Les manifestations articulaires au cours de la maladie de Behçet -a propos de 60 cas

Les manifestations articulaires au cours de la maladie de Behçet -a propos de 60 cas

1206 Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 Me.141 Les manifestations articulaires au cours de la maladie de Behçet a propos de 60 cas ...

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208

Me.141 Les manifestations articulaires au cours de la maladie de Behçet a propos de 60 cas Z. Khammar, T. Harzy, L. Lamchachti, R. Berrady, M. Ouazzani, F. Ajdi, W. Bono Service de Médecine Interne, Hôpital Al Ghassani, CHU Hassan II, Fès, Maroc Introduction. – La maladie de Behçet (MB) est une entité anatomo-clinique qui peut être définie comme étant une aphtose buccale ou, le plus souvent bucco-génitale, associée à des manifestations systémiques diverses dont les plus importantes sont oculaires, cutanées, articulaires, nerveuses et vasculaires ; ayant comme substratum anatomique une vascularite. Le but de notre travail était de décrire les manifestations articulaires de la MB et en particuliers les aspects inhabituels. Patients et méthodes. – Étude rétrospective incluant 60 patients avec atteinte articulaire parmi 113 observations de MB colligées en 5 ans. Tous les patients répondaient aux critères de diagnostic du groupe international d’étude sur la MB. Résultats. – L’atteinte articulaire était retrouvée dans 53 % des patients, elle était inaugurale dans 8,8 % des cas. Les genoux et les chevilles étaient les plus touchés. Une oligoarthrite était observée chez 11 % des malades ayant atteinte articulaire, des polyarthralgies étaient retrouvées dans 75 % touchant à la fois les grosses et les petites articulations des mains et des pieds. Les lombalgies étaient retrouvées dans 12 % des cas. Un seul cas de pseudo thrombophlébite était noté. Conclusion. – Les manifestations articulaires au cours de la MB sont fréquentes ; leurs aspects inhabituels méritent d’être connus, d’autant plus qu’ils peuvent être inauguraux posant ainsi des problèmes de diagnostic.

Me.142 Corrélations entre les données de l’imagerie par résonance magnétique et les manifestaions neuropsychiatriques du lupus S. Kochbatia, M. Ben Chihaouia, A. Ben Maatallaha, W. Zouaouib, C. Jemnib, M. Daghfousb, L. Rokbania a Médecine Interne, Hopital Habib Thameur, Tunis, Tunisie b Radiologie, Hopital Habib Thameur, Tunis, Tunisie Introduction. – Les manifestations neuro-psychiatriques au cours du lupus érythémateux systémique (LES) sont polymorphes et leurs fréquencent varient de 14 à 75 % des cas. L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) est une technique sensible pour la détection de ces anomalies. Objectif. – Le but de notre étude est de préciser l’apport de l’IRM au diagnostic et au suivi de l’atteinte cérébrale dans une série de patients atteints de lupus érythémateux systémique (LES) avec ou sans manifestations neuropsychiatriques. Patients et méthodes. – C’est une étude prospective portant sur 30 cas de LES (critères de l’ACR). Tous les patients ont bénéficié systématiquement d’une IRM cérébrale. Nous avons essayé d’établir une corrélation entre les données cliniques, immunologiques et les données de l’IRM. Résultats. – Il s’agit de 26 femmes et 4 hommes, l’âge moyen au moment de la réalisation de l’IRM est de 2,9 ans. 21 parmi ces malades ont été classées symptomatiques. Les anomalies de l’IRM cérébral sont retrouvées dans 9cas (42,2 %), il s’est révélé normal dans 13 cas, alors que 4 parmi ces malades ont des manifestations neuropsychiatriques. Des anomalies à l’IRM cérébral ont été constatées chez six parmi les 7 patients qui ont des anticorps anti phospholipides positifs. L’IRM a permis de détecter des lésions non visualisés au scanner dans 8 cas. Il s’agit principalement des hyper-signaux T2 de la substance blanche profonde (17 cas), d’atrophie cérébrale (11cas), un accident vasculaire ischémique (1cas). Aucune corrélation entre les anomalies

IRM et les caractéristiques anamnéstiques, cliniques, immunologiques et thérapeutiques n’a été retrouvée. Conclusion. – Cette petite série nous permet de souligner l’intérêt de l’IRM au diagnostic positif, topographique et de suivi évolutif du neurolupus, mais aussi les limites de cette exploration qui reste non spécifique.

Me.143 Anomalies des marqueurs de thrombophilie au cours du lupus érythèmateux systémique. Etude prospective M. Smitia, A. Kedousa, S. Mahjoubb, A. Brahama, N. Ben Romdhaneb, M.H. Houmana a Médecine Interne, Centre Hospitalo-Universitaire la Rabta, Tunis, Tunisie b Hématologie, Centre Hospitalo-Universitaire la Rabta, Tunis, Tunisie Objectif. – Le but de ce travail était d’étudier la fréquence des facteurs prédisposant aux thromboses au cours du LES et d’établir d’éventuelles corrélations cliniques et/ou biologiques. Patients et méthodes. – Il s’agit une étude prospective cas-témoins menée durant une période de deux ans (Janvier 2004-Décembre 2005) incluant consécutivement 53 patients lupiques (groupe 1) (ayant au moins 4 des critères de classification de l’ACR) et 53 témoins sains appariés selon l’âge et le sexe (groupe 2). Une recherche des marqueurs de thrombophilie comprenant une recherche des anticorps anticardiolipines (aCL) de type (IgG et IgM), des anticorps anti β2 glycoprotéine I et du lupus anticoagulant (LA), un dosage des protéines S et C (PS et PC) et de l’antithrombine (AT), une recherche d’une résistance à la protéine C activée (RPCA) et un dosage de l’homocystéinémie (Hcy). Les résultats de ces différents paramètres étudiés ont été comparés entre les 2 groupes. Par la suite les patients lupiques ont été répartis en plusieurs sous-groupes selon l’existence ou non d’anomalie du paramètre étudié. Les caractéristiques cliniques, paracliniques et évolutives des différents sous-groupes ont été comparées. L’étude statistique a été réalisée au moyen du test de chi2 et du test de l’écart réduit. Résultats. – Les patients du groupe 1 étaient tous de sexe féminin et d’âge moyen de 30.6±11.8 ans (extrêmes de 16 et 58 ans). Le groupe témoin était constitué également de sujets de sexe féminin d’âge moyen de 30.8±10.44 ans (extrêmes de 17 et 56 ans). Les anticorps antiphospholipides (APL) étaient détectés chez 11 patientes lupiques (20.7 %) et aucun témoin (p<0.01). Le LA a été retrouvé chez neuf patientes (16.9 %) et aucun témoin (p<0.01). Les taux moyens de la PS étaient significativement plus bas chez les lupiques par rapport aux témoins (71.22 % ±29.39 versus 80.83 % ±18.03 ; p = 0.024). Il n’y avait pas de différence significative entre les taux moyens de PC dans les 2 groupes (110.75 % ±37.1 versus 106..07 % ±24.93) (p = 0.42 NS). Les taux moyens d’AT étaient significativement plus élevés chez les malades par rapport aux témoins (107.05 % ±13.42 versus 94.16 % ±14.18 ; p<0 001). Une RPCA a été notée chez cinq patients (9.4 %) versus 3 témoins (5.66 %) (p = 0.43). Les taux moyens d’Hcy étaient significativement plus élevés chez les lupiques par rapport aux témoins (10.6 μmol/l ±5.31 versus 8.51μmol/l ±2.68 ; p = 0.019). L’étude comparative des différents sous-groupes révélait que : Le LA était significativement associé à la présence des B2GPI, l’hyperhomocstéinémie était significativement plus fréquente en cas de déficit en PS, les thromboses veineuses profondes était significativement plus fréquentes en cas de déficit en PC et en cas de RPca et les péricardites étaient significativement plus fréquentes chez les patients ayant une hyperhomocystéinémie. Conclusion. – Peu d’études se sont consacrées à rechercher des anomalies des marqueurs de thrombophilie au cours du lupus érythémateux systémique. Nos résultats démontrent que ces anomalies étaient significativement plus fréquentes chez les patients lupiques