Facteurs de risque de fractures vertébrales: données des 6 ans de l'étude prospective OPUS

Facteurs de risque de fractures vertébrales: données des 6 ans de l'étude prospective OPUS

Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 976–1037 A l’instar du dépistage du cancer du sein, un remboursement de l’examen pourrait être systématique...

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 976–1037

A l’instar du dépistage du cancer du sein, un remboursement de l’examen pourrait être systématique dès la ménopause [1]. Référence [1] Décision du 29/06/06 de l’Union nationatiale des caisses d’assurance maladie relative à la liste des actes et prestations pris en charge par l’assurance maladie.

O.61 Comparaison de l’ultrasonographie du calcanéum et de six indices de risque d’ostéoporose comme outils de dépistage de l’ostéoporose I. Ghozlani, F. Morjane, M. Ghazi, A. Mounach, A. Nouijai, L. Achemlal, A. Bezza, A. El Maghraoui Centre de Rhumatologie et Réeducation Fonctionnelle, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat, Maroc Introduction. – L’indisponibilité et le coût relativement cher de l’absorptiométrie biphotonique à rayons X (DXA) exigent le développement et la validation d’autres moyens (tels les questionnaires et l’ultrasonographie portable) permettant de faciliter le dépistage de l’ostéoporose. Objectif. – évaluer la performance de l’ultrasonographie du calcanéum et de 6 autres indices de risque d’ostéoporose par rapport à la DXA chez les femmes marocaines ménopausées en bonne santé. Matériels et Méthodes. – 300 femmes saines ménopausées âgées de plus de 60 ans ont été recrutées. Les indices de risque suivants ont été calculés : osteoporosis self-assessment tool (OST), osteoporosis risk assessment instrument (ORAI), osteoporosis index of risk (OSIRIS), risk index derived using data from the study of osteoporotic fractures (SOFSURF), the simple calculated osteoporosis risk estimation (SCORE) et le poids (patient body weight : pBW). Toutes les femmes ont eu une mesure de la DMO par ultrasonographie du calcanéum et par DXA. A partir d’un T-score inférieur à -2,5 DS au niveau de la hanche totale, les courbes de ROC ont permis d’évaluer les aires sous les courbes (AUC) ainsi que les meilleurs rapports sensibilitéspécificité (Se-Sp) à partir desquelles les cut-off correspondants à chaque outil ont été précisés et les valeurs prédictives positives (VPP), négatives (VPN) et les rapports de vraisemblance positifs (RV+) ont été calculés. Résultats. – L’âge moyen était de 66,3 ans ± 5,3 ; l’IMC de 29,4 kg/cm2 ± 4,9 ; la durée moyenne de la ménopause de 16,6 ans ± 8,1. La prévalence de l’ostéoporose était de 16,1 %. L’AUC de l’ultrasonographie (broadband ultrasound attenuation (BUA)) était 0,709. Pour les autres indices de risques, l’OST avait la plus grande AUC (0,806). La Se et la Sp de l’ultrasonographie (BUA) était respectivement 76,8 % et 51,2 %. La VPN et RV+ étaient 93 % et 1,6. Le cut-off correspondant au T-score de l’ultrasonographie était -2 DS. En ce qui concerne les autres questionnaires, l’OST avait le meilleur bénéfice Se-Sp (79,%-68,3 %), VPN = 95,2 % et RV+ = 2,5. Conclusion. – L’ultrasonographie du calcanéum et l’OST (basé uniquement sur le poids et l’âge) sont des outils simples et efficaces qui peuvent aider à mieux cibler les patientes à adresser à la DXA.

O.62 Facteurs de risque de fractures vertébrales: données des 6 ans de l’étude prospective OPUS K. Briota, L. Gosseca, S. Koltaa, T. Blenkb, R. Eastellc, D.M. Reidd, D. Felsenbergb, C.C. Gluere, C. Rouxa a Rhumatologie, Hôpital Cochin, Ap-Hp, Université Paris Descartes, Paris, France b Centre Of Muscle And Bone Research, Charité, University Medicine, Berlin, Allemagne c Division Of Clinical Sciences, Northern General Hospital, Sheffield, Grande-Bretagne

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Department Of Medicine And Therapeutics, University Of Aberdeen, Aberdeen, Grande-Bretagne e Medical Physics, department Of Diagnostic Radiology, University Hospital Schleswig-Holstein, Kiel, Allemagne Introduction. – Les fractures vertébrales liées à l’ostéoporose représentent un problème de santé publique ; elles sont associées à une augmentation de la mortalité et de la morbidité, et à une augmentation du risque de nouvelle fracture, y compris de l’extrémité supérieure du fémur. La densité minérale osseuse (DMO) basse est insuffisante pour prédire le risque de telles fractures afin de prendre une décision thérapeutique adaptée. Il existe peu d’études prospectives portant sur l’identification des facteurs de risque associés à la DMO permettant d’estimer le risque de fractures vertébrales chez les femmes ménopausées. Objectifs : identifier les facteurs de risque de survenue à moyen terme (6 ans) de fractures vertébrales chez des femmes ménopausées âgées de 55 à 81 ans. Patients et Méthodes. – Nous avons utilisé les données à 6 ans de l’étude multicentrique européenne OPUS (Osteoporosis and Ultrasound Study) conduite chez 2409 femmes ménopausées ambulatoires âgées de 55 à 81 ans chez lesquelles nous disposions de nombreux facteurs de risque cliniques évaluées par un questionnaire à l’inclusion, et d’une mesure de la DMO au rachis et au fémur par absorptiométrie biphotonique. Les radiographies du rachis dorsal et lombaire ont été réalisées à l’inclusion et à 6 ans en utilisant une procédure standardisée et une analyse centralisée. Au moins une fracture vertébrale incidente est survenue chez 67 femmes durant les 6 ans de suivi. Analyse statistique : l’identification des facteurs de risque de fractures vertébrales a été réalisée par analyse de régression logistique ajustée sur l’âge. Résultats. – L’analyse multivariée ajustée sur l’âge a montré que les facteurs de risque significativement associés au risque de fracture vertébrale incidente, indépendamment de la valeur de la DMO sont : âge (par tranche de 10 ans) (OR = 1,7 ; IC 95 %, 1,0-2,7 ; p<0,04), antécédent de chute (OR = 1,4 ; IC 95 %, 1,0-1,9 ; p<0,04), antécédent paternel de fracture de hanche (OR = 3,0 ; IC 95 %, 1,5-5,9 ; p<0,002), et prise d’omeprazole à l’inclusion (OR = 1,9 ; IC 95 % I, 1,2-2,9 ; p<0,006). Il existe une tendance pour l’antécédent de fracture de faible traumatisme (OR = 1,3 ; IC 95 %, 1,0-1,8, p<0,008). Conclusion. – Ces données de cohorte européenne de femmes ménopausées ambulatoires montrent que peu de facteurs de risque cliniques sont associés au risque de fracture vertébrale incidente à 6 ans ; deux d’entre eux (antécédent paternel de fracture de hanche et prise d’omeprazole à l’inclusion) n’ont jamais été jusqu’ici rapportés de façon prospective chez les femmes ménopausées. Cette étude prospective de 6 ans confirme les données de 2 études récentes transversales portant sur les inhibiteurs de la pompe à protons : la prise d’oméprazole est associée à une augmentation du risque de fracture vertébrale chez les femmes ménopausées.

O.63 Estimation du risque de fractures non-vertébrales des femmes ménopausées ostéoporotiques par les médecins généralistes et les rhumatologues C. Roux, Groupe d’investigateurs de l’étude CASCADE Rhumatologie, Hôpital Cochin, Ap-Hp, Université Paris Descartes, Paris, France Introduction. – Les fractures non vertébrales représentent environ 70 % des fractures ostéoporotiques. Un risque élevé de telles fractures est un élément de décision thérapeutique. Les objectifs de cette étude étaient : 1- d’évaluer la disponibilité des 6 facteurs permettant de calculer un score de risque de fracture non vertébrale (âge, nombre de fractures vertébrales prévalentes, antécédent de fracture périphérique, taille, T-score au col fémoral et 25OHD3 sérique), 2- de déterminer