Évaluation de l’absence de progression (NEP) en utilisant une mesure composite du handicap, chez les patients atteints de primaire progressive (SEP-PP) traités par ocrelizumab

Évaluation de l’absence de progression (NEP) en utilisant une mesure composite du handicap, chez les patients atteints de primaire progressive (SEP-PP) traités par ocrelizumab

S118 r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S81–S132 Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels li...

77KB Sizes 66 Downloads 89 Views

S118

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S81–S132

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.201

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.202

W21

W22

Réactions liées à la perfusion chez des patients atteints de de sclérose en plaques récurrente ou primaire progressive traités par ocrelizumab. Résultats des études OPERA I, OPERA II et ORATORIO

Évaluation de l’absence de progression (NEP) en utilisant une mesure composite du handicap, chez les patients atteints de primaire progressive (SEP-PP) traités par ocrelizumab

Jérôme De Seze 1,∗ , Stephen L. Hauser 2 , Ludwig Kappos 3 , Xavier Montalban 4 , Carrie Li 5 , Nicole Mairon 6 , Jerry S. Wolinsky 7 1 Service de neurologie, les hopitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg 2 Service de neurologie, University of California, San Francisco, États-Unis 3 Service de neurologie, University Hospital Basel, Bâle, Suisse 4 Service de neurologie, Vall d’Hebron University Hospital, Barcelone, Espagne 5 Biostatistics cns, F. Hoffmann-La Roche Ltd, Basel, Suisse 6 Safety, F. Hoffmann-La Roche Ltd, Basel, Suisse 7 Service de neurology, University of Texas Health Science Center at Houston : Recreational Center, Houston, États-Unis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. De Seze) Introduction Ocrelizumab (OCR) est un anticorps monoclonal humanisé ciblant sélectivement les lymphocytes B CD20+. Des réactions liées à la perfusion (RLP) ont été observées après administration d’OCR. Objectifs Évaluer le profil des IRR dans les études randomisées, en double aveugle, de phase III, dans la récurrente (SEP-R ; OPERA I/II) et progressive primaire (SEP-PP ; ORATORIO). Patients et méthodes Dans OPERA I/II, les patients SEP-R ont rec¸u, OCR 600 mg IV tous les 6 mois ou IFN␤1a44 ␮gSC 3x/semaine pendant 96 semaines (randomisation 1:1). Dans ORATORIO, les patients SEP-PP ont rec¸u OCR 600 mg IV (2 × 300 mg à 14 jours d’intervalle) tous les 6 mois ou placebo pendant 120 semaines (randomisation 2:1). Les patients étaient prémédiqués avec 100 mg de méthylprednisolone IV ou équivalent. Un prétraitement par analgésiques/antipyrétiques et antihistaminiques était recommandé. Résultats Cette analyse de tolérance a été réalisée sur 1311 patients OCR, 826 IFN␤-1a et 239 placebo. Dans les études OPERA I/II, 34,3 % vs 9,7 % des patients présentaient une RLP (respectivement OCR vs IFN␤-1a) et 39,9 % vs 25,5 % dans l’étude OPERA (respectivement OCR vs placebo). La majorité des RLP (≥92 %) étaient de sévérité légère à modérée. Dans le groupe OCR les RLP étaient plus fréquentes lors de la première perfusions et diminuaient avec les perfusions suivantes. Discussion Dans les études de phase III (OPERA I/II et ORATORIO), OCR a démontré un profil de tolérance favorable chez les patients SEP-R et PP. Les RLP sont les effets indésirables les plus fréquents sous OCR. Dans la plupart des cas, les RLP ont été géré grâce à la prémédication, des traitements symptomatiques et l’ajustement de la perfusion. Conclusion Les RLP sont de sévérité légère à modérée, diminuent au cours des perfusions et du temps. Elles sont gérables grâce à la prémédication et l’utilisation de traitements symptomatiques. Informations complémentaires Étude F. Hoffmann-La Roche Ltd Promoteur. Mots clés SEP ; Ocrelizumab ; Réactions liées à la perfusion

Patrick Vermesch 1,∗ , Jérôme De Seze 2 , Corrado Bernasconi 3 , Wei Wei 3 , Shibeshih Belachew 4 , Peter Chin 5 , Xavier Montalban 6 1 Service de neurologie, CHU de Lille, Lille, France 2 Service de neurologie, les hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg 3 Pdma biometrics, F. Hoffmann-La Roche Ltd, Basel, Suisse 4 Pdma, F. Hoffmann la-roche ltd, Basel, Suisse 5 Neuroscience med. team, Genentech Inc, South San Francisco, États-Unis 6 Service de neurologie, Vall d’Hebron University Hospital, Barcelone, Espagne ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Vermesch) Introduction Ocrelizumab (OCR), un anticorps monoclonal humanisé ciblant sélectivement les lymphocytes B CD20+, a démontré son efficacité et sa bonne tolérance dans les formes primaire progressive de SEP (SEP-PP) (étude ORATORIO). Objectifs Évaluer la proportion de patient SEP-PP traités par OCR n’ayant pas d’évidence de progression du handicap (Non Evidence of Progression, NEP) de l’inclusion à la semaine 120 dans l’étude ORATORIO. Patients et méthodes Sept cent trente deux patients ont été randomisés (2:1) dans le groupe OCR 600 mg IV tous les 6 mois ou placebo pendant 120 semaines (randomisation 2:1). Les patients atteignant le statut NEP étaient définis comme n’ayant pas de progression du handicap confirmée à 12 semaines (CDP 12S, mesuré avec l’échelle EDSS), pas de progression ≥ 20 % confirmée à 12 semaines sur le test de marche de 25 pieds (T25FW) et sur le test des 9 trous (9HPT). Résultats OCR augmente significativement la proportion de patients atteignant le statut NEP à la semaine 120 vs placebo : 42,7 % vs 29,1 % (RR [IC95 %] :1,47[1,17–1,84], p = 0,0006). Les résultats pour les composants individuels de la NEP sont : CDP12S, 68,5 % vs 63,0 % ; T25FW12S, 51,0 % vs 38,7 % ; 9HPT12S, 82,2 % vs 71,3 %, pour les patients NEP à 120 semaines des groupes OCR et PBO respectivement. Pour cette analyse exploratoire 230 placebo et 461 patients OCR ont été analysés. Discussion OCR est le premier traitement expérimental démontrant une efficacité sur les critères primaires et secondaires clés dans une étude de phase III sur la SEP-PP (étude ORATORIO). L’analyse du statut NEP est une analyse exploratoire, mais les résultats observés sont cohérents avec les résultats déjà présentés. Le NEP reflète la non-aggravation de trois composants majeurs du handicap dans la SEP-PP. Conclusion Le traitement par ocrelizumab augmente la proportion de patients SEP-PP présentant une absence de progression composite du handicap (statut NEP) à 120 semaines, vs placebo (analyse post-hoc de l’étude ORATORIO). Informations complémentaires Étude F. Hoffmann-La Roche Ltd Promoteur. Mots clés NEP ; SEP PP ; Ocrelizumab

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S81–S132

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.203 W23

Absence de signes d’activité de la maladie selon la période avec un traitement par daclizumab versus interféron bêta-1a dans l’étude DECIDE

Gavin Giovannoni 1 , Ludwig Kappos 2 , Eva Havrdová 3 , Steven Greenberg 4 , Ping Wang 5 , Giorgio Giannattasio 5 , Emna Bourkhis 6,∗ 1 Neurologie, Queen Mary University of London, Londres, Royaume Uni 2 Service de neurologie, University Hospital Basel, Bâle, Suisse 3 Service de neurologie, Charles University, Prague, République Tchèque 4 Médical, Abbvie, North Chicago, États-Unis 5 Médical, Biogen, Cambridge, États-Unis 6 Médical, Biogen France SAS, Nanterre, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Bourkhis) Introduction Dans DECIDE, un pourcentage significativement supérieur de patients recevant Dac HYP 150 mg (daclizumab), une forme structurellement distincte du daclizumab, a présenté une absence d’activité de la maladie (NEDA) vs interféron bêta-1a 30 mcg sur 96 semaines. Objectifs Évaluer de fac¸on rétrospective le pourcentage de patients présentant un NEDA dans l’étude DECIDE au cours des 6 premiers mois (entre l’inclusion et la semaine 24) et les 18 mois suivants (semaines 24–96) de traitement. Patients et méthodes L’absence d’activité de la maladie (NEDA) était définie comme un critère composite regroupant l’absence de poussées, l’absence de progression du handicap confirmée à 12 semaines, l’absence de lésions T2 nouvelles/en expansion (vs le début de la période d’évaluation), et l’absence de lésions rehaussées par le gadolinium (Gd + ) sur les IRMs réalisées aprèsl’inclusion). Les analyses étaient basées sur des modèles de régression logistique ajustés sur des caractéristiques pertinentes à l’inclusion.Résultats Entre l’inclusion et la semaine 24, un pourcentage significativement supérieur de patients recevant le daclizumabvs l’IFN bêta-1a, a présenté un NEDA (41,5 % vs 32,6 %), un NEDA clinique (86,5 % vs 82,2 %) et un NEDA à l’IRM (47,1 % vs 39,0 %). Entre les semaines 24-96, un pourcentage significativement supérieur de patients recevant le daclizumab vs l’IFN bêta-1a, a présenté un NEDA (44,7 % vs 22,4 %), un NEDA clinique (77,6 % vs 64,3 %) et un NEDA à l’IRM (59,0 % vs 35,2 %). Discussion Les odds ratio pour la plupart des mesures étaient nettement supérieurs pour les semaines 24-96. Parmis les patients n’étant pas en NEDA entre l’inclusion et la semaine 24 mais en NEDA entre les semaines 24 et 96, 80,0 % des patients sous IFN bêta-1a et 79,6 % des patients sous daclizumab présentaient une activité à l’IRM uniquement entre l’inclusion et la semaine 24. Conclusion Une supériorité du daclizumab vs l’IFN bêta1a en termes de statut NEDA a été observée pendant les 6 premiers mois de traitement dans l’étude DECIDE. Cette supériorité s’est confirmée et renforcée au cours des 18 mois suivants. Mots clés Immunosuppression ; Immunomodulation ; Traitement de fond Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.204

S119

W24

Efficacité clinique de Cladribine comprimés (CC) chez les patients atteints de récurrente-rémittente (SEP-RR) : résultats finaux de l’étude d’extension de Phase IIIb à 120 semaines de l’étude CLARITY

Gavin Giovannoni 1,∗ , Patrick Vermersch 2 , Emilie Martin 3 , Fernando Dangond 4 , Groupe d’étude CLARITY/CLARITY EXTENSION 1 Neurologie, Queen Mary University of London, Londres, Royaume Uni 2 Neurologie, CHRU de Lille, Lille, France 3 Neurologie, EMD Serono Research Center, Billerica, États-Unis 4 Neurology, EMD Serono Research Center, Billerica, États-Unis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Giovannoni) Introduction Cladribine comprimé a significativement amélioré les résultats cliniques (poussée et progression du handicap) et IRM (CLARITY 2 ans). Deux années supplémentaires de traitement par CC vs. placebo (Pbo) ont été évaluées dans l’extension (CLARITY-EXT). Objectifs Évaluer l’efficacité de CC au cours de 2 années supplémentaires de traitement après un schéma initial de 2 ans (dans CLARITY ; les patients étaient randomisés pour être traités par Pbo ou CC [3,5 ou 5,25 mg/kg de poids corporel]). Patients et méthodes Dans CLARITY-EXT, les patients sous placebo dans CLARITY étaient traités par CC 3,5 mg/kg ; les patients traités par CC étaient re-randomisés (2 : 1) pour recevoir CC 3,5 mg/kg ou Pbo. Les évaluations cliniques comprenaient le taux annualisé de poussée (TAP) et le score EDSS. Les caractéristiques à l’inclusion étaient similaires entre les groupes ; les patients sous Pbo dans CLARITY ont montré des signes d’une plus grande activité de la SEP au niveau clinique et IRM. Résultats Le TAP des patients recevant CC 3,5 mg/kg dans CLARITY et Pbo dans CLARITY-EXT était de 0,15 (IC97,5 % 0,09–0,21 ; n = 98) ; chez les patients traités par CC 3,5 mg/kg dans CLARITY et CLARITY-EXT, le TAP était de 0,10 (IC97,5 % 0,06–0,13 ; n = 186, p = 0,059). Les taux sans poussée (75,6 % et 81,2 %, respectivement) et les délais avant la 1ère poussée (relatifs à la première dose dans CLARITY) étaient également comparables. Discussion Dans CLARITY-EXT, l’efficacité de CC 3,5 mg/kg a également été démontrée au niveau de l’invalidité avec un score EDSS médian comparable dans tous les groupes. Aucune différence significative entre les groupes n’a été observée dans le délai avant progression confirmée à 3 mois du score EDSS. Chez la majorité des patients, les bénéfices cliniques de CC 3,5 mg/kg administrée au cours des années 1 et 2 étaient maintenus pendant au moins 4 ans. Conclusion Les bénéfices cliniques (poussée et invalidité) de CC 3,5 mg/kg (années 1 et 2) peuvent être maintenus pendant au moins 4 ans, la décision quant à un traitement par la suite étant fondée sur la surveillance au cours de cette période. Informations complémentaires L’étude a été financée par Merck KGaA. Mots clés Efficacité ; Cladribine comprimé Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.205