3,8] et 832 pg/mL [183–2289]. Six patients présentaient des douleurs osseuses, des vomissements et douleurs abdominales. Les complications osseuses (fracture humérale, fémorale) étaient objectivées chez 3 patientes. Le diagnostic topographie était fait par l’échographie chez 5 patients et par scintigraphie chez 4 malades ou l’échographie était négative. La topographie était indéterminée pour 1 malade. La taille moyenne des nodules était de 29 mm pour 8 patients. L’échographie rénale avait mis en évidence des lithiases rénales dans 50 % des cas. Le traitement comportait des mesures de réanimation pour tous les patients suivis d’une chirurgie parathyroïdienne chez 8 patients. L’étude de la pièce histologique avait mis en évidence 6 adénomes parathyroïdiens et 2 hyperplasies. Conclusion L’hypercalcémie maligne présente toute la gravité d’une hyperparathyroïdie primitive. Sa prise en charge doit être rapide et efficace puisque le pronostic vital est mis en jeu. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.512