Cannabis : de plus en plus de jeunes

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Cannabis : de plus en plus de jeunes Alerte du sénateur Roger Karoutchi au ministère de la Santé sur le niveau dramatique de consommation de cannabis ...

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Cannabis : de plus en plus de jeunes Alerte du sénateur Roger Karoutchi au ministère de la Santé sur le niveau dramatique de consommation de cannabis par nos jeunes compatriotes. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (avril 2015), il y a une hausse inquiétante de la consommation chez les jeunes de 17 ans : près d’un jeune sur 2 en aurait fait une consommation occasionnelle en 2014 et un jeune sur 10 en consommerait régulièrement. Le cannabis est le produit illicite le plus consommé en France, dit le ministère, 4 personnes sur 10 entre 18 et 64 ans. Nos données s’accordent sur les dangers pour la santé de son usage s’il a débuté à l’adolescence. Sa consommation peut générer des troubles de l’attention, de la mémoire et de l’apprentissage, altérer les capacités de coordination et favoriser les accidents, le développement cognitif et neurologique. Ici la prévention est une démarche de santé.

© pixelaway

C’est ce que le gouvernement vise avec les mesures du plan de lutte contre la drogue et les conduites addictives 20132017, lancé le 20 septembre 2013, avec une large place aux mesures pour les jeunes et des actions de prévention, notamment des campagnes prenant en compte les spécificités des jeunes dans les messages et leur diffusion, en positionnant les consultations jeunes consommateurs comme structures d’intervention précoce.

Arrêt cardiaque : quid des gestes qui sauvent ?

Une campagne de communication début 2015 a fait connaître ces structures au public, avec des spots télé montrant une vision caricaturale des comportements addictifs et que ces consultations peuvent être un lieu de dialogue entre l’adolescent et l’entourage concernant la consommation de substances illicites.QQ J.-M. Manus

Isabelle Debré, sénatrice, évoque pour le ministère de la Santé sur le nombre préoccupant de décès par arrêt cardiaque : près de 40 000 arrêts cardiaques, soit 110 par jour. Le taux de survie est estimé à un peu plus de 5 %, faible au regard d’autres pays européens. On pourrait sauver 4 000 vies par an avec davantage de défibrillateurs, la formation de la population, notamment en milieu scolaire, des campagnes d’information, une cartographie nationale des défibrillateurs installés accessibles au public, la vraie prévention de la mortalité par arrêt cardiaque, avec les moyens adéquats.

L’autorisation depuis 2007 à toute personne d’utiliser un défibrillateur automatique externe (DAE) a permis sa diffusion et mise à disposition du public. L’ANSM a publié sur son site le 10/7/2014 des recommandations aux exploitants d’appareils mis à disposition du public pour en rappeler bon usage, maintenance, et traçabilité.

74// REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES — NOVEMBRE 2015 — N°476

© Peter Atkins

Réponse : l’initiation aux gestes de premier secours de la population est essentielle à la survie à l’arrêt cardiaque, car de ces gestes dès les premières minutes dépend la probabilité de survie. Le Code de la santé publique l’a renforcé, notamment sur les lieux de travail, mais l’enjeu est l’initiation des jeunes. Lors de la Journée défense et citoyenneté, un apprentissage des gestes de premiers secours est réalisé. La mise en œuvre de la formation scolaire prévue par l’article D. 312-40 du Code de l’éducation sera facilitée par la création du Parcours éducatif en santé que le ministère a inscrit dans le projet de loi de modernisation du système de santé.