Évaluation des « set-up and internal margins » et de l’influence de la vessie et du rectum au cours de l’irradiation du cancer de la prostate

Évaluation des « set-up and internal margins » et de l’influence de la vessie et du rectum au cours de l’irradiation du cancer de la prostate

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 21 (2017) 681–724 Matériel et méthode Cent dix-huit patients ont été pris en charge consécutivement entre février 20...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 21 (2017) 681–724

Matériel et méthode Cent dix-huit patients ont été pris en charge consécutivement entre février 2016 et janvier 2017. La dose totale d’irradiation a été de 75 Gy en 30 fractions dans la prostate. Cent sept patients (91 %) ont rec¸u une irradiation ganglionnaire pelvienne de 46 Gy en 23 fractions. La technique d’irradiation a été une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité ® (RCMI) rotationnelle (RapidArc ) guidée par l’image après implantation de trois grains d’or dans la prostate. Quatre patients ont rec¸u un boost intégré dans des adénopathies et quatre une irradiation osseuse (oligométastases). Quatre-vingt-dix-neuf patients ont rec¸u une privation androgénique. Les caractéristiques des patients étaient : l’âge médian de 71 ans [51–85 ans], concentration médiane initiale d’antigène spécifique de la prostate de 9,23 ng/mL [1,97–304 ng/mL] ; stade : T1, T2, T3, T4 dans respectivement 29 %, 23 %, 45 % et 3 % des cas ; stade N1 : chez dix patients et M1 chez quatre. Score de Gleason 6, 7(3 + 4), 7(4 + 3) et supérieur ou égal à 8 dans respectivement 19 %, 48 %, 19 % et 13 % des cas. La toxicité urinaire et digestive a été recueillie rétrospectivement. Des facteurs prédictifs de toxicité ont été recherchés. Résultats L’étalement médian a été de 49 jours [42–85 j], sans interruption en rapport avec la toxicité. Une toxicité urinaire de grade 1 été observée chez 50 % des patients et une toxicité digestive chez 79 %, une de grade 2 chez 42 % et 3 %. Chez 80 patients avec un recul de 4 mois après la fin de la radiothérapie, une toxicité urinaire de grade 1 a été observée chez 44 % et une toxicité digestive de 33 %, une de grade 2 de 11 % et 0 %. Aucune toxicité de grade 3 n’a été observée. Aucune corrélation n’a été retrouvée entre la survenue de cette toxicité et les différents paramètres analysés. Conclusion Une radiothérapie prostatique modérément hypofractionnée avec escalade de dose a été bien tolérée. Elle a permis de réduire sensiblement la durée du traitement. Ces données encourageantes doivent être confirmées sur le long terme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.067 P67

Évaluation des « set-up and internal margins » et de l’influence de la vessie et du rectum au cours de l’irradiation du cancer de la prostate

E.A. Marnouche ∗ , A. Maghous , I. Lalya , K. Hadadi , H. Mansouri Hôpital militaire Mohammed-V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E.A. Marnouche)

Objectif de l’étude L’objectif était le calcul des marges pour le volume cible prévisionnel et l’évaluation de la corrélation entre les mouvements de la prostate et ceux du rectum et de la vessie. Matériel et méthode Quinze patients ont été irradiés pour un cancer de la prostate. Le contrôle du positionnement a été par des images de basse énergie (kV) avant chaque fraction et des tomographies coniques hebdomadaires pour vérifier la position de la prostate. Les composantes systématique ˙ et aléatoire  ont été calculées dans les trois directions (antéropostérieure, supéroinférieure, médiolatérale). Les set-up margins et internal margins ont été calculées par la formule de van Hesk : 2,5˙ + 0,7. Le volumecible prévisionnel (PTV) a été calculé selon la formule PTV = IM2 + SM2 (ICRU 62). Les mouvements des parois antérieure, postérieure, droite et gauche de la vessie et rectum ont été mesurés sur les tomographies coniques sur quatre niveaux sur le plan transversal : A : 1,5 cm au-dessus de la symphyse pubienne ; B : le bord supérieur de la symphyse pubienne ; C : mi-pubis ; D : le bord inférieur de la symphyse pubienne. Des mouvements des parois supérieure et inférieure de la vessie sur le plan sagittal médian.

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Résultats Sur les axes supéro-inférieur et médiolatéral, 99,3 % et 96,3 % des déplacements sur imagerie de basse énergie (kV) étaient de inférieurs ou égaux à 10 mm. Sur l’axe antéropostérieur, tous les déplacements sur l’imagerie de basse énergie (kV) étaient de inférieurs ou égaux à 10 mm et 93,7 % étaient de inférieurs ou égaux à 5 mm. Sur les axes antéropostérieur, supéro-inférieur et médiolatéral, les set-up margins étaient de 5,54, 5,73 et 7,17 mm, les internal margins de 6,35, 3,06 et 2,12 mm. Les volumes cible prévisionnels étaient de 8,42, 6,49 et 7,47 mm. Il n’y avait pas de variation significative entre la scanographie de planification et les tomographies coniques en ce qui concerne le volume de la vessie (p = 0,123) et celui du rectum (p = 0,06). Il n’y avait pas de corrélation entre le volume de la vessie et le mouvement supéro-inférieur de la prostate (p = 0,798). Une corrélation positive significative entre le volume du rectum et le mouvement de la prostate a été observée uniquement dans l’axe antéropostérieur (p = 0,012). Seule la paroi antérieure du rectum à mi-pubis influenc¸ait les mouvements de la prostate dans l’axe antéropostérieur (p = 0,033). Conclusion Avec le respect des consignes de la scanographie de planification, le volume de la vessie n’influencerait pas le mouvement de la prostate dans l’axe supéro-inférieur. En revanche, le volume du rectum, et sa paroi antérieure à mi-pubis influenc¸ait le mouvement de la prostate dans l’axe antéropostérieur. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.068 P68

Perception des recommandations de remplissage vésical avant radiothérapie de prostate : influence sur la toxicité urinaire aiguë S. Ouni , J. Langrand-Escure , A. Vallard , A. El Meddheb Hamrouni , M. Ben Mrad , N. Vial , G. de Laroche , C. Rancoule ∗ , N. Magné Radiothérapie, institut de cancérologie Lucien-Neuwirth, Saint-Priest-en-Jarez, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Rancoule) Objectif de l’étude La réplétion vésicale est un élément majeur de la prévention de la toxicité urinaire lors d’une radiothérapie prostatique. Cette étude avait pour objectif d’évaluer de fac¸on mono-institutionnelle les recommandations (écrites et orales) de réplétion vésicale données systématiquement aux patients. Matériel et méthode Les 280 patients atteints d’un cancer de la prostate traité avec intention curative par irradiation en 2015 ont été interrogés après la fin de leur traitement. Les données de toxicité urinaire aiguë ont été recueillies (Common Terminology Criteria for Adverse Events [CTCAE] v4.0). Résultats Sur les 150 patients ayant accepté de participer à l’étude, 86 % se souvenaient avoir rec¸u les recommandations (n = 129), 56,6 % disaient avoir compris l’intérêt du conseil (n = 73), 77,5 % rapportaient avoir toujours réussi à appliquer les recommandations (n = 100), 7 % des patients rapportaient avoir réussi à appliquer ces consignes lors de moins de 75 % des séances (n = 9). La réplétion vésicale était perc¸ue comme une contrainte pour 65,8 % des patients (n = 85) ; 81 patients (54 %) ont bénéficié d’une tomographie conique en cours de traitement, permettant d’apprécier la réplétion vésicale, soit 821 tomographies coniques. Douze tomographies coniques (1,4 %) ont été refaites avant la séance du fait d’un remplissage vésical jugé insuffisant par les manipulateurs, 49 % ont été invalidés a posteriori par l’oncologue radiothérapeute du fait d’un remplissage vésical jugé insuffisant. Une toxicité urinaire aiguë de grade 1 et 2 a été rapportée chez respectivement 36 % (n = 54) et 16 % des patients (n = 24). Aucune toxicité de grade 3–5 n’a été rapportée. Les patients ne se souvenant pas d’avoir rec¸u une information concernant le remplissage