Les effets secondaires dermatologiques des traitements antiviraux au cours des hépatites virales C

Les effets secondaires dermatologiques des traitements antiviraux au cours des hépatites virales C

S488 niculite lupique a été confirmé par la biopsie cutanée. Elle a été traitée par prednisone 0,5 mg/kg/jour avec une très bonne réponse initiale mais...

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S488 niculite lupique a été confirmé par la biopsie cutanée. Elle a été traitée par prednisone 0,5 mg/kg/jour avec une très bonne réponse initiale mais avec l’instauration rapide d’une corticodépendance lors de la décroissance. Plusieurs traitements à visée d’épargne cortisonique ont été successivement administrés : thalidomide, 3 bolus de cyclophosphamide puis azathioprine sans obtenir de rémission complète. Puis un traitement par 4 perfusions de rituximab (375 mg/m2 /semaine), répété un an plus tard, a été administré permettant une réponse clinique et immunologique complète. Mais devant la présence de cicatrices atrophiques avec un retentissement important sur la qualité de vie, un lipofilling a été réalisé selon la même technique avec un très bon résultat esthétique présent encore 3 ans après l’intervention sans signe de réactivation de la maladie. Discussion Les cicatrices atrophiques de panniculites lupiques sont responsables de préjudices esthétiques importants avec un retentissement potentiel sur la qualité de vie des patients. Jusqu’à présent, peu d’options thérapeutiques étaient envisageables. Seulement un cas traité efficacement par acide hyaluronique a été rapporté dans la littérature mais avec un recul de seulement 11 mois. Conclusion Après avoir contrôlé le processus inflammatoire initial, le lipofilling semble être un traitement efficace et durable des cicatrices atrophiques de panniculites lupiques, sous réserve d’études prospectives sur de plus larges populations de malades. Mots clés Lipofilling ; Lupus ; Panniculite Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.576

JDP 2014 Résultats Les dossiers de 554 goutteux ont été revus. Cent treize avaient rec ¸u successivement A et F. Parmi eux, 12 n’ont pas été revus après la prescription de F. L’analyse a donc porté sur 101 patients (86 hommes, âge moyen 61 ± 14 ans). Parmi les 101 patients analysés, 22 (21,8 %) avaient des antécédents de réaction cutanée à A (dont 6 réactions sévères incluant 2 syndromes de Lyell, 2 toxidermies, 1 DRESS et un angiœdème). Deux (9,1 %, IC95 % 1,1 % > 29,2 %) des 22 patients avec intolérance cutanée à A ont eu également une intolérance cutanée mineure à F (une éruption cutanée diffuse chez un patient avec un antécédent de syndrome de Lyell avec A et un prurit localisé chez un patient ayant eu la même réaction avec A). Deux (2,5 %, IC95 % 0,3 % > 8,8 %) des 79 patients sans antécédent d’intolérance à A, ont développé une réaction cutanée mineure à F. L’odds ratio était statistiquement non significatif : 3,85 [IC95 % 0,51—29,04] (Miettinen) ; 3,86 [0,80—18,74] (bootstrap). Aucun patient ayant des antécédents de réaction avec A n’a présenté de réaction grave avec F. Discussion En dépit de la non significativité de l’odds ratio, un sur-risque modéré de réaction cutanée à F en cas d’antécédent de réaction à A ne peut pas être écarté. Le risque de réaction cutanée à F chez ces patients est toutefois faible. Un risque accru de réactions cutanées a déjà été observé chez des patients ayant un antécédent (pénicilline ou sulfamide), que le nouveau médicament soit apparenté ou non, sans qu’il s’agisse de réaction croisée (Strom, NEJM, 2003, Apter, Am J Med, 2006). Conclusion Le risque de réaction cutanée avec le fébuxostat n’est que modérément augmenté après réaction cutanée à l’allopurinol. Le risque absolu est de l’ordre de 10 %, analogue à celui observé avec une céphalosporine après réaction à une pénicilline. Mots clés Allopurinol ; Fébuxostat ; Réaction croisée Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.577

Risque modéré de réaction au fébuxostat chez les patients goutteux ayant un antécédent de réaction cutanée à l’allopurinol. Étude rétrospective hospitalière portant sur 101 patients traités successivement par allopurinol et fébuxostat

Les effets secondaires dermatologiques des traitements antiviraux au cours des hépatites virales C

J.C. Roujeau 1,∗ , G. Chalès 2 , T. Pascart 3 , R.-M. Flipo 3 , A. Delayen 4 , P. Clerson 4 , T. Bardin 5 1 Université Paris-Est, Créteil, France 2 Rhumatologie, hôpital Sud, Rennes, France 3 Rhumatologie, hôpital Roger-Salengro, Lille, France 4 Orgametrie, Roubaix, France 5 Hôpital Lariboisière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Deux à quatre pour cent des patients goutteux traités par l’allopurinol (A) développent des réactions cutanées mineures. 0,1 % à 0,4 % présentent des réactions sévères (Lyell, Stevens Johnson, DRESS). Le fébuxostat (F), inhibiteur de la xanthine oxydase non purinique constitue une alternative thérapeutique intéressante quand A est mal toléré. L’incidence des réactions cutanées avec F (0,5 à 1,6 %) pourrait être augmentée en cas d’antécédents de réactions avec A. Matériel et méthodes Une étude rétrospective a été menée dans 4 services de rhumatologie adulte franc ¸ais afin de quantifier le risque d’intolérance cutanée au fébuxostat en cas d’antécédent de réaction cutanée à l’allopurinol. Les dossiers de tous les patients qui avaient rec ¸u successivement de A et F et avaient été revus au moins deux mois après la prescription de F ont été étudiés à la recherche d’accidents cutanés. L’intervalle de confiance de l’odds ratio a été calculé par la méthode de Miettinen et par une technique de bootstrap (Efron 1979).

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Z. Douhi 1,∗ , S. Gallouj 1 , M. Maziane 1 , F.Z. Mernissi 1 , N. Akoudad 2 , A. Ibrahimi 2 1 Dermatologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc 2 Gastro-entérologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Introduction L’infection par le virus de l’hépatite C (HVC) est un véritable problème de santé. Le traitement de l’hépatite chronique C (HCC) est bien codifié, se basé essentiellement sur l’association d’un interféron pégylé alpha (INF Peg) et la ribavirine. Ce traitement permet d’obtenir une guérison dans plus de 50 % des cas, mais il est à l’origine de nombreux effets secondaires notamment cutanéo-muqueux. Patients et méthodes Notre objectif est de déterminer et analyser les différentes atteintes cutanéo-muqueuses secondaires au traitement par l’INF Peg alpha et de la ribavirine au cours des HCC, à travers une étude prospective, monocentrique, menée au service d’hépatologie en collaboration avec le service de dermatologie et de psychiatrie. Résultats Un total de 58 patients ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen de nos patients était de 59 ans. Les femmes représentaient 62,1 %. Un antécédent pathologique était noté chez 79,3 % des cas et un antécédent dermatologique chez 12,1 %, mais aucun antécédent de vitiligo n’a été noté. La charge virale était fortement élevée chez 53,4 % des patients ; 63,8 % des patients avaient un génotype 1. La durée du traitement était fonction du génotype viral, variant de 24 à 72 semaines. Une négativation de la charge virale a été obtenue dans 86,2 % des cas.

JDP 2014 Parmi nos patients, 89,7 % ont présenté au moins une manifestation cutanée secondaire au traitement. Celle-ci était soit à type de manifestation locale au site d’injection de l’interféron (70,7 % des cas), soit à type d’atteinte généralisée (60,3 %) ou de complication infectieuse (32,8 %). Les manifestations locales étaient à type d’inflammation au site d’injection à savoir un érythème douloureux (65,6 %) ou une induration (43,4 %), avec un délai moyen de survenue d’une semaine et demi. Par contre nous n’avons pas noté de cas de vitiligo au site d’injection de l’interféron ou de panniculite. Les manifestations cutanéo-muqueuses généralisées étaient dominées par la xérose avec un prurit (80 %), l’effluvium télogène (35 %), les lésions d’eczéma (20,7 %), le vitiligo (8 %), le psoriasis (1,7 %), et les chéilites avec des érosions buccales (37 %). Discussion Les manifestations cutanées dues au traitement étaient très fréquentes dans notre série, elles ont été surtout observées chez les patients de plus de 60 ans, ayant une charge virale élevée et chez ceux qui avaient une durée du traitement suffisamment longue porteurs de HVC de génotype 1. Conclusion Ces divers effets secondaires peuvent modifier considérablement la qualité de vie des patients, ceci suppose que tous les malades doivent être prévenus de ces manifestations, surtout ceux âgés et porteurs de génotype 1, pour une optimisation de la réponse au traitement. Notre étude insiste sur l’intérêt de la collaboration multidisciplinaire pour une meilleure gestion du traitement. Mots clés Hépatite virale C ; Manifestation cutanée ; Traitement anti-viral Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.578

S489 Discussion La MRD est une histiocytose non langerhansienne bénigne, rare, de cause inconnue. La localisation en plaque unique au sein est exceptionnelle. Un autre cas de localisation périmamelonnaire a été rapportée. La MRD se manifeste usuellement par des adénopathies (d’où le nom initial d’histiocytose sinusale) dans un contexte fébrile. Les localisations extra-ganglionnaires existent, dont l’atteinte cutanée le plus souvent composée de papules à disposition acrale. Le diagnostic peut-être suspecté cliniquement. L’aspect histologique d’empéripolèse (histiocytes phagocytant des lymphocytes ou des débris de polynucléaires ou de plasmocytes) est évocateur mais pas totalement spécifique. Une revue systématique de la littérature a identifié 72 cas de MRD cutanée en 2006. Une série chinoise de 25 cas et une série franc ¸aise de 7 cas (observés en 21 ans) ont été publiées depuis. La MRD cutanée peut régresser spontanément en plusieurs mois. Des traitements locaux (cryothérapie, radiothérapie) ou généraux (corticoïdes, dapsone, thalidomide, isotrétinoïne) ont été proposés, leur efficacité est inconstante. Le MTX a été rapidement efficace dans notre observation comme dans un cas rapporté en 2014 dans les Archives of Dermology, et dans quelques autres publications. Conclusion La MRD cutanée est rare, souvent difficile à diagnostiquer. Le traitement n’est pas codifié. Ce cas montre une efficacité rapide du MTX, après échec d’un dermocorticoïde, de l’acitrétine et du thalidomide. Mots clés Acitrétine ; Histiocytose non langerhansienne ; Methotrexate ; Thalidomide Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.579

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Maladie de Rosaï-Dorfman en plaque unique localisée au sein : efficacité rapide du méthotrexate après échec de l’acitrétine et du thalidomide夽 M. Nadal 1,∗ , M.-C. Machet 2 , C. Dannepond 1 , L. Lagier 1 , T. Petrella 3 , L. Machet 1 1 Dermatologie, CHRU de Tours, Tours, France 2 Anatomie pathologique, CHRU de Tours, Tours, France 3 Anatomie pathologique, CHRU de Dijon, Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Un placard cutané érythémateux, infiltré du sein, en l’absence de signes infectieux, fait discuter principalement l’extension cutanée d’un adénocarcinome mammaire sous-jacent, une tumeur cutanée primitive ou la localisation cutanée d’un lymphome. Nous rapportons un cas de maladie de Rosaï-Dorfmann (MRD) primitivement cutanée du sein. Observations Une patiente de 72 ans, sans antécédents médicaux, consultait pour une plaque du sein droit érythémateuse, prurigineuse, infiltrée, parsemée de petits nodules, apparue 8 mois plus tôt et mesurant 8 × 6 cm. La mammographie et l’échographie du sein ne montraient pas de tumeur mammaire. Une première biopsie cutanée concluait à la possibilité d’un lymphome ou d’un infiltrat réactionnel. Les tests biologiques, le myélogramme et le la tomodensitométrie thoraco-abdomino-perlvienne étaient normaux. La 2e biopsie cutanée montrait une population cellulaire lymphoïde polyclonale et polytypique ainsi qu’une population histiocytaire exprimant PS100, CD68, CD163 et n’exprimant pas CD1a, avec certains histiocytes phagocytant des débris cellulaires. Le traitement initial par clobétasol topique, seul puis associé à l’acitrétine 3 mois, était inefficace. La réponse au thalidomide, 50 puis 100 mg/j, était minime à 6 mois. Le méthotrexate (MTX), 15 mg/semaine, permettait une réponse notable en 1 mois avec une bonne tolérance clinique et biologique. La réponse à 3 mois sera appréciée en août 2014.

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Comparaison de l’efficacité imiquimod, 5FU, ingénol mébutate à propos d’un cas de porokératose actinique étendue ou comment proposer de manière objective et simple un traitement personnalisé J. Perrot ∗ , E. Cinotti , B. Labeille , F. Cambazard Dermatologie, hôpital Nord, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La porokératose actinique (PA) est une affection dermatologique dont le traitement est mal codifié ; souvent est proposée une prise en charge proche de celle des kératoses actiniques. La commercialisation récente de l’ingénol mébutate offre une nouvelle possibilité thérapeutique mais les études à notre disposition comparant les différents traitements des PA sont insuffisantes. Pour proposer aux patients le traitement le plus approprié, une évaluation des avantages et risques respectifs est indispensable. Nous rapportons les résultats de la comparaison de la tolérance et de l’efficacité de l’imiquimod, du 5-Fluoro-uracile (5FU) et de l’ingénol mébutate chez une patiente en échec de plusieurs séances de photothérapie dynamique (PDT) et de cryothérapie. Observations une femme de 64 ans présentait un PA prédominant aux membres inférieurs, en échec de cryothérapie et de plusieurs séances de PDT. Avant d’entreprendre un traitement étendu, la patiente souhaitait connaitre lequel des traitements topiques disponibles était le plus efficace pour sa maladie. Imiquimod, 5FU, ingénol mébutate ont été appliqués sur 3 zones tests de 25 cm2 selon les recommandations du RCP de chacune des 3 molécules. Huit semaines après le début des traitements, on constatait un blanchiment de la zone traitée par ingénol mébutate et un échec partiel des deux autres traitements : blanchiment de moins de 25 % des lésions.