Les pratiques transfusionnelles dans un service d'urgences : étude retrospective sur 18 mois

Les pratiques transfusionnelles dans un service d'urgences : étude retrospective sur 18 mois

Journal Européen des Urgences 20 (2007) S172–S175 Thérapeutique 420 Place de l’injection intra-articulaire de lidocaïne aux urgences pour la réductio...

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Journal Européen des Urgences 20 (2007) S172–S175

Thérapeutique 420 Place de l’injection intra-articulaire de lidocaïne aux urgences pour la réduction de la luxation glénohumérale antéro-interne O. Bailleul, H. Ellena, H. Agraou, C. Lerouge, B. Taisne, D. Pollet Service des urgences, centre hospitalier, Cambrai, France Mots clés. – Lidocaïne ; Injection intra-articulaire ; Luxation glénohumérale Introduction. – La prise en charge de la douleur pour la réduction de la luxation glénohumérale ne répond pas à un protocole précis : MEOPA avec ou sans antalgiques par voie veineuse, associations d’antalgiques de palier 2 ou 3 avec ou sans sédation, avec ou sans myorelaxant. L’injection intra-articulaire de lidocaïne peutelle être une autre alternative ? Matériel et méthode. – Il s’agit d’une étude prospective unicentrique entre août 2003 et août 2004 au SAU de Cambrai incluant les patients présentant un premier épisode de luxation glénohumérale antéro-interne. Étaient exclus les patients polytraumatisés, les ivresses aiguës, les patients sous l’emprise de stupéfiants et les enfants. L’analgésie proposée est l’injection intra-articulaire de 4 mg/kg de lidocaïne (sans dépasser 200 mg) avec une asepsie stricte. L’aiguille est introduite deux centimètres sous le rebord acromial en direction de la cavité glénoïde. Une Évaluation visuelle analogique (EVA) de la douleur graduée de 0 à 10 est faite à l’entrée et pendant le geste (15 minutes après l’injection). La méthode de réduction utilisée est une des manœuvres d’Hippocrate : traction du bras en douceur dans l’axe avec contre-traction sans contre-appui. Les critères essentiels de jugement sont l’EVA et le taux de réussite de réduction. Résultats. – Quinze patients ont été inclus, dix hommes et cinq femmes, d’âge moyen 39,4 ans (17–72 ans). L’EVA moyenne à l’entrée est à 8,03 celle pendant le geste 2,1. Quatorze luxations sur 15 ont été réduites rapidement sans difficulté. Une luxation a posé problème, EVA initiale à 8 pendant le geste 8, bénéficiant d’une autre analgésie avec succès. Nous avons mis cet insuccès sur le compte du morphotype du patient, une aiguille trop courte pour un pannicule adipeux trop conséquent. Conclusion. – Les premiers résultats sur un faible recrutement sont en adéquation avec les études anglo-saxonnes. La technique est simple et rapide d’exécution. L’injection intra-articulaire de lidocaïne pourrait être une alternative dans les cas où les méthodes habituelles d’analgésie intraveineuses seraient risquées ou contre-indiquées.

421 Les pratiques transfusionnelles dans un service d’urgences : étude retrospective sur 18 mois P. Alfonsi, S. Mendes, M. Pisapia, F. Galiez, N. Attard, M. Alazia Service des urgences, CHU Sainte-Marguerite, Marseille, France

doi:10.1016/j.jeur.2007.03.326

Mots clés. – Évaluation ; Pratique transfusionnelle ; Qualité La transfusion de produits sanguins labiles (PSL) est un acte thérapeutique qui obéit à des recommandations (http://afssaps. santé.fr) et à des obligations médicolégales. Dans le cadre d’un service d’urgences, on peut se demander si la transfusion de PLS est toujours conforme à ces recommandations. Méthode. – Cent quatre-vingt-trois dossiers de patients transfusés ont été analysés au cours d’une étude rétrospective de 18 mois. Un questionnaire informatisé a été établi à partir d’items sélectionnés dans les dossiers des urgences, du service d’hémobiologie transfusion et d’hémovigilance. La saisie et l’exploitation ont été effectuées par le logiciel Excel. Résultats. – L’incidence a été de quatre patients transfusés sur 1000 patients reçus et deux PSL ont été transfusés en moyenne par patient (95 % avec des concentrés globulaires) et concerne 45 % de patients de plus de 70 ans. Dans 38 % des cas, le motif de transfusion est lié à une hémorragie digestive en relation avec la prise d’anticoagulants ou d’AINS (53 %). Dans 18 % des cas, aucune hémorragie n’était extériorisée et dans 9 % des cas la transfusion a été indiquée après un bilan d’anémie chronique. Seulement 18 % des patients ont été transfusés pour un traumatisme. Quarante et un pour cent des patients ont été transfusés dans un service de l’hôpital alors que l’indication a été posée aux urgences. Au moins un signe d’intolérance à l’anémie (78 %) a justifié la transfusion et dans 97 % des cas le taux d’hémoglobine était compris dans les seuils transfusionnels. La tolérance à la transfusion a été bonne et celle-ci a été effectuée en moyenne quatre heures après l’arrivée du patient. La transfusion pour urgence vitale immédiate n’a été réalisée que dans 12 % des cas. Plus de la moitié des patients (59 %) ont été transfusés à l’UHCD faute de trouver un lit d’aval en service de spécialité. Seuls 5 % d’incidents mineurs ont été décrits dans cette période. Le consentement éclairé du patient obtenu oralement n’a pas été consigné dans les dossiers et les patients transfusés ont été perdus de vue après leur passage aux urgences. Conclusion. – Les résultats rapportés dans cette étude sont comparables à ceux déjà réalisés dans d’autres services d’urgence (JEUR 2005 ; 18 : 1S71, JEUR 2004 ; 17 : 1S115) malgré l’âge élevé des patients recrutés. Si l’indication des transfusions est justifiée, la moitié de ces transfusions ne relèvent pas de l’urgence vitale. La transfusion de PLS aux urgences reste un acte rare comparé aux autres services de l’hôpital (huit pour 1000).

422 Administration précoce de somatostatine chez des patients présentant une hémorragie digestive d’origine ulcéreuse : étude internationale randomisée, contrôlée en double insu contre placebo F. Adneta, P. Rulgeertsb, A. Avgerinos, Groupe d’étude PUB