Cas clinique n°3 : un cas de neurobrucellose mimant un Guillain Barré

Cas clinique n°3 : un cas de neurobrucellose mimant un Guillain Barré

S164 r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 4 ( 2 0 1 8 ) S161–S168 Résultats Les âges de nos patients sont très variables allant de 23 ans à 71 ans ...

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S164

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 4 ( 2 0 1 8 ) S161–S168

Résultats Les âges de nos patients sont très variables allant de 23 ans à 71 ans mais l’adulte jeune est fortement représenté. La consommation de lait cru a été retrouvée dans 10 cas. Les troubles neurologiques observés sont une atteinte du système nerveux périphérique (2 cas), une hypertension intracrânienne HIC (5 cas), une atteinte vasculaire cérébrale (2 cas),une atteinte multifocale du système nerveux central (4 cas) et une compression médullaire lente sur spondylodiscite.L’absence de signes généraux chez 60 % de nos patients a été notée. Les anomalies du liquide céphalo-rachidien ont été retrouvées chez tous nos patients et étaient spécifiques d’une atteinte infectieuse chez 3 d’entre eux. Le sérodiagnostic de Wright était positif chez tous les malades et le test au rose Bengale positif chez 3 patients. Les manifestations neurologiques sont polymorphes attestant que Brucella est à tropisme central ou péripherique, parenchymateux, osseux ou vasculaire. L’HIC rarement décrite dans la littérature est retrouvée dans notre série. Le traitement associant au moins deux antibiotiques (rifampicine, doxycycline, sulfaméthoxazole) pendant au moins 3 mois a été entrepris chez tous nos patients. L’évolution était favorable dans notre série avec cependant la persistance de séquelles de gravité différente dans quelques cas. La neurobrucellose est relativement fréquente dans l’extrême est algérien et la pratique d’une sérologie de Wright s’impose devant tout tableau neurologique. Le traitement doit être précoce mais la prévention demeure primordiale. Mots clés Extrême est algérien ; Manifestations neurologiques ; Brucellose Déclaration de liens d’intérêts avoir de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas

https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.011 CO-10

Cas clinique n◦ 2 : toxoplasmose cérébrale chez l’immunocompétent (à propos d’un cas)

W. El Fakir 1,∗ , M. Benabdeljlil 2 , R. Mounia 3 , S. Aïdi 4 Neurologie A et neuropsychologie, hôpital Des-Spécialités, Rabat, Maroc 2 Neurologie A, hôpital des Spécialités, Rabat, Maroc 3 Équipe de recherche en neurologie et neurogénétique, université mohamed-V de Rabat, Rabat, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, Maroc 4 Neurologie et neuropsychologie, hôpital Des-Spécialités, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. El Fakir) 1

La toxoplasmose est la cause la plus fréquente des lésions focales du SNC chez les patients atteints du SIDA. Elle est souvent asymptomatique et rare chez l’immunocompétent. L’objectif de notre travail est d’étudier à travers un cas les différents aspects cliniques et radiologiques de la toxoplasmose de l’immunocompétent. Observation Nous rapportons le cas d’un patient de 24 ans, ayant comme antécédents ; une chorio-uvéo-rétinite depuis 2006, une aphtose buccale récidivante depuis 5 ans. Il a présenté des céphalées diffuses avec vomissements suivies 2 jours après d’un état de mal épileptique généralisé. L’examen clinique était normal en dehors des réflexes ostéotendineux vifs aux 4 membres. L’IRM montrait la présence d’une lésion fronto-pariétale gauche en hyposignale T1 et hypersignale T2 et Flair avec une prise de contraste annulaire. Le bilan biologique notamment les sérologies de toxoplasmose et HIV étaient négatives. L’examen anatomopathologique était compatible avec le diagnostic d’une toxoplasmose cérébrale. Le patient a été mis sous traitement par cotrimoxasol, l’IRM de contrôle a montré une bonne amélioration radiologique. La

toxoplasmose de l’immunocompétent se manifeste rarement par des signes de focalisation, et le plus souvent asymptomatique. Ses caractéristiques radiologiques est différentes de celle chez l’immunodéprimé. Le diagnostic différentiel se pose surtout avec la pathologie tumorale. Les tests sérologiques ont une faible sensibilité, la détection de l’ADN par PCR et l’histologie reste le diagnostic de certitude. Notre cas est particulier par l’association à une atteinte ophtalmologique congénitale tardive probable. Le but de notre présentation est de penser à la toxoplasmose devant des images radiologiques évocatrices même chez des patients immunocompétents et que le diagnostic sérologique est peu sensible, la PCR est plus contributive. Mots clés Toxoplasmose ; Céphalée ; Abcès cérébral Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.012 CO-11

Cas clinique n◦ 3 : un cas de neurobrucellose mimant un Guillain Barré

M. Kchaou 1,∗ , J. Hela 1 , N.B. Ali 1 , S. Fray 2 , E. Slim 1 , F. Mohamed 1 1 Neurologie, EPS Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Service de neurologie, EPS Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Kchaou)

Femme de 28 ans sans antécédents admise en janvier 2015 pour faiblesse et engourdissement des membres inférieurs d’aggravation progressive sur 4 semaines. L’examen trouve une paraparésie, hypoésthésie distale, des ROT abolis. Le diagnostic d’un Guillain Barré (GB)est suspecté, mais devant l’atteinte du VI, VII droit, et VIII bilatéral, une IRM cérébrale est faite. Plusieurs empyèmes extra-axiaux avec épaississement et prise de contraste leptoméningée associées à des hypersignaux mésencéphalique gauche sont observés. VS = 70 mm. L’analyse du LCR révèle une hyperprotéinorrachie : 3,13 g/l, hypoglucorrachie : index IgG/l et hypercellularité (99 cellules/␮L, 100 % lymphocytes). La culture du LCR est négative. La recherche de BK est négative. Le test d’agglutination sérique de Wright est positif (sang : 1/80) et (LCR 1/40). Il existe une synthèse intrathécale d’immunoglobuline, Index IgG : 1,26 et profil immunoéléctrophorétique type 2. Devant cette leucoencéphalopathie GB-like, le diagnostic d’une Neurobrucellose est posé malgré une titration faible. Sachant que le seuil de positivité est fixé à 1/160. Un traitement associant (Rifampicine-Doxycycline et Cotrimoxazole) est débuté immédiatement. L’amélioration nette aussi bien clinique que radiologique a permis de conforter le diagnostic (Figures). Paradoxalement aux résultats retrouvés dans le model animal témoignant d’une altération de la fonction phagocytaire des macrophages, certaines études montrent une forte réponse inflammatoire type TH1. L’augmentation de Index IgG témoigne de l’activation des LB. Brucella encore endémique dans nos pays et connue avoir un tropisme pour le système reticulo-lymphocytaire, attaque le système nerveux central via plusieurs mécanismes qui seront discutés. L’implication immune via les lymphocytes T et B est actuellement certaine. Des recherches dans le domaine de la neuroimmunologie sont très utiles dans les cas à présentations atypiques ou en cas de négativité des tests hématologiques et du LCR dont la sensibilité reste discutée. Mots clés Brucella ; Inflamation ; Imagerie par résonance magnétique Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 4 ( 2 0 1 8 ) S161–S168

https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.013

Ligue franc¸aise contre l’épilepsie (LFCE) CO-12

Sont-elles toutes frontales ? P. Kahane Neurologie, CHU Grenoble-Alpes, Grenoble Adresse e-mail : [email protected] Les crises du lobe frontal sont généralement brèves, souvent nocturnes, survenant volontiers en salves. Le début est classiquement brutal avec une prédominance de manifestations tonico-posturales et/ou hyperkinétique d’aspect parfois déroutant, l’altération de la conscience est variable, et la récupération post-critique rapide. Cette « ambiance » clinique peut toutefois être retrouvée au cours de crises focales d’origine temporale, insulaire ou postérieure en raison des multiples connections entre le lobe frontal et les autres lobes, et de la capacité qu’ont les décharges épileptique de se propager d’un territoire cortical à un autre. Cela est notamment vrai chez l’enfant dont les crises ont tendance à se propager particulièrement rapidement. Une attention toute particulière doit donc être portée à certaines manifestations subjectives inaugurales et au délai de survenue des premières manifestations motrices, qui permettent, dans certains cas, de redresser le diagnostic topographique. Cette communication a pour but de sensibiliser les neurologues sur ces pièges topographiques et d’en aborder la physiopathologie. Mots clés Crises frontales ; Crises focales ; Épilepsie Déclaration de liens d’intérêts éventuels liens d’intérêts.

L’auteur n’a pas précisé ses

https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.014

Société franc¸aise de neurologie (SFN). Société belge de neurologie (SBN) CO-13

Early disturbances in multimodal evoked potentials as a prognostic factor for long-term disability in relapsing-remitting multiple sclerosis patients

F. London 1,∗ , S. El Sankari 2 , V. Van Pesch 2 Neurologie, CHU UCL Namur, site de Godinne, Yvoir, Belgique 2 Neurologie, cliniques universitaires Saint-Luc, Woluwe-Saint-Lambert, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. London)

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L’évolution des critères diagnostics de la sclérose en plaques (SEP) permet un diagnostic fiable plus précoce de cette affection, avec à la clé l’instauration d’un traitement préventif plus rapidement. Malgré l’identification de certains facteurs pronostics tels que l’âge, l’intervalle entre les premières poussées, ou la charge lésionnelle radiologique lors des premiers stades de la SEP, la prédiction de l’évolution à long-terme de cette pathologie reste encore un défi pour le neurologue en raison de son hétérogénéité. Les potentiels évoqués multimodaux (PEM) sont très utiles pour détecter des anomalies de

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conduction, parfois infra-cliniques. Précédemment, plusieurs travaux ont mis en évidence l’intérêt d’une évaluation neurophysiologique par potentiels évoqués multimodaux comme un outil supplémentaire permettant de prédire l’invalidité à long terme de la SEP. Toutefois, certaines de ces études ont inclus des populations mixtes (formes progressives et forme rémittente-récurrente (RR)) et/ou des patients qui présentaient déjà une maladie évoluée. Dans cette communication, nous discuterons de la valeur prédictive à long terme des PEM dans une cohorte de patients avec un syndrome cliniquement isolé ou une SEP de forme RR évoluant depuis moins de 6 mois. Mots clés Valeur prédictive ; Potentiels évoqués ; Sclérose en plaques Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.015 CO-14

Opportunities in automatic analysis of electro-encephalography : Bringing advanced techniques to clinical practice

V. Keereman 1,∗ , P. Van Mierlo 2 1 Department of neurology, Ghent University Hospital, Gand, Belgique 2 Medisip, Ghent University, Gand, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Keereman) Electro-encephalography (EEG) is a very valuable technique in daily neurological clinical practice. Apart from its high specificity for epilepsy, routine EEG can also aid in the diagnostic work-up for other neurological diseases. While visual EEG reading is still the most widely used interpretation method, more advanced EEG analysis techniques are also available. Electrical source imaging, for example applied to interictal epileptic discharges, can be used to localize the origin of these discharges within the brain in three dimensions. Automatic spike detection can improve the sensitivity and time-efficiency of long-term EEG interpretation. Functional connectivity analysis can shed light on the behaviour of brain networks and their alteration in disease states. Unfortunately, many of these techniques are not widely used in clinical practice. This is in part due to their complexity as well as due to the time-investment that is necessary to integrate these techniques into clinical practice. In this talk we will discuss the possible applications of these advanced techniques and their clinical validation status in epilepsy and beyond. We will also elaborate on methods of bringing them into clinical practice in a time- and cost-efficient manner. Mots clés Connectivité fonctionelle ; Épilepsie ; Électro-encéphalographie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.02.016