Facteurs de risque et caractéristiques cliniques et microbiologiques de la tuberculose cutanées : étude rétrospective de 29 cas confirmés en culture

Facteurs de risque et caractéristiques cliniques et microbiologiques de la tuberculose cutanées : étude rétrospective de 29 cas confirmés en culture

S436 une infection récente, alors que chez 17 témoins du groupe 2 (PCR HHV6-), l’infection était ancienne dans 76 % des cas. L’histologie était lichén...

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S436 une infection récente, alors que chez 17 témoins du groupe 2 (PCR HHV6-), l’infection était ancienne dans 76 % des cas. L’histologie était lichénoïde dans 40 cas et/ou eczématiforme dans 24, non spécifique dans 19, et autre dans 15 cas (4 refus de biopsie), sans différence entre les groupes. Discussion Un facteur déclenchant (médicament et/ou virus) est trouvé dans 2/3 des cas mais 1/3 restent « idiopathique ». Les aspects de PRG sont associés dans 50 % des cas à un virus (HHV6). Nous n’avons pas vu de rougeole (contexte épidémique différent de notre précédente étude). Conclusion La recherche d’autres marqueurs biologiques pourrait aider à une meilleure compréhension physiopathologique des EA. Mots clés Exanthèmes ; Médicaments ; Virus ; Toxidermie ; HHV6 ; Pityriasis rosé Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Iconographie disponible à l’adresse : http://www.em-consulte. com/pf/125/JDP2015iconographies.pdf.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.032 CO032

Facteurs de risque et caractéristiques cliniques et microbiologiques de la tuberculose cutanées : étude rétrospective de 29 cas confirmés en culture D. Maalouf 1,∗ , M. Halabi-Tawil 1 , E. Bourrat 2 , J.-D. Bouaziz 2 , M. Bagot 2 , B. Flageul 2 , M. Viguier 2 , H. Bachelez 2 , M. Rybojad 2 , L. Dehen 2 , F. Cordoliani 2 , F. Guibal 2 , L. Raskine 3 , A. Petit 2 1 Dermatologie, Hôtel-Dieu de France, Beyrouth, Liban 2 Dermatologie, AP—HP, hôpital Saint-Louis, Paris, France 3 Bactériologie, AP—HP, hôpital Lariboisière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le diagnostic de tuberculose cutanée (TBC) peut être difficile. La présentation clinique est variée, les critères histologiques peu spécifiques et la culture des mycobactéries parfois négative, ce qui représente un problème compte tenu de la recrudescence des tuberculoses multirésistantes. Il nous a semblé intéressant d’étudier les aspects épidémiologiques, clinico-pathologiques et microbiologiques de laTBC en France métropolitaine. Matériel et méthodes Étude rétrospective monocentrique des TBC avec preuve bactériologique dans un CHU entre1995 et 2012. Résultats Vingt-neuf patients ayant une TBC prouvée par culture de biopsie cutanée ont été inclus. Ils étaient âgés de 9 à 87 ans (moyenne 41 ans), avec un sex-ratio de 1,6. La durée d’évolution avant le diagnostic variait de 1 mois à 14 ans. Parmi les 25 patients d’origine géographique connue, 23 étaient des migrants venant de zones de prévalence élevée, notamment Afrique du nord, Afrique sub-saharienne et Asie de l’est ; seuls 2 étaient originaires de France métropolitaine. Aucun patient n’était séropositif pour le VIH ; 2 rapportaient un antécédent de tuberculose et seulement 17 % avaient d’autres facteurs d’immunodépression. L’aspect clinique le plus fréquent était l’abcès tuberculeux ou gomme (n = 13), suivi du scrofuloderme (n = 8) et du lupus tuberculeux (n = 5). Une atteinte extra-cutanée concomitante était présente dans 73 % des cas. L’IDR à la tuberculine, pratiquée chez 21 patients, était positive dans tous les cas, et phlycténulaire dans 11. Le test Quantiféron® était négatif dans 2 des 4 cas où il était pratiqué, comprenant un patient à l’IDR phlycténulaire. Les biopsies cutanées montraient des granulomes tuberculoïdes avec nécrose caséeuse dans la majorité des lésions gommeuses, cette nécrose étant inconstante dans les lésions de scrofuloderme et absente dans les lupus tuberculeux. La coloration de Ziehl-Neelsen n’était positive que dans 3 cas (10 %), tous étant des gommes. L’antibiogramme, réalisé chez 27 patients,

JDP 2015 montrait une résistance à l’isoniazide (IZD) dans 4 cas mais aucune mycobactérie multirésistante. Discussion Malgré les limites liées à son caractère rétrospectif monocentrique, cette étude met en évidence quelques points d’importance pratique : diversité des présentations cliniques, prédominance de l’origine géographique parmi les facteurs de risque, rareté des facteurs classiques d’immunodépression, notamment le VIH, faible valeur négative du test Quantiféron® , fréquence des atteintes viscérales associées, absence de bactérie multirésistante mais possibilité de résistance à l’IZD. Conclusion La TBC bactériologiquement prouvée présente en France des caractéristiques propres utiles à connaître. Toutefois, il n’est pas certain que ces caractéristiques se retrouvent dans les formes avec culture négative ou les « tuberculides », qui nécessiteraient des études spécifiques. Mots clés Épidémiologie ; Immigration ; Résistance aux antibiotiques ; Tuberculose cutanée Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.033 CO033

Profil épidémio-clinique et intérêt de la PCR sur biopsie cutanée dans le diagnostic des rickettsioses : étude prospective de 60 cas夽 E. Elleuch 1,∗ , F. Frikha 2 , F. Smaoui 1 , M. Maalej 1 , M. Amouri 2 , M. Mseddi 2 , H. Turki 2 , B. Hammami 1 , M. Ben Jmeaa 1 1 Maladies infectieuses, Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 2 Dermatologie, Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction Les rickettsioses sont des maladies infectieuses réémergentes, cliniquement polymorphes et potentiellement graves. Le but de cette étude est de déterminer les caractéristiques épidémio-cliniques et de déterminer l’intérêt de la PCR sur biopsie cutanée dans le diagnostic microbiologique. Matériel et méthodes Étude prospective des patients hospitalisés au service des maladies infectieuses pour une fièvre aiguë éruptive ou inexpliquée durant 3 ans (2012 à 2014). Une étude sérologique a été réalisée chez tous les patients. Une biopsie cutanée a été faite chez les patients ayant des lésions cutanées, après consentement. Le diagnostic de rickettsiose a été retenu sur des arguments sérologiques et/ou par PCR (réaction en chaîne par polymérase). Résultats Cent quinze malades ont été hospitalisés pour suspicion clinique de rickettsiose. Le diagnostic n’a été finalement retenu que dans 60 cas (52 %). L’âge moyen était de 44 ans (14—71 ans). Le sexe féminin était prédominant (60 %). Un contact avec les animaux était rapporté dans 49 cas (82 %). Quarante-neuf patients (82 %) avaient une éruption cutanée. Elle était de type maculo-papuleux généralisée dans 49 cas (82 %). L’escarre d’inoculation était trouvée dans 14 cas (23 %) et une double escarre chez un patient. Une hyperhémie conjonctivale était notée chez 14 malades. Dix (16,6 %) avaient des signes de gravité. Le diagnostic a été confirmé par la sérologie dans 54 cas (90 %). Une PCR sur biopsie de l’escarre ou de l’éruption était réalisée chez 23 patients. Elle a permis à elle seule de confirmer le diagnostic dans 6 cas et de le renforcer dans 15 cas. Elle a été négative dans 2 cas. Une infection à Rickettsia du groupe boutonneux a été retrouvée dans 58 % des cas et une infection à Rickettsia du groupe des typhus dans 30 %des cas. Une réaction croisée a été notée dans 12 % des cas. Quarante-quatre patients (73 %) étaient traités par doxycycline pendant une durée moyenne de 6,5 jours. L’évolution était favorable dans 59 cas. Discussion Le tableau clinique des rickettsioses n’est pas toujours typique et l’absence d’éruption cutanée n’élimine pas le diagnostic. La confirmation du diagnostic était basée sur la sérologie qui, dans les premiers stades de la maladie, peut être négative. La PCR sur