Devenir des enfants suivis pour surpoids et obésité dans le cadre du réseau REPOP Réunion entre 2006 et 2012

Devenir des enfants suivis pour surpoids et obésité dans le cadre du réseau REPOP Réunion entre 2006 et 2012

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Devenir des enfants suivis pour surpoids et obésité dans le cadre du réseau REPOP Réunion entre 2006 et 2012

Obésité sévère et choix du parcours de soin « médecine versus chirurgie » : comparaison des profils somatiques et psychologiques

M. Frasquet Réseau pédiatrique 974, réseau pédiatrique 974, Saint-Denis, France Adresse e-mail : [email protected]

B. Gaudrat 1,2,∗ , S. Andrieux 1 , V. Florent 1 , F. Mariau 1 , J. Dauchy 1 , Y. Pronnier 1 , C. Peyrodie 1 , A. Rousseau 2 1 Nutrition, centre hospitalier, Arras 2 Laboratoire PSITEC EA 4072, université Lille 3, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Gaudrat)

Introduction et but de l’étude À La Réunion, 26,5 % des élèves de sixième et 14,3 % des élèves de grande section de maternelle sont en surpoids dont 8,4 % et 5,7 % obèses respectivement. Le REPOP Réunion a été créé en 2005 afin d’améliorer la prise en charge de ces enfants. Le devenir à long terme des enfants suivis pour surpoids et obésité n’a jamais été étudié à la Réunion. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’évolution du Z score IMC au moins 3 ans après la fin du suivi dans le cadre du réseau. Les objectifs secondaires sont : l’évaluation de l’évolution du Z score IMC à la fin du suivi, des habitudes alimentaires, de l’activité physique, de la qualité de vie à la fin du suivi et au moins 3 ans après la fin du suivi. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude en deux parties portant sur 659 enfants suivis par 105 médecins : une partie rétrospective entre 2006 et 2012 à partir du dossier médical et des fiches de synthèses des médecins, l’autre partie descriptive en 2016 à partir d’un mail aux médecins et d’un recueil téléphonique auprès des familles. Les critères d’inclusion étaient un âge inférieur à 18 ans à l’intégration, un IMC supérieur au 97e percentile à l’intégration, un suivi dans le cadre du REPOP entre 2006 et 2012, une sortie du réseau entre 2007 et 2012. Résultats et analyse statistique L’analyse de la première partie porte sur 473 enfants âgés de 2 ans et 3 mois à 17 ans et 4 mois lors de leur inclusion. Parmi eux, 167 (35,3 %) sont en surpoids et 306 (64,7 %) obèses. 86,5 % ont diminué leur Z score IMC entre le début et la fin de prise en charge. Pour la deuxième partie, 204 enfants ont été analysés. 68,1 % d’entre eux ont diminué leur Z score IMC entre la fin de la prise en charge et 2016 (au moins 3 ans après la fin du suivi par le réseau) et 82,4 % ont diminué leur Z score IMC entre le début de la prise en charge et 2016. Conclusion Notre étude a permis de montrer que les enfants pris en charge par le réseau REPOP continuent d’améliorer leur corpulence après la fin du suivi. Elle nous montre l’efficacité de la prise en charge multidisciplinaire ambulatoire dans le cadre du réseau REPOP. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Remerciements Au Dr Camille Hadjimanolis, à l’ensemble de l’équipe du réseau pédiatrique et à sa présidente, le Dr Patricia Pigeon Kherchiche. Pour en savoir plus Castetbon K. Recent prevalence of child and adolescent overweigt and obesity in France and abroad. Arch Pediatr 2015 ; 22 :111–115. Enquête ObEpi-Roche 2006. 4e enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité en France. Recommandations de bonne pratique : surpoids et obésité de l’enfant et de l’adolescent. Rapport HAS ; 2011. De Singly C. État de santé de la population de la Réunion et de Mayotte–Océan Indien. COABS ; 2010. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.159

Introduction et but de l’étude La HAS préconise le recours à la chirurgie bariatrique chez les sujets présentant une obésité de grade III ou II avec comorbidités. La sévérité de l’excès de poids apparaît être le motif justifiant le risque lié au recours chirurgical. Il serait donc légitime de constater des profils somatiques différents entre patients médicaux chirurgicaux. Le but de cette étude est d’objectiver la sévérité du retentissement de l’obésité chez les sujets recourant à la chirurgie bariatrique en comparant leurs comorbidités somatiques et psychiatriques à ceux de patients obèses sévères consultant pour prise en charge médicale au sein d’un CSO. Matériel et méthodes Deux-cent quarante-six patients obèses sévères (IMC > 35) ont été inclus entre avril 2015 et novembre 2016 au CH d’ARRAS : 152 sujets en demande de chirurgie bariatrique (PC) et 94 souhaitant bénéficier d’une prise en charge médicale (PM). Ont été recueillis : la présence de comorbidités liées à l’excès de poids (diabète de type II, syndrome d’apnées du sommeil obstructive (SAS), hypertension artérielle), les antécédents psychiatriques, la prise actuelle de traitements psychotropes, l’objectif de perte de poids, le nombre de régimes passés et des mesures psychologiques (dépression, anxiété, estime de soi, insatisfaction corporelle et désespoir). Résultats et analyse statistique Les 2 groupes sont homogènes pour l’IMC, le sexe et l’âge. Concernant les comorbidités somatiques, on n’observe pas de différences entre les 2 groupes pour l’hypertension artérielle et le diabète de type II (p > 0,05). Paradoxalement, les PM sont plus concernés par les problématiques de SAS que les PC (p < 0,05). On ne retrouve aucune différence entre les deux groupes concernant la prise de traitements psychotropes et les antécédents psychiatriques, ni de différence concernant l’anxiété, la dépression et l’estime de soi (p > 0,05). En revanche, les PC rapportent avoir eu recours à plus de régimes par le passé (p < 0,0001). Les PC présentent par ailleurs des scores de désespoir moins élevés que les PM (p < 0,0005), des scores d’insatisfaction corporelle plus élevés (p < 0,0005) et des attentes de perte de poids plus importantes (p < 0,0001). Conclusion La sévérité de l’excès de poids ne semble pas être un facteur déterminant dans le choix du parcours de soin du patient obèse sévère. Les profils psychologiques entre patients médicaux et chirurgicaux ne diffèrent pas sur l’anxiété, la dépression ni l’estime de soi. D’autres facteurs semblent influencer l’orientation thérapeutique des sujets souhaitant recourir à la chirurgie bariatrique : un nombre plus élevé de démarches antérieures et un faible niveau de désespoir semblent témoigner d’une détermination plus grande à maigrir, quel qu’en soit le moyen. Cette détermination semble portée par des attentes pondérales plus importantes et un niveau d’insatisfaction corporelle plus élevé, deux facteurs fortement liés entre eux, reléguant au second plan les motivations de santé alléguées justifiant le risque chirurgical. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.160