L’infection des fractures de jambe : facteurs de risque et prévention

L’infection des fractures de jambe : facteurs de risque et prévention

RÉSUMÉS DES CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT 2S23 RÉSUMÉS DES CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT 8 novembre après-midi Lombalgie et radiculalgie par dégénérescenc...

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RÉSUMÉS DES CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT

2S23

RÉSUMÉS DES CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT 8 novembre après-midi Lombalgie et radiculalgie par dégénérescence discale : mécanismes de la douleur et nouvelles perspectives thérapeutiques Michel BENOIST (Paris) Un lien direct entre dégénérescence discale et radiculalgie a été solidement établi par la découverte de la hernie discale. Des travaux récents ont montré que la douleur radiculaire était due non seulement à la compression mécanique de la racine, mais aussi à la neuropathie inflammatoire secondaire à l’action irritante et neurotoxique de substances inflammatoires contenues dans le fragment discal dégénéré hernié. Les mécanismes de la lombalgie d’origine discale ont aussi été précisés. Des fibres nerveuses nociceptives ont été constatées dans l’annulus et le nucléus des disques dégénérés douloureux. Les nocicepteurs intra-discaux peuvent être sensibilisés par les médiateurs de l’inflammation (neuropeptides, prostaglandines) et par les cytokines neurotoxiques. Le seuil de réponse abaissé des terminaisons libres les rend plus sensibles aux stimulations physiques secondaires à l’incompétence mécanique du disque dégénéré. La meilleure connaissance des mécanismes de la douleur a ouvert de nouvelles perspectives thérapeutiques. Le traitement biologique de la sciatique aiguë par les anti-TNF est en cours d’étude. La suppression de la source nociceptive est le rationnel du traitement de la lombalgie chronique par l’arthrodèse ou la prothèse discale. Le rationnel de l’I.D.E.T. est basé sur l’idée que la chaleur est capable de coaguler les nocicepteurs et de stabiliser le disque. Les résultats cliniques de ce procédé demeurent incertains. In fine, la dégénérescence discale et ses complications sont liées à un dysfonctionnement des cellules discales. Le principe du traitement biologique de la dégénérescence discale repose sur l’administration de molécules thérapeutiques délivrées directement aux cellules discales. Leur action conduirait à une augmentation de la production cellulaire des protéines matricielles. De très nombreux travaux expérimentaux de « réparation discale » par thérapie génique, et injection intra-discale de cellules souches sont en cours.

L’infection des fractures de jambe : facteurs de risque et prévention Philippe PIRIOU (Paris) L’infection d’une fracture de jambe est une complication redoutée en traumatologie. Elle peut survenir en cas de fracture ouverte comme en cas de fracture fermée, avec une fréquence bien moindre cependant. Traiter une fracture de jambe ne se limite pas à choisir une technique d’ostéosynthèse. Les principes de l’antibioprophylaxie et les bonnes pratiques en matière de préparation de l’opéré doivent être parallèlement mises en place. Dans le cas des fractures ouvertes, il est impératif de connaître et de maîtriser une classification, non seulement pour comparer les études cliniques de la littérature mais surtout pour établir un pronostic en terme d’infection et plus généralement de résultats. La classification de Gustilo et Anderson est la plus utilisée dans le monde alors que celle de Cauchoix et Duparc est la plus utilisée en France. L’examen clinique en urgence des lésions des parties molles puis au bloc opératoire est crucial car il conditionne le pronostic. Le traitement des parties molles requiert des compétences en chirurgie plastique et l’antibiothérapie nécessite fréquemment la collaboration du microbiologiste dans la prise en charge des fractures infectées. La stabilisation du foyer est obtenue le plus souvent par ostéosynthèse interne (enclouage). L’idée reçue, prônant que l’enclouage est plus sûr dans les types I et II alors que la fixation externe est indiquée dans les stades III, semble devoir être remise en question par les procédés modernes de couverture. Le traitement des fractures de jambe a évolué ces vingt dernières années. Si le risque infectieux reste toujours d’actualité, les progrès de l’antibiothérapie, la préparation de l’opéré et le respect et la réparation des parties molles, nous ont donné une plus grande latitude dans les indications d’ostéosynthèse interne. En cas d’infection post opératoire avérée, les données actuelles de la littérature incitent à entreprendre des programmes thérapeutiques privilégiant d’emblée une large excision chirurgicale, aux dépens de la consolidation de première intention. C’est une attitude qui doit tout au moins être entreprise dès la troisième semaine post opératoire. Le respect et la maîtrise des protocoles d’antibiothérapie dans l’infection osseuse en sont le corollaire indispensable.

Traitement du pied bot varus équin invétéré ou récidivé (après l’âge de 3 ans) Jean-Marc LAVILLE (Saint-Denis de la Réunion) Après l’âge de trois ans, la présentation du pied bot varus équin est très différente de celle du nouveau né. Il peut s’agir d’un pied vierge de tout traitement, dit invétéré, d’un pied présentant des déformations résiduelles après traitement ou d’un pied ayant récidivé dans tous les plans. Le thérapeute devra connaître les matériaux utilisables que sont les trois nœuds fibreux fixant les déformations, les trois anomalies musculaires entretenant le déséquilibre du pied et les trois secteurs du pied où se situent les déformations osseuses. Il devra