Les cliniques d’anticoagulants sont-elles efficaces dans la gestion des traitements par antivitamines K en France ?

Les cliniques d’anticoagulants sont-elles efficaces dans la gestion des traitements par antivitamines K en France ?

110 tiques, de respectivement 28,7 % (n = 278), 27,1 % (n = 294) et 25,6 % (n = 263). Les veines superficielles étaient concernées dans 23,5 % (n = 241...

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110 tiques, de respectivement 28,7 % (n = 278), 27,1 % (n = 294) et 25,6 % (n = 263). Les veines superficielles étaient concernées dans 23,5 % (n = 241) des cas. Des thromboses partielles ou mobiles étaient particulièrement fréquentes dans quatre localisations : fémorale commune, iliaque externe, fémorale superficielle et poplitée. Conclusion.— Des localisations proximales, multiples, partielles ou mobiles, ainsi qu’inhabituelles, (gastrocnémiennes ou superficielles), pourraient être caractéristiques des thromboses liées à un cancer. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.082 CL05

Existe-t-il une « sur-incidence » de cancer après un épisode de maladie thromboembolique veineuse : réactualisation des données à partir de la cohorte Optimev A.-C. Arnoult a,∗ , C. Genty b , G. Pernod a,b , M.-A. Sevestre c , J.-L. Bosson b a Service de médecine vasculaire, CHU de Grenoble, Grenoble, France b Université Grenoble Alpes, laboratoire TIMC UMR CNRS UJF 5525 équipe ThEMAS, Grenoble, France c Service de médecine vasculaire, CHU d’Amiens, Amiens, France Mots clés : Maladie thromboembolique veineuse ; Cancer ; Dépistage ; Association MTEV et cancer ; Facteurs prédictifs de cancer ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Il est de pratique courante de rechercher une néoplasie occulte devant un épisode isolé de maladie thromboembolique veineuse (MTEV). Cette attitude non validée fait de nouveau débat suite à la publication d’études montrant des taux de survenue de cancer bien moindres que ceux décrits dans des études plus anciennes. Notre hypothèse est que les modalités actuelles de diagnostic de la MTEV conduisent à la prise en charge de nouvelles formes cliniques de MTEV, ce qui pourrait expliquer cette faible incidence de cancer post-MTEV. Matériel et méthode.— Nous avons utilisé les données de la cohorte Optimev (étude prospective multicentrique) afin de réévaluer la survenue de cancer après un épisode de MTEV par une analyse de survie. Puis nous avons cherché à déterminer un sous-groupe de patients à plus haut risque grâce à un modèle de Cox. Résultats.— Trois mille quatre cent douze patients avec ou sans MTEV ont été suivis trois ans avec 4,1 % de perdus de vue. Parmi les patients avec MTEV, 4,66 % [3,67—5,83] et 3,36 % [2,58—4,28] des patients sans MTEV ont présenté un cancer durant le suivi. Le hasard ratio de risque de cancer après ajustement sur les comorbidités et les caractéristiques patients est de 1,2 [0,91—1,84] pour les patients avec MTEV, mais ce risque n’est pas significatif (p = 0,143). En étudiant les caractéristiques de la MTEV des patients exposés, on montre que l’âge de plus de 50 ans (HR = 12,4 [3,02—51,37]), la TVP bilatérale (HR = 2,3 [1,16—4,47]) et la MTEV idiopathique (HR = 1,6 [1,03—2,60]) sont significativement associés à la présence d’un cancer dans les suites de la MTEV, ce qui conduit à un taux de 10,3 % de cancers pour les rares patients cumulant ces trois facteurs de risque (1,85 % des exposés à la MTEV). Discussion.— Nous avons dans notre population une survenue de cancers moindre que celle décrite dans les études antérieures, confirmant les résultats d’études récentes et l’on ne retrouve pas de différence significative entre les patients avec ou sans MTEV. Ainsi, l’existence d’une MTEV (tout type confondu) n’est pas associée à un risque de cancer plus grand que chez les patients sans thrombose. Seuls quelques patients avec un profil à fort risque présentent des taux de cancers plus élevés. Conclusion.— Ces résultats montrent que la survenue de cancer dans les mois suivants un épisode de MTEV est trop faible pour justifier un

Communications libres dépistage systématique. Seuls les quelques patients les plus à risque devraient faire l’objet d’études complémentaires afin d’évaluer le bénéfice éventuel d’une politique de dépistage des cancers. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.083 CL06

Les déterminants d’hémorragies graves des sujets âgés de 75 ans et plus sous antivitamine K, suivis en ambulatoire et vus aux urgences C. Blas-Châtelain a,∗ , S. Chauvelier b , O. Hanon b , C. Debure a Service de rééducation vasculaire, hôpital Corentin-Celton, Issy-les-Moulineaux, France b Service de gériatrie, hôpital Broca, Paris, France

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Mots clés : Antivitamine K ; Hémorragie correspondant. Objectifs.— L’intérêt clinique des antivitamines K (AVK) a largement été démontré dans de nombreuses indications. Leur prescription ne cesse d’augmenter avec l’âge compte tenu de l’augmentation de l’incidence des pathologies les nécessitant. Le problème des hémorragies graves reste néanmoins très présent dans cette population, il est donc important d’en sortir les déterminants. Patients et méthode.— Nous avons réalisé une étude rétrospective de janvier à décembre 2011 aux urgences de l’hôpital Cochin sur des patients de 75 ans et plus, sous AVK, admis pour hémorragie grave. Nous avons comparé nos patients à des patients de 75 ans et plus, sous AVK, admis pendant la même période pour quelque motif que ce soit. Les patients cas étaient comparés aux témoins selon les données démographiques, les comorbidités, la polymédication, l’INR aux urgences, le score de CHA2 DS2 VASc, le risque hémorragique évalué par le score HEMORR2HAGES et le score HAS-BLED. Résultats.— Au total, 34 patients ont été admis pour hémorragie grave, comparés à 70 témoins. Les cas présentaient un index de comorbidités Charlson plus élevé que celui des témoins de fac ¸on significative (p < 0,05), avec une majoration franche du risque pour un score supérieur ou égal à 9, OR = 2,5, IC [1,031—5,874] p < 0,05. Cela implique que les cas étaient également plus polymédiqués que les témoins (p < 0,05). Le risque d’hémorragie grave était également majoré en cas de score hémorragique élevé, et cela de fac ¸on significative, tant pour le score HEMORR2HAGES (p < 0,0001) que pour le score HAS-BLED (p < 0,001), avec une supériorité de prédiction d’évènement hémorragique pour le premier. Conclusion.— Le risque d’hémorragie grave des sujets âgés ambulatoires sous AVK est donc corrélé à une comorbidité plus importante ainsi qu’à des scores hémorragiques définis qu’il semble nécessaire de calculer avant toute décision d’instauration, de poursuite ou d’arrêt de traitement par AVK, afin d’en diminuer l’incidence. L’arrivée des nouveaux anticoagulants permettra peut-être cela. ∗ Auteur

http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.084 CL07

Les cliniques d’anticoagulants sont-elles efficaces dans la gestion des traitements par antivitamines K en France ? J.-P. Cambus a,∗ , D. Magnin b , C. Ambid-Lacombe c , A. Bura c , F. Desgrippes d , J.-M. Schneller d , Y. Benhamou d , C. Flaujac e , M.-H. Horellou e , E. De Raucourt f , D. Kaczan g , J.-M. Astoul g , V. Siguret h a Laboratoire d’hématologie, hôpital Rangueil, Toulouse, France b Service de cardiologie, hôpital Louis-Pasteur, Dôle, France c Service de médecine vasculaire, hôpital Rangueil, Toulouse, France d Centre de suivi et de conseil des traitements anticoagulants, Rouen, France e Service d’hématologie biologique, Hôtel-Dieu, Paris, France

Communications libres f

Service d’hématologie biologique, hôpital Beaujon, Clichy, France g Centre médical, Ramonville-Saint-Agne, France h Hématologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France Mots clés : Clinique d’anticoagulants ; Antivitamines K correspondant. Objectifs.— Plusieurs données récentes montrent que la qualité de l’anticoagulation des patients traités par les antivitamines K (AVK) n’est pas optimale en France. L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer les performances de six cliniques franc ¸aises gérant les traitements par AVK, sur une période de trois ans, allant de 2009 à 2011. Méthode.— Toutes les cliniques ont utilisé le même logiciel d’aide à la prescription en fonction de l’INR. Le critère principal analysé est le temps passé dans la zone thérapeutique. Résultats.— La durée globale de suivi est de 2755 patients-années pour 2385 patients. Le temps passé dans la zone thérapeutique 2 à 3, qui concerne 89 % des patients, est de 73 %. Le temps passé dans la zone thérapeutique pour les deux autres zones (2,5 à 3,5 et 3 à 4,5) concernant 11 % des patients porteurs de prothèses cardiaques est inférieur (63,7 % et 68,8 % respectivement) avec un déséquilibre en faveur du temps passé au-dessous de la zone. Dans cette étude, warfarine et fluindione permettent une qualité d’équilibre équivalente. Les 1728 patients des tranches d’âges 60 à 100 ans sont mieux équilibrés que les 651 patients plus jeunes. Le pourcentage de temps passé avec un INR supérieur à 5 est inférieur à 0,6 %, ce qui est un gage de sécurité. Conclusion.— Ces résultats prouvent que les cliniques des anticoagulants en France, dont le développement n’a été que peu encouragé, font aussi bien que leurs homologues à l’étranger. Il est probable que la qualité de l’anticoagulation obtenue contribue à diminuer les incidents hémorragiques ou thrombotiques liés à un déséquilibre du traitement.

∗ Auteur

http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.085 CL08

Pronostic de l’ischémie critique des membres inférieurs en fonction des définitions du Second Consensus Européen et de TASC II M. Vircoulon a,∗ , C. Boulon a , P. Lacroix b , V. Aboyans b , A. Bura-Rivière c , J.-P. Cambou c , J. Constans a a Service de médecine vasculaire, hôpital Saint-André, Bordeaux, France b Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Dupuytren, Limoges, France c Service de médecine vasculaire, hôpital Rangueil, Toulouse, France Mots clés : Pronostic ; Ischémie critique ∗ Auteur correspondant. Objectif.— Comparer le pronostic à un an des patients atteints d’ischémie critique chronique des membres inférieurs (ICCMI) selon la définition du Second Consensus Européen aux patients en ICCMI « rajoutés » grâce à l’extension de la définition de TASC II. Patients et méthode.— Sont inclus les patients en ICCMI du registre prospectif multicentrique « COPART » (COhorte des Patients ARTériopathes) définis par des douleurs de repos ou des troubles trophiques distaux, et une TCPO2 inférieure à 30 mmHg ou une pression systolique d’orteil (PSO) inférieure à 50 mmHg ou une pression systolique de cheville (PSC) inférieure à 70 mmHg. Sont exclus les patients ayant une claudication intermittente, une ischémie aiguë, une artériopathie d’origine non athéromateuse ou n’ayant pas de données hémodynamiques ou de suivi à un an. Les patients sont répartis en deux bras : chirurgical ou médical (absence de revascularisation). Dans chaque bras, on définit deux groupes : le groupe

111 ICCMI historique est défini par une TCPO2 inférieure à 10 mmHg ou une PSO inférieure à 30 mmHg ou une PSC inférieure à 50 mmHg, le groupe ICCMI supplémentaire est défini par 10 ≤ TCPO2 < 30 mmHg ou 30 ≤ PSO < 50 mmHg ou 50 ≤ PSC < 70 mmHg, à l’exclusion de ceux déjà inclus dans le groupe ICCMI historique. Les critères de jugement sont l’amputation majeure, le décès, les amputations totales, les événements cardiovasculaires non fatals à un an. Résultats.— L’étude inclut 471 patients. Dans le bras chirurgical, il y a significativement plus d’amputations majeures dans le groupe ICCMI historique que dans le groupe ICCMI supplémentaire (46 patients sur 185 (24,9 %) versus six patients sur 51 (11,8 %), p = 0,046). Il n’y a pas de différence significative pour le taux de décès, d’amputations totales et d’événements cardiovasculaires non fatals. Dans le bras médical, il y a significativement plus d’amputations majeures et d’amputations totales dans le groupe ICCMI historique que dans le groupe ICCMI supplémentaire (56 patients sur 148 (37,8 %) versus 17 patients sur 87 (19,5 %), p = 0,004 ; 78 sur 148 patients (52,7 %) versus 34 patients sur 87 (39,1 %), p = 0,044 respectivement). Il n’y a pas de différence statistiquement significative pour le taux de décès et les évènements cardiovasculaires non fatals. Conclusion.— Le pronostic du membre est deux fois plus mauvais chez les patients en ICCMI selon la définition du Second Consensus Européen, par rapport à ceux rajoutés par TASC II. En revanche, le pronostic vital n’est pas statistiquement différent. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.086 CL09

Pertinence de la TcPO2 et de la pression systolique d’orteil pour établir le pronostic de l’ischémie critique chronique des membres inférieurs M. Vircoulon a , C. Boulon a , P. Lacroix b , V. Aboyans b , A. Bura-Rivière c , J.-P. Cambou c , J. Constans a a Service de médecine vasculaire, hôpital Saint-André, Bordeaux, France b Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Dupuytren, Limoges, France c Service de médecine vasculaire, hôpital Rangueil, Toulouse, France Mots clés : Pronostic ; Ischémie critique Objectif.— Évaluer la capacité de la TcPO2 et de la pression systolique d’orteil (PSO) à prédire la survenue d’une amputation majeure, du décès ou d’une amputation mineure ou majeure à un an chez des patients en ischémie critique de membre inférieur. Matériel et méthode.— À partir du registre prospectif multicentrique Copart (COhorte des Patients ARTériopathes), sont inclus les patients ayant des douleurs ischémiques de repos des membres inférieurs ou des troubles trophiques distaux, avec une artériopathie athéromateuse sous-jacente avérée, et une TcPO2 réalisée en début de prise en charge. Sont exclus les patients ayant une claudication intermittente sans douleur de repos, une ischémie aiguë, une artériopathie non athéromateuse ou n’ayant pas de suivi à un an. Une deuxième cohorte est extraite de COPART selon la même méthode afin d’étudier la valeur pronostique de la PSO. On étudie donc successivement deux populations de patients. Dans chaque cohorte, les patients sont répartis en deux bras selon le type de traitement : chirurgical ou médical (absence de revascularisation). Dans chaque bras, on étudie par régression logistique le lien entre la valeur de TcPO2 et la survenue d’une amputation majeure, du décès ou d’une amputation mineure ou majeure à un an. On définit également la valeur de TcPO2 ayant la meilleure sensibilité et spécificité pour prédire l’amputation majeure à un an. La même analyse est faite pour la PSO.