Comorbidités et sécurité d’utilisation du Qizenday® dans une cohorte de patients atteints de SEP progressive

Comorbidités et sécurité d’utilisation du Qizenday® dans une cohorte de patients atteints de SEP progressive

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S102

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 4 ( 2 0 1 8 ) S55–S108

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Amélioration des troubles cognitifs et de l’impact sur la vie quotidienne après ® 12 mois de traitement par Qizenday

Comorbidités et sécurité d’utilisation du ® Qizenday dans une cohorte de patients atteints de SEP progressive

Cécile Donzé 1,∗ , Marc-Alexandre Guyot 1 , Caroline Massot 1 , Bruno Lenne 2 , Arnaud Kwiatkowski 2 , Patrick Hautecoeur 3 1 Médecine physique et réadaptation fonctionnelle, hôpital Saint-Philibert, Lille, France 2 Neurologie, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, Lille, France 3 Neurologie, hôpital Saint-Philibert, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Donzé) ®

Introduction Le Qizenday a montré des résultats positifs sur le score de handicap de patients avec une forme progressive non active de sclérose en plaques (SEP). Objectifs Évaluer la capacité du traitement à limiter l’impact de la maladie sur les paramètres fonctionnels et la vie quotidienne des patients. Méthodes Cent deux patients (âge moyen 55 ans ; EDSS médian 6,5 ; durée de maladie 18,8 ans) avec une forme progressive de SEP ont été suivis 12 mois. La vitesse de marche (T25FW), la dextérité (NHPT), la cognition (SDMT) et l’impact sur la vie quotidienne (VQ) par le score physique de la MSIS29 sont mesurés. Les verbatim des patients sont recueillis et classés par catégories. Enfin, l’impression globale de changement du clinicien est notée (CGI). Résultats À 12 mois, le SDMT est améliorée significativement (p = 0,009) et la MSIS-29 est diminuée significativement (p = 0,01). Le CGI est considéré comme « légèrement amélioré » pour 82 patients (78 %). Un patient sur deux se sent amélioré surtout sur la fatigue, la marche et les troubles urinaires, un tiers s’estime stabilisé et 12 aggravés (3 aggravations neurologiques et 9 évènements médicaux non neurologiques intercurrents). La dextérité, la vitesse de marche et l’EDSS ne sont pas améliorés. ® Discussion Aucune étude n’a évalué l’effet du Qizenday sur la cognition. L’effet du traitement sur la fatigue et l’humeur pourrait expliquer cette amélioration mais leur impact sur les troubles cognitifs reste controversé. La diminution des répercussions de la maladie sur la VQ semble liée aux améliorations physiques non retrouvée par Tourbah et al. ® Conclusion Les résultats du Qizenday sur les fonctions cognitives et les répercussions des symptômes physiques de la SEP sur la vie quotidienne sont prometteurs et semblent conforter les résultats des études précédentes. ® Mots clés Cognition ; Qizenday ; Sclérose en plaques Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.01.230

Caroline Massot 1 , Hélène Cattoir-Vue 1 , Tabti Imène 1 , Patrick Hautecoeur 2 , Arnaud Kwiatkowski 3 , Cécile Donzé 1,∗ 1 Médecine physique et réadaptation fonctionnelle, hôpital Saint-Philibert, Lille, France 2 Neurologie, hôpital Saint-Philibert, Lille, France 3 Neurologie, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Donzé) ®

Introduction Le Qizenday est proposé dans la SEP progressive avec une sécurité satisfaisante. Les comorbidités plus fréquentes dans cette population peuvent influencer les résultats du traitement et doivent être prises en compte. Objectifs Recenser les effets secondaires et les comorbidités dans une cohorte de patients présentant une SEP de forme ® progressive non active traités par Qizenday pendant 12 mois. Méthodes Cent neuf patients (âge moyen 55 ± 9,4 ans ; EDSS médian 6,5 ; durée de maladie 18,8 ans) avec une forme progressive non active de SEP s’aggravant depuis 2 ans ont été suivis pendant 12 mois. Les comorbidités susceptibles de perturber les résultats du traitement sont collectés avant l’instauration. À chaque visite sont notés : les effets secondaires, les évènements médicaux intercurrents liés aux comorbidités associées. Les résultats des IRM à l’instauration et à 12 mois sont également repris. Résultats Cinquante-cinq patients présentent des comorbidités : troubles orthopédiques, métaboliques, cardiorespiratoires. Quinze patients ont arrêté le traitement pour inefficacité, effets secondaires et aggravation. Vingt patients ont présenté des effets secondaires décrits dans le résumé caractéristique produit. Une poussée sensitivomotrice a été déclarée. Un tiers des patients a souffert d’un évènement médical intercurrent. Une IRM montre une augmentation de la charge lésionnelle avec deux lésions actives et 2 IRM une augmentation de la charge lésionnelle isolée. Discussion Les comorbidités sont fréquentes conformément aux différentes publications et responsables d’évènements intercurrents pouvant fausser l’évaluation thérapeutique. Les effets secondaires sont peu fréquents et comparables à ceux précédemment décrits. Le risque de poussée reste faible et correspond au risque décrit par Bonenfant en 2017 pour les formes secondairement progressives. Les IRM restent stables et diffèrent des autres études. ® Conclusion Le Qizenday est un traitement bien toléré et l’évaluation de son efficacité doit impérativement prendre en compte les comorbidités associées plus fréquentes dans cette population. ® Mots clés Qizenday ; Comorbidités ; Sclérose en plaques Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2018.01.231