Les Semaines des MCP dans les Pays de la Loire, un observatoire des maladies à caractère professionnel

Les Semaines des MCP dans les Pays de la Loire, un observatoire des maladies à caractère professionnel

29e Congrès national de médecine et santé au travail d’imputabilité estimée par chaque médecin, la profession (code BIT) et la branche professionnell...

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29e Congrès national de médecine et santé au travail

d’imputabilité estimée par chaque médecin, la profession (code BIT) et la branche professionnelle (code NAF). Le médecin du travail coordinateur, financé par la CRAM (1/2 j/semaine), anime l’équipe de médecins volontaires et effectue le codage en collaboration avec le médecin senior de la consultation de pathologie professionnelle du CHU. Les indicateurs de santé sont produits automatiquement avec le logiciel RNVPP ; en intégrant les effectifs de salariés suivis par les médecins (14 610) et les codes NAF de leurs entreprises le logiciel calcule l’incidence annuelle des pathologies professionnelles (déclarées ou non) ainsi que leur répartition par branche d’activité.

Résultats Le réseau expérimental crée en 2003 inclut 7 médecins d’un SIE multi site. Le recueil des PST incidents tend à être le plus exhaustif possible : 78 cas en 2003, 204 en 2004 et 273 en 2005. Mesurée en 2004 l’estimation expérimentale des principales incidences (pour 1 000 salariés) diffère selon les branches professionnelles : TMS = 39,1 dans les transports, 19,4 en santé et 13,4 dans l’hôtellerie ; l’incidence des troubles mentaux est respectivement de 4,1 dans le secteur financier, 3,9 dans les transports et 3,6 en santé. Conclusion Les incidences des PST sont des indicateurs de santé très intéressants pour les participants : mieux connaître leur activité diagnostique et décider en commun des priorités pour leur plan d’activité. La charge de travail des médecins sentinelles est raisonnable (moins d’1 PST par semaine) et rend possible la pérennité du réseau. La collaboration créée avec le CHU est enrichissante pour tous les partenaires qui profitent de la dynamique nationale du réseau RNVPP. Cette expérience, qui se poursuit en 2006 paraît concluante et permet d’envisager d’étendre ce réseau à d’autres SIE en France pour accroître la représentativité, les effectifs suivis et créer un véritable réseau de vigilance en SIE. Sur le plan épidémiologique ce réseau est en effet très complémentaire du réseau d’expert RNVPP en CHU.

Les Semaines des MCP dans les Pays de la Loire, un observatoire des maladies à caractère professionnel C. HA1, A. TOURANCHET2, M. PUBERT1, Y. ROQUELAURE3, E. IMBERNON1, M. GOLDBERG1 1. InVS 2. DRTEFP 3. Université d’Angers.

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Objectif Les maladies à caractère professionnel (MCP) sont théoriquement toutes les maladies susceptibles d’être d’origine professionnelle qui n’entrent pas dans le cadre des tableaux de maladies professionnelles indemnisables (MPI). Bien que leur déclaration soit une obligation légale pour tout docteur en médecine, peu de médecins déclarent des MCP. De plus, ces signalements sont peu exploités, notamment faute de données sur la population d’où ils proviennent. Le volet médico-social du réseau de surveillance des troubles musculo-squelettiques (TMS) mis en place en 2002 dans les Pays de la Loire a, parmi ses objectifs, celui d’explorer l’utilisation des déclarations des MCP à des fins de surveillance épidémiologique en milieu de travail. Méthode Un enregistrement qui se veut exhaustif pendant une semaine répétée, dans une phase pilote, sur 3 semestres, et basé sur un réseau de médecins du travail volontaires, a été mis en place en 2003 dans les cinq départements de la région. Les médecins adressent à l’Inspection médicale du travail les déclarations de MCP qu’ils ont constatées lors des visites de médecine du travail au cours de ces semaines baptisées Semaines des MCP, ainsi que l’âge, le sexe et le secteur d’activité de tous les salariés ayant bénéficié d’une visite médicale au cours de la même période (données nécessaires au calcul du dénominateur des taux de prévalence). Résultats Plus du tiers des médecins du travail ont participé à cette phase pilote. Les secteurs d’activité de la région étaient dans l’ensemble bien représentés. Pour 23 416 salariés vus en consultation, 1 056 déclarations ont été effectuées. Les TMS constituaient 65 % de ces pathologies, suivis de la souffrance mentale (24 %), des maladies de la peau (5 %), de l’oreille (2,5 %) et de l’appareil respiratoire (2 %). La prévalence observée des TMS était de 2,9 %, celle de la souffrance mentale de 1,1 %. Les secteurs où l’on observait les taux les plus élevés ont été identifiés. D’après le médecin du travail, les TMS relevaient dans 61 % des cas d’un tableau de MPI. Sur ces cas, 11 % ont fait l’objet d’une déclaration en MPI. L’absence de déclaration en MPI s’expliquait dans 43 % des cas par un refus du salarié. Conclusion Ces 3 semaines ont été l’occasion d’un meilleur signalement : plus de 1 000 déclarations vs. 845 en Arch Mal Prof Env 2006

Utilisation d’un questionnaire court en médecine du travail J. MEYER1 et 2, G. JACOTTIN2, J. WILLMANN2 1. INRS 2. ASTER.

Objectif Recueillir et analyser, par un questionnaire court et standardisé des informations de la visite médicale pour quantifier la santé et les astreintes au travail de tous les salariés. Ces données initient ou alimentent le débat sur la santé au travail avec les partenaires sociaux. Méthode Un questionnaire court, recto-verso d’une feuille A4, était proposé aux salariés en début de visite. Il comportait au recto 13 questions fermées remplies par le salarié seul après lecture par le médecin de l’ensemble du questionnaire. Ces questions abordaient la santé (générale, mentale, physique), les astreintes perçues (physique, mentale et psychologique), la qualité du sommeil, le stress, l’activité physique hors travail et le plaisir au travail. Au verso des questions ouvertes complétées par le médecin renseignaient le type de poste, l’emploi, le nom et la taille de l’entreprise, l’autonomie et la responsabilité perçues, les arrêts de travail et les pathologies traitées. Ce questionnaire était rempli en moins de 10 minutes avec l’aide du médecin a été proposé en 3 périodes (1999-2000, 2002 et 2003-2004). Il était anonyme, les seules informations personnelles retenues étaient le genre, l’âge, le poids, la taille, la situation matrimoniale, le nombre d’enfants. Le traitement des données était réalisé à l’aide d’épiinfo. Résultats Les salariés ont été surpris par la méthode mais ont répondu avec beaucoup d’attention (1 refus). Les réponses aux premières questions fermées permettent au médecin du travail de revenir rapidement sur certaiArch Mal Prof Env 2006

Conclusion Dans l’échantillon retenu, la majorité des entreprises sont très petites. Pour des raisons d’éthique il est impossible de communiquer certains résultats à ces entreprises. Cependant, ce questionnement court et de ce fait systématique permet : a) de détecter rapidement un salarié en difficulté et faire la relation entre ses difficultés et son travail ; b) de faire un bilan de santé, de condition de travail et de leurs répercussions sur les salariés dans l’entreprise ou au moins par branche professionnelle. Ces quantifications du fait de leur exhaustivité autorisent une approche des difficultés dans l’entreprise, renforcent des propositions de prévention ou démontrent les effets d’une modification des conditions de travail. Enfin, quelques questions permettent de comparer les résultats locaux à ceux des grandes enquêtes françaises ou européennes sur les conditions de travail.

Observatoire EVREST, outil de veille et de suivi de la santé des salariés au travail dans le secteur aéronautique C. ARCHAMBAULT1, F. DOPPLER, C. TESSOULINSTOCKER2, M. BEAUGRAND2, C. JACQUET2, M. NIEZBORALA3, A. TRAMIER1, S. SENECAL4, L. DARBON5, A.F. MOLINIÉ6 1. Eurocopter 2. Airbus 3. Astrium 4. EADS Space 5. EADS DS 6. Creapt.

Objectif EVREST est un observatoire visant à recueillir et à suivre sur plusieurs années un ensemble de données sur le travail et la santé des salariés. Initié à la suite de plusieurs années de réflexions et travaux en ergonomie, le dispositif a comme objectif de permettre, grâce au suivi annuel d’indicateurs, une meilleure prise en compte des 333

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nes difficultés du salarié. Difficultés qu’une approche moins systématique n’aurait peut-être pas détectées. Les résultats (n = 1 080) montrent, entre autres : a) le poids positif et négatif des relations interpersonnelles sur l’intérêt du travail, b) les salariés jugent leur santé générale comme bonne ou excellente pour une large majorité. Ils jugent que leur santé physique est meilleure que la santé psychologique, c) un nombre significatif d’arrêts de travail est lié à la lassitude générale qu’il est difficile d’approfondir d) le « stress » au travail est prédictif de difficultés au travail.

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2001 et 536 en 2002 pour l’année entière et tous les médecins de la région. Répétées régulièrement, elles fourniront des données inédites sur la fréquence des manifestations pathologiques en lien avec le travail, ainsi qu’une estimation précieuse de l’ampleur de la sous déclaration des pathologies susceptibles d’être déclarées au titre des tableaux de MPI. Cette surveillance est en cours d’extension à d’autres régions.

JUIN

Indicateurs de Santé au Travail