Association épilepsies partielles et syndrome d'apnées du sommeil, à propos de quatre observations.

Association épilepsies partielles et syndrome d'apnées du sommeil, à propos de quatre observations.

264 Comptes rendus de r6union m&res du sommeil qui diff6rencieraient des patients ayant une d6pression dysthymique (n = 51) de ceux ayant une d6pres...

153KB Sizes 0 Downloads 92 Views

264

Comptes rendus de r6union

m&res du sommeil qui diff6rencieraient des patients ayant une d6pression dysthymique (n = 51) de ceux ayant une d6pression bipolaire (n = 18) ou une d6pression majeure (n = 49). Tous ont 6t6 enregistr6s au cours de deux nuits cons6cutives, pr6c6d6es d'une nuit d'habituation, apr~s une p6riode de sevrage d ' a u moins 10 jours. L ' a n a l y s e s t a t i s t i q u e a 6t6 r6alis6e au moyen d'un test ANOVA. Les patients pr6sentant un 6tat d6pressif dysthymique se distinguent des deux autres groupes de patients d6pressifs par les param~tres du bilan veille/sommeil (temps de sommeil total, 6veil, latence d'6veil, indite d ' e f f i c a c i t 6 ) et la structure du sommeil paradoxal (dur6e du 3 e cycle). Les patients ayant une d6pression majeure se diff6rencient des patients dysthymiques par les stades 2 et 3, ainsi que par la fragmentation du sommeil. Le stade 4 est le seul param~tre qui permet de caract6riser les patients bipolaires des deux autres groupes. Ainsi, dans notre 6tude, les param~tres du sommeil paradoxal ont peu d'importance p o u r c l a s s e r ces trois g r o u p e s d ' 6 t a t s d 6 p r e s s i f s . Les p e r t u r b a t i o n s du b i l a n veille-sommeil et du sommeil orthodoxe semblent plus importantes. En conclusion, la structure du sommeil au cours des 6tats d6pressifs peut 8tre utile comme aide au diagnostic.

Fibromyalgie et pathologies du sommeil. P Disdier I, p Genton 2, C Christides 1, X P a c h e 1, JR H a r l e i, p j W e i l l e r l, Y M i l l e t 2 ( J S e r v i c e de m ~ d e c i n e interne ; 2 laboratoire du sommeil, CHU Timone, Marseille, France). La fibromyalgie (FM) ou fibrosite, baptis6e en France syndrome polyalgique idiopathiquediffus ou SPID, est une affection fr6quente. Son diagnostic repose sur la raise en 6vidence d'un ensemble de crit~res cliniques valid6s par l'American Rheumatism Association, dont 18 points douloureux, precis/t la palpation digitale. Des troubles non sp6cifiques du sommeil (peu r~parateur, de mauvaise qualite'), sont quasi constants. Sur le plan EEG, la FM est

caract6ds6e par la persistance d'une activit6 alpha dans les phases de sommeil non paradoxal ou anomalie tx-t~dont la fr&luence est diversement appr6ci6e. Nous rapportons trois observations de pathologies sp6cifiques chez des patients fibromyalgiques : deux cas de narcolepsie/cataplexie et un cas de mouvements p6riodiques du s o m m e i l . Le s y n d r o m e d ' a p n 6 e s du s o m m e i l a 6 g a l e m e n t 6t6 d6crit. Habituellement, le trouble du sommeil pr6c6de de plusieurs ann6es la survenue de la FM. Parmi les h y p o t h e s e s p h y s i o p a t h o l o giques pouvant rendre compte des perturbations du sommeil/t ondes lentes, du cycle veille/sommeil et de la modification du seuil de perception douloureuse, il faut citer le d6ficit c6r6bral en s6rotonine, reals aussi la perturbation d'autres syst6mes neurochimiques ( d o p a m i n e r g i q u e s , opioides, cat6cholaminergiques, etc). I1 nous semble ainsi possible et souhaitable de d6pister des maladies sp6cifiques du sommeil chez des patients pr6sentant un tableau de FM.

Association ~pilepsies partieiles et syndrome d'apn~es du sommeil, b propos de quatre observations. JL S c h a f f l , J Medina 2, F Moreau l, j Petit l, A Cornette 2 H Vespignani 1 (1 Service de neurologie, CHU, Nancy; 2service de pneumologie et des insuffisants respiratoires, CHU, Nancy, France). Les auteurs montrent la relation existante entre les apn6es, le degr6 d'hypox6mie nocturne et la s u r v e n u e d ' a n o m a l i e s E E G paroxystiques intercritiques chez l'adulte au cours de trois observations d'6pilepsies partidies temporales cryptog6niques. Une observation bien d6taill6e d'une 6pilepsie frontale cryptog6nique est pr6sent6e : l'6pilepsie 6voluant depuis l ' e n f a n c e se caract6rise depuis plusieurs mois par un nombre important de crises partielles c o m p l e x e s , d ' a b s e n c e s a t o n i q u e s et s'accompagne d'une somnolence rapport6e initialement/t la polyth6rapie. En fait, la ddcouverte d ' u n syndrome d ' a p n 6 e s du

Comptes rendus de dunion sommeil obstructif conduit & proposer une respiration nocturne en pression positive continue, permettant rapidement une meilleure equilibration thbrapeutique de l’kpilepsie. Les auteurs discutent le r61e du traitement antitpileptique, notamment des benzodiazCpines, dans la majoration du syndrome d’apnCes du sommeil et l’importance de ce dernier dans la dtcompensation de l’kpilepsie.

Syndrome de Gerstmann-StraiisslerScheinker. Apr&s 16 ans d’holution : 6tude polygraphique continue sur une semaine. F Moreau I, J Petit l, JL Schaff I, H Vespignani 1 (1 Service de neurologie CHU de Nancy, Nancy, France). Chez une patiente prtsentant un syndrome de Gerstmann-Straiissler-Scheinker tvolutif depuis 16 ans, nous avions d&j& effectuC un enregistrement polygraphique du sommeil pendant 48 heures. 11 montrait la persistance de sommeil avec distinction de trois Ctats : la veille, le sommeil lent et le sommeil rapide. La durCe de sommeil Ctait de 11 h 53 sur les 48 heures (7 h 18 la prem&e nuit, 4 h 22 la deuxitme et 18 mn de sommeil diurne). L’enregistrement ttait trop court pour Ctudier le rythme circadien. Nous avons done renouvelC cet enregistrement sur cinq jours et quatre nuits, afin d’Ctudier le rythme circadien de ce sommeil sous surveillance vidBo pour met&e en evidence les corrClations Clectrocliniques. En effet, la clinique est celle d’un coma vegCtatif avec une hypertonie axiale, regard et tCte d&iCe vers la droite et un nystagmus quasi continu ; les seuls soins sont du nursing, l’alimentation se fait par gastrostomie. Toutefois, l’dquipe soignante a pu observer que la patiente fermait les yeux pendant son sommeil et avait des &actions d’Cvei1, lors des soins nocturnes. Cet enregistrement prolongt sur une semaine permet de compltter notre ttude sur les caracttristiques du sommeil dans

265

cette encCphalopathie 2 prion qui se distingue sur plusieurs points de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, dont on tend pourtant ii en rapprocher la physiopathologie.

R61e d’un thymo-rbgulateur dans le syndrome de Kleine-Levine. A propos d’un cas. S Royant-Parola (Laboratoire d’explorations fonctionnelles, hbpital Antoine Be’cltre, Clamart, France). Histoire de la maladie : Le dtbut des troubles s’est produit soudainement, sans prodrome chez Olivier, un garGon de 15 ans et demi, avec apparition d’une pCriode de somnolence de plusieurs jours. Les tpisodes se sont reproduits environ tous les mois, avec une duree de 8 ?+ 10 jours. Plusieurs episodes ont BtC p&Cd& d’une agressivitb verbale inhabituelle par rapport 2 ses professeurs. La mtre avait nott B deux reprises, une consommation excessive de glteaux chocolatCs. Au tours de ces Cpisodes, Olivier se sentait trbs fatiguC, irritable, et trts agressif. Au bout de 8 mois d’Cvolution, il a Ctt adresst B une consultation spCcialiste ob le diagnostic d’hypersomnie pCriodique a et& &oquC. Le bilan pratique comprenant bilan biologique standard, bilan thyro’idien, EEG, IRM, MEDILOG 9000 II sur 21 heures en fin d’tpisode hypersomniaque, est normal. Le bilan psychologique montre un niveau intellectuel infkrieur % la normale et une personnalitt phobo-obsessionnelle, avec un mauvais contrale pulsionnel, quelques difficult& d’identification sexuelle et une dysphorie thymique. Les traitements : le Survector@ et le Modiodal@ ont Ctb sans effet. Le lithium a par contre CtC efficace. En 6 mois de traitement, il n’y a eu aucun episode hypersomnie, juste un kpisode de 3 jours de fatigue, sans endormissement diume. La cause du syndrome de Klein-L&in est inconnue. Un dysfonctionnement mineur des structures hypothalamiques a CtC 6voquC, ainsi qu’une parent6 avec des troubles bipolaires. L’efflcacitt du lithium rend tout