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Combinaison des comportements à risques de l’obésité et du surpoids chez les adolescents marocains : une étude transversale
EPICLIN 2018 – 12e Conférence francophone d’épidémiologie clinique / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 66 (2018) S149–S170
S165
Session 10 – Santé : impacts, durabilité et environnement P10.1
Trajectoires d’évolution de la pratique d’activités physiques et de la sédentarité sur cinq ans de suivi des patients atteints d’arthrose de hanche et/ou de genou dans la cohorte KHOALA S. Bitar a,∗ , A.Y. Omorou a,b , A. Van Hoye a , F. Guillemin a,b , A.-C. Rat a,b,c a Université de Lorraine, EA 4360 APEMAC, Nancy, France b Inserm, CIC-1433 épidémiologie clinique, Nancy, France c Département de rhumatologie, CHRU Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Bitar) Contexte La pratique régulière d’activité physique (AP) d’intensité modérée pour une durée d’environ 2,5 heures par semaine fait partie des recommandations de prise en charge de l’arthrose (OA) de hanche et de genou. L’objectif de l’étude était d’identifier les trajectoires d’évolution des différentes composantes de l’AP (fréquence, durée, intensité, type [en charge ou non]) et de la sédentarité sur cinq ans de suivi et de déterminer les facteurs prédictifs de chaque trajectoire. Méthodes Les données sont issues de la cohorte KHOALA, cohorte multicentrique de 878 patients atteints d’arthrose de hanche et/ou de genou. Les données des cinq premières années de suivi ont été utilisées pour cette analyse. L’AP et la sédentarité ont été mesurés par le « Modifiable Activity Questionnaire » (MAQ). Les trajectoires d’évolution des composantes de l’AP et de la sédentarité ont été identifiées par des analyses de trajectoire (« Latent Class Growth Analyses » [LCGA]). Les associations entre caractéristiques sociodémographiques et cliniques à l’inclusion et les composantes de l’AP et de la sédentarité ont été déterminées par régressions logistiques multivariées. Résultats Deux groupes de trajectoires ont été identifiées pour chacune des composantes de l’AP et trois pour la sédentarité (Fig. 1). Des caractéristiques sociodémographiques et cliniques à l’inclusion étaient associées aux trajectoires de fréquence et de type d’AP : les femmes étaient plus fréquemment dans le groupe « durée modérée et stable » et dans le groupe « fréquence faible et stable d’AP en charge ». Les patients âgés de plus de 60 ans étaient plus souvent dans le groupe « fréquence élevée et en diminution » (OR = 3,2 [1,2–8,1]). Les patients avec altération des mesures de santé perc¸ue (WOMAC, EVA douleur SF36 dimension vitalité) étaient plus souvent dans le groupe « fréquence faible des AP en charge ». Les facteurs associés aux trajectoires de sédentarité modérée et élevée étaient sociodémographiques : être un homme, avoir moins de 60 ans, être célibataire (OR = 1,5 [1,1–2,1]), obèse (OR = 2,1 [1,4–3,1]) et fumeur. Conclusion Les déterminants de l’évolution à cinq ans des différentes composantes de l’AP sont différents. Les caractéristiques sociodémographiques et cliniques étaient associées avec la fréquence et le type d’AP alors que les mesures de santé perc¸ue n’étaient pas associées avec la sédentarité. Mots clés Arthrose ; Activité physique ; Sédentarité ; Trajectoires ; Corrélations
Fig. 1
Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.03.119 P10.2
Combinaison des comportements à risques de l’obésité et du surpoids chez les adolescents marocains : une étude transversale A. El-Ammari a,∗ , H. El Kazdouh a , S. Bouftini a , S. El Fakir a , Y. El Achhab a,b a Laboratoire d’épidémiologie, recherche clinique et santé communautaire, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc b Centre régional des métiers de l’éducation et de formation, Fès-Mekness, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. El-Ammari) Introduction L’objectif de cette étude était d’investiguer les possibilités de coexistence de quatre comportements à risques du surpoids et de l’obésité ainsi que leurs associations avec certaines variables biologiques chez les adolescents marocains. Matériel et méthodes L’analyse a porté sur un échantillon national (n = 2924) des élèves marocains âgés de 11 à 16 ans qui ont participé à l’enquête mondiale « Global School-based Student Health Survey » (GSHS) en 2010. Les quatre comportements à risques (consommation insuffisante des fruits et des légumes, consommation des boissons gazeuses et des « fast food », inactivité physique et comportement sédentaire) ainsi que les variables biologiques (sexe, âge et poids) sont mesurés par la version Arabe du questionnaire GSHS. L’identification des corrélats des quatre comportements à risques en question a été faite par une régression logistique. La force des combinaisons possibles à partir des quatre comportements à risques a été estimée en calculant le ratio entre la prévalence observée (O) et la prévalence attendue (A). Résultats Les résultats montrent que 54,1 % des élèves ont une consommation insuffisante de fruits et de légumes, 51 % consomment des boissons gazeuses et des « fast food », 82,2 % sont physiquement inactifs et 26,1 %
S166
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sont sédentaires. En analyse logistique multivariée, les adolescents âgés de 15 ans ou plus consomment moins de fruits et de légumes (OR = 1,23 ; IC95 % = 1,05–1,45). Les garc¸ons consomment moins des fruits/légumes (OR = 1,37 ; IC95 % = 1,17–1,60) et de boissons gazeuses/« fast food » (OR = 0,81 ; IC95 % = 0,70–0,94) par rapport aux filles. Le niveau de l’inactivité physique est plus prononcé chez les filles (OR = 0,61 ; IC95 % = 0,50–0,74) et chez les adolescents âgés de 14 ans ou moins (OR = 0,82 ; IC95 % = 0,67–0,99). Les adolescents âgés de 15 ans ou plus (OR = 1,23 ; IC95 % = 1,03–1,47) ou ceux qui sont en surpoids ou obèses (OR = 1,30 ; IC95 % = 1,02–1,64) sont plus susceptibles d’être sédentaires. Seulement 2,3 % des adolescents n’ont aucun facteur de risque. Un seul facteur de risque a été repéré chez 17,7 % des adolescents. La présence simultanée de 2, 3 et 4 facteurs de risque a été trouvée chez 49,4 %, 25,9 % et 4,6 % des adolescents respectivement. La tendance des comportements à risques à coexister dans une même combinaison a été trouvée pour 8 parmi les 16 combinaisons réalisées. Conclusion Les niveaux des quatre comportements à risques étudiés sont élevés chez les adolescents marocains (97,7 %). Ces comportements ont une grande tendance à coexister dans une même combinaison d’où la nécessité des programmes de prévention qui visent plusieurs comportements à risques à la fois. Mots clés Combinaison ; Comportements à risques ; Surpoids ; Obésité ; Adolescents Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.03.120 P10.3
Évaluation de l’impact de l’intervention d’un travailleur social auprès d’aidants informels de personnes âgées atteintes d’une pathologie chronique. Protocole de l’étude ICE : cohorte prospective multicentrique d’aidants informels en BFC A. Pozet a,∗ , C. Lejeune b , M. Bonnet c , S. Dabakuyo d , M. Dion e , P. Fagnoni d , M. Gaimard e , A. Meurisse f , C. Quibel g , A. Anota f , V. Nerich h , F. Bonnetain f a Unité de méthodologie et de qualité de vie en cancérologie, CHU de Besan¸con, Inserm 1098, Besan¸con, France b Inserm U866 épidémiologie et recherche clinique en oncologie digestive, université de Bourgogne, Dijon, France c UFR sciences du langage de l’homme et de la société, université de Bourgogne-Franche-Comté, Dijon, France d EA 4184, université de Bourgogne-Franche-Comté, Dijon, France e Centre Georges Chevrier, UMR CNRS 7366, UFR sciences humaines et sociales, Dijon, France f Unité de méthodologie et de qualité de vie en cancérologie, CHU de Besan¸con, Inserm 1098, Besan¸con, France g Pôle de gérontologie et d’innovation Bourgogne-Franche-Comté (PGI), Dijon, France h Inserm U1098 « interaction hôte-greffon et ingénierie cellulaire et génique », Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Pozet) Introduction L’amélioration des conditions de vie et les progrès médicaux ont permis un allongement de la durée de vie à des âges très élevés, lequel a généré l’apparition et le développement de maladies chroniques associées à des comorbidités. Dans ce contexte, la problématique de la dépendance est devenue un enjeu majeur pour les politiques publiques. Depuis de nombreuses années, elles traduisent leur volonté de faciliter le maintien au domicile le plus longtemps possible à des personnes âgées en perte d’autonomie. Ainsi, cette volonté de continuer à vivre à domicile, directement exprimée par les aînés, repose en grande partie sur un réseau d’aides informelles (famille, amis, voisins). Les personnes désignées aidantes ont alors la responsabilité d’assumer l’aide requise par leur proche âgé. Leur statut d’aidant peut alors fragiliser leur santé physique, mentale et sociale.
Matériel et méthode L’objectif de la cohorte ICE est de décrire, grâce à une étude longitudinale, le profil des aidants informels de personnes âgées de plus de 60 ans, résidant en Bourgogne-Franche-Comté, et diagnostiquées pour l’une des pathologies suivantes : cancéreuse (sein, prostate, colorectal), neurodégénérative (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer), neurovasculaire (accident vasculaire cérébral), sensorielle (dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou cardiaque (insuffisance cardiaque) durant les cinq premières années de leur entrée dans ce rôle. Le suivi des différentes phases de la relation d’aide depuis l’annonce du diagnostic permettra d’évaluer la qualité de vie relative à la santé des aidants, leurs stratégies d’adaptation au stress, leur anxiété-dépression, leur soutien social et leur fardeau. Un essai randomisé d’intervention « niché » au sein de la cohorte permettra d’évaluer de fac¸on pragmatique, une action d’accompagnement de l’aidant réalisée par un travailleur social : son objectif principal sera de comparer le niveau de qualité de vie (dimensions : santé physique et mentale) du MOS SF36 à un an et à deux ans selon l’intervention allouée par la randomisation. Une approche qualitative permettra également d’évaluer la relation aidant/patient, d’identifier la spécificité de l’aide dans les pathologies avec troubles comportementaux (démences de type Alzheimer en particulier) et d’étudier les situations de rupture dans la relation d’aide (entrée en institution, décès, rémission du patient). Discussion Ces données participeront à l’identification des leviers d’action, afin d’améliorer l’offre existante et de proposer de nouvelles pistes d’aide aux aidants, ciblées et optimisées en termes de bien-être, de qualité de vie et de coût. Ce travail fournira l’opportunité de statuer sur les modalités de soutien les plus pertinentes à apporter et d’impulser de nouvelles politiques de santé. L’amélioration des actions d’accompagnement proposées à l’aidant pourrait largement contribuer à offrir un suivi et une assistance médico-sociale plus efficace aux patients. Les aidants constituent un soutien important du système de santé actuel. Il convient donc d’adapter au mieux les réponses à leur apporter en fonction des attentes et des besoins qui auront été identifiés. Mots clés Aidant informel ; Personnes âgée ; Qualité de vie ; Étude randomisée ; Cohorte longitudinale Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.03.121 P10.4
Infection à l’Epstein-Barr virus et cancer gastrique : quelle association ? S. Alaoui Boukhris a,∗ , M. El Khadir a , D.A. Benajah b , K. El Rhazi c , S.A. Ibrahimi b , M. El Abkari b , L. Chbani d , C. Nejjari c , M. Mahmoud e , B. Bennani a,f a Laboratoire de microbiologie et biologie moléculaire, équipe micro-organismes génomique et facteurs oncogènes, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc b Service d’hépato-gastro-entérologie, CHU Hassan II, équipe maladies de l’appareil digestif, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc c Laboratoire d’épidémiologie et de recherche clinique, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc d Service d’anatomie pathologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc e Service de bactériologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc f Laboratoire de pathologie humaine, biomédecine et environnement, FMPF, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Alaoui Boukhris) Introduction Helicobacter pylori (H. pylori) a longtemps été l’unique agent pathogène incriminé dans le développement du cancer gastrique (CG). Lors d’une précédente étude réalisée par notre équipe, certains cas de CG n’ont pu être liés à l’infection à H. pylori ce qui nous a conduits à supposer l’implication d’autres agents pathogènes tel l’Epstein-Barr virus (EBV). En effet, de récentes études ont rapporté que 10 % des CG sont associés à EBV. Afin de vérifier notre hypothèse, nous nous sommes proposés de réaliser cette étude dans les objectifs sont de : (i) vérifier l’implication de l’EBV dans nos cas de CG ; (ii) déterminer l’association H. pylori-EBV dans les cas de CG ; (iii) étudier la corrélation infection-génotype-pathologie.
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Session 10 – Santé : impacts, durabilité et environnement P10.1
Trajectoires d’évolution de la pratique d’activités physiques et de la sédentarité sur cinq ans de suivi des patients atteints d’arthrose de hanche et/ou de genou dans la cohorte KHOALA S. Bitar a,∗ , A.Y. Omorou a,b , A. Van Hoye a , F. Guillemin a,b , A.-C. Rat a,b,c a Université de Lorraine, EA 4360 APEMAC, Nancy, France b Inserm, CIC-1433 épidémiologie clinique, Nancy, France c Département de rhumatologie, CHRU Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Bitar) Contexte La pratique régulière d’activité physique (AP) d’intensité modérée pour une durée d’environ 2,5 heures par semaine fait partie des recommandations de prise en charge de l’arthrose (OA) de hanche et de genou. L’objectif de l’étude était d’identifier les trajectoires d’évolution des différentes composantes de l’AP (fréquence, durée, intensité, type [en charge ou non]) et de la sédentarité sur cinq ans de suivi et de déterminer les facteurs prédictifs de chaque trajectoire. Méthodes Les données sont issues de la cohorte KHOALA, cohorte multicentrique de 878 patients atteints d’arthrose de hanche et/ou de genou. Les données des cinq premières années de suivi ont été utilisées pour cette analyse. L’AP et la sédentarité ont été mesurés par le « Modifiable Activity Questionnaire » (MAQ). Les trajectoires d’évolution des composantes de l’AP et de la sédentarité ont été identifiées par des analyses de trajectoire (« Latent Class Growth Analyses » [LCGA]). Les associations entre caractéristiques sociodémographiques et cliniques à l’inclusion et les composantes de l’AP et de la sédentarité ont été déterminées par régressions logistiques multivariées. Résultats Deux groupes de trajectoires ont été identifiées pour chacune des composantes de l’AP et trois pour la sédentarité (Fig. 1). Des caractéristiques sociodémographiques et cliniques à l’inclusion étaient associées aux trajectoires de fréquence et de type d’AP : les femmes étaient plus fréquemment dans le groupe « durée modérée et stable » et dans le groupe « fréquence faible et stable d’AP en charge ». Les patients âgés de plus de 60 ans étaient plus souvent dans le groupe « fréquence élevée et en diminution » (OR = 3,2 [1,2–8,1]). Les patients avec altération des mesures de santé perc¸ue (WOMAC, EVA douleur SF36 dimension vitalité) étaient plus souvent dans le groupe « fréquence faible des AP en charge ». Les facteurs associés aux trajectoires de sédentarité modérée et élevée étaient sociodémographiques : être un homme, avoir moins de 60 ans, être célibataire (OR = 1,5 [1,1–2,1]), obèse (OR = 2,1 [1,4–3,1]) et fumeur. Conclusion Les déterminants de l’évolution à cinq ans des différentes composantes de l’AP sont différents. Les caractéristiques sociodémographiques et cliniques étaient associées avec la fréquence et le type d’AP alors que les mesures de santé perc¸ue n’étaient pas associées avec la sédentarité. Mots clés Arthrose ; Activité physique ; Sédentarité ; Trajectoires ; Corrélations
Fig. 1
Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.03.119 P10.2
Combinaison des comportements à risques de l’obésité et du surpoids chez les adolescents marocains : une étude transversale A. El-Ammari a,∗ , H. El Kazdouh a , S. Bouftini a , S. El Fakir a , Y. El Achhab a,b a Laboratoire d’épidémiologie, recherche clinique et santé communautaire, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc b Centre régional des métiers de l’éducation et de formation, Fès-Mekness, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. El-Ammari) Introduction L’objectif de cette étude était d’investiguer les possibilités de coexistence de quatre comportements à risques du surpoids et de l’obésité ainsi que leurs associations avec certaines variables biologiques chez les adolescents marocains. Matériel et méthodes L’analyse a porté sur un échantillon national (n = 2924) des élèves marocains âgés de 11 à 16 ans qui ont participé à l’enquête mondiale « Global School-based Student Health Survey » (GSHS) en 2010. Les quatre comportements à risques (consommation insuffisante des fruits et des légumes, consommation des boissons gazeuses et des « fast food », inactivité physique et comportement sédentaire) ainsi que les variables biologiques (sexe, âge et poids) sont mesurés par la version Arabe du questionnaire GSHS. L’identification des corrélats des quatre comportements à risques en question a été faite par une régression logistique. La force des combinaisons possibles à partir des quatre comportements à risques a été estimée en calculant le ratio entre la prévalence observée (O) et la prévalence attendue (A). Résultats Les résultats montrent que 54,1 % des élèves ont une consommation insuffisante de fruits et de légumes, 51 % consomment des boissons gazeuses et des « fast food », 82,2 % sont physiquement inactifs et 26,1 %
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sont sédentaires. En analyse logistique multivariée, les adolescents âgés de 15 ans ou plus consomment moins de fruits et de légumes (OR = 1,23 ; IC95 % = 1,05–1,45). Les garc¸ons consomment moins des fruits/légumes (OR = 1,37 ; IC95 % = 1,17–1,60) et de boissons gazeuses/« fast food » (OR = 0,81 ; IC95 % = 0,70–0,94) par rapport aux filles. Le niveau de l’inactivité physique est plus prononcé chez les filles (OR = 0,61 ; IC95 % = 0,50–0,74) et chez les adolescents âgés de 14 ans ou moins (OR = 0,82 ; IC95 % = 0,67–0,99). Les adolescents âgés de 15 ans ou plus (OR = 1,23 ; IC95 % = 1,03–1,47) ou ceux qui sont en surpoids ou obèses (OR = 1,30 ; IC95 % = 1,02–1,64) sont plus susceptibles d’être sédentaires. Seulement 2,3 % des adolescents n’ont aucun facteur de risque. Un seul facteur de risque a été repéré chez 17,7 % des adolescents. La présence simultanée de 2, 3 et 4 facteurs de risque a été trouvée chez 49,4 %, 25,9 % et 4,6 % des adolescents respectivement. La tendance des comportements à risques à coexister dans une même combinaison a été trouvée pour 8 parmi les 16 combinaisons réalisées. Conclusion Les niveaux des quatre comportements à risques étudiés sont élevés chez les adolescents marocains (97,7 %). Ces comportements ont une grande tendance à coexister dans une même combinaison d’où la nécessité des programmes de prévention qui visent plusieurs comportements à risques à la fois. Mots clés Combinaison ; Comportements à risques ; Surpoids ; Obésité ; Adolescents Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.03.120 P10.3
Évaluation de l’impact de l’intervention d’un travailleur social auprès d’aidants informels de personnes âgées atteintes d’une pathologie chronique. Protocole de l’étude ICE : cohorte prospective multicentrique d’aidants informels en BFC A. Pozet a,∗ , C. Lejeune b , M. Bonnet c , S. Dabakuyo d , M. Dion e , P. Fagnoni d , M. Gaimard e , A. Meurisse f , C. Quibel g , A. Anota f , V. Nerich h , F. Bonnetain f a Unité de méthodologie et de qualité de vie en cancérologie, CHU de Besan¸con, Inserm 1098, Besan¸con, France b Inserm U866 épidémiologie et recherche clinique en oncologie digestive, université de Bourgogne, Dijon, France c UFR sciences du langage de l’homme et de la société, université de Bourgogne-Franche-Comté, Dijon, France d EA 4184, université de Bourgogne-Franche-Comté, Dijon, France e Centre Georges Chevrier, UMR CNRS 7366, UFR sciences humaines et sociales, Dijon, France f Unité de méthodologie et de qualité de vie en cancérologie, CHU de Besan¸con, Inserm 1098, Besan¸con, France g Pôle de gérontologie et d’innovation Bourgogne-Franche-Comté (PGI), Dijon, France h Inserm U1098 « interaction hôte-greffon et ingénierie cellulaire et génique », Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Pozet) Introduction L’amélioration des conditions de vie et les progrès médicaux ont permis un allongement de la durée de vie à des âges très élevés, lequel a généré l’apparition et le développement de maladies chroniques associées à des comorbidités. Dans ce contexte, la problématique de la dépendance est devenue un enjeu majeur pour les politiques publiques. Depuis de nombreuses années, elles traduisent leur volonté de faciliter le maintien au domicile le plus longtemps possible à des personnes âgées en perte d’autonomie. Ainsi, cette volonté de continuer à vivre à domicile, directement exprimée par les aînés, repose en grande partie sur un réseau d’aides informelles (famille, amis, voisins). Les personnes désignées aidantes ont alors la responsabilité d’assumer l’aide requise par leur proche âgé. Leur statut d’aidant peut alors fragiliser leur santé physique, mentale et sociale.
Matériel et méthode L’objectif de la cohorte ICE est de décrire, grâce à une étude longitudinale, le profil des aidants informels de personnes âgées de plus de 60 ans, résidant en Bourgogne-Franche-Comté, et diagnostiquées pour l’une des pathologies suivantes : cancéreuse (sein, prostate, colorectal), neurodégénérative (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer), neurovasculaire (accident vasculaire cérébral), sensorielle (dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou cardiaque (insuffisance cardiaque) durant les cinq premières années de leur entrée dans ce rôle. Le suivi des différentes phases de la relation d’aide depuis l’annonce du diagnostic permettra d’évaluer la qualité de vie relative à la santé des aidants, leurs stratégies d’adaptation au stress, leur anxiété-dépression, leur soutien social et leur fardeau. Un essai randomisé d’intervention « niché » au sein de la cohorte permettra d’évaluer de fac¸on pragmatique, une action d’accompagnement de l’aidant réalisée par un travailleur social : son objectif principal sera de comparer le niveau de qualité de vie (dimensions : santé physique et mentale) du MOS SF36 à un an et à deux ans selon l’intervention allouée par la randomisation. Une approche qualitative permettra également d’évaluer la relation aidant/patient, d’identifier la spécificité de l’aide dans les pathologies avec troubles comportementaux (démences de type Alzheimer en particulier) et d’étudier les situations de rupture dans la relation d’aide (entrée en institution, décès, rémission du patient). Discussion Ces données participeront à l’identification des leviers d’action, afin d’améliorer l’offre existante et de proposer de nouvelles pistes d’aide aux aidants, ciblées et optimisées en termes de bien-être, de qualité de vie et de coût. Ce travail fournira l’opportunité de statuer sur les modalités de soutien les plus pertinentes à apporter et d’impulser de nouvelles politiques de santé. L’amélioration des actions d’accompagnement proposées à l’aidant pourrait largement contribuer à offrir un suivi et une assistance médico-sociale plus efficace aux patients. Les aidants constituent un soutien important du système de santé actuel. Il convient donc d’adapter au mieux les réponses à leur apporter en fonction des attentes et des besoins qui auront été identifiés. Mots clés Aidant informel ; Personnes âgée ; Qualité de vie ; Étude randomisée ; Cohorte longitudinale Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.03.121 P10.4
Infection à l’Epstein-Barr virus et cancer gastrique : quelle association ? S. Alaoui Boukhris a,∗ , M. El Khadir a , D.A. Benajah b , K. El Rhazi c , S.A. Ibrahimi b , M. El Abkari b , L. Chbani d , C. Nejjari c , M. Mahmoud e , B. Bennani a,f a Laboratoire de microbiologie et biologie moléculaire, équipe micro-organismes génomique et facteurs oncogènes, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc b Service d’hépato-gastro-entérologie, CHU Hassan II, équipe maladies de l’appareil digestif, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc c Laboratoire d’épidémiologie et de recherche clinique, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc d Service d’anatomie pathologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc e Service de bactériologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc f Laboratoire de pathologie humaine, biomédecine et environnement, FMPF, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Alaoui Boukhris) Introduction Helicobacter pylori (H. pylori) a longtemps été l’unique agent pathogène incriminé dans le développement du cancer gastrique (CG). Lors d’une précédente étude réalisée par notre équipe, certains cas de CG n’ont pu être liés à l’infection à H. pylori ce qui nous a conduits à supposer l’implication d’autres agents pathogènes tel l’Epstein-Barr virus (EBV). En effet, de récentes études ont rapporté que 10 % des CG sont associés à EBV. Afin de vérifier notre hypothèse, nous nous sommes proposés de réaliser cette étude dans les objectifs sont de : (i) vérifier l’implication de l’EBV dans nos cas de CG ; (ii) déterminer l’association H. pylori-EBV dans les cas de CG ; (iii) étudier la corrélation infection-génotype-pathologie.