Arthrose et arthroplasties de hanche et de genou: Qualité de vie à moyen et long terme

Arthrose et arthroplasties de hanche et de genou: Qualité de vie à moyen et long terme

Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 Discussion. – Il s’agit donc d’une fracture traumatique d’un implant céramique d’une PTH révélée ...

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208

Discussion. – Il s’agit donc d’une fracture traumatique d’un implant céramique d’une PTH révélée essentiellement par l’apparition d’un grincement audible à la marche. La céramique n’était pas le Zircone incriminé en 2001-2002 par défaut de fabrication. L’existence d’un bruit au cours des PTH est un phénomène rare, plus fréquent au niveau du genou (pièce rotulienne en polyéthylène sur l’implant métallique intercondylien) et n’entraîne pas de conséquence fonctionnelle. Conclusion. – L’origine traumatique de notre observation nous conforte dans nos conseils de prudence dans les gestes inconsidérés de la vie courante ou sportive dans les suites des PTH aussi bien pour les couples polyéthylène-métal que céramique-céramique.

Lu.129 Paralysie crurale par hématome du psoas chez un patient porteur d’une prothèse totale de hanche : la pratique du golf un facteur favorisant ? L. Ichchoua, E. Lespessaillesa, S. Ristb, J.-F. Vialab, C.-L. Benhamoua a Service de Rhumatologie, CHR, Hôpital Porte-Madeleine, Orleans, France b Service de Radiologie, CHR, Hôpital Porte-Madeleine, Orleans, France Introduction. – La reprise de certaines activités sportives et en particulier le golf après arthroplastie totale de hanche est recommandée par certains auteurs. Nous décrivons un cas de cruralgie déficitaire par hématome du psoas au décours de la pratique du golf chez un patient porteur d’une arthroplastie totale de hanche. Observation. – Ce patient de 65 ans a comme antécédent une prothèse totale de hanche droite mise en place pour une coxarthrose en juin 1999 et sans complications jusque-là (prothèse tige corail, tête céramique 32, cotyle céramique securfit HA). Aucune prise de traitement par anticoagulants n’a été notée. Ce patient pratiquait le golf depuis plusieurs années. Lors d’un mouvement de rotation du bassin au cours d’une séance de golf en octobre 2006, est survenue une douleur aiguë de la hanche droite avec un claquement. Quelques jours plus tard est apparue progressivement une douleur régionale de type crurale rapidement suivie d’un déficit moteur. L’examen clinique objectivait une abolition du réflexe rotulien, un signe de Léri, une amyotrophie du quadriceps, un déficit du quadriceps et du psoas coté à 3 et une hypoesthésie en regard de la face antérieure de la cuisse droite. Le patient était apyrétique, sans altération de l’état général. Les explorations biologiques (ionogramme sanguin, hémostase, électrophorèse des protéines) étaient normales en dehors d’une VS à 30 mm/1ère heure et d’une CRP à 147 mg/l. L’échographie du psoas a montré une masse liquidienne de 25 mm × 6 mm. Une ponction guidée par le scanner a ramené un liquide séro-hématique et les examens bactériologiques se sont révélés négatifs (liquide de ponction, hémocultures). Une scintigraphie aux polynucléaires marqués ne montrait pas d’argument pour un sepsis. L’évolution a été marquée par la récupération du déficit dans les suites de la ponction. La CRP était recontrôlée à 45 puis à 5 mg/l. Une IRM du bassin un mois plus tard objectivait une quasi disparition de l’hématome du psoas. Conclusion. – Le diagnostic retenu est une compression du nerf crural par un hématome du psoas en regard de la prothèse, survenu suite à une dilacération du psoas au cours du mouvement de golf. Il a été conseillé au patient de reprendre peu à peu une activité sportive et d’éviter les mouvements nocifs de swing qui risquent de reproduire ce mécanisme de dilacération. La présente observation ne remet pas en cause les possibilités de pratique du golf après une arthroplastie totale de hanche. Il convient toutefois d’éviter les mouvements à fort impact sur les implants prothétiques.

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Lu.130 Arthrose et arthroplasties de hanche et de genou: Qualité de vie à moyen et long terme A.-C. Rata,b, C. Baumannc, G. Osnowyczd, D. Mainarde, J.-P. Delagouttee, C. Cunye, F. Guilleminf a Service de Rhumatologie, Hôpitaux de Brabois, Nancy, France b Service d’Epidémiologie et Evaluation Cliniques et Service de Rhumatologie, CHU de Nancy, Cic-Ec Inserm Cie6, Nancy, France c Centre D’Epidémiologie Clinique Cic-Ec Inserm Cie6, CHU de Nancy, Ea4003, France d Service de Chirurgie, Centre Hospitalier, Neufchâteau, France e Service de Chirurgie Orthopédique, CHU de Nancy, France f Centre D’Epidémiologie Clinique Cic-Ec Inserm Cie6, CHU de Nancy, Hôpital Marin, Ea4003, Nancy, France Introduction. – Les résultats de la mise en place de prothèses de hanche (PTH) et de genou (PTG) ont été étudiés en termes de qualité de vie (QV) essentiellement à court terme. Mais si la QV postopératoire est très proche de celle des personnes issues de la population générale, plusieurs études récentes montrent qu’à plus long terme il persiste un handicap en particulier concernant les activités physiques. L’objectif est de décrire les scores de QV 4 et 10 ans après mise en place de PTH ou PTG en les comparant aux scores de référence en population générale. Patients et Méthodes. – Étude d’observation de 2 cohortes multicentriques de patients opérés de PTH ou PTG. Les patients recontactés par courrier devaient avoir un diagnostic d’arthrose de hanche ou de genou suivant les critères d’Altman et une indication de prothèse. Les 1ers 221 patients (cohorte 10 ans) ont été recrutés au cours de l’année 1994 puis 232 patients (cohorte quatre ans) ont été inclus entre 2002 et 2004. Les données suivantes ont été recueillies : données démographiques, SF36, AMIQUAL, EVA douleur, dimension environnement du WHOQOL26. Résultats. – Au total, 50 patients sont décédés et huit patients ont une maladie d’Alzheimer. Le pourcentage de réponse aux questionnaires est de 53 et 84 % pour les cohortes 10 et quatre ans. L’âge moyen des patients des cohortes 10 et quatre ans était de 73 et 72 ans et 57 % des patients étaient des femmes. Les interventions de genou représentent 26 et 36 % des arthroplasties. La survenue d’une complication de la prothèse a été signalée dans et 10 et 29 % des cas et l’EVA douleur de l’articulation opérée (0-100) est estimée à 20 et 29. 72 et 85 % des patients sortent tous les jours. Les résultats du SF36 comparés à la population de référence de même âge sont décrits dans le Tableau 1. Tableau 1

Les résultats du SF36 comparés à la population de référence de même âge Préop

SF36 Activité physique Douleurs Santé psychique Relation avec autres a

Moy(et) 35 (21) 34 (16) 55 (19) 63 (24)

Cohorte quatre ans

Cohorte

(N=195)

10 ans

généralea

(N=89)

(N=2385)

Moy (et) 47 (28) 48 (27) 58 (23) 63 (27)

Moy (et) 69 (26) 62 (25) 66 (18) 78 (22)

Moy (et) 58 (24) 57 (24) 66 (19) 75 (23)

Pop

Étude santé et soins médicaux INSEE 2002-03 : 65-75 ans.

Conclusion. – Quatre et 10 ans après l’intervention les scores de QV des dimensions fonctionnement physique et douleur restent inférieurs à ceux de la population générale de même âge. En revanche les dimensions santé mentale et vie et relation avec les autres ne sont altérées que pour les patients revus 10 ans après. La fréquence des comorbidités et des facteurs environnementaux explique probablement cette altération de la QV. (Travail subventionné par la SFR).

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L’analyse cinématique de la marche comme critère de suivi dans l’arthrose des membres inférieurs : analyse systématique de la littérature P. Ornettia, J.-F. Mailleferta, L. Gossecb a Service de Rhumatologie, Hôpital Général, Dijon, France b Service de Rhumatologie B, Cochin, Paris, France

Étude bi-centrique randomisée en double insu comparant la tolérance digestive et l’efficacité clinique de l’indométacine calcique pentahydrate (ICP) et du Diclofenac chez les patients gonarthrosiques F. Allalia, S. Ali Ou Allab, I. Hmamouchib, H. Khazanib, L. Mansourib, L. Tahirib, B. Benchekrounb, L. Benbrahimb, M. Ghazic, A. Mounachc, A. Nouijjic, I. Ghouzlanic, A. El Maghraouic, R. Abouqald, N. Hajjaj-Hassounia a Service de Rhumatologie, Laboratoire de Biostatistique et de Recherche Clinique et d’Épidemiologie, Hôpital El Ayachi, CHU de RabatSalé, Salé, Maroc b Service de Rhumatologie, Hôpital El Ayachi, CHU de Rabat-Salé, Salé, Maroc c Service de Rhumatologie, Hôpital Militaire d’Instruction MohamedV, Rabat, Maroc d Laboratoire de Biostatistiques, de Recherche Clinique et Épidémiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Rabat, Maroc

Introduction. – Les progrès dans l’analyse du mouvement avec en particulier les systèmes optoélectroniques en 3 dimensions permettent d’envisager cette méthode comme un critère de suivi éventuel dans l’arthrose des membres inférieurs. Une revue systématique de la littérature a donc été réalisée pour évaluer les propriétés psychométriques de cette méthode d’analyse fonctionelle de la marche dans la gonarthrose et la coxarthrose. Matériels et Méthodes. – Analyse systématique de la littérature en mai 2007 en sélectionnant les études d’analyse cinématique de la marche ayant rapportées l’un des critères du filtre OMERACT (validité, faisabilité, reproductibilité et sensibilité au changement) chez des patients atteints de gonarthrose ou de coxarthrose. Une restriction a été faite aux paramètres cinématiques suivants: longueur du pas, vitesse de marche et angles articulaires (flexion, extension) pour chaque articulation (hanche ou genou). Les sources bibliographiques retenues ont été les bases de données Medline et Cochrane, ainsi que les abstracts des congrès EULAR et ACR (2004-2006), en se limitant aux articles en anglais et français. Résultats. – Sur les 226 articles identifiés initialement, 25 ont été retenus au final: 16 pour la gonarthrose et 9 pour la coxarthrose (avec un impact factor moyen respectivement de 1,8 et 0,9), ce qui a permis de prendre en compte au total 740 patients gonarthrosiques (médiane âge = 65 ans, médiane BMI = 29) et 345 patients coxarthrosiques (médiane âge = 60 ans, médiane BMI = 28). - Peu de données étaient disponibles pour la validité de construit des différent paramètres cinématiques: une étude rapportait des résultats positifs dans la coxarthrose (r = -0,62 entre la vitesse de marche et l’indice de Lequesne, r = -0,60 entre la flexion de hanche et l’indice de Lequesne) alors qu’une étude ne retrouvait pas de corrélation dans la gonarthrose entre vitesse de marche, longueur du pas et l’EVA douleur. - Aucune donnée de reproductibilité des mesures cinématiques dans l’arthrose n’a pu être collectée. Concernant la faisabilité, les différents systèmes d’analyse du mouvement étaient non invasifs mais nécessitaient une pièce spécifiquement dédiée à cet examen. Aucune donnée de coût n’était disponible. - La capacité discriminante, évaluée par la différence des moyennes poolées entre patients arthrosiques et témoins (test de Wilcoxon) était satisfaisante avec une réduction significative de la vitesse de marche, de la longueur du pas quel que soit le site articulaire et de la flexion de genou chez les patients par rapport aux contrôles (p<0,001). - La sensibilité aux changements pour les paramètres cinématiques donnait des résultats discordants avec par exemple pour la vitesse de marche des « effect size » allant de 0,18 à 1,7 pour la prothèse de genou, de 1,1 à 1,9 pour la prothèse totale de hanche et de 0 à 0,62 pour les AINS per os dans la gonarthrose. Conclusion. – Cette analyse systématique de la littérature sous réserve de certaines limites (populations hétérogènes, faible échantillon de patients par étude, systèmes optoélectroniques différents) met en évidence des données insuffisantes concernant les propriétés psychométriques des paramètres cinématiques de marche dans l’arthrose, en particulier pour la reproductibilité de mesure et la validité de construit. D’autres études sont donc nécessaires afin d’évaluer si ces méthodes d’analyse du mouvement pourraient servir de critère de suivi fonctionnel dans la gonarthrose ou la coxarthrose.

Introduction. – Plusieurs études ont trouvé que l’indométacine est une molécule très efficace mais mal tolérée sur le plan digestive. L’indométacine calcique pentahydrate est un dérivé de l’indométacine commercialisé au Maroc comme un anti-inflammatoire non stéroidien inhibiteur préférentiel de la cyclo-oxygénase 2 (cox2). Le but de cette étude était de comparer la tolérance digestive et l’efficacité clinique de l’indométacine calcique pentahydrate (ICP) et du Diclofenac chez les patients gonarthrosiques. Matériels et Méthodes. – 183 patients présentant une gonarthrose répondant aux critères de l’ACR ont été inclus dans une étude bicentrique randomisée en double insu et en parallèle. Les patients ont reçu 150 mg de Diclofenac (n = 90) ou 150 mg d’ICP (n = 93). Le critère de jugement principal était l’apparition d’épigastralgies, les critères de jugement secondaires incluaient le délai d’apparition du 1ier épisode d’épigastralgies, leur sévérité ainsi que la prévalence de la prise des inhibiteurs de la pompe à proton (IPP). L’efficacité du traitement a été évaluée par l’EVA douleur, le WOMAC, l’appréciation globale du malade et du médecin. Les effets secondaires des deux traitements ont été évalués. L’analyse a été faite en intention de traiter. Résultats. – Après six semaines de traitement, les épigastralgies étaient présentes chez 30,7 % des patients sous ICP versus 33,3 % sous Diclofenac (p = 0,7). La médiane de survenue des épigastralgies était de 11 jours dans le groupe ICP et de 13 jours dans le groupe Diclofenac (p = 0,6), l’intensité des épigastralgies et la prévalence de la prise des IPP étaient comparables dans les 2 groupes (p = 0,5, p = 0,6 respectivement). Les 2 groupes étaient également comparables concernant tous les paramètres de l’efficacité clinique du traitement. Les patients du groupe Diclofenac ont présenté plus de prurit (p<0.001), de céphalées (p<0.001) et une élévation plus marquée de la tension artérielle (p<0.001). Conclusion. – Cet essai clinique randomisé en double insu a montré que cette nouvelle molécule, dérivé de l’indométacine, est comparable au Diclofenac concernant la tolérance digestive et l’efficacité clinique chez les patients gonarthrosiques.

Lu.133 Efficacité et tolérance des anti inflammatoires non stéroidiens dans l’arthrose en fonction de leur demi-vie N. Zeboulona, J. Avouacb, S. Trijauc, M. Dougadosb a Service de Rhumatologie B, Hôpital Cochin, Groupe Hospitalier Cochin–Saint-Vincent-de-Paul, La Roche Guyon, Paris, France b Service de Rhumatologie, CHU de Cochin, Paris, France c Service de Médecine Interne, CHU de Saint-Antoine, Paris, France