La maladie de Basedow à propos de 20 cas

La maladie de Basedow à propos de 20 cas

436 SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453 Observation clinique Patient âgé de 69 ans, sans antécédents particuliers, qui rapport...

53KB Sizes 3 Downloads 270 Views

436

SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453

Observation clinique Patient âgé de 69 ans, sans antécédents particuliers, qui rapporte l’installation en deux mois d’une asthénie profonde, ralentissement psychomoteur et des myalgies des membres inférieurs évoluant dans un contexte de conservation de l’état général. Le patient nie toutes formes d’activité physique agressive. L’examen clinique trouve une bouffissure du visage, une thyroïde de petite taille, ferme, sans signes inflammatoires en regard ni d’adénopathie satellite. Le bilan biologique objective une insuffisance rénale avec une urée à 0,52 g/L, créatinine à 19 mg/L, avec enzymes musculaires élevées et hypothyroïdie auto-immune. Une réhydratation à raison de 4 L/j et un traitement par hormones thyroïdiennes à dose progressive (jusqu’à la dose de 1,7 mg/kg/j) étaient instaurée, permettant une amélioration tant clinique que biologique de l’atteinte rénale, musculaires et thyroïdiennes. Discussion L’hypothyroïdie apparaît donc, comme une authentique cause d’insuffisance rénale, non seulement secondaire à la rhabdomyolyse mais à plusieurs autres mécanismes qui sont souvent intimement intrigués. Le traitement hormonal substitutif instauré progressivement permet l’amélioration clinique, biologique et histologique des manifestations musculaires, rénales et thyroïdiennes. Toutefois, nous suggérons une évaluation de la fonction thyroïdienne chez tout patient où l’insuffisance rénale s’avère inexpliquée surtout que certains tableaux de dysfonctions thyroïdiens peuvent demeurer quiescent. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.

appartenant aux inhibiteurs des récepteurs à activité tyrosine kinase, utilisé dans le traitement des cancers rénaux métastasés et des tumeurs stromales gastrointestinales. Observation C’est le cas de notre patient âgé de 57 ans suivi pour un adénocarcinome rénal métastatique mis sous sunitinib. Il présentait une asthénie complétée par un tableau clinique d’hypothyroïdie profonde après deux mois de traitement. L’hypothyroïdie a été confirmée biologiquement avec bilan immunologique négatif et atrophie thyroïdienne à l’échographie. Une bonne évolution sous hormonothérapie substitutive. Discussion L’hypothyroïdie a été observée après deux mois de traitement chez notre patient ce qui est conforme aux données de littératures qui montrent que l’hypothyroïdie peut apparaître aussi bien en début de traitement que tardivement. Le premier signe du tableau pourrait être une fatigue qu’il faut différencier de la fatigue des anti-tyrosines kinases ou de l’asthénie due à la tumeur ellemême. La physiopathologie de l’hypothyroïdie n’est pas totalement connue. Le sunitinib semble avoir une toxicité directe sur la thyroïde par l’inhibition du VEGFR et/ou PDGFR. Le traitement repose sur un traitement substitutif par la l-thyroxine. Conclusion L’hypothyroïdie mérite d’être connue comme effet secondaire assez fréquent sous sunitinib et qui doit être recherchée systématiquement. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.445

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.447

P199

P201

La maladie de Basedow à propos de 20 cas

Sarcoïdose révélée par un nodule thyroïdien

M. El Mokhtari (Dr) ∗ , L. Corvo (Dr) , M. Popescu (Dr) Service d’endocrinologie, CHU, Pointe A Pitre, Guadeloupe ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.E. Mokhtari) Introduction La maladie de Basedow est une maladie auto-immune, c’est l’étiologie la plus fréquente des hyperthyroïdies. Son traitement fait appel aux antithyroïdiens de synthèse cependant le recours à une thérapeutique radicale agressive tel la chirurgie ou non agressive tel l’iode 131 n’est pas rare. Le but de notre étude est d’analyser les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives de la maladie de Basedow. Matériel et méthodes Notre étude est rétrospective étalée sur 1 an portant sur 20 patients hospitalisés au service ou suivis en consultation. Résultats L’âge moyen de nos patient est de 46,39 ans avec une nette prédominance féminine dans 68,4 %(sex-ratio à 0,46). La symptomatologie était dominée par une tachycardie dans 84,2 % des cas, suivi de l’amaigrissement 68,4 %, et l’exophtalmie dans 10,5 %. La scintigraphie pratiquée montre un aspect compatible à une maladie de Basedow dans tous les cas, l’exploration hormonale était concluante dans 84,2 %. La prise en charge a consisté en un traitement initial médical par les antithyroïdiens de synthèse chez tous nos patients ± un traitement bêtabloquant dans 84,2 %. Un traitement chirurgical a été réalisé chez 10,5 % patients. L’irathérapie est réalisée chez 4 patients. L’évolution a été marqué par une récidive chez 31,6 % des cas. Discussion/conclusion La maladie de Basedow est une maladie auto-immune la plus fréquente des hyperthyroïdies, le diagnostic repose sur des arguments clinico-biologiques, et radiologiques est souvent évident, le traitement est difficile et l’évolution se caractérise par des rechutes fréquentes. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.446 P200

Hypothyroïdie profonde sous sunitinib à propos d’un cas N. Messaoudene (Dr) Hôpital Mohamed Boudiaf, Médéa, Algérie Adresse e-mail : naima [email protected] L’hypothyroïdie induite par des médicaments est une entité connue avec différents traitements causant une thyroïdite destructrice ou un blocage de la synthèse des hormones. Des cas d’hypothyroïdie ont été rapportés sous « sunitinib »

N. Messaoudene (Dr) Hôpital Mohamed Boudiaf, Médéa, Algérie Adresse e-mail : naima [email protected] Introduction La sarcoïdose est une maladie inflammatoire granulomateuse, de cause inconnue, avec une atteinte préférentielle des poumons et des ganglions lymphatiques médiastinaux. L’atteinte des glandes endocrines et notamment de la thyroïde constitue une manifestation rare de la maladie. Patients et méthodes Nous rapportons l’observation d’une patiente présentant une sarcoïdose à localisation thyroïdienne confirmée histologiquement. Observation Patiente âgée de 49 ans sans antécédents particuliers consulte pour nodule thyroïdien révélé par l’entourage. La patiente était en euthyroïdie clinique et biologique. Une thyroïdectomie totale pratiquée devant l’aspect échographique et cytologique suspect de malignité. L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire a révélé une sarcoïdose. Discussion L’atteinte thyroïdienne au cours de la sarcoïdose est rare et exceptionnellement révélatrice de la maladie. Dans les séries autopsiques, sa fréquence est de 1 à 4,2 %. Elle peut être révélée par une anomalie morphologique comme dans le cas de notre patiente ou plus rarement par une dysthyroïdie. Conclusions Notre observation est originale par son mode de révélation et illustre l’intérêt de l’exérèse chirurgicale devant tout nodule thyroïdien suspect de malignité. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.448 P202

Les troubles de la morphogenèse thyroïdiennes : aspects phénotypiques et étiologiques N.S. Fedala (Dr) a,∗ , A.E.M. Haddam (Dr) b , L. Ahmed Ali (Dr) a , D. Meskine (Pr) b , F. Chentli (Pr) a a Service d’endocrinologie CHU Bab El Oued, Alger, Algérie b Service d’endocrinologie EPH Bologhine, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N.S. Fedala) Introduction L’hypoT congénitale est fréquente (1/3000 naissances). Elle constitue une cause de retard mental importante à reconnaître et à traiter. Ses étiologies sont dominées par les troubles de la morphogenèse thyroïdienne (TMT)