Facteurs de risque d’exposition professionnelle et environnementale dans la pneumopathie organisée : une étude cas-témoin

Facteurs de risque d’exposition professionnelle et environnementale dans la pneumopathie organisée : une étude cas-témoin

20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 [ERGOSPIRO]) après 6 semaines contrôles. La capacité fonctionnelle (TM6, ...

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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 [ERGOSPIRO]) après 6 semaines contrôles. La capacité fonctionnelle (TM6, critère principal, et VO2 peak), l’indice de masse non grasse (IMNG), les paramètres métaboliques (insuline, cholestérol et triglycérides), inflammatoires (CRPus) et cardiovasculaires [tension artérielle (TA) et vitesse d’onde de pouls (VOP)] ont été mesurés. Résultats Après réentraînement, les patients des 3 groupes confondus ont significativement amélioré leur capacité à l’effort (TM6 et VO2 peak) ainsi que la TA systolique (—3,7 ± 10 mmHg), le rapport LDL/HDL (—0,2 ± 0,6), la CRPus (—0,8 ± 1,7 mg/L) et la VOP (—0,5 ± 1,7 m/s) comparativement à la période contrôle (p ≤ 0.04). ERGOVNI et ERGOSPIRO augmentaient davantage VO2 peak que ERGO (+13 ± 2 % vs +11 ± 2 % vs +4 ± 3 % prédite, respectivement, p = 0,01). ERGOVNI diminuait la TAS comparativement à ERGOSPIRO et ERGO (—8,6 ± 2,7 vs —1,3 ± 1,5 vs —0,7 ± 2,4 mmHg, respectivement, p = 0,02). ERGOSPIRO augmentait l’IMNG comparativement à ERGOVNI et ERGO (+0,9 ± 0,4 vs —0,2 ± 0,2 vs —0,1 ± 0,2 kg/m2 , respectivement, p = 0,02). Conclusion Nos résultats montrent pour la première fois une amélioration des paramètres cardio-métaboliques post-réentraînement chez des patients obèses apnéiques déjà traités par PPC. Le support ventilatoire à l’effort et l’entraînement des muscles respiratoires sont des stratégies à prendre en compte dans l’individualisation de réhabilitation à l’effort de ces patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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en comparaison avec les patients atteints d’une fibrose pulmonaire non idiopathique pour notre population démontre une aire sous la courbe de 0,91 pour une sensibilité de 0,92 et une spécificité de 0,90 au cutpoint de 490 ng/mL. Conclusion Le dosage du taux sérique d’IGFBP2 pourrait être un nouveau biomarqueur discriminant dans le diagnostic des patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique. Ce marqueur pourrait être également utile pour évaluer la gravité de l’atteinte pulmonaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.033 Fig. 1

CO05 — Pathologie interstitielle, PID

Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.034 25

IGFBP2 sérique comme nouveau marqueur de la fibrose pulmonaire idiopathique R. Louis ∗ , J. Corhay Service de pneumologie, CHU Liège, Liège, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Louis) Introduction La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une pathologie chronique d’origine inconnue menant inexorablement au décès. Le diagnostic est basé sur une évaluation multidisciplinaire. Néanmoins, cette pathologie manque de biomarqueurs diagnostiques fiables. Plusieurs protéines impliquées dans la fibrogenèse comme l’Insulin-like Growth Factor (IGF) ou l’Insulin-like Growth Factor Binding Protein (IGFBP) semblent prendre part à sa pathogenèse (Figure 1). But de l’étude Évaluer de potentiels nouveaux biomarqueurs en étudiant leur taux sérique chez des patients souffrant de FPI. Méthodes Le sérum de 100 patients est analysé et réparti en différents groupes : 17 patients atteints de FPI, 19 atteints d’une fibrose pulmonaire non idiopathique (PINS n = 6 ; sarcoïdose n = 4 ; connectivite n = 5 ; autres n = 4), 25 BPCO et 39 sujets sains. Plusieurs marqueurs sont dosés par ELISA (IGF1, IGF2, IGFBP-1, IGFBP2, TGF␤, IL-8). Résultats Le taux d’IGFBP2 est significativement plus élevé dans le groupes des patients atteints de FPI par comparaison avec tous les autres groupes (p < 0,01). Cette observation n’est pas associée à un taux élevé d’IGF1 ou d’IGF2 permettant d’écarter une hypothèse d’action IGF médiée. Les études de corrélation démontrent que le ratio IGF2/IGFBP2 dans le sérum des patients atteints de FPI est corrélé avec la sévérité de la pathologie sur base de la capacité vitale forcée (r = 0,8144 ; p < 0,05). L’analyse de la ROC curve étudiant le taux d’IGFBP2 sérique des patients atteints d’une FPI

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Facteurs de risque d’exposition professionnelle et environnementale dans la pneumopathie organisée : une étude cas-témoin S. Jobard 1,∗ , B. Chaigne 2 , S. Marchand-Adam 3 , G. Lasfargues 4 , E. Diot 5 1 Service de médecine interne, CHU de Tours, Tours, France 2 Inserm, U1016, institut Cochin, Paris, France 3 Service de pneumologie, CHU de Tours, Tours, France 4 Unité de pathologie professionnelle, hôpital Intercommunal de Créteil, Créteil, France 5 Service de médecine interne, CHU de Tours, Tours, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Jobard) Introduction Une étude cas-témoin a été réalisée pour rechercher une association entre la survenue d’une pneumopathie organisée (PO) et une exposition professionnelle et environnementale. Méthodes Trente-sept cas de PO secondaires ou cryptogéniques, suivis au CHU de Tours entre 1995 et 2014 et 111 témoins appariés ont été inclus. Un comité d’experts a évalué les expositions professionnelles de fac ¸on rétrospective sans avoir connaissance du statut cas ou témoin des sujets. Les expositions aux solvants organiques et à la silice cristalline ont été mesurées à partir d’une estimation semi-quantitative. Un score d’exposition a été calculé pour chaque sujet et chaque facteur d’exposition à partir de la probabilité d’exposition, de l’intensité de l’exposition, de la fréquence d’exposition et de la durée d’exposition pour chaque emploi. Un score final d’exposition cumulative prenant en compte tous les emplois a été calculé pour chaque patient pour chaque exposition. Les expositions environnementales ont également été évaluées.

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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016

Résultats Une association significative a été observée entre la survenue d’une PO, toutes causes confondues, et l’exposition professionnelle au perchloréthylène (OR 13,33, IC 95 % 1,44—123,5) et à la silice cristalline (OR 6,61, IC 95 % 1,16—37,71). Seule l’exposition au perchloréthylène était associée à la survenue d’une PO cryptogénique (OR 31,6, IC 95 % 1,64—610,8). Il n’existait pas d’association significative concernant les expositions cumulatives élevées. Aucun lien n’était retrouvé entre la survenue d’une PO et une exposition environnementale. Conclusion Cette étude suggère l’influence de facteurs d’exposition professionnelle dans la survenue d’une PO. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Cordier J-F. Cryptogenic organising pneumonia. Eur Respir J 2006;28(2):422—46. Barragán-Martínez C, Speck-Hernández CA, Montoya-Ortiz G, Mantilla RD, Anaya J-M, Rojas-Villarraga A. Organic solvents as risk factor for autoimmune diseases: a systematic review and metaanalysis. PloS One 2012;7(12):e51506. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.035 27

Prévalence et caractéristiques des pneumopathies interstitielles idiopathiques inclassables C. Rotenberg 1,∗ , L. Sese 1 , O. Freynet 1 , A. Herve 1 , D. Piver 2 , P. Brillet 2 , D. Valeyre 1 , M. Kambouchner 3 , H. Nunes 1 1 Service de pneumologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France 2 Service de radiologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France 3 Service d’anatomie pathologique, hôpital Avicenne, Bobigny, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Rotenberg) Introduction Dans la classification ATS/ERS révisée des pneumopathies interstitielles idiopathiques (PII), une catégorie est dorénavant réservée aux formes dites « inclassables ». Il y a actuellement peu d’études décrivant ces PII inclassables. L’objectif du travail est de déterminer la prévalence et les caractéristiques des PII inclassables. Méthodes Étude rétrospective monocentrique incluant les patients consécutifs incidents ou prévalents ayant une PII pris en charge entre 2006 et 2015. Les diagnostics ont été retenus selon les critères ATS/ERS, après discussion multidisciplinaire systématique incluant pneumologues, radiologues et anatomopathologistes. Résultats La population a inclus 281 patients (âge moyen : 71,4 ± 13,5 ans, 69 % d’hommes). La fibrose pulmonaire idiopathique était la PII la plus représentée (55 %), suivie des PII inclassables (26 %), la pneumopathie interstitielle non spécifique (14 %) et enfin les autres PII (5 %). Le principal motif d’un diagnostic de PII inclassable était l’absence de biopsie pulmonaire chirurgicale (BPC) (54 %). La BPC n’a pas été réalisée du fait d’un risque opératoire jugé important (57 %) et/ou une atteinte respiratoire discrète et stable (41 %) et/ou un refus du patient (9 %). Les autres motifs d’inclassable étaient l’existence de données cliniques, radiologiques et/ou histologiques contradictoires (14 %), des prélèvements histologiques insuffisants (15 %), ou des données manquantes cliniques ou paracliniques (17 %). La proportion de cas familiaux était identique entre les PII inclassables ou non (8,6 % vs 5,4 %, p = 0,32). Parmi les patients ayant une PII inclassable, 13,6 % sont restés inclassables malgré la réalisation d’une BPC. Conclusion Les PII inclassables constituent un groupe très hétérogène. Il est essentiel de distinguer les PII réellement inclassables au terme d’une évaluation exhaustive, des PII qu’on pourrait plutôt

nommer « indéterminées », pour lesquelles l’évaluation n’a pas pu, pour diverses raisons, comprendre une BPC. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.036 28

Pneumopathie interstitielle idiopathique et auto-immunité muqueuse anti-cellules pariétales gastriques G. Beltramo 1,∗ , N. Peron 1 , P. Nicaise 2 , C. Danel 3 , M. Debray 4 , P. Pradère 1 , A. Justet 1 , R. Borie 1 , M. Dombret 1 , C. Taille 1 , M. Aubier 1 , B. Crestani 1 1 Service de pneumologie A, Bichat, Paris, France 2 Laboratoire d’immunosérologie, Bichat, Paris, France 3 Laboratoire d’anatomie pathologie, Bichat, Paris, France 4 Service de radiologie, Bichat, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Beltramo) Introduction Des auto-anticorps dirigés contre des antigènes épithéliaux sont souvent détectés chez les patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) et posent la question du rôle d’une auto-immunité muqueuse dans la maladie. Nous décrivons un sousgroupe de patients atteints de pneumopathie interstitielle diffuse idiopathique (PIDI) qui présentent des Ac anti-cellules parietales gastriques (anti-CPG). Méthodes Les patients atteints de PIDI vus entre 04/2007 et 12/2014 présentant des anti-CPG positifs sur le bilan diagnostique et sans connectivite définie ont été identifiés. Nous avons recueilli rétrospectivement leurs caractéristiques cliniques, biologiques, EFR, tomodensitométriques et évolutives. Résultats Dix-neuf patients ont été identifiés (16 hommes, âge moyen 75 ans, 53 % anciens fumeurs). Le titre médian des antiCPG était au 1/320e (max > 1280e , min 80e ). Douze patients (63 %) présentaient d’autres auto-anticorps à des titres faibles (11 AAN (médiane au 1/80e ), 1 p-ANCA anti-MPO, 1 anti-thyroïde). Une maladie de Biermer était présente dans 38 % des cas, et préexistait au diagnostic de fibrose dans 60 % des cas. Lors de l’endoscopie gastrique, 36 % étaient porteurs d’Helicobacter pylori, 85 % présentaient une gastrite atrophique. L’aspect tomodensitométrique était celui de pneumopathie interstitielle commune certaine (11, 58 %) ou possible (4, 21 %) ou était inclassable (4, 21 %). Le diagnostic final était FPI certaine dans 14 cas (73 %) et fibrose inclassable dans 5 cas qui n’avaient pas bénéficié de biopsie pulmonaire. Le LBA retrouvait une lymphocytose > 15 % dans 38 % des cas. Avec un suivi moyen de 22 mois, 11 % ont présenté une exacerbation et 7 (37 %) sont décédés. Conclusion Nous avons identifié un sous-groupe de patients avec une PIDI (essentiellement FPI) présentant une auto-immunité muqueuse anti-cellules pariétales gastriques. La fibrose pulmonaire pourrait favoriser la genèse de ces auto-anticorps étant donné l’origine embryologique commune aux voies digestives et respiratoires. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Carol A, Feghali-Bostwick C, Tsai G, Vincent G, Kantrow VS, Stoner MW, et al. Cellular and humoral autoreactivity in idiopathic pulmonary fibrosis. J Immunol 2007;179:2592—9. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.037