Mesures et quantification de la perfusion et de la perméabilité tumorale : une nouvelle approche méthodologique

Mesures et quantification de la perfusion et de la perméabilité tumorale : une nouvelle approche méthodologique

Communications orales Les tumeurs glomiques ou paragangliomes sont des lésions bénignes hypervascularisées situées à l’étage crâniocervical et révélé...

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Communications orales

Les tumeurs glomiques ou paragangliomes sont des lésions bénignes hypervascularisées situées à l’étage crâniocervical et révélées par des symptômes progressifs essentiellement neurologiques liés à l’infiltration des nerfs crâniens. Le traitement est le plus souvent chirurgical et la morbidité peropératoire n’est pas négligeable compte tenu de la déperdition sanguine et des risques inhérents à la localisation anatomique de ces tumeurs. L’embolisation préopératoire, réduit la morbidité et plusieurs techniques ont été décrites utilisant des particules ou du cyanoacrylate en injection directe. Les auteurs rapportent une observation illustrant une nouvelle approche par voie mixte, artérielle et veineuse et injection d’Onyx permettant un dévascularisation exhaustive des shunts artérioveineux tumoraux.

CO–30 Traitement endovaculaire des malformations artérioveineuses faciales. (À propos de cas cliniques et revue de littérature) A. Abdel-Kerim, H. Aref Département de radiologie diagnostique et interventionnelle, université d’Alexandrie, Alexandrie, Égypte Les malformations artérioveineuses (MAV) faciales ont souvent comme conséquence les déformations qui causent des perturbations esthétiques et sociales substantielles. Leur prise en charge reste toujours un défi à cause de leur comportement imprévisible et de leur haut taux de rechute. Une approche basée sur une nouvelle classification peut améliorer leur prise en charge. Objectifs. — Revue de littérature concernant le concept fondamental des embolisations faciales selon une classification diagnostique récente, les différents techniques et matériels disponibles, leur choix et leur utilisation. Nous voulons passer en revue notre expérience initiale des procédures interventionnelles pour contrôler les MAV faciales. Matériels et méthodes. — Quatre cas de malformations faciale de haute vélocité traitées dans notre département par voie endovasculaire soit en préopératoire soit comme traitement définitif. Résultats. — Des dévascularisations satisfaisantes du nidus des MAV post-embolisation ont été réalisées. Conclusion. — Le diagnostic des MAV faciales selon une approche qui intègre la thérapie interventionnelle avec l’embolie semble améliorer les résultats thérapeutiques de ces malformations.

Mardi 27 mars 2007 (10 h 20–12 h 30) – CO–31 à CO–46 CO–31 Les prolactinomes chez l’homme à propos de 44 observations S. Oulton, A. David, F. Stamp, N. Toukko, F. Schillo, F. Cattin, J.-F. Bonneville Service de neuroradiologie, CHU, Besançon, France Objectifs. — Rapporter les données cliniques, biologiques et radiologiques des adénomes à prolactine chez l’homme et l’évolution après traitement par les dopaminagonistes. Matériels et Méthodes : Etude rétrospective de 44 patients présentant un adénome à prolactine, ayant bénéficié d’au moins 2 examens d’imagerie avec un suivi compris entre 1 et 16 ans (en moyenne 5,5 ans). Résultats. — L’âge moyen au moment du diagnostic est de 45 ans (19 - 70 ans). L’adénome présente une hauteur supérieure à 10 mm dans 75% des cas ; un envahissement du sinus caverneux est noté dans 27 % des cas et une hémorragie intra-tumorale dans 9 % des cas lors de l’examen diagnostique alors qu’une hémorra-

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gie est apparue en cours de traitement dans 7 % des cas. Il existe des signes de compression chiasmatique dans 22 % des cas. Le taux de prolactine initial varie de 57 à 17 000 ng/ml, avec un taux supérieur à 200 µg/l dans 70 % des cas. L’évolution sous traitement médical, associé à la chirurgie dans 18 % des cas, a été favorable dans 96 % des cas. Conclusion. — 75 % des prolactinomes de l’homme sont des macroadénomes hypophysaires. Le taux de prolactine est beaucoup plus élevé que dans les prolactinomes de la femme. L’évolution, contrôlée par IRM, sous traitement par les dopaminagonistes est très favorable.

CO–32 La vasoréactivité péritumorale est inversée en présence d’une rupture isolée de la barrière hématoencéphalique : à propos de deux cas A. Krainik, O. David, E. Chipon, I. Tropes, J. Warnking, C. Segebarth, J.-F. Le Bas Unité IRM, unité mixte UJF/Inserm U594, CHU de Grenoble, BP 217, 38043 Grenoble cedex 09, France Objectifs. — les activations corticales péritumorales sont diminuées en IRMf BOLD. Or, la rupture expérimentale de la barrière hémato-encéphalique (BHE) entraîne une réduction de la vasoréactivité cérébrale (VRC). Lobjectif du travail est dillustrer par deux observations cette altération majeure de la VRC péritumorale en présence dune rupture isolée de la BHE et ses conséquences sur les activations motrices adjacentes. Matériels et méthodes. — Deux patients opérés dune tumeur précentrale (1 xantho-astrocytome, 1 gangliogliome) ont eu une IRM pré- et post-opératoire comprenant une acquisition anatomique, une séquence de perfusion (technique du 1er passage du gadolinium), des tâches motrices et une évaluation de la VRC à la capnie. Résultats. — Les IRMf préopératoires nont pas mis en évidence dactivation du cortex moteur primaire adjacent à la tumeur. La VRC des régions motrices péritumorales étaient le siège dune inversion du signal BOLD contrairement au reste du cortex cérébral. LIRM de perfusion montrait une rupture de la BHE sans argument en faveur de néoangiogénèse. Après exérèse tumorale, les IRM dactivation, de VRC et de perfusion étaient normalisées. Conclusion. — Ces deux observations montrent que, dans le cortex moteur primaire péritumoral, une rupture isolée de la BHE est associée à une inversion de la vasoréactivité cérébrale susceptible de masquer les activations motrices.

CO–33 Mesures et quantification de la perfusion et de la perméabilité tumorale : une nouvelle approche méthodologique D. Ducreux, P. Lasjaunias CHU de Bicêtre, le Kremlin-Bicêtre, France Objectifs. — Mettre au point une méthode fiable d’analyse de la vascularisation tumorale en utilisant la technique de perfusion au premier passage. Matériels et méthodes. — A partir des récents trauvaux de Boxerman visant à corriger dans le calcul du CBV l’effet de la diffusion interstitielle de contraste des tumeurs néovascularisées, nous avons mis au point une méthode d’analyse de la perfusion et de la perméabilité utilisant une seule acquisition EG T2 en se basant sur la théorie du premier passage (perfusion) et la théorie bicompartimentale (perméabilité). Cette méthode vise à estimer et à corriger la fuite de contraste interstitielle afin de corriger les mesures quantitatives absolues de CBV (sous estimées par les autres méthodes d’analyses), et d’estimer les paramètres de la perméabilité tumorale (kPS, ou constante de perméabilité surfacique, et fBV, ou fractional blood volume).

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Résultats. — Cette méthode a été appliquée sur différents types tumoraux, et a permis d’estimer un CBV corrigé supérieur au CBV non corrigé dans les tumeurs présentant une néovascularisation ou une fuite de contraste (gliomes de haut grade, lymphomes, ⋯), ainsi que de visualiser avec une meilleure sensibilité les zones de néovascularisation. Conclusion. — Cette méthode permet en une acquisition IRM de quantifier de manière absolue la perfusion cérébrale, et permet de détecter de manière fiable la fuite de contraste vers l’interstitium qui, pour les tumeurs gliales, signe le passage du bas grade vers le haut grade. Cette méthode a été appliquée à une cohorte de patients porteurs de gliomes de grade II/III avec succès.

CO–34 Application de la méthode d’estimation de la perméabilité en IRM de perfusion chez des patients présentant des tumeurs gliales de grade II/III F. Dhermaina, J. Bouhrisa, P. Lasjauniasb, D. Ducreuxb a Institut Gustave Roussy, Villejuif, France b CHU de Bicêtre, le Kremlin-Bicêtre, France Objectifs. — Sensibiliser la détection de transformation maligne des tumeurs gliales de grade II en grade III afin de permettre une prise en charge thérapeutique précoce. Matériels et méthodes. — Deux cohortes de 10 patients présentant une tumeur gliale (oligodendrogliomes, n = 8, astrocytomes, n =12) soit de grade II soit de grade III, prouvées histologiquement, ont été suivies longitudinalement sur 24 mois sur le plan clinique et radiologique. Une imagerie morphologique avec FLAIR et T1 gadolinium, ainsi que d’estimation de la perméabilité a été réalisée chez tous les patients à M0, M4 et M12. Le CBV corrigé et les kPS et fBV ont été calculés chez tous les patients par la méthode d’estimation de la perméabiltié en IRM de perfusion. Résultats. — Les patients présentant une évolutivité clinique ont présenté une augmentation de leurs paramètres CBVcorr, fBV et kPS, tandis que ceux n’ayant pas de variation de ces memes paramètres étaient stables sur le plan clinique. Chez 5 patients passé du grade II au grade III au cours de ce suivi, on a noté des modifications focales de ces paramètres à M4, alors que l’imagerie conventionnelle T1 gadolinium ne montrait pas de prise de contraste à leur niveau, et s’est positivée seulement à M12. Conclusion. — Cette méthode permet de maximiser la sensibilité de détection de la néovascularisation tumorale, et permet une prise en charge plus précoce (de 8 mois) des patients passant du grade II au grade III.

CO–35 Intérêt de l’imagerie de perfusion dans l’étude des astrocytomes pilocytiques et des hémangioblastomes: étude préliminaire F. Binga, S. Kremerb, L. Lamallec, S. Chabardesd, B. Pasquiere, J.-F. Le Basa, S. Granda a Service de neuroradiologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France b Service de neuroradiologie, hôpital de Hautepierre, Strasbourg, France c Unité mixte INSERM/UJF 594, France d Service de neurochirurgie, CHU de Grenoble, Grenoble, France e Service d’anatomopathologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France Objectifs. — Comparer les caractéristiques fonctionnelles des astrocytomes pilocytiques à celles des hémangioblastomes par la méthode de premier passage en IRM de perfusion. Matériels et méthodes. — Neuf patients présentant un astrocytome pilocytique (8 formes kystiques, 1 forme nodulaire) et cinq patients porteurs d’un hémangioblastome (3 formes kystiques, 2 formes nodulaires) prouvés histologiquement ont bénéficié d’une

IRM de perfusion. Le ratio maximal (rVSCmax = VSC max mesuré au niveau du bourgeon charnu tumoral/ VSC substance blanche controlatérale) est considéré comme représentatif de la tumeur. Résultats. — La moyenne des rVSCmax des astrocytomes pilocytiques est significativement inférieure à celle des hémangioblastomes (VSCr =1 et 9.9 respectivement, p=0.001). Dans tous les cas, la courbe de premier passage des astrocytomes pilocytiques passe au-dessus de la ligne de base traduisant des troubles de la perméabilité vasculaire. Conclusion. — L’imagerie de perfusion de premier passage est une aide au diagnostic pour différencier l’astrocytome pilocytique de l’hémangioblastome. Classiquement ces tumeurs se présentent toutes deux comme une lésion kystique avec bourgeon charnu située dans la fosse cérébrale postérieure, et leur aspect morphologique seul ne permet pas de les distinguer. Les caractéristiques fonctionnelles s’expliquent par les données histologiques.

CO–36 Tumeurs gliales : guidage biopsique et IRM de perfusion par marquage des spins artériels T. Tourdiasa, S. Rodrigoa, O. Naggaraa, S. Amoussab, B. Devauxc, J.-F. Medera a Département d’imagerie morphologique et fonctionnelle, CH Sainte-Anne, Paris, France b General Electric Healthcare, Buc, Yvelines, France c Département de neurochirurgie, CH Sainte-Anne, Paris, France Objectifs. — La néovascularisation est un élément clé du développement tumoral. Son analyse en IRM de perfusion (IRMp) peut estimer le degré de malignité et guider les prélèvements biopsiques. L’IRMp par marquage des spins artériels (ASL) est équivalente à celle nécessitant du Gadolinium pour apprécier la perfusion tumorale gliale. L’objectif est d’orienter les biopsies sur l’hyperperfusion tumorale en ASL puis de corréler les valeurs de débits avec le degré de malignité. Matériels et méthodes. — 21 sujets porteurs de tumeurs gliales ont été étudiés en IRM 1,5 Teslas (GE Healthcare) : perfusion ASL pulsée (10 coupes de 7 mm, temps d’inversion à 1200 ms), cartographie quantitative T1 (logiciel Cinetool), séquences conventionnelles (T2, T1 sans et avec injection de Gadolinium, 3D T1 injecté). La carte de débit cérébral a été recalée sur l’image 3D T1 pour repérer les coordonnées du site d’hyperperfusion à biopsier. Après obtention du diagnostic histologique, les valeurs de débit (ratio) ont été comparées au degré de malignité. Résultats. — L’analyse en IRM de perfusion fut possible pour l’ensemble des sujets sauf un (artéfacts de mouvements). Le diagnostic final comprenait 8 tumeurs de bas grade et 12 de haut grade. Les valeurs de débit en tissu non tumoral sont conformes aux références publiées. Le ratio de débit était significativement plus élevé dans les tumeurs de haut grade. Conclusion. — L’ASL pulsée est une méthode prometteuse pour évaluer l’hyperperfusion tumorale. Nos résultats suggèrent son intérêt pour guider les biopsies cérébrales et la nécessité d’une évaluation sur une population plus importante.

CO–37 Réévaluation des critères d’interprétation des IRM dans le suivi des gliomes des voies optiques non opérés : variation proportionnelle des composantes charnue et kystique O. Skriadaa, P. Jissendi Tchofoa, F. Pichonb, G. Soto Aresa, J.-P. Pruvoa a Service de neuroradiologie, hôpital Salengro, CHRU Lille, France b Service de pédiatrie, centre Oscar-Lambre, CHRU, Lille, France Objectifs. — L’interprétation des modifications observées sur les IRM de contrôle dans le cadre du suivi des gliomes des voies optiques, non opérés, modifie la prise en charge thérapeutique sui-