Détection et impact d’une séropositivité VIH chez les patients atteints de psoriasis. Une enquête de pratique

Détection et impact d’une séropositivité VIH chez les patients atteints de psoriasis. Une enquête de pratique

S112 délivrance de 2 traitements topiques à base de vitamine D sur une période de 2 ans (sensibilité de l’algorithme 85 %). Étaient inclus tous les pa...

61KB Sizes 0 Downloads 231 Views

S112 délivrance de 2 traitements topiques à base de vitamine D sur une période de 2 ans (sensibilité de l’algorithme 85 %). Étaient inclus tous les patients nouveaux utilisateurs d’un traitement systémique classique (intervalle libre [IL] de 2 ans sans aucun systémique ; méthotrexate [MTX], ciclosporine [CICLO], acitrétine [ACI]) et d’un biologique (IL 2 ans sans biologique ; adalimumab [ADA], étanercept [ETA], infliximab [IFX], ustékinumab [USK]). Les persistances ou durées de maintien du traitement, étaient comparées entre les traitements par des courbes de Kaplan—Meier (Fig. 1) et par des modèles de Cox permettant un ajustement sur les caractéristiques des patients (âge, sexe, comorbidités cardiovasculaires, pulmonaires, hépatiques, rénales, rhumatisme psoriasique, coprescription et traitements antérieurs). Résultats Au total, 874 549 patients psoriasiques ont été identifiés, âgés en moyenne de 54 ans ( ± 17), 52,4 % étaient des hommes. La durée moyenne de suivi était de 5,4 ans ( ± 2,5). Au total, 77 662 étaient nouveaux utilisateurs de traitements systémiques (MTX = 23,509, CICLO = 1822, ACI n = 38,648, ADA = 5204, ETA = 4863, IFX = 1783, USK = 1642). Parmi les systémiques classiques, le MTX (durée moyenne d’une séquence = 502 jours) et la CICLO (269j) ont une persistance plus importante que l’ACI (211j), Hazard Ratios (HR) pour l’arrêt du traitement respectivement de 0,49 (IC95 % 0,47—0,50) et 0,75 (0,70—0,80) vs l’ACI. Parmi les biologiques, les patients sous USK (814j) ont une persistance significativement plus importante que l’ADA (644j) (HR = 0,49 ; 0,44—0,54) ; tandis que ceux sous ETA (590j) étaient significativement plus à risque d’arrêt que l’ADA (HR 1,2 ; 1,15—1,25). Aucune différence n’a été mise en évidence entre IFX (608j) et ADA. Discussion La persistance avait déjà été étudiée dans des populations sélectionnées (incluse dans des cohortes nationales) et avec des effectifs modestes. Conclusion Cette étude confirme une meilleure persistance du MTX et de l’USK comparativement aux autres systémiques classiques et biologiques avec une excellente extrapolabilité des résultats (étude en population générale et effectifs de grande taille). Mots clés Biothérapie ; Méthotrexate ; Psoriasis Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.135. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.135. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.135

JDP 2017 dans la population générale (2—3 %). Le psoriasis serait cependant plus sévère et plus réfractaire au traitement chez ces patients. Les recommandations concernant cette population sont rares, celles de la National Psoriasis Foundation de 2010 ne contre-indiquent aucun traitement, même systémique. L’objectif de cette enquête est d’évaluer les pratiques des dermatologues franc ¸ais sur le dépistage du VIH au cours du suivi du psoriasis, de la prise en charge thérapeutique et de la surveillance des patients atteints de psoriasis et porteurs du VIH. Matériel et méthodes Une enquête de pratique, nationale, anonyme a été réalisée par questionnaire adressé aux dermatologues hospitaliers et libéraux franc ¸ais, de mars à juin 2017, diffusé par le biais du GEM Resopso, d’associations régionales de dermatologues libéraux, et des chefs de service de dermatologie des CHU franc ¸ais. Résultats Le questionnaire a été rempli par 192 dermatologues (âge moyen : 45,3 ans ; H : 21,7 %). Ils proposaient le test VIH chez les patients psoriasiques s’ils présentaient des facteurs de risque (78,4 %), avant l’instauration d’un traitement par biothérapie (66,3 %) ou traitement systémique, à l’exception des rétinoïdes (57,4 %), si le psoriasis était sévère (42,6 %) ou en cas d’aggravation (34,2 %). Parmi les praticiens, 30,4 % suivaient des patients psoriasiques porteurs de VIH, avec un nombre médian de 2 patients suivis. Ils se considéraient à l’aise pour prescrire une photothérapie dans 93,3 % des cas, dont 74,5 % des cas sans l’avis d’un infectiologue, de l’acitrétine dans 93,4 % des cas, dont 54,3 % sans avis. Le méthotrexate était prescrit dans 76,3 % des cas, dont 89,4 % avec avis infectiologique, l’apremilast dans 72,1 % des cas, dont 71,7 % avec avis et des biologiques dans 62 % des cas, dont 95,6 % avec avis. Ils ne prescrivaient pas de ciclosporine dans 57,7 % des cas. Et s’ils le faisaient, ils prenaient un avis infectiologique dans 96 % des cas. Parmi les biologiques, l’étanercept était le plus utilisé (66,2 % des praticiens). La surveillance clinique était identique chez 66,7 % des dermatologues, mais la surveillance biologique était plus rapprochée dans 70,2 % des cas. Discussion Les dermatologues ne réalisent pas de test VIH systématique chez leurs patients psoriasiques. Ils suivent des patients séropositifs et les traitent avec toutes les molécules systémiques existantes, exception faite de la ciclosporine, mais prennent souvent avis auprès des infectiologues. Ils surveillent cliniquement ces malades de la même manière que les autres patients psoriasiques, mais leur surveillance biologique est plus rapprochée. Conclusion Les dermatologues franc ¸ais ne dépistent pas systématiquement le VIH chez les patients psoriasiques. Lorsqu’elle est connue, cette infection modifie néanmoins leurs pratiques. Mots clés Psoriasis ; VIH Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.136 CO119

Psoriasis

Association entre âge de début du psoriasis et statut social, éducatif et professionnel à l’âge adulte

CO118

E. Mahé 1,∗ , F. Tubach 2 , D. Jullien 3 , C. Paul 4 , M. Beylot-Barry 5 , A. Dupuy 6 , M. Viguier 7 , N. Beneton 8 , M.-A. Richard 9 , E. Sbidian 10 , P. Joly 11 , O. Chosidow 10 , H. Bachelez 12 , et Groupe Investigateur Psobioteq 1 Dermatologie, Argenteuil 2 Centre de pharmaco-épidémiologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, AP—HP, Paris 3 Dermatologie, Lyon 4 Dermatologie, Toulouse 5 Dermatologie, Bordeaux 6 Dermatologie, Rennes 7 Dermatologie, Reims 8 Dermatologie, Le-Mans

Détection et impact d’une séropositivité VIH chez les patients atteints de psoriasis. Une enquête de pratique M. Guignant 1,∗ , E. Mahé 2 , A.-B. Duval-Modeste 1 , A. Vermersch-Langlin 3 , et GEM RESOPSO 1 Dermatologie, Rouen 2 Dermatologie, Argenteuil 3 Dermatologie, Valenciennes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La prévalence du psoriasis est la même chez les patients atteints du virus d’immunodéficience acquise (VIH) que