Bronchopneumopathie chronique obstructive et diabète

Bronchopneumopathie chronique obstructive et diabète

19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 détectée par une psychologue et mesurée par le questionnaire IIE...

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19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 détectée par une psychologue et mesurée par le questionnaire IIEF-5 en début et en fin de réhabilitation. Résultats Sur les 44 hommes, 35 présentaient une dysfonction érectile définie par un test IIEF-5 ≤ 21/25, soit une prévalence de 80 %. Au début du programme, les hommes présentant une dysfonction érectile avaient un score IIEF-5 moyen de 14,8/25. En fin de programme, on notait une amélioration significative de la dysfonction érectile, le score moyen IIEF-5 passant de 14,8 ± 4,0 à 17,4 ± 4,6, soit une augmentation de + 18 %, p = 0,001. La prévalence de la dysfonction érectile (IIEF-5 ≤ 16) passait de 60 % en début de programme à 26 % en fin de programme, p = 0,009. Conclusion Un programme holistique multidisciplinaire de réhabilitation respiratoire permet une amélioration significative de la dysfonction érectile chez les patients atteints de BPCO post tabagique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.487 228

L’administration une fois par jour d’une association fixe de tiotropium et d’olodatérol par Respimat a amélioré les résultats par rapport aux composants individuels dans les BPCO au cours de deux études d’un an R. Buhl 1 , E. Derom 2 , G. Ferguson 3 , F. Maltais 4 , E. Pizzichini 5 , J. Reid 6 , H. Watz 7 , L. Groenke 8 , A. Hamilton 9 , K. Tetzlaff 8 , L. Korducki 10 , H. Huisman 11 , S. Waitere-Wijker 12 , E. Bateman 13 1 Service de pneumologie, hôpital de Mayence, Mayence, Allemagne 2 Service de médecine respiratoire, hôpital de Gand, Gand, Belgique 3 Institut de recherche pulmonaire du Michigan, Livonia, MI, États-Unis 4 Institut universitaire cardio et pneumologie, Québec, Canada 5 NUPAIVA, université fédérale de Santa Catarina, Santa Catarina, Brésil 6 Centre de pneumologie et de chirurgie thoracique, Grosshansdorf, Allemagne 7 Tübingen, Allemagne 8 Boehringer Ingelheim, Ingelheim, Allemagne 9 Boehringer Ingelheim, Burlington, Ontario, Canada 10 Boehringer Ingelheim Pharmaceuticals, Ridgefield, CT, États-Unis 11 Dunedin, Nouvelle-Zélande 12 Boehringer Ingelheim B.V, Alkmaar, Pays-Bas 13 Université du Cap, Le Cap, Afrique du Sud Introduction Le tiotropium (T), anticholinergique de longue durée d’action une fois par jour est un traitement bien établi dans la BPCO, l’olodatérol (O) est un ␤2-agoniste de longue durée d’action une fois par jour par voie inhalée récemment autorisé dans plusieurs pays. Deux études pivots jumelles de phase III ont évalué l’efficacité et la sécurité d’emploi d’associations fixes de T et O (T + O) Respimat chez des patients BPCO (GOLD 2—4). Méthodes Deux études en double insu, en groupes parallèles de 52 semaines ont randomisé 5162 patients : O 5 ␮g ; T 2,5 ␮g ; T 5 ␮g ; T + O 2,5/5 ␮g ou T + O 5/5 ␮g. Les critères d’efficacité principaux ont été la réponse mesurée par le VEMS résiduel, l’aire sous la courbe du VEMS de 0 à 3 heures et le score total SGRQ à 24 semaines. Résultats Tous les traitements ont entraîné des améliorations cliniquement significatives de la fonction pulmonaire, avec des augmentations significatives avec les deux doses de l’association T + O (p < 0,001). Les réponses mesurées par le VEMS résiduel ont été :

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0,055 L (O 5 ␮g), 0,073 L (T 2,5 ␮g), 0,080 L (T 5 ␮g), 0,118 L (T + O 2,5/5 ␮g) et 0,140 L (T + O 5/5 ␮g). Les scores totaux SGRQ se sont améliorés de 5,1 (O 5 ␮g) ; 5,7 (T 2,5 ␮g) ; 5,6 (T 5 ␮g) ; 6,2 (T + O 2,5/5 ␮g) et 6,8 points (T + O 5/5 ␮g) ; les différences entre T + O 5/5 ␮g et O 5 ␮g et T 5 ␮g ont été statistiquement significatives (p < 0,05). Tous les traitements ont été bien tolérés. Conclusions T + O 5/5 ␮g a amélioré de manière significative la fonction pulmonaire et a apporté un bénéfice symptomatique par rapport à O 5 ␮g et à T 5 ␮g. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.488 229

Dépression et BPCO M. Choubi , W. El Khattabi , R.G. Bopaka , A. Aichane , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie systémique avec des répercussions psychiques. Le but de notre travail est d’analyser les troubles psychiques notamment les troubles anxio-dépressifs chez les patients atteints de BPCO. Nous avons mené une étude prospective allant du 1er mai au 31 juillet 2014 à l’aide d’un questionnaire préétabli Hospital Anxiety and Depression Scale (HAD). Sur 143 patients questionnés, 60 patients présentaient un syndrome anxio-dépressif soit 42 % des patients. La moyenne d’âge était de 61,5 ans, les patients étaient tous de sexe masculin. Le syndrome anxio-dépressif était léger dans 59 % des cas, modéré dans 31 % des cas et sévère dans 10 % des cas. La dépression était plus fréquente chez les patients BPCO classés en catégorie C et D (78 %) que chez les patients de catégories A et B (24 %) p < 0,01. Le test de marche de 6 minutes était perturbé chez 65 % des patients BPCO dépressifs contre 26 % chez les non-dépressifs (p = 0,003). Le nombre des hospitalisations pour exacerbation était plus important chez les patients dépressifs que chez les patients non dépressifs. La réponse au traitement de fond était aussi diminué chez les patients BPCO dépressifs, 27 % des patients dépressifs ont bien évolué sous traitement contre 59 % chez les patients non dépressifs (p = 0,09). Les troubles anxieux et dépressifs surviennent à un moment de la vie du patient BPCO. Tout professionnel de santé ne doit pas banaliser ces signes, sachant que plusieurs solutions thérapeutiques existent actuellement. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.489 230

Bronchopneumopathie chronique obstructive et diabète F.Z. Khouchilia , W. El Khattabi , F.Z. Mahboub , A. Aichane , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc Le global initiative for obstructive lung diseases (GOLD) de décembre 2011, concernant la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), comporte le degré d’obstruction bronchique, le niveau actuel des symptômes, la fréquence des exacerbations et la présence des comorbidités. La recherche de diabète doit être systématique. Notre travail a pour but de déterminer la prévalence du diabète chez tous les patients hospitalisés pour BPCO. Nous avons mené une étude prospective allant du janvier 2012 au juin 2014. Au cours de cette période 70 patients ont été hospitalisés pour exacerbation de BPCO. Le diabète a été retrouvé chez 6 % des patients

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connus diabétiques dont 56 % étaient diabétique type 2. La moyenne d’âge était de 66 ans avec des extrêmes de 51 ans et 85 ans. Tous les patients étaient de sexe masculin. Le tabagisme a été retrouvé dans tous les cas, dont trois sevrés. Les patients ont été classés en catégorie D dans 65 % des cas et C dans 35 % des cas. Outre l’ajustement du traitement du diabète après une concertation avec les endocrinologues, les patients ont été mis sous bronchodilatateurs de longue durée d’action avec sevrage tabagique. Le diabète était équilibré à deux semaines après la sortie, avec une moyenne de la glycémie à 1,05 g/L. À travers cette étude nous soulignons la nécessité d’inclure le diabète dans la prise en charge de la BPCO, cause de morbi-mortalité. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.490 231

TIOSPIR : caractéristiques de patients avec exacerbations P.M.A. Calverley 1 , D. Dusser 2 , R.A. Wise 3 , R. Dahl 4 , A. Mueller 5 , N. Metzdorf 5 , A. Anzueto 6 1 Institute of Ageing and Chronic Disease, Universit, Liverpool, Royaume Uni 2 Service de Pneumologie Hopital Cochin, Paris, France 3 Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore, MD, États-Unis 4 Odense University Hospital, Odense, Danemark 5 Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co KG, Ingelheim, Allemagne 6 University of Texas and South Texas Health Care sy, San Antonio, Tx, États-Unis Tiotropium est utilisé pour prévenir les exacerbations (ex) de broncho-pneumopathie chronique obstructive, mais la fréquence de celles-ci sous traitement anti-muscarinique, et leur facteurs prédictifs sont mal connus (Fig. 1). Une analyse post hoc permettant de distinguer les patients sans ex, avec ex peu fréquentes (≤ 1 par an) ou fréquentes (> 1 par an) dans TIOSPIR a été réalisée à l’aide de statistiques descriptives. Parmi 17 116 patients, 8774 n’ont rapporté aucune ex, 4896 une et 3446 plusieurs. Les patients exacerbateurs étaient proportionnellement plus fréquemment des femmes, aux antécédents d’ex fréquentes, VEMS moyen inférieur et davantage sous LABA et CSI à l’inclusion. L’étude TIOSPIR confirme la relation entre des variables prédictives établies, le VEMS et les antécédents d’ex, avec le risque d’exacerbation durant traitement.

Fig. 1

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.491 232

Prévalence et nature de l’atteinte hépatique chez les patients adultes PiZZ avec emphysème, candidats à la transplantation pulmonaire

L. Morer 1 , L. Choudat 2 , G. Dauriat 1 , F. Durand 3 , D. Cazals-Hatem 4 , G. Thabut 1 , O. Brugière 1 , E. Lhuillier 1 , L. Hajouji 1 , H. Mal 1 1 Service de pneumologie B, hôpital Bichat, Paris 2 Service d’anatomopathologie, hôpital Bichat, Paris 3 Service d’hépatologie, hôpital Beaujon, Clichy 4 Service d’anatomopathologie, hôpital Beaujon, Clichy En cas de déficit en ␣ antitrypsine (AAT) par mutation ZZ, l’accumulation d’AAT anormale dans le reticulum endoplasmique des hépatocytes peut être à l’origine d’une maladie hépatique parfois sévère. Peu de données sont disponibles sur la prévalence et la sévérité de la maladie chez l’adulte. Dans notre centre où une ponction biopsie hépatique (PBH) est réalisée de fac ¸on systématique en sus du bilan hépatique standard chez tous les patients présentant un emphysème par déficit en AAT de type ZZ, évalués pour une transplantation pulmonaire (TP), les données cliniques, biologiques, échographiques et histologiques de 23 patients adultes PiZZ ont été analysées. La fonction de synthèse hépatique a été trouvée préservée chez tous les patients. Une élévation des transaminases a été notée chez 2 patients. Aucun n’avait de thrombopénie. Les anomalies repérées sur l’échographie abdominale ont été : hépatomegalie (n = 3), splénomegalie (n = 1), et stéatose (n = 6). La PBH a documenté la présence d’inflammation à des degrés divers chez 11/23 patients sans score supérieur à 2. De la fibrose a été identifiée dans la majorité des cas (20/23), mais un score indiquant une maladie hépatique sévère (3 or 4) n’a été retrouvé que chez 2 patients (8,6 %) motivant une contre-indication à la TP a été posée. Ces 2 patients n’avaient pas d’anomalie clinique, biologique hépatique ou échographique. En conclusion, la prévalence de l’atteinte hépatique sévère dans notre série de patients adultes PiZZ a été de 8,6 %. Le fait que le bilan hépatique standard puisse être normal dans ce cas justifie la pratique d’une PBH systématique chez un candidat à la TP. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.492 233

Étude comparative entre la BPCO du sujet jeune et du sujet âgé F.Z. Khouchilia , W. El Khattabi , M. Choubi , A. Aichane , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc La BPCO est souvent l’apanage du sujet âgé mais elle peut s’observer chez l’adulte jeune et elle constitue une cause non négligeable d’handicap respiratoire. Notre travail a pour but d’étudier les caractéristiques de la BPCO chez le sujet jeune (> 65 ans) et le sujet âgé (≤ 65 ans). Nous avons mené une étude rétrospective étalée entre janvier 2012 et juin 2014 comportant le profil de 47 patients BPCO jeune (groupe 1) et 23 sujets BPCO âgés (groupe 2). La moyenne d’âge est de 55 ans dans le groupe 1 et de 71 ans dans le groupe 2. Tous les patients étaient de sexe masculin dans les deux groupes. Le tabagisme actif a été retrouvé chez 97 % dans le groupe 1 et chez 74 % dans le groupe 2 (p < 0,01), avec une consommation moyenne de 40 PA dans le groupe 1 et de 28 PA dans le groupe 2. Seulement 32 % avaient des comorbidités associées dans le groupe 1 vs 38 % des cas dans le groupe 2 (p = 0,45), dominées par les séquelles de la tuberculose, le diabète et l’hypertension artérielle. Le nombre moyen d’exacerbation par an est de 1,8 dans le groupe 1 vs 2,3 dans le groupe 2. Le stade GOLD 3 et 4 représente 30 % dans le groupe 1 et 34 % dans le groupe 2 (p = 0,64). La VNI a été indiquée chez 5 % des cas dans le groupe 1 vs 15 % des cas dans le groupe 2 (p = 0,01). Même chez le sujet jeune, la BPCO reste une affection grave compliquée d’un trouble ventilatoire obstructif sévère et d’un déclin accéléré du VEMS, d’où l’intérêt d’optimiser la prise en