Indicateurs médicaux des risques psychosociaux au CNRS

Indicateurs médicaux des risques psychosociaux au CNRS

Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:443-454 forts niveaux de risques statistiques de symptoˆmes respiratoires et de m...

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Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:443-454 forts niveaux de risques statistiques de symptoˆmes respiratoires et de manifestations se rapportant a` une symptomatologie allergique. Conclusion Cette e´tude a montre´ une fre´quence plus e´leve´e des symptoˆmes respiratoires, ORL et ophtalmiques chez des employe´s de haras et de centres e´questres par rapport a` un groupe non expose´. Nos re´sultats sont comparables a` ceux d’autres e´tudes caracte´rise´es par leur faible nombre. Peu d’auteurs se sont inte´resse´s a` ce sujet. Il serait important d’e´tudier l’e´volution a` long terme de la pathologie respiratoire des employe´s du milieu hippique sous la forme d’une e´tude cohorte. Elle pourrait conforter nos re´sultats concernant les symptoˆmes lie´s a` l’exposition et explorer le risque de bronchite chronique. Mots cle´s E´tude de pre´valence ; Chevaux ; Employe´s ; Symptoˆmes respiratoires De´claration de liens d’inte´reˆts L’auteur de´clare ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.199 T3-P130

Pre´valence des maladies a` caracte`re professionnel chez les agents du me´tier de premie`re intervention Mohammed El Amine Djazouli1,*, Ibtissem Berrazeg2, Farid Ould Kadi2, Cheikh El Bachir Tebboune2 1 CHU d’Oran, Mascara, Alge´rie 2 CHU, Oran, Alge´rie *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. El Amine Djazouli) Introduction Le me´tier de se´curite´ et de de´fense compte parmi les plus exigeants sur le plan physique et psychique et les plus charge´s en stress et en e´motions vu la proximite´ avec le public. Les ressources dont disposent les agents pour faire face, sont reste´es stables dans le temps alors que les situations de travail et le climat sociopolitique sont en perpe´tuel mutation. Les conse´quences de toutes ces contraintes sont des changements d’humeur, des troubles du sommeil, des troubles de sante´ mentale voire meˆme des maladies cardiovasculaires. Les affections a` caracte`re professionnel e´chappent ainsi aux statistiques officielles. Les donne´es disponibles ne refle`tent pas la re´alite´ des risques professionnels. A` cet effet, nous nous somme fixe´ les objectifs suivants : – estimer la fre´quence des pathologies a` caracte`re professionnel ; – identifier les facteurs de risque qui peuvent eˆtre associe´s. Pour le recueil des donne´es, nous avons utilise´ un questionnaire inspire´ de l’enqueˆte SUMER2010, relatif aux contraintes organisationnelles et relationnelles en milieu du travail. Mate´riels et me´thode Le recueil des donne´es a e´te´ re´alise´ au moyen d’un questionnaire administre´ sur les lieux de travail et rempli par le me´decin du travail. Re´sultats L’e´tude a porte´ sur 206 agents d’intervention dont 187 hommes et 19 femmes avec un aˆge moyen de 37,5 ans. Pour lequel, nous avons de´nombre´ 58 (28,1 %) maladies a` caracte`re professionnel avec une importante sous de´claration dont 60,3 % cas ont e´te´ recense´s et de´clare´s a` la Caisse nationale d’assurance sociale. Trente-sept sujets pre´sentaient une pathologie discale, soit une pre´valence de 18 % avec une pre´valence de 4,4 % pour l’insuffisance veineuse des membres infe´rieures et de 5,8 % pour la de´pression nerveuse. La comparaison de moyenne des scores de l’inte´reˆt dans le travail et de la charge de travail selon l’e´chelle analogique visuelle (EVA) a de´montre´ le risque de faire une erreur dans le travail, de faire un accident du travail ou de de´velopper une maladie a` caracte`re professionnel augmente lorsque la charge du travail augmente et l’inte´reˆt pour le travail est faible. Conclusion Ce travail nous a permis d’e´laborer un mode`le mathe´matique pre´dictif des maladies a` caracte`re professionnel et des accidents du travail en fonction des diffe´rents facteurs de risques individuels et professionnels chez les agents du me´tier de premie`re intervention de la wilaya d’Oran dans un but

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d’e´tablir une base pour le le´gislateur et de le sensibiliser quant a` la fre´quence de ces maladies a` caracte`re professionnel afin de les prendre en conside´ration et de faire une re´vision de la liste des tableaux de maladies professionnelles indemnisables. Mots cle´s Maladie a` caracte`re professionnel ; Me´tier ; Premie`re intervention De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.200 T3-P131

Indicateurs me´dicaux des risques psychosociaux au CNRS Anh Van Hoang, Arnauld Vasseur*, Simone Munch Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Vasseur) Dans le cadre de la pre´vention des risques psychosociaux, les 86 me´decins de pre´vention du CNRS fournissent 11 indicateurs me´dicaux relatifs a` la sante´ mentale au travail, qu’ils ont me´dicalement valide´s sur la base de leurs consultations. Ces indicateurs sont depuis 2011 : – nombre de conge´s maladie de plus de 21 jours lie´s au travail ; – nombre de personnes dont le me´decin de pre´vention a favorise´ la mutation ; – nombre de CLM/CLD en lien avec une souffrance au travail ; – nombre d’agents dont les addictions diverses ont nettement augmente´ ; – nombre d’agents sous traitement psychotrope ou hypnotique en rapport avec la situation de travail ; – nombre d’agents adresse´s a` un confre`re ou a` une consultation de pathologies professionnelles pour troubles de sante´ en lien avec un mal-eˆtre au travail ; – nombre d’agents ayant exprime´ des plaintes relatives a` l’organisation, l’ambiance de travail. . . ; – nombre de manifestations e´motives en lien avec le travail pendant l’examen (pleurs, agressivite´. . .) ; – ombre de courriers d’alerte envoye´s par le me´decin de pre´vention au responsable hie´rarchique ; – nombre d’agents examine´s (sur l’anne´e) en consultation spontane´e provoque´e au motif d’un mal-eˆtre au travail ; – nombre d’agents examine´s (sur l’anne´e) en consultation de reprise apre`s un arreˆt lie´ au motif d’un mal-eˆtre au travail ; – nombre d’agents ayant fait l’objet d’inade´quations et/ou de restrictions d’ade´quation lie´es au risque psychosocial. Ils s’ajoutent aux 7 indicateurs cible´s sur le mal-eˆtre au travail, suivis depuis 2009 : – nombre d’agents vus (tous motifs confondus) ; – nombre d’agents vus pour risque psychosocial (RPS) ; – nombre de visites a` la demande de l’agent ; – nombre de fiches charge mentale coche´es SMP pour RPS ; – estimation du nombre de visites lie´es au RPS (un meˆme agent sera compte´ plusieurs fois s’il a consulte´ plusieurs fois) ; – estimation du temps consacre´ au suivi d’agents pre´sentant un RPS (en heures) ; – nombre d’agents vus identifie´s par le me´decin comme devant be´ne´ficier d’une SMP pour RPS. En 2014, sur les 37 959 agents du CNRS dont 22 776 soumis a` surveillance me´dicale particulie`re (SMP), 585 agents rec¸us en consultation par les me´decins de pre´vention ont e´te´ re´fe´rence´s au titre d’une SMP « aspects psychosociologiques et charge mentale au travail », soit 3 % de la population soumise a` SMP. Cette surveillance me´dicale particulie`re a ge´ne´re´ 661 visites, 347 courriels et consultations te´le´phoniques. Les me´decins de pre´vention de´clarent avoir consacre´ au moins 767 heures a` la prise en charge de ces agents estime´s expose´s aux risques psychosociaux.

Posters Le temps consacre´ a` la prise en charge des RPS augmente re´gulie`rement mais les autres chiffres sont globalement stables depuis cinq ans. Mots cle´s Risques psychosociaux ; Indicateurs me´dicaux De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts.

Martine Souques*, Monique Bonnet-Belfais, Jacques Lambrozo EDF, Levallois-Perret, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Souques)

http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.201

La directive 2013/35/UE du 26 juin 2013, directive particulie`re de la directive cadre 89/391/CEE, fixe les prescriptions minimales de se´curite´ et de sante´ relatives a` l’exposition des travailleurs aux champs e´lectromagne´tiques (CEM). Elle impose une surveillance me´dicale approprie´e de la sante´ des travailleurs afin de pre´venir et de de´tecter le plus rapidement possible tout effet nocif sanitaire re´sultant de l’exposition aux champs e´lectromagne´tiques. L’article 5, relatif aux dispositions visant a` e´viter ou a` re´duire les risques, pre´cise que l’employeur doit mettre a` jour, si ne´cessaire, l’e´valuation des risques et les mesures pre´ventives lorsque le travailleur signale l’apparition de symptoˆmes passagers. Ceux-ci peuvent inclure « des perceptions sensorielles et des effets sur le fonctionnement du syste`me nerveux central dans la teˆte suscite´s par des champs magne´tiques variant dans le temps ». Cette notion est e´galement de´veloppe´e dans l’article 6 relatif a` l’information a` donner aux travailleurs sur « la possibilite´ de symptoˆmes passagers et de sensations lie´s aux effets sur le syste`me nerveux central ou pe´riphe´rique ». L’article 8, relatif aux mesures de surveillance de la sante´, indique lui, que « si tout effet inde´sirable ou inattendu sur la sante´ est signale´ par un travailleur [. . .] l’employeur [doit] veiller a` ce que le travailleur concerne´ puisse be´ne´ficier d’examens me´dicaux ou d’une surveillance me´dicale approprie´s, conforme´ment a` la le´gislation et aux pratiques nationales ». Du fait de la vaste e´tendue des symptoˆmes pouvant eˆtre couverts par les termes de la directive, une des incidences potentielles sur les services de sante´ au travail est l’e´ventuel de´veloppement de plaintes lie´es a` l’e´lectrohypersensibilite´ (EHS), toute « sensation » ou symptoˆme non spe´cifique pouvant eˆtre attribue´ a` une exposition aux CEM sur le syste`me nerveux central ou pe´riphe´rique. L’objectif de cette pre´sentation est de rappeler ce qu’est le syndrome d’e´lectrohypersensibilite´ (EHS), appele´ e´galement syndrome d’intole´rance idiopathique lie´ aux CEM et les donne´es scientifiques associe´es ainsi que le re´sultat des expertises collectives re´centes. Dans le contexte tre`s me´diatise´ de l’EHS, il est important que les services de sante´ au travail aient des connaissances de base pour ge´rer ce risque. Mots cle´s Champ e´lectromagne´tique ; E´lectrohypersensibilite´ ; Syndrome d’intole´rance idiopathique environnementale ; Expertise collective De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts.

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Troubles musculo-squelettiques (TMS) et spe´cificite´ du travail en laboratoire de recherche (pipetage, animaleries. . .) Ste´phanie Scarfone1, Simone Munch2, Arnauld Vasseur2,* 1 Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Strasbourg, France 2 Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Vasseur) En 20 ans, depuis 1995, 388 maladies professionnelles ont e´te´ de´clare´es au CNRS (dont 121 au titre du tableau 57 des maladies professionnelles du re´gime ge´ne´ral [TRG MP], soit 31 %, et 7 au titre du tableau 98, soit 2 %). Depuis 2009, parmi les maladies lie´es au travail, 72 ont e´te´ reconnues dont 39 au titre du tableau 57 des TRG MP et 2 au titre du tableau 98. Depuis 2009, le CNRS constate une augmentation significative de la part des reconnaissances en maladies professionnelles des affections touchant les membres supe´rieurs, notamment pour les personnels qui travaillent en animaleries ou effectuent essentiellement des activite´s de pipetage. Il s’agit pour l’e´tablissement de pathologies insoupc¸onne´es pourtant ge´ne´re´es par des activite´s anciennes et bien identifie´es, probablement sous-estime´es jusque-la`. Les activite´s retrouve´es le plus fre´quemment sont, en animaleries de rongeurs : le port re´pe´titif de cages (poids infe´rieur a` 5 kg en moyenne) et de biberons, le change de litie`res souille´es et le nettoyage de cages et supports, la pre´hension fine et prolonge´e ainsi que la manipulation de petits animaux, le port de sacs de litie`res et d’aliments (poids unitaire de 10 kg en moyenne). . . En premie`re approche, le poids ne semble pas eˆtre la cause principale des symptoˆmes constate´s. La re´pe´titivite´ des gestes professionnels, le travail au-dessus du plan des e´paules ainsi que l’anciennete´ au poste constituent les e´tiologies le plus souvent retrouve´es. Concernant l’activite´ de pipetage, le maintien de la position bras fle´chis sans support du coude, les mouvements de flexion–extension du pouce et de pronosupination du membre supe´rieur sous contrainte temporelle (impossibilite´ d’interrompre une se´rie d’e´chantillonnages par exemple), sont les principaux mouvements de pre´cision ge´ne´rateurs de troubles musculo-squelettiques (TMS) des membres supe´rieurs, inde´pendamment du poids des objets manipule´s. L’introduction de pipettes assiste´es en re´glage de volume et pression (pipettes e´lectroniques), semble participer a` la diminution de la symptomatologie de meˆme que l’ame´nagement physique des postes en animaleries lorsqu’il est possible. Dans les deux cas, l’ame´nagement organisationnel (diversification des activite´s et pauses) et la reconnaissance du travail le cas e´che´ant, contribuent a` l’atte´nuation des symptoˆmes. Mots cle´s TMS ; Laboratoires de recherche ; Pipetage ; Animaleries De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.202 T3-P133

La directive 2013/35/UE relative a` l’exposition des travailleurs aux champs e´lectromagne´tiques et l’e´lectrohypersensibilite´ (EHS)

http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.203 T3-P134

Atteinte auditive provoque´e par des ultrasons Arnauld Vasseur1,*, Anne Brun2, Jean-Christophe Martin3 1 Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Paris, France 2 Universite´ Paris-Sud, Orsay, France 3 Consultation de pathologies professionnelles, CHU Cochin, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Vasseur) Une femme, agent du CNRS, souffre depuis l’aˆge de 35 ans d’une surdite´ de perception endocochle´aire bilate´rale et syme´trique pour laquelle elle demande une reconnaissance en maladie professionnelle. Le de´ficit auditif moyen est de 57 dB a` droite et de 56 dB a` gauche. Dans le cadre de sa profession d’assistante inge´nieur en biologie de´bute´e a` 22 ans, elle a utilise´ durant 18 ans, quotidiennement et sans protection auditive, un sonicateur a` ultrasons pour effectuer des de´sinte´grations de cellules.

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