Facteurs pronostiques des cancers thyroïdiens différenciés graves : analyse préliminaire d’une cohorte prospective

Facteurs pronostiques des cancers thyroïdiens différenciés graves : analyse préliminaire d’une cohorte prospective

SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 258–260 Patients et méthodes.– De 1997 à 2010, 659 patients CTD-N1 opérés, traités par iode rad...

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SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 258–260 Patients et méthodes.– De 1997 à 2010, 659 patients CTD-N1 opérés, traités par iode radioactif (I131 ) dans notre centre et ayant bénéficié d’une ECPO systématique ont été analysés rétrospectivement. Sensibilité (Se), spécificité (Spe), valeurs prédictives négatives (VPN) et positive (VPP) de l’ECPO ont été évaluées durant la première année de suivi (gold standard : réintervention, second I131 ). La survie sans RL a été estimée avec la méthode de Kaplan-Meier et la valeur pronostique de l’ECPO par des modèles de Cox. Résultats.– Une RL est observée chez 136 patients (20,6 %) dont 42 % dans la première année de suivi. Les Se et Spe de l’ECPO dans la détection des RL sont de 87,9 % et 79,3 % respectivement, contre 42,6 % et 77 % pour la scintigraphie post-thérapeutique (ADT) (p < 0,0001). La VPN est de 98 %. En revanche, seuls 33 % des patients ayant une ECPO anormale (VPP) sont réopérés dans l’année. Une ECPO anormale, le taux de thyroglobuline à l’ablation isotopique et une ADT anormale sont significativement associés à la survenue d’une RL (p < 0,0001). En analyse multivariée, l’ECPO et le taux de thyroglobuline restent prédictifs de RL (p < 0,0001). Discussion.– Les performances diagnostiques de l’ECPO sont supérieures à celle de l’ADT, pour détecter les RL précoces chez les patients DTC-N1. Une ECPO anormale est un facteur prédictif significatif de RL, utile pour la stratification du risque individuel. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.084 CO-22

Facteurs pronostiques des cancers thyroïdiens différenciés graves : analyse préliminaire d’une cohorte prospective C. Bournaud a,∗ , M. Decaussin b , S. Cimarelli c , M. Bertholon-Gregoire a , Z. Nejjari d , G. Sassolas d , C. De La Fouchardière c , P.-P. Bringuier d , J.-C. Lifante b , S. Masson a , T. Mognetti c , M. Schlumberger e , F. Borson-Chazot a , Réseau TUTHYREF a Service de médecine nucléaire et fédération d’endocrinologie, hospices civils de Lyon, groupement hospitalier Est, Lyon, France b Service de chirurgie et anatomopathologie, hospices civils de Lyon, centre hospitalier Lyon-Sud, Lyon, France c Centre de lutte contre le cancer (CLCC) Léon-Bérard, Lyon, France d CRCL Inserm U1052, université Lyon 1, Lyon, France e Service de cancérologie endocrinienne, institut de cancérologie Gustave-Roussy, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. L’évolution des cancers thyroïdiens est défavorable dans 5 à 10 % des cas. Les facteurs pronostiques actuellement identifiés ne suffisent pas à prédire une évolution vers le stade réfractaire. Objectifs.– Étude prospective, réalisée dans le cadre du réseau TUTHYREF, pour déterminer, la proportion de patients atteints de cancers thyroïdiens graves (pT3 (≥ 2 cm), pT4 ou M1) évoluant à cinq ans vers un stade réfractaire et pour rechercher les facteurs cliniques, histologiques, et génétiques prédictifs d’une évolution défavorable. Il est prévu d’inclure 500 patients. Patients.– Analyse préliminaire des caractéristiques cliniques et histologiques des 119 premiers patients. Les données sont comparées à celle du registre des cancers thyroïdiens de la région Rhône-Alpes (5367 cas). Résultat.– L’âge moyen est de 56 ans (19–89 ans) et la proportion de femmes de 67 %. La tumeur est classée pT3 chez 104 patients, pT4 chez 11 patients. Neuf patients sont métastatiques au diagnostic (dont quatre pT2). Le cancer est bien différencié dans 88 % des cas (papillaire n = 95, folliculaire n = 10), et peu différencié dans 12 % (n = 14), principalement de type insulaire. Par comparaison avec la population du registre, il existe au sein de la cohorte des cancers graves, une surreprésentation des formes peu différenciés de cancer thyroïdien (12 % vs 3 % ; p = 0,001). Conclusion.– Ces résultats préliminaires suggèrent que la distribution histologique des cancers thyroïdiens graves diffère de celle des cancers thyroïdiens tout-venant. L’étude de suivi permettra de déterminer s’il s’agit d’un facteur de risque d’évolution vers le stade réfractaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.085

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Caractéristiques et facteurs pronostiques des cancers différenciés de la thyroïde (CDT) métastatiques pulmonaires réfractaires à l’Iode 131 J. Wassermann a,∗ , M.-O. Bernier a , J.-P. Spano b , J.-M. Simon c , F. Menegaux d , C. Lepoutre a , A. Aurengo a , L. Leenhardt a a Service d’endocrinologie, hôpital universitaire Pitié-Salpêtrière, Paris, France b Service d’oncologie médicale, hôpital universitaire Pitié-Salpêtrière, Paris, France c Service de radiothérapie, hôpital universitaire Pitié-Salpêtrière, Paris, France d Service de chirurgie endocrinienne, hôpital universitaire Pitié-Salpêtrière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Objectif.– Décrire les caractéristiques et les facteurs pronostiques des CDT métastatiques pulmonaires selon le caractère réfractaire à l’I131. Méthode.– Analyse rétrospective des CDT métastatiques pulmonaires traités dans notre centre entre 1990 et 2011. Résultats.– Parmi 124 patients, 60 % étaient des femmes, l’âge médian était de 57 ans. Les caractéristiques anatomopathologiques étaient : une histologie papillaire dans 65 % des cas, un stade pT 1ab, 2, 3, et 4 dans 16 %, 19 %, 57 % et 8 % des cas respectivement, un stade pN x, 0, 1a et 1b dans 31 %, 22 %, 5 % et 42 % des cas respectivement. Au diagnostic, 46 % des patients présentaient des métastases. La maladie était considérée comme réfractaire à l’I131 dans 52 % des cas selon les critères suivants : au moins une métastase ne fixant pas l’I131 (57 %), maladie progressive malgré l’I131 (22 %), dose totale > 600mCi en l’absence de guérison (21 %). Les patients atteints de CDT réfractaires comparativement aux non-réfractaires étaient plus âgés, avec une plus grosse tumeur primitive et avaient rec¸u plus d’I131. En analyse univariée, les variables associées au risque de décès étaient l’âge > 45 ans, l’histologie non papillaire, le caractère réfractaire à l’I131, la progression tumorale malgré l’I131 et le caractère réfractaire à l’I131 dès le diagnostic initial. En analyse multivariée, seuls la progression tumorale et le caractère réfractaire dès le diagnostic initial étaient associés à un risque accru de décès. Discussion.– Parmi les CDT métastatiques pulmonaires, les CDT progressifs malgré l’I131 ou réfractaires dès le diagnostic initial présentent un pronostic défavorable. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.086 CO-24

Caractéristiques des cancers thyroïdiens réfractaires : étude rétrospective D. Ancelle a,∗ , A. Dalac b , J.-M. Pochart a , S. Fieffe a , M. Patey c , C. Schvartz b a Unité thyroïde et médecine nucléaire, institut Jean-Godinot Reims, Reims, France b Registre des cancers thyroïdiens, institut Jean-Godinot Reims, Reims, France c Anatomopathologie CHU de Reims, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.– Dix pourcent des cancers de la thyroïde sont de mauvais pronostic, parmi eux les cancers réfractaires. Objectif.– Décrire les caractéristiques épidémiologiques, histologiques et évolutifs des cancers réfractaires. Patients et méthodes.– Étude rétrospective à partir du registre Marne-Ardennes, diagnostiqués entre 01/01/1983 et 31/12/2005. Inclusion selon la définition de TUTHYREF : cancers différenciés thyroïdiens (CDT) réfractaires à l’iode, cancers médullaires (CMT) métastatiques ou localement avancés, et cancers anaplasiques (CA). Résultats.– Parmi les 1427 cancers thyroïdiens, 93 sont réfractaires (6,5 %). Trente-quatre CDT sur 1360 sont réfractaires (2,5 %) : âge moyen : 63,5 ans, taille tumorale moyenne : 52,5 mm. Types histologiques : 23,5 % can-