Manifestations extrathoraciques au cours de la sarcoïdose

Manifestations extrathoraciques au cours de la sarcoïdose

A144 21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 tés, le puisatier est un artisan au contact de divers minerais...

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A144

21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017

tés, le puisatier est un artisan au contact de divers minerais dont la silice. Ce qui présente pour lui un potentiel toxique avec un risque de développer au long court une silicose. Méthodes Une étude rétrospective entre 2005 et 2015 portant sur des dossiers de silicose colligés au service de pneumologie à l’Hôpital Moulay Youssef de Rabat. Nous avons divisé les patients en deux groupes : puisatiers et non-puisatiers avec une étude comparative. Les données ont été analysées par le logiciel SPSS statistics. Résultats Parmi 42 dossiers de pneumoconiose silicotique, 21 étaient des puisatiers (50 %). L’âge moyen des puisatiers était de 51,05 ans contre 59,24 ans des non-puisatiers (p = 0,08) avec une exclusivité masculine. Au total, 47,6 % des puisatiers étaient tabagiques versus 57,1 % des non-puisatiers (p = 0,53). Le délai des symptômes était de 19,6 ans chez les puisatiers contre 31,53 ans chez les non-puisatiers (p = 0,005). L’imagerie thoracique avait trouvé des masses pseudo-tumorales dans 55,6 % des puisatiers vs 36,8 % des non-puisatiers (p = 0,25). L’étude histologique des biopsies bronchiques étagées était concluante et contributive au diagnostic chez 4,8 % des puisatiers vs 0 % des non-puisatiers. Seulement 4,8 % des puisatiers vs 33,3 % avaient un trouble ventilatoire obstructif. L’échographie cardiaque était normale pour 23,8 % des puisatiers contre 9,5 % des non-puisatiers. La prise en charge reposait principalement sur l’abstention thérapeutique, une corticothérapie inhalée chez 28,6 % des puisatiers et 20 % des non-puisatiers. L’évolution était favorable chez 5 % des puisatiers avec une stabilité clinique chez 55,5 %. La tuberculose était la complication la plus fréquente chez les puisatiers (41,7 % vs 15,4 %). Une différence statistiquement significative a été retrouvée entre les deux groupes par rapport à l’évolution ainsi que pour les complications. Conclusion À la lumière de notre étude, nous avons pu ressortir certaines caractéristiques de la silicose du puisatier : le délai d’apparition des symptômes est plus rapide, les images radiologiques sont moins diffuses, le trouble ventilatoire obstructif est plus rare, la complication tuberculeuse est plus fréquente mais l’évolution est moins grave. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus T Gille. Apports de l’analyse minéralogique en pratique clinique. Rev Mal Respir Actual 2010;2:423-426. Koenig AM, Dômont A. Le travail des puisatiers-mineurs. Arch Mal Prof 1998;59(4):261-65. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.340 328

Manifestations extrathoraciques au cours de la sarcoïdose I. Badri 1,∗ , N. Ben Salah 1 , S. Toujani 2 , M. Mjid 2 , H. Snene 1 , D. Bejar 1 , N. Mehiri 1 , M. Beji 2 , J. daghfous 2 , J. Chérif 2 , B. Louzir 1 1 Université de Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, unité de recherche UR12SP06, CHU Mongi Slim, Service de pneumologie-allergologie, 2070 Sidi Daoud, La Marsa, Tunisie 2 Université de Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, unité de recherche UR12SP06, CHU La Rabta, Service de Pneumologie Allergologie, 1007 Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Badri) Introduction La sarcoïdose est une maladie inflammatoire systémique de cause inconnue qui atteint préférentiellement les poumons, mais peut atteindre d’autres organes. L’objectif de ce travail est d’étudier les manifestations extrathoraciques au cours de la sarcoïdose et leurs particularités cliniques, paracliniques et évolutives.

Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective portant sur tous les dossiers de patients hospitalisés pour une sarcoïdose, colligés au service des maladies respiratoires du CHU la Rabta de 2000 à 2015. Le diagnostic de sarcoïdose étant retenu sur des éléments de forte présomption clinique radiologique, immunologique avec ou sans preuve histologique. Résultats Sur les 100 cas de sarcoïdose médiastino-pulmonaires colligées, des manifestations extrathoraciques ont été retrouvées chez 44 patients. La moyenne d’âge était de 57,66 ans (extrêmes : 26—82 ans), le sexe ratio était à 0,33. Le tabagisme actif était retrouvé dans 11,4 % des cas. Parmi les patients, 11,5 % avaient des antécédents de tuberculose, 27,3 % des patients étaient hypertendus et 18,2 % avaient un diabète. La symptomatologie était dominée par la dyspnée (50 %) et la toux (52,3 %). Les signes généraux étaient présents dans 43,2 % des cas. La localisation thoracique était présente chez tous nos patients. Il s’agissait d’une sarcoïdose aux stades I, II, III et IV dans respectivement 20 %, 43 %, 18,3 % et 9,3 % des cas. Les atteintes extra-thoraciques étaient dominées par l’atteinte cutanée (45,5 %), l’atteinte hépatosplénique (20,5 %). Une hypercalcémie retrouvée dans 9,5 %, l’atteinte neurologique (6,8 %) et atteinte ophtalmique (6,8 %). Une preuve histologique a été obtenue chez 59,1 % des patients : par une biopsie bronchique dans 61,1 %, une biopsie des glandes salivaires dans 8,3 % et une biopsie cutanée dans 22,2 %. La fibroscopie bronchique avec LBA était réalisée chez 37 malades. Une lymphocytose a été retrouvée dans 73 % des cas avec une moyenne de 30,11 %. Le rapport CD4/CD8 moyen était à 3,37 (extrêmes 0,2-14,5). Un traitement a été proposé chez 79 % des patients. Une corticothérapie générale a été instaurée dans 70,5 % des cas, associée aux immunosuppresseurs dans 7 cas et aux antipaludéens de synthèse dans 4 cas. Chez les malades traités, l’évolution était favorable dans 60,5 %. Conclusion Les localisations extra thoraciques ne sont pas rares et sont dominées par l’atteinte cutanée. Nos résultats sont conformes avec la littérature. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.341 329

Atteinte ORL au cours de la sarcoïdose thoracique M. Elmghari ∗ , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine Service de pneumologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Elmghari) Introduction La sarcoïdose est une granulomatose systémique affectant principalement l’appareil respiratoire. L’atteinte nasosinusienne est rare, et peut être révélatrice de la maladie. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 31 cas de sarcoïdose thoracique associée à une atteinte ORL soit 28 % des sarcoïdoses thoraciques confirmées, sur une période de 19 ans colligés au service des maladies respiratoires. Résultats Il s’agissait de 27 femmes et 4 hommes dont la moyenne d’âge était de 41 ans (24-61). La découverte était fortuite dans 43 % des cas. La symptomatologie était dominée par la dyspnée et la toux sèche. Une parotidomégalie était associée dans 4 cas, un syndrome sec buccal dans 2 cas, une rhinite croûteuse dans 5 cas, une muqueuse polyploïde des fosses nasales et une déviation septale des fosses nasales dans 1 cas chacune. À l’imagerie thoracique, la sarcoïdose était classée stade I dans 5 cas, stade II dans 20 cas et stade III dans 6 cas. La nasofibroscopie, réalisée chez tous nos patients, retrouvait des granulations nasales dans 8 cas et un aspect pseudotumoral du cavum dans 2 cas. Les biopsies nasales, réalisées chez tous nos patients, concluaient à une inflammation granulomateuse tuberculoïde sans nécrose caséeuse dans huit cas seulement. La biopsie labiale faite dans