L’arthrite au cours de la sarcoïdose aiguë et chronique : caractéristiques et traitement. Étude française rétrospective multicentrique

L’arthrite au cours de la sarcoïdose aiguë et chronique : caractéristiques et traitement. Étude française rétrospective multicentrique

80e Congrès de médecine interne – Limoges du 11 au 13 décembre 2019 / La Revue de médecine interne 40 (2019) A30–A104 [85 %] contre n = 39 [45 %], p ...

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80e Congrès de médecine interne – Limoges du 11 au 13 décembre 2019 / La Revue de médecine interne 40 (2019) A30–A104

[85 %] contre n = 39 [45 %], p = 0,001). Le nombre d’éléments (26,5 ± 51 élément/mm3 contre 20 ± 46,5 éléments/mm3 , p = 0,3) et la glycorachie (3,4 ± 2,4 mmol/L contre 3,3 ± 0,6 mmol/L, p = 0,2), le sexe (sexe masculin : n = 14 [70 %] contre n = 46 [53 %], p = 0,2) ne différaient en cas de présence ou d’absence d’hypertension intracrânienne. Conclusion Au cours de l’atteinte neurologique de la sarcoïdose, la survenue d’une hypertension intracrânienne est associée à une atteinte inflammatoire du système nerveux central, une méningite, une hyperprotéinorachie, et un âge jeune. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.124 CO116

L’arthrite au cours de la sarcoïdose aiguë et chronique : caractéristiques et traitement. Étude franc¸aise rétrospective multicentrique C. Cacciatore 1,∗ , P. Belnou 2 , S. Thietart 3 , C. Desthieux 4 , F. Carrat 2 , N. Abisror 3 , M. Versini 5 , S. Ottaviani 6 , G. Cormier 7 , A. Dellal 8 , A. Deroux 9 , C.C. Nathalie 10 , N. Belhomme 11 , N. Saidenberg 12 , P. Khafagy 13 , M. Michaud 14 , S. Lanot 15 , O. Fain 16 , A. Mekinian 16 , SNFMI Club rhumatismes inflammation , 1 Médecine interne et immunologie, hôpital Bicêtre, AP–HP, Le Kremlin-Bicêtre 2 Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (IPLESP), hôpital Saint-Antoine, Paris 3 Médecine interne, hôpital Saint-Antoine, Paris 4 Rhumatologie, hôpitaux universitaires Pitié-Salpêtrière–Charles-Foix, Paris 5 Service de médecine interne, CHU de Nice, Nice 6 Rhumatologie, hôpital Bichat, AP–HP, Paris 7 Rhumatologie, CH départemental Vendée, La Roche-sur-Yon 8 Rhumatologie, GHI Le Raincy-Montfermeil, Montfermeil 9 Médecine interne, CHU de Grenoble, boulevard de la Chantourne, La Tronche, France 10 Médecine interne, hôpital Cochin, Paris 11 Médecine interne, CHU de Rennes, Rennes 12 Rhumatologie, hôpital Avicenne, université Paris 13, Bobigny 13 Radiologie, groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil, Montfermeil 14 Médecine interne, hôpital Joseph-Ducuing, Toulouse 15 Rhumatologie, CH intercommunal Alenc¸on-Mamers, Alenc¸on 16 Médecine interne, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, Paris ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Cacciatore) Introduction Cette étude franc¸aise rétrospective multicentrique a eu comme objectif d’analyser l’atteinte articulaire au cours de la sarcoïdose aiguë et chronique afin de mieux caractériser l’attitude thérapeutique et comparer l’efficacité de différents traitements. Patients et méthodes Tout patient (≥ 18 ans) avec un diagnostic de sarcoïdose prouvée cliniquement, radiologiquement et selon les critères histologiques et avec une atteinte articulaire avec présence d’au moins une synovite clinique et/ou échographique a été inclus. Résultats Un total de 39 patients avec arthropathie sarcoïdosique a été inclus, dont 20 patients avec une forme aiguë (syndrome de Lofgren). La présentation de l’atteinte articulaire ainsi que le DAS28-CRP, utilisé comme marqueur d’activité de l’atteinte articulaire, n’étaient pas significativement différents dans les deux formes cliniques aiguë et chronique. L’atteinte oculaire était significativement plus fréquente chez les patients avec une forme chronique à différence des atteintes cutanées plus fréquentes en cours de sarcoïdose aiguë. Il n’y avait pas de différence des taux de CRP et de ECA dans les deux groupes (médiane 27 mg/L

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[1–180] versus 15 mg/L [1–271] ; p-value = 0,2). Pour les 39 patients, 89 lignes thérapeutiques ont été utilisées pendant un suivi médian de 18 [3–264] mois. La première ligne thérapeutique a consisté en stéroïdes seuls (18 %) ou avec hydroxychloroquine (12 %), méthotrexate (9 %), ou autres stratégies thérapeutiques immunosuppressives (3 %). Les corticoïdes, l’hydroxychloroquine, le méthotrexate et infliximab étaient associés avec une réduction significative du nombre d’articulations gonflées et douloureuses et avec un effet significatif d’épargne cortisonique. Aucune différence n’a été retrouvée sur la réponse articulaire en utilisant un score de propension concernant les différents régimes thérapeutiques. Conclusion L’atteinte articulaire dans la sarcoïdose peut avoir deux présentations phénotypiques différentes, aiguë et chronique. Dans la forme chronique ou dans les formes corticorésistantes ou corticodépendantes de sarcoïdose avec atteinte articulaire, des traitements immunosuppresseurs comme le méthotrexate ou l’hydroxycloroquine semblent avoir une efficacité similaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Ungprasert P, Crowson CS, Matteson EL. Clinical characteristics of sarcoid arthropathy: a population-based study. Arthritis Care Res 2016;68(5):695–9. Visser H, Vos K, Zanelli E, Verduyn W, Schreuder GM, Speyer I, et al. Sarcoid arthritis: clinical characteristics, diagnostic aspects, and risk factors. Ann Rheum Dis 2002;61(6):499–504. Nessrine A, Zahra AF, Taoufik H, Nessrine A, Zahra AF, Taoufik H. Musculoskeletal involvement in sarcoidosis. J Bras Pneumol 2014;40(2):175–82. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.125 CO117

Manifestations générales et extra-mammaires des mastites granulomateuses idiopathiques J. Galland 1 , S. Zilberman 2 , I. Thomassin-Nagara 3 , J. Varinot 4 , O. Steichen 1,∗ 1 Médecine interne, hôpital Tenon, Paris 2 Gynécologie, hôpital Tenon, Paris 3 Radiologie, hôpital Tenon, Paris 4 Anatomopathologie, hôpital Tenon, Paris ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Steichen) Introduction La mastite granulomateuse idiopathique (MGI) est une maladie inflammatoire rare du sein. La MGI se présente cliniquement sous la forme d’une masse inflammatoire mimant un abcès ou un cancer agressif. L’histologie trouve une inflammation granulomateuse centrée sur les lobules mammaires. Les mastites granulomateuses secondaires sont rares en France (tuberculose essentiellement), l’enquête étiologique est guidée par le contexte et la clinique. Le recours chirurgical est de plus en plus limité et le traitement, essentiellement symptomatique, combine antalgique et évacuation à l’aiguille en cas de collection abcédée. La corticothérapie réduit les manifestations inflammatoires mais avec de fréquentes reprises à leur arrêt, voire un effet rebond. Patients et méthodes Étude descriptive des patientes avec une MGI confirmée histologiquement après prises en charge dans un centre d’oncologie mammaire, en insistant sur les signes extra-mammaires et sur les modalités thérapeutiques. L’étude est rétrospective de 07/2013 à 07/2015 et prospective ensuite, avec une consultation en médecine interne la plus systématique possible. Résultats Vingt-deux patientes ont été incluses, dont 16 (73 %) vues par un même interniste. L’âge médian était de 37 ans [quartiles 31–49] ; 5 patientes (23 %) étaient ménopausées, 15 (75 %) avaient déjà eu une grossesse, 4 (19 %) fumaient, 7 (32 %) avaient une contraception hormonale. La mastite était toujours unilatérale