Obésité chez les enfants de 5–6 ans en Auvergne

Obésité chez les enfants de 5–6 ans en Auvergne

S378 Congre`s national des Observatoires re´gionaux de la sante´ / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 56S (2008) S376–S384 interrogées co...

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Congre`s national des Observatoires re´gionaux de la sante´ / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 56S (2008) S376–S384

interrogées concernant leur poids et leur taille. Ensuite, des modèles de régression logistique multivariés et multiniveaux ont été mis en œuvre pour estimer les liens entre obésité et différents indicateurs socioéconomiques (individuels et contextuels) et comportementaux (activité physique et comportements alimentaires). Re´sultats.– En 2006, un peu moins de 5 % de la population parisienne souffre d’obésité et un peu plus de 20 % de surpoids. Après ajustement sur les caractéristiques démographiques individuelles, plusieurs déterminants sociaux ou économiques et certains comportements apparaissent fortement associés à l’obésité, notamment le revenu moyen mensuel par unité de consommation, le capital social et le fait de manger sans pouvoir s’arrêter. Par ailleurs, l’analyse contextuelle met en exergue un effet significatif de la zone de résidence que la prise en compte des facteurs individuels réduit, mais n’élimine pas totalement. Le niveau socioéconomique de la zone de résidence n’explique pas complètement ces différences entre quartiers et une part de l’influence du contexte sur l’obésité reste à identifier. Discussion et conclusion.– Différentes caractéristiques sociales, économiques ou relevant de comportement au niveau individuel ont été identifiées comme facteur de risque de l’obésité à Paris. Après la prise en compte de ces facteurs individuels, des différences de prévalence de l’obésité entre les zones de résidence, persistent. Ces résultats mettent en exergue le caractère multifactoriel de ce problème de santé publique majeur et soulignent l’importance de la prise en compte, non seulement des spécificités individuelles, mais aussi des facteurs contextuels dans les politiques de santé publiques qui visent à endiguer cette épidémie. doi: 10.1016/j.respe.2008.07.065

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Obésité chez les enfants de 5–6 ans en Auvergne M. Venzac a, J. Teulade a, S. Maquinghen a, M.-R. Fradet a, B. Aublet-Cuvelier b, M.-A. Grondin a,c, Y. Glanddier a a ORS Auvergne, Clermont-Ferrand, France b Département d’information médicale, CHU de Clermont-Ferrand, France c Département de Santé publique, CHU de Clermont-Ferrand, France Mots cle´s : Obésité ; Indice de masse corporelle ; Courbes de corpulence ; Poids de naissance Keywords: Obesity; Body Mass Index; Curve; Birth Weight Introduction.– La fréquence de surpoids et d’obésité augmente de fac¸on très rapide dans le monde, notamment chez les enfants. Aucune donnée récente n’était disponible en Auvergne concernant cette population. Cette étude a donc pour objectif de mieux connaître l’ampleur des phénomènes de surpoids et d’obésité chez les jeunes auvergnats. Mate´riel et me´thodes.– Cette enquête concerne les enfants scolarisés en 2004– 2005 relevant du bilan de santé obligatoire de grande section de maternelle en Auvergne. L’indicateur utilisé pour évaluer la corpulence des enfants est l’indice de masse corporelle (IMC). Un enfant est considéré obèse lorsque la valeur de son IMC est située au-dessus du seuil du 97e percentile de la courbe de référence franc¸aise. Deux niveaux d’obésité sont distingués : l’obésité de degré 1 et l’obésité de degré 2. Un enfant est considéré obèse de degré 1 lorsque la valeur de l’IMC est comprise entre la courbe du 97e percentile de la référence franc¸aise et la courbe 30 de l’International Obesity Task Force (IOTF) et un enfant est considéré obèse de degré 2 lorsque la valeur de l’IMC est supérieure à la courbe 30 de l’IOTF. Re´sultats.– En 2004–2005, 14 405 enfants relèvent du bilan de santé de grande section maternelle en Auvergne. Parmi ceux-ci, 11 736 bilans d’enfants ont pu être inclus dans l’étude et 11 369 bilans ont pu être exploités pour déterminer la part d’enfants obèses. Parmi ceux-ci, 9,3 % sont obèses, 6,1 % sont obèses de degré 1 et 3,1 % sont obèses de degré 2. Les filles sont significativement plus touchées par l’obésité que les garc¸ons. Il y a une différence significative concernant la part d’enfants obèses entre les quatre départements de la région. Une analyse du poids de naissance montre que celui des enfants obèses à 5–6 ans est significativement plus élevé que celui des enfants n’étant pas obèses à 5– 6 ans quel que soit le sexe. Discussion et conclusion.– Les données analysées dans cette étude, proches de l’exhaustivité, permettent de caractériser l’obésité des enfants de 5–6 ans en Auvergne. Suite à ces résultats, il est apparu intéressant de poursuivre et de

compléter cette étude. Un nouveau relevé est donc effectué auprès de ces mêmes élèves scolarisés en CE2 durant l’année scolaire 2007–2008. Ce relevé, complété par un questionnaire rempli par les parents, permettra non seulement d’estimer la prévalence et les caractéristiques de l’obésité dans la région, de localiser les zones du territoire les plus touchées par l’obésité mais aussi d’évaluer l’impact des différents facteurs de risque sur l’obésité. doi: 10.1016/j.respe.2008.07.066

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Estimation des tentatives de suicide dans les 21 pays de Bretagne à partir des données PMSI J. Zitouni, A. Trehony ORS de la Bretagne, Rennes, France Mots cle´s : Tentative de suicide ; Hospitalisation ; Disparité géographique ; Territoire de santé Keywords: Suicide attempt; Hospitalization; Geographical difference; Health territory Introduction.– Des travaux ont été menés à l’échelon national ou régional visant à utiliser le PMSI pour estimer le nombre de tentatives de suicide dans des zones géographiques. La tentation est forte de faire de ces estimations une réalité épidémiologique. Mate´riel et me´thodes.– Sont retenus comme tentatives de suicide (TS), les séjours comportant un code d’auto-intoxication ou de lésion auto-infligée en diagnostic associé significatif (codes CIM10 de X60 à X84). Pour vérification de la qualité, sont retenus les codes dont l’empoisonnement apparaît en diagnostic principal (codes CIM10 de T36 à T65). Les zones géographiques utilisées sont les 21 pays de Bretagne. Le chaînage des données du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) est expérimenté pour identifier les récidives. Re´sultats.– En région Bretagne, 8174 TS ont été hospitalisées en 2004, 75 % sont des auto-intoxications, 62 % sont des femmes, la tranche d’âge décennale de plus fort effectif est 35–44 ans. À la sortie de l’hospitalisation, 64 % retournent à domicile et 28 % sont hospitalisés en psychiatrie. Les résultats par pays sont en cours d’exploitation. L’utilisation du chaînage des séjours hospitaliers est en test. Cependant, l’utilisation des données du PMSI 2004 présente des difficultés d’interprétation dont la plus importante est la suivante : parmi les séjours pour empoisonnements en code principal, 17 % ont un code de tentative de suicide par lésion auto-infligée, sans code de tentative de suicide par auto-intoxication. Cette incohérence, si elle est confirmée pour les données 2005 et 2006, sans pouvoir y trouver une interprétation, entraîne d’importantes limites dans l’utilisation du PMSI. Discussion et conclusion.– L’étude réalisée à partir de la base du PMSI MCO, à visée descriptive permet de décompter les tentatives de suicide ayant fait l’objet d’une prise en charge dans un établissement hospitalier (public ou privé). Les passages dans les urgences non suivis d’hospitalisation en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) ne font pas l’objet d’un recueil dans le cadre du PMSI. Ils ne seront donc pas identifiés. De plus, en raison d’erreurs ou d’oublis, les codes de lésions auto-infligées peuvent être omis, induisant une sous-estimation des prises en charge pour tentative de suicide. En l’état actuel, les données du PMSI 2004 peuvent être utilisées pour estimer les TS faute d’autres sources et pour des interprétations limitées ; mais compte tenu de l’incohérence apparente entre diagnostic principal et diagnostic associé significatif, cette utilisation n’est pas satisfaisante. doi: 10.1016/j.respe.2008.07.067

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Inégalités sociales de santé dans le Nord-Pas-de-Calais : relations entre un indicateur individuel de précarité et des indices agrégés de « défavorisation » E. Labbe a, C. Declercq b, O. Lacoste b, L. Gerbaud c, J.-J. Moulin a Centre technique d’appui et de formation des centres d’examens de santé (Cetaf), Saint-Étienne, France b ORS du Nord-Pas-de-Calais, Lille, France c Département de santé publique, CHU de Clermont-Ferrand, France a