BPCO et autonomie : impact de la BPCO sur la qualité de vie au quotidien

BPCO et autonomie : impact de la BPCO sur la qualité de vie au quotidien

A162 21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 des lésions, bien évaluées par la tomodensitométrie. Le but de...

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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017

des lésions, bien évaluées par la tomodensitométrie. Le but de notre étude est de déterminer les aspects tomodensitométriques les plus fréquents chez nos malades BPCO et de les corréler aux données cliniques, fonctionnelles et au mode évolutif de la BPCO. Méthodes Étude rétrospective sur dossiers concernant de 80 patients suivis pour BPCO, ayant bénéficié d’un scanner thoracique. Résultats L’âge extrême des malades est de 45 ans et 82 ans avec une moyenne d’âge de 66 ans, on a noté une prédominance masculine à 96,6 %. La BPCO est liée au tabac dans 95 % des cas. Les aspects tomodensitométriques observés sont : emphysème centrolobulaires : 67 %, emphysème panlobulaires : 8,8 %, emphysème sous-pleural : 8,3 %, bulle d’emphysème unique : 5 %, emphysème para cicatriciel : 3,5 %, les dilatations de bronches associés retrouvés chez 11 % des cas, un syndrome interstitiel observés chez 11 % des sujets, un processus tissulaire découvert chez 2 % des malades revenus en faveur d’un carcinome bronchogénique, les images des condensations retrouvées chez 6 % malades, les différents types d’images observés ne sont pas corrélés à l’importance de l’intoxication tabagique. La répartition selon la sévérité et comme suit : Gold III : 33 %, Gold II : 24 % Gold IV : 23 %, Gold 19 %, nous avons constaté que la plupart des patients classés grade D présentant de l’emphysème centrolobulaire ainsi que parmi ces patients, 36 % ont été déjà hospitalisés pour exacerbation de BPCO, la fibrose pulmonaire associées est aussi liées à un taux d’exacerbations important 22 % et un grade avancé. Conclusion Comme il a été démontré en littérature, le type des lésions d’emphysèmes est prédictif d’exacerbation et de qualité de vie, d’où une surveillance clinique paraît justifiée ainsi qu’un renforcement des moyens thérapeutiques et de mesures de prévention. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.383 371

Relation entre la carence en vitamine D et la gravité de bronchite chronique obstructive W. El Khattabi ∗ , M. Choubi , H. Jabri , M.H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W.E. Khattabi) Introduction La BPCO est maintenant considérée comme une maladie systémique avec plusieurs manifestations systémiques dont l’atteinte respiratoire. Les objectifs de notre étude sont d’évaluer les taux sériques de la vitamine D chez les sujets atteints de le BPCO et leurs influence sur la sévérité de la maladie. Méthodes Étude prospective incluant un total de 64 patients BPCO sur une période de 2 ans allant de mai 2014 au mai 2016. Résultats Nos patients sont âgés de 48—65 ans avec une moyenne d’âge de 58 ans, les patients atteints de la BPCO ont un taux accru de déficit en vitamine D : 83 % dont 51 % ont une carence et 32 % ont une insuffisance. Les stades III et IV de Gold ont constitué le variable associé à un taux de déficit en vitamine D le plus significative dans notre série (p < 0,001). Nous avons constaté dans le groupe des patients présentant un déficit en vitamine D un nombre des exacerbations/an le plus important. Dans le groupe des patients ayant bénéficié d’une supplémentation en vitamine D, nous avons constaté une amélioration du stade Gold chez 67 % de nos patients. Conclusion La BPCO est associée à un risque accru de carence en vitamine D et il y a une association significative entre les niveaux de la vitamine D et la gravité de la maladie BPCO. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.384

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Le taux des éosinophiles du sang périphérique est baissé pendant des exacerbations de BPCO A. Andersson 1,∗ , K. Andelid 1 , A. Lindén 2 Pneumologie, hôpital universitaire Sahlgrenska, Göteborg, Suède 2 Karolinska institut, Stockholm, Suède ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Andersson)

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Introduction Les exacerbations de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) peuvent être nocives et il est fondamental de les éviter. On sait que la répétition des exacerbations aggrave la fonction respiratoire et le pronostic de la maladie. La BPCO est une maladie inflammatoire et complexe mais il est clair qu’on trouve une augmentation du nombre de neutrophiles pendant les exacerbations. Aujourd’hui, le rôle des éosinophiles dans la BPCO, et surtout pendant les exacerbations, est un sujet de controverse. Méthodes Cinquante-huit adultes fumeurs courants, atteints de BPCO en stade Gold (2011) 1—4 sont recrutés et ils ont été suivis pendant 15 mois. À l’inclusion, les sujets ont déclaré qu’ils étaient non atopiques sans asthme et chacun a subi une spirométrie et un examen radiographique des poumons. Les sujets inclus, dont 41 % d’hommes, étaient âgés de [62 (45—76)] ans avec [38,5 (10—104)] paquets—année [médian (extrême)]. Chacun des malades a été examiné toutes les 15 semaines (5 visites) en période stable mais aussi, au moment de l’exacerbation (1 à 3 exacerbations). Si le sujet avait eu une exacerbation lors d’une visite, cette visite aurait été transformée en exacerbation. Aux visites et pendant les exacerbations, un échantillon de sang a été pris pour évaluer l’activité de l’inflammation (éosinophiles, neutrophiles et CRP ultrasensible). La moyenne a été calculée pour les visites et pour les exacerbations. En outre, pour assurer que les sujets recrutés fumaient régulièrement, la cotinine urinaire a été contrôlée. Résultats Le taux absolu des éosinophiles montre une baisse significative pendant les exacerbations [0,10 × 10 9/mL (0,00—0,50)] comparé aux visites [0,16 × 10 9/mL (0,04—0,52)] [médian (extrême)]. Au contraire mais comme prévu, le nombre des neutrophiles augmente pendant des exacerbations [5,4 × 10 9/mL (3,05—13,3)] comparé aux visites [4,8 × 10 9/mL (2,4—6,8)]. De la même fac ¸on, on observe que le taux de CRP est élevé pendant les exacerbations [12,5 mg/L (0,65—280)] comparé aux visites [2,5 mg/L (0,2—24,7)]. Wilcoxon signé, p < 0,05. Conclusion Cette étude montre une baisse des éosinophiles dans le sang pendant les exacerbations. La population est considérée comme représentative car il y a une augmentation des neutrophiles et CRP pendant les exacerbations. Pour conclure, cette étude ne soutient pas un traitement anti-inflammatoire vers les éosinophiles. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.385 373

BPCO et autonomie : impact de la BPCO sur la qualité de vie au quotidien F. Le Guillou ∗ , A. Izadifar , D. Piperno , M. Padovani , J.P. Jury , J. Bourcereau , Y. Grillet Association BPCO, 115, rue St-Dominique, 75007 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Le Guillou) Introduction L’association BPCO est une association mixte de malades ayant une BPCO, d’aidants et de professionnels de santé créée en 2003. Elle a pour vocation de faire connaître et recon-

21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 naître la BPCO. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact de la BPCO dans la vie quotidienne des patients. Méthodes Du 30 mars au 13 avril 2016, 356 malades atteints de BPCO adhérents à l’association ont répondu à un questionnaire par téléphone. L’étude a été réalisée en 2 étapes : une étude qualitative pour comprendre et construire le questionnaire (44 questions), ensuite adressé aux patients. Sont abordés : le profil de malades, la perception de la pathologie et l’auto gestion, la vie familiale et sociale, la relation au travail, les besoins et attentes. Résultats La moyenne d’âge est de 67 ans (51 % de femmes), 86 % n’exercent plus d’activité professionnelle, 31 % vivent seuls, 52 % déclarent un stade sévère, 42 % ont recours à l’oxygène et 14 % fument. Le diagnostic date de plus de 10 ans pour 52 %. Seuls 34 % des patients ont été alertés par leur médecin traitant, 50 % diagnostiqués plus de 2 ans après les premiers symptômes, 62 % ont une compréhension mitigée de la BPCO. Sur la qualité de vie, 74 % déclarent difficile de monter plus de 2 étages, 52 % des difficultés de sommeil. Pour 54 %, leurs relations sexuelles se sont dégradées ; 39 % ne sont pas soutenus par leurs proches et pour 23 %, les relations amicales se sont dégradées. Soixante-douze pour cent acceptent leur maladie. Cinquante-deux pour cent des patients diagnostiqués durant leur vie professionnelle ont informé leurs employeurs, 17 % ont bénéficié d’un aménagement de leur poste, 33 % ont dû changer de métier ou arrêter de travailler (34 % d’ouvriers) et 29 % connaissent une dégradation de leur situation financière. Quatre-vingt-onze pour cent estiment insuffisants le niveau d’information et de sensibilisation sur la BPCO. Quarantedeux pour cent ne connaissent pas la réhabilitation respiratoire mais 79 % de ceux qui en ont bénéficié le juge efficace. Soixante et onze pour cent souhaitent une prise en charge de l’activité physique par les assurances maladies. Conclusion La BPCO est une maladie chronique, culpabilisante, handicapante, méconnue du grand public, complexe à comprendre, difficile à avouer, sous diagnostiquée, nécessitant le repérage par le médecin généraliste et l’évaluation globale par le pneumologue pour réduire le délai diagnostique et améliorer la prise en charge. La compréhension de la maladie facilite son acceptation et contribue au mieux vivre des patients. L’amélioration du suivi et de l’accompagnement de la BPCO sera le prochain défi de l’association. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.386 374

Le Codex : score prédictif de réhospitalisation pour exacerbation de BPCO à 12 mois de suivi K. Deghdegh 1,∗ , F. Atoui 2 , L. Belaid 3 , R. Yakoubi 2 , R. Benali 2 Maître de conférence, Annaba, Algérie 2 Pneumologie, CHU d’Annaba, Annaba, Algérie 3 SCTMR centre de santé Larbi-Kherouf, Annaba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Deghdegh)

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Introduction Les exacerbations de BPCO (EABPCO) grèvent les budgets de santé, aggravent les souffrances des patients et assombrissent le pronostic. Réduire le risque de réhospitalisations pour EABPCO est une préoccupation des professionnels de santé. Démarche est assujettie à l’identification de facteurs et scores de risque corrélés à ces réhospitalisations. Tel que le Codex composé de 4 paramètres (dyspnée, l’indice de Charlson, obstruction et nombre d’exacerbations sévères). Le but de cette étude est de prédire le risque de réhospitalisation pour EABPCO à 12 mois de suivi par l’indice Codex. Méthodes Étude prospective observationnelle de 4 ans (01.01.2011 et 31.12.2014) incluant tous les patients hospitalisés pour EABPCO au CHU d’Annaba. Au total, 217 patients

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masculins inclus, suivis chacun pendant 12 mois à partir de la date de sortie de l’hôpital. Les données : sociodémographiques, tabagisme, la spirométrie, l’indice de comorbidités de Charlson, la dyspnée (MRC) et le nombre de réhospitalisations à 12 mois ont été notés. La BPCO (critères Gold 2010). Sur la base du nombre d’hospitalisations, la population cible a été répartie en 2 classes : C1 (réhospitalisation ≤ 2) et C2 (réhospitalisation ≥ 3). Nous avons calculé le score moyen du Codex rétrospectivement dans chaque classe et nous avons fait une analyse par régression logistique pour déterminer le caractère discriminatif du Codex en tant que score prédictif de réhospitalisation. Logiciel statistique : Minitab 16 et le seuil de signification p < 0,005. Résultats Âge moyen 67,07 ± 10,39 ans. Fumeurs actifs 39,63 %, quantité 59,2 ± 31,28 P/A. Évolution BPCO 6,93 ans. VEMS 43,55 ± 18,90 %. Indice de Charlson 3,99 ± 2,32. Dyspnée. Échelle MRC 2,78 ± 0,79. La classe C1 : 188 patients (86,63 %) et la classe C2 29 patients (13,37 %). Le score Codex dans la classe 1 est de 4 points et dans la C2 8 points. L’étude comparative des déterminants du score a montré que l’indice de Charlson est plus élevé dans la classe 02 (5,1 points vs. 3,82 points) de même que l’échelle de dyspnée selon MRC (3,41 vs. 2,82). Par ailleurs, le VEMS est plus sévère dans la classe 2 (45,23 vs. 32,66 %). La régression logistique par analyse des variables combinées dans les 2 classes de patients montre une corrélation significative entre le score Codex et le risque de réhospitalisation HR à 2,714 95 % CI (1,293—3,584) et p value (0,0038). Conclusion Le Codex est un outil validé et pratique pour la prévision du risque de réhospitalisation de la BCPO. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.387 375

Activité physique et BPCO F. Oussedik ∗ , R. Khelafi Université d’Alger, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Oussedik) Introduction L’activité physique est indispensable à la régulation de nombreuses fonctions vitales mais elle est, malheureusement, nettement diminuée dans la population générale contribuant à l’aggravation de certaines maladies chroniques. Au cours de la BPCO, elle est souvent réduite et à l’origine d’une morbi-mortalité et d’une invalidité entraînant progressivement un mode de vie confiné et un isolement social. Méthodes L’activité physique est évaluée par podométrie chez 20 patients BPCO sur une période de 7 jours en dehors de toute exacerbation. L’appareil utilisé est un podomètre type Omron Walking Style One 2.1 HJ-321. Il permet de compter le nombre de pas effectués par jour ; la longueur du pas étant calculée automatiquement en fonction du poids et de la taille. Résultats Les patients sont majoritairement des hommes (60 %) avec un âge moyen de 71 ± 7 ans. La moitié d’entre eux sont Gold 3. Les Gold 2 et 4 représentent respectivement 40 % et 10 %. Les comorbidités sont essentiellement cardiovasculaires avec une hypertension artérielle intéressant un patient sur deux. Les patients ont un nombre de pas moyen de 3641 ± 2686 pas/j (IC 95 % : 1297—4899) témoignant d’une sédentarité. Pour plus de la moitié d’entre eux, l’activité se résume à une simple activité de base avec un nombre de pas < 2500/j. Parmi les patients actifs, seuls 15 % ont un nombre de pas supérieur à 7500/j. La sédentarité intéresse tous les patients Gold 3 et 4 mais aussi 15 % des Gold 2. Par ailleurs, le phénotype clinique « exacerbateur fréquent » influe négativement sur le nombre de pas qui est nettement diminué (1905 ± 1383pas/jour) dans ces cas.