Des risques psychosociaux à la qualité de vie au travail : quel rôle pour le service de santé au travail ?

Des risques psychosociaux à la qualité de vie au travail : quel rôle pour le service de santé au travail ?

Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:535-578 devrait contribuer a` ame´liorer la satisfaction au travail par le biais ...

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Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:535-578 devrait contribuer a` ame´liorer la satisfaction au travail par le biais d’un renforcement du relationnel avec le staff de l’entreprise et donnerait le temps au MT de planifier les actions de pre´vention. Mots cle´s Facteurs psychosociaux au travail ; E´panouissement au travail De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.478

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Des risques psychosociaux a` la qualite´ de vie au travail : quel roˆle pour le service de sante´ au travail ? Fabrice Michiels1,*, Johan July1, Huguette Poumeaud1, Vale´rie Belhomme1, Catherine Forsse2 1 AIST 19, Brive-la-Gaillarde, France 2 Rattachement sante´ travail en Limousin, Tulle, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Michiels) Bien qu’implicitement e´voque´s dans la directive cadre europe´enne de 1989, la prise en compte des risques psychosociaux (RPS) par les services de sante´ au travail (SST) est bien plus re´cente, notamment sous l’effet du relais me´diatique accorde´ a` des cas groupe´s de suicide parmi les salarie´s de grandes enseignes nationales. Apre`s plusieurs anne´es de pratique, alors qu’un nombre croissant d’entreprises, souvent incite´es a` cela par les me´decins du travail, se sont engage´es dans une de´marche de pre´vention des RPS, un premier bilan peut en eˆtre dresse´. Les chefs d’organisme affichent de plus en plus la volonte´ de donner une vision plus positive de la lutte contre les RPS, en substituant a` la « pre´vention de la souffrance au travail » la « promotion du bien-eˆtre au travail ». Mais malgre´ cette louable intention, et derrie`re l’inflation d’indicateurs et autres questionnaires, le passage a` des mesures correctives concre`tes demeure trop rare. Les comite´s de veille et autres groupes de travail fleurissent, mais nombre d’entre eux ne parviennent pas a` s’extraire de la gestion des troubles individuels pour s’e´lever a` une maıˆtrise collective des facteurs de risque psychosociaux. Alors que leur mission est d’aider a` ame´liorer l’efficacite´ de ces dispositifs, les acteurs des SST, notamment les me´decins, sont place´s dans une situation complexe : suscitant aupre`s des employeurs une re´flexion sur leur mode de management et l’organisation du travail, dans une optique de pre´vention primaire, le me´decin est aussi confronte´ quotidiennement aux souffrances individuelles a` un stade souvent si tardif que l’heure de la pre´vention est de´passe´ et l’inaptitude parfois la seule issue. Afin de promouvoir un ve´ritable processus d’ame´lioration de la qualite´ de vie au travail, les SST doivent porter un message clair. Pour eˆtre efficace d’abord, en ne se contentant pas d’alerter, mais en guidant l’employeur sans se substituer a` lui, avec le souci d’aboutir a` des actions concre`tes, a` partir d’outils valide´s re´ve´lant des pistes de solution. Pour e´viter le risque d’instrumentalisation accessoirement, qu’il s’agisse de de´le´guer au me´decin la gestion des situations de´grade´es ou de rechercher des be´ne´fices secondaires, en s’appuyant parfois sur des notions juridiques mal maıˆtrise´es comme le harce`lement moral. Agir en amont des troubles, privile´gier l’action collective par rapport a` la ne´cessaire gestion individuelle, analyser les organisations sans mettre en cause les individus, recre´er des collectifs de travail malgre´ la propension socie´tale a` l’individualisme sont les moyens et les conditions de la re´ussite de ce processus, dans lequel l’e´quipe pluridisciplinaire de sante´ au travail a toute sa place. Mots cle´s Qualite´ de vie au travail ; Risques psychosociaux ; Pre´vention collective ; Service de sante´ au travail De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.479

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E´valuation du burnout chez le personnel soignant au niveau du service d’accueil des urgences du CHU Ibn Rochd Imane El Amri*, Wahiba Allouche, Bennaceur Benali, Abdeljalil El Kholti CHU Casablanca, Casablanca, Maroc *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I.E. Amri) Introduction L’e´puisement professionnel ou burnout est un syndrome psychologique re´sultant de l’exposition chronique au stress. Les services d’urgence sont fortement impacte´s par ce phe´nome`ne, vu qu’ils constituent la premie`re ligne de soin et par-la` un lieu de concentration des souffrances physiques et/ou psychiques, cela y rend le travail e´puisant et usant. Mate´riels et me´thodes Ce travail est une e´tude descriptive mene´e a` l’aide de la version Franc¸aise du Maslach Burnout Inventory (MBI) aupre`s du personnel soignant du service d’accueil des urgences du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Re´sultats On a pu inclure 150 soignants travaillant dans le service des urgences du CHU Ibn Rochd de Casablanca. L’aˆge moyen est de 31 ans. Les me´decins re´sidents e´taient la cate´gorie professionnelle la plus repre´sente´e. 49,3 % des soignants de´clarent travailler plus de 45 h par semaine, 33,3 % assuraient au moins 8 gardes par mois. 85,3 % des re´pondants sentent qu’ils y a un manque de personnel, 90 % jugent l’afflux des patients comme e´tant massif et 91,3 % trouvent que l’organisation du travail ajoutait a` la surcharge du travail. 66,7 % des soignants de´clarent eˆtre confronte´s quotidiennement a` la violence des patients ou de leur famille. 84,1 % de nos soignants ont e´te´ classe´ comme ayant un niveau e´leve´ d’e´puisement professionnel. 68,7 % pre´sentaient un score pathologique de de´personnalisation et 10 % avaient un score bas concernant l’accomplissement professionnel. Discussion La comparaison de nos re´sultats avec les moyennes des scores des trois dimensions du burnout trouve´s chez des populations similaires de quatre e´tudes, 2 mene´es en France, une en Tunisie et une au Maroc, montre que notre moyenne d’e´puisement e´motionnel et de de´personnalisation est la plus e´leve´e et que notre moyenne d’accomplissement personnel est la plus basse. Plus de la moitie´ de nos soignants n’ont pas de notions sur le syndrome d’e´puisement professionnel par manque d’information et de formation sur ce sujet au cours de leurs e´tudes et meˆme de leur exercice au sein du service. Conclusion Le personnel soignant des urgences est confronte´ quotidiennement a` des souffrances sociales, physiques et psychologiques auxquelles il ne peut pas toujours re´pondre. De ce fait, il devient vulne´rable et sujet aux souffrances psychologiques. Une strate´gie de pre´vention et de prise en charge s’ave`re ne´cessaire pour limiter les conse´quences ne´fastes de ces souffrances en ame´liorant les conditions de travail aux urgences, en encourageant les professionnels a` participer a` des formations continues avec une revalorisation de leur travail et en leur apportant l’aide et le support psychologique ne´cessaire. Mots cle´s Burnout ; Soignants ; Urgences De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.480 T9-P322

Re´sume´ du syndrome d’e´puisement professionnel lie´ a` la profession de kine´sithe´rapeute Wahiba Allouche*, Imane El Amri, Bennaceur Benali, Abdjalil El Kholti CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Allouche) Introduction Le burnout fait partie des risques psychosociaux lie´s au travail. Il survient le plus souvent chez le professionnel implique´ dans