Facteurs de risque de mauvais contrôle de l’asthme chez l’enfant

Facteurs de risque de mauvais contrôle de l’asthme chez l’enfant

Affiches scientifiques 414 Impact du niveau d’éducation des parents dans l’évolution de l’asthme de l’enfant N.E.H. M’Barek 1,∗ , I. Khalfallah 2 , B. ...

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Affiches scientifiques 414

Impact du niveau d’éducation des parents dans l’évolution de l’asthme de l’enfant N.E.H. M’Barek 1,∗ , I. Khalfallah 2 , B. Hamdi 2 , R. Smaoui 2 , J. Ammar 2 , A. Hamzaoui 2 1 Hôpital Abderrahman-Mami-Ariana, Ben Arous, Tunisie 2 Hôpital Abderrahman-Mami-Ariana, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N.E.H. M’Barek) Introduction Peu d’études ont été réalisées pour évaluer les difficultés des parents à gérer l’asthme de leurs enfants. L’objectif de cette étude était d’analyser l’influence du niveau d’éducation des parents dans la gestion de l’asthme chez l’enfant. Méthodes Nous avons mené une étude prospective incluant 100 enfants asthmatiques traités dans le service de pneumologie pédiatrique B de l’hôpital Abderrahmen-Mami entre 2018 et 2019. Les parents ont été répartis en fonction du niveau d’éducation en deux groupes : T1 : analphabète et primaire, T2 : secondaire et supérieur. Résultats L’âge moyen était de 8,6 avec des extrêmes allant de 2 à 18 ans. Les conditions socioéconomiques étaient bonnes dans 23 % des cas, moyennes dans 52 % et mauvaises dans 25 %. Tous les parents avaient un plan d’action écrit et adapté à leur niveau d’éducation. Les deux groupes ont été répartis comme suit : 49 % en T1 et 51 % en T2. Le tabagisme passif par l’un des parents était noté dans 45 % des cas et réparti comme suit dans les deux groupes (T1 : 39,1 %, 24 % ; p = 0,35). Les parents du groupe T2 suivaient mieux le plan d’action fourni par le médecin (T2 : 100 %, T1 = 66,7 % ; p = 0,009). L’asthme était bien ou partiellement contrôlé dans 96,3 % des cas en T2 contre 66,7 % en T1 ; p = 0,01. Toutefois, le niveau éducationnel des parents n’influenc ¸ait pas l’acceptation de la maladie (T2 : 72,7 %, T1 : 58,3 % ; p = 0,36), la capacité de bien gérer l’asthme de leur enfant (T2 : 95 %, T1 : 60 % ; p = 0,36), la mauvaise observance au traitement (T1 : 26,1 %, T2 : 12 % ; p = 0,27), la mauvaise technique d’inhalation (T1 : 26,1 %, T2 : 24 % ; p = 1)., l’acceptation de la maladie par les parents(T2 : 72,7 %, T1 : 58,3 % ; p = 0,36) et le suivi régulier aux consultations (T1 : 90,9 %, T2 : 95,7 % ; p = 0,6). Conclusion Le bon niveau éducationnel des parents avait un impact bénéfique dans le suivi du plan d’action fourni par le médecin et le contrôle de la maladie. Cependant, une éducation renforcée par le médecin sur l’asthme de leur enfant paraît nécessaire pour tous les parents afin d’accepter mieux la maladie et d’adhérer parfaitement à la prise en charge. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.419 415

Facteurs de risque de mauvais contrôle de l’asthme chez l’enfant N.E.H. M’Barek 1,∗ , I. Khalfallah 2 , R. Smaoui 2 , B. Hamdi 2 , A. Slim 2 , J. Ammar 2 , A. Hamzaoui 2 1 Hôpital Abderrahman-Mami-Ariana, Ben Arous, Tunisie 2 Hôpital Abderrahman-Mami-Ariana, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N.E.H. M’Barek) Introduction Les recommandations du GINA suggèrent de prendre en compte les facteurs de risque de mauvais contrôle de l’asthme dans la gestion de la maladie. Notre objectif était d’évaluer la prévalence de ces facteurs chez les enfants et l’influence sur le contrôle de l’asthme.

187 Méthodes Une étude prospective incluant 100 enfants asthmatiques a été réalisée entre 2018 et 2019. Les caractéristiques cliniques, biologiques et fonctionnelles ont été recueillies. Les patients étaient répartis en deux groupes (G1 : avec facteurs de risque, G2 : sans facteurs de risque). Résultats L’âge moyen était de 8,6 ans avec une sex-ratio de 1,12. La plupart des patients (71 %) ont au moins un facteur de risque. Le traitement à base de corticoïdes a été mal conduit chez 37 % des malades (18 % de non-observance et 19 % de technique d’inhalation incorrecte), 2 % avec forte utilisation de SABA, 10 % avec des problèmes psychologiques ou socioéconomiques, 47 % avec des expositions (32 % de tabagisme et 15 % d’allergènes), 18 % avec des comorbidités (17 % de rhinosinusite et 1 % d’obésité), 32 % avec une éosinophilie sanguine, 6 % avec une exacerbation sévère au cours des 12 derniers mois et 1 % avec une hospitalisation en unité de soins intensifs. Les patients sans mauvais facteurs de risque étaient mieux contrôlés sur le plan asthme (G2 : 95 %, G1 : 73 % ; p = 0,004). Ils présentaient moins d’exacerbations (G2 : 7 %, G1 : 26 % ; p = 0,02) et avaient une meilleure fonction respiratoire (G2 : 6 % avaient un faible VEMS < 80 %, G1 : 16 % ; p = 0,05). Conclusion Ces facteurs de risque sont fréquents et doivent être recherchés chez tout enfant asthmatique et traités le plus tôt possible afin d’optimiser leur prise en charge. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.420 416

La stratégie SMART dans le traitement de l’asthme : quel apport ? M. Ferchichi ∗ , H. Zaibi , R. Fessi , A. Jarrar , K. Zayen , N. Guediri , B. Dhahri , J. Ben Amar , H. Aouina Hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Ferchichi) Introduction Il est établi que la pierre angulaire du traitement médicamenteux de l’asthme est la corticothérapie inhalée associée au bronchodilatateur de courte durée d’action en cas de gêne. Récemment, plusieurs études ont montré la faisabilité et l’efficacité d’une stratégie alternative basée sur l’association fixe de corticoïdes inhalés et de bronchodilatateurs de longue durée d’action de type formotérol, utilisée à la fois en tant que traitement de fond que de secours (stratégie SMART). Objectif Étudier l’apport, en termes d’observance et de contrôle de l’asthme, de l’association fixe budésonide—formotérol utilisée à la fois en tant que traitement de fond et de secours. Méthodes Étude comparative transversale menée entre 15 mars et 15 avril 2019 incluant les patients suivis à la consultation de pneumologie de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis, pour asthme modéré a sévère depuis plus que 6 mois. Nous avons évalué l’observance et le contrôle de l’asthme en utilisant respectivement le score ACT et le questionnaire de Morisky (4 items). Deux groupes ont été comparés : Groupe 1 (G1) : patients suivant la stratégie SMART (n = 22). Groupe 2 (G2) : patients sous CSI/LABA associée à du salbutamol à la demande (n = 99). Résultats Ont été inclus 121 patients âgés en moyenne de 38 ± 8 ans avec un sexe ratio à 0,53. Les patients du G1 étaient non significativement plus jeunes (32 ± 5 ans vs 46 ± 7 ans). Ils étaient plus observant à leurs traitements de fond sans que la différence soit significative ; ainsi 55 % des patients du G1 avaient un score de Morisky à 0 versus 41 % dans le G2. Concernant le contrôle de l’asthme, l’ACT moyen dans G1 était de 20 versus 16 dans G2. L’asthme était contrôlé chez 58 % des patients de G1 versus 19 % dans le G2 (p < 0,001). Le nombre moyen d’exacerbation annuelle dans G1 était de 1,2 versus 3,05 dans le G2 (p = 0,05).