Hernie médullaire : proposition d’une nouvelle technique chirurgicale

Hernie médullaire : proposition d’une nouvelle technique chirurgicale

58 Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 63 (2017) 53–68 ont été collectées prospectivement. Nous avons revu les données d...

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Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 63 (2017) 53–68

ont été collectées prospectivement. Nous avons revu les données des patients traits pour une MAV des territoires profonds dans le but de distinguer les facteurs influenc¸ant leur curabilité et le résultat clinique de ces patients. Au total, 134 patients (âge médian : 28 ans) ont été traités de fac¸on consécutive par voie endovasculaire dans notre service. Résultats Nous avons décrit une classification en fonction de la localisation exacte du nidus et distinguons ainsi 5 types différents de MAV (antérieure, latérale, médiane, postérieure et mésencéphalique). Nous avons aussi décrit un score basé sur les résultats de nos analyses statistiques afin de pronostiquer la curabilité de la MAV par voie endovasculaire et le résultat clinique. Ce score est basé sur le grade de Spetzler-Martin, la localisation du nidus, son type, les apports artériels et le drainage veineux. Conclusion Les MAV profondes peuvent être classifiées en fonction de la localisation du nidus et nous distinguons ainsi 5 sous-types : antérieure, latérale, médiane, postérieure et mésencéphalique. Chaque groupe présente des apports artériels et un drainage veineux particulier influenc¸ant les possibilités thérapeutiques. Le score pronostique que nous proposons doit être testé sur une autre population de MAV profondes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.076 P16

Hernie médullaire : proposition d’une nouvelle technique chirurgicale

L. Rabia ∗ , O. Mohamed Sahnoune , A. Mekhtiche , A. Meliani Cherchell, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Rabia) Introduction La hernie médullaire transdurale est une cause rare de myélopathie. Elle a été décrite presque exclusivement au niveau thoracique. Son diagnostic est, le plus souvent, fait tardivement. Patient et méthode Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 48 ans dont l’évolution clinique remontait à plus de deux ans. La patiente présentait un syndrome médullaire fait d’une névralgie intercostale en ceinture au niveau du dermatome de T6, une paraparésie plus accentuée au membre gauche et des troubles sphinctériens anal et vésical. L’imagerie objectivait une hernie médullaire transdurale à hauteur de T5. La procédure chirurgicale a été réalisée comme suit : après section des ligaments dentelés en dessous de la hernie aux étages T6 et T7. Nous avons réduit la hernie et réintégré la moelle dans l’espace intradural sans élargir le défect dural. Nous avons effectué une suspension de la moelle par du fil non résorbable, passé à travers les vestiges des ligaments dentelés sectionnés puis fixés sur la face interne de la dure-mère. Cette procédure a été effectuée sur le segment médullaire en dessous de la hernie afin d’amoindrir les risques d’atteinte neurologique iatrogène secondaire à notre geste. Elle nous a permis de maintenir la moelle dans l’espace intradural. Cela a été confirmé par une IRM faite à 48h de l’intervention puis à 6 mois. Résultats La patiente a présenté une amélioration sur le plan moteur et sphinctérien. Conclusion Cette procédure, a notre connaissance, n’a pas été décrite dans la littérature. Elle pourrait s’ajouter aux autres techniques dans l’arsenal thérapeutique des hernies médullaires. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.077 P17

Un cerveau privé d’odeurs L. Arrouf ∗ , C. Arrouf Constantine, Algérie



Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Arrouf) Introduction Les pertes de l’odorat d’origine centrale secondaires à un traumatisme crânien (TC) sont bien connues et peu étudiées. Notre but est d’apprécier les dimensions de ce déficit et évaluer les répercussions d’une telle privation sensorielle. Notre objectif est d’évaluer l’incidence du trouble en comparaison avec la littérature, distinguer les différents types de troubles olfactifs en fonction de l’impact du TC et établir leur relation avec les signes associés rencontrés dans le syndrome post-commotionnel (SPC). Patients et méthode C’est une étude rétrospective de 354 patients suivis en consultation dans les 3 mois suivant le TC pour SPC. Les patients ont bénéficié d’une évaluation précisant la nature du trouble olfactif (anosmie ou parosmie) et son type grâce au test quantitatif : test sniffin. Une corrélation avec le site d’impact et la sévérité du TC a été établie de même qu’avec les signes accompagnateurs du SPC le plus souvent rencontrés. C’est à distance du TC que le patient consulte pour une dysosmie essentiellement de type anosmie plus rarement une parosmie. Le diagnostic d’anosmie post-traumatique a été retenu sur l anamnèse et les examens tomodensitométriques. Les tests vont permettre de voir s’il s’agit d’un problème quantitatif (on ne sent pas assez) ou qualitatif (on ne va pas sentir toutes les odeurs). L’olfactométrie quantitative permet une appréciation plus exacte. Résultats La fréquence du trouble était de 3 %. L’anosmie a été retrouvée dans 8 cas et la parosmie dans 2 cas. Le siège de la lésion était frontal dans 7 cas et occipital dans 3 ; dans 5 cas, il s’agissait de fracture fronto-orbitaire associée à une contusion, 3 cas de fracture occipitale associée à une contusion et un hématome et 2 cas de fracture temporale. Les parosmies étaient retrouvées dans les lésions avec contusion temporale. Les fractures fronto-orbitaires et occipitales donnaient une anosmie totale. Les signes associés retrouvés étaient l’agueusie dans 2 cas, l’épilepsie dans 1 cas, les troubles de la mémoire dans 5 cas et les troubles neuropsychologiques avec apathie et dépression dans tous les cas. Conclusion Les anosmies post-traumatiques constituent un problème d’actualité et peuvent survenir dans les traumatismes les plus bénins. Cet aspect sensoriel mérite bien un intérêt plus marqué, car bien que le profil évolutif des anosmies post-traumatiques soit très variable, une mauvaise reconnaissance d’odeurs pourrait être un symptôme de la maladie du vieillissement de la mémoire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2016.11.078 P18

Les spondylolisthésis dégénératifs lombaires à propos de 22 cas

A. Meliani ∗ , D. Bouali , A. Mati , N. Harchaoui , H. Triki , A. Touari Cherchell, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Meliani) Introduction Le « spondylolisthésis dégénératif » lombaire est défini comme un glissement d’une vertèbre par rapport à la vertèbre sous-jacente sans lyse isthmique, le plus souvent L4 sur L5. Il touche les sujets de plus de 40 ans et plus particulièrement les femmes. Patients et méthode Notre étude porte sur 42 cas de spondylolisthésis dégénératif lombaire opérés durant la période allant de 2013 à 2016. La plupart étaient des femmes avec un sex-ratio de 0,1. La moyenne d’âge de nos patients était de 52 ans. En préopératoire, tous les malades présentaient des lomboradiculalgies associées à un syndrome de claudication neurogène. Les malades ont été tous opérés par voie postérieure médiane avec une laminectomie voire une arthrectomie associées à une ostéosynthèse.