La recherche au service du praticien : les facteurs de risque de développement des douleurs cervicales

La recherche au service du praticien : les facteurs de risque de développement des douleurs cervicales

Kinesither Rev 2014;14(150):16–21 d'IT réalisés sur tapis roulant, en alternant des périodes de travail supérieures à la minute à une intensité situé...

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Kinesither Rev 2014;14(150):16–21

d'IT réalisés sur tapis roulant, en alternant des périodes de travail supérieures à la minute à une intensité située entre 70 % et 100 % de la VO2 pic avec un repos actif de même durée à une intensité entre 40 % et 60 % de la VO2 pic. Conclusion.– Après l'analyse de ces 6 ERC, il apparaît que l'IT sur tapis roulant, alternant des périodes de travail supérieures à la minute au-dessus du seuil ventilatoire avec un repos actif de même durée, devrait être privilégié pour améliorer la VO2 pic et par conséquent la qualité de vie des patients insuffisants cardiaques. Références [1] Arena R, Myers J, Forman DE, Lavie CJ, Guazzi M. Should highintensity-aerobic interval training become the clinical standard in heart failure? Heart Fail Rev 2012. [2] Meyer P, Gayda M, Juneau M, Nigam A. High-intensity aerobic interval exercise in chronic heart failure. Curr Heart Fail Rep 2013. doi:10.1007/s11897-013-0130-3. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.03.025 11-

La recherche au service du praticien : les facteurs de risque de développement des douleurs cervicales Marielle Pirlet*, Roger Hilfiker Haute école spécialisée de Suisse Occidentale–Valais-Wallis, Loèche-les-Bains, Suisse *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Pirlet) Introduction.– Les douleurs de la région cervicale sont fréquentes. Leur prévalence annuelle est d'environ 5 % et d'environ 80 % au cours d'une vie. La littérature scientifique relative aux facteurs prédisposants est très abondante : il est donc difficile au praticien de cerner les paramètres les plus pertinents. Pour faciliter l'utilisation de ces données scientifiques dans la pratique quotidienne (par exemple pour donner des conseils ergonomiques adéquats au patient ou pour mieux cibler une problématique multifactorielle lors du bilan clinique),

Congrès / Physiocongress 2014 nous avons effectué une synthèse des revues systématiques existantes et retranscrit les résultats selon la logique du processus physiothérapeutique. Méthode.– Nous avons effectué une revue de littérature des revues systématiques et classifié les facteurs de risque par groupes thématiques en suivant la logique du processus physiothérapeutique : bilan, traitement, ré-évaluation ou adaptation. Résultats.– Selon les douze revues systématiques disponibles, une partie des croyances du praticien ne reposent pas sur des arguments factuels. Ceci est dû au manque de littérature de qualité plutôt qu'à l'absence d'association entre les facteurs de risque et les douleurs de la région cervicale. Une évidence modérée existe pour l'association entre la position de la colonne cervicale lors du travail à l'ordinateur et l'apparition de douleurs cervicales. Par exemple, la « position en flexion cervicale » à un Odds Ratio au environ de 2, mais les études en question présentent un risque de biais important. C'est aussi vrai pour la « rotation » pour laquelle l'évidence d'une relation ne peut pas être avérée à cause des mêmes risques de biais. Globalement, quatre études sur cinq montrent une association entre l'organisation de la place de travail et les douleurs de la région cervicale (Odds Ratio de 3 entre le mauvais réglage de la hauteur de la chaise/de la table et les douleurs cervicales). Les résultats suggèrent que la combinaison de l'ergonomie et de la physiothérapie (comme l'entraînement de la perception corporelle et la correction de la posture) donne de meilleurs résultats que la physiothérapie seule. Il n'y a pas d'association entre le niveau d'activité physique et les douleurs cervicales (évidence modérée chez les travailleurs, mais grande évidence chez les enfants), mais l'activité physique semble avoir un effet bénéfique dans leur prévention. Les résultats sont discordants pour la relation entre la force et l'endurance de la musculature cervicale et le risque de développer des douleurs cervicales. Discussion.– La synthèse de ces douze revues systématiques montre que toutes les croyances des physiothérapeutes ne sont pas soutenues par la littérature scientifique. Mais, pour une bonne part des facteurs de risque pris en considération par les praticiens, il existe une évidence scientifique dont ceux-ci devraient tenir compte lors du traitement multifactoriel des cervicalgies. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.03.026

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