Perception du risque cutané chez les coiffeurs

Perception du risque cutané chez les coiffeurs

SESSION COMPLÉMENTAIRE POSTERS Méthode : l’étude préliminaire a consisté à utiliser un premier questionnaire destiné aux directeurs des ressources hu...

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SESSION COMPLÉMENTAIRE POSTERS

Méthode : l’étude préliminaire a consisté à utiliser un premier questionnaire destiné aux directeurs des ressources humaines des quatre entreprises. Dans une deuxième phase, les salariés victimes d’un accident du travail ont été soumis à un deuxième questionnaire. Cette étude descriptive s’est déroulée sur deux périodes en 2001 et 2002 (mai/juin/juillet).

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illimité, il est fort probable que les vraies victimes du bruit au travail ne soient plus indemnisées comme elles le devraient.

Perception du risque cutané chez les coiffeurs Résultats : les quatre entreprises étudiées ont recours au contrat à durée déterminée. La durée des contrats est variable d’une entreprise à une autre, le recours au CDD est lié à une augmentation temporaire d’activité. En terme d’accidentabilité, les accidents du travail sont plus fréquents chez les salariés sous CDD, ils sont de gravité équivalente dans les deux populations. Conclusion : cette étude montre que les nouvelles formes d’organisation du travail prennent une place de plus en plus importante dans les secteurs d’activité professionnelle. La médecine du travail doit intégrer dans son approche cette évolution.

Nouveau tableau 42 des maladies professionnelles et augmentation de la durée du travail. De sérieuses conséquences à moyen terme C. MEYER-BISCH (1, 2), D. BOUCCARA (2) (1) Except International consultants, Paris. (2) Service ORL, Hôpital Beaujon, Clichy.

Les principales modifications apportées au tableau 42 des maladies professionnelle concernent les critères diagnostiques qui intéressent les médecins du travail. Le texte précise entre autres points, que le calcul de l’indicateur de perte auditive s’obtient désormais sans les pondérations habituelles. Ces pondérations étaient justifiées par le fait que l’indicateur de perte auditive est censé être un indicateur de handicap, plus marqué lorsque les fréquences 1 000 et 2 000 Hz sont atteintes. Avec cet indicateur, d’après la norme ISO 7029, un homme sur 10, même non exposé au bruit, atteint une perte de 35 dB vers l’âge de 75 ans, donc largement après avoir cessé le travail. Bien entendu, ceci est uniquement lié au phénomène physiologique qu’est la presbyacousie. Cette norme internationale, qui a été confirmée il y a moins de deux ans, est malheureusement mal connue en France. Elle résulte cependant d’un consensus entre audiologistes du monde entier, reposant sur une trentaine d’études dont trois françaises. Le nouveau mode de calcul de l’indicateur médico-légal d’hypoacousie d’origine professionnelle, toujours selon la norme ISO 7029, conduira à observer une hypoacousie de 35 dB pour 10 % des hommes de 62 ans non exposés au bruit. L’allongement de la durée du travail verra donc, dans un avenir proche, une explosion des déclarations (et des reconnaissances) de surdités professionnelles dont certaines seulement ne seront pas liées uniquement à la presbyacousie (un rapport de un à cinq ou 10 est à prévoir). Le budget affecté à leur compensation n’étant pas

M.H. CERVANTES (2), N. SELLIER (1), V. COSTAGLIOLA (1), D. VECHAMBRE (1), J. LORIOT (1) (1) Service de médecine du travail CFPH, Montpellier. (2) G.M.S.I., Carpentras.

Les dermatoses professionnelles chez les coiffeurs sont fréquentes et leurs conséquences invalidantes puisque beaucoup d’entre eux doivent abandonner leur métier et le bénéfice de leur formation. Objectif : dans le cadre d’une enquête de terrain, la commission épidémiologie de Montpellier a initié un travail, visant à évaluer la perception de ce risque chez les professionnels de la région Languedoc-Roussillon. Méthode : quarante-quatre médecins du travail de différents services interentreprises ont proposé à 533 coiffeurs un questionnaire, portant sur la perception du risque cutané professionnel, la connaissance des produits et accessoires responsables de dermatoses et la mise en pratique quotidienne des moyens de prévention. Une étude de poste dans les salons de coiffure complète l’étude. Résultats : parmi les 533 coiffeurs interrogés, 106 présentent des affections cutanées. Après une étude descriptive, nous avons comparé la population atteinte de dermatose professionnelle. Les coiffeurs identifient bien les principaux risques, mais ils ignorent majoritairement le risque nickel dont l’effet sensibilisant est potentialisé par les autres produits de coiffure. Le test de concordance, ici utilisé, montre que le port de protection est cohérent lors des manipulations de produits colorants et décolorants, mais pas lors de l’utilisation des produits pour permanentes ou shampooings. Discussion et conclusion : les coiffeurs semblent davantage répondre à des motivations esthétiques ou de confort qu’à des arguments de protection purement médicale. Il appartient au médecin du travail de rappeler le risque cutané et d’inciter les coiffeurs au port des gants dans un but médical, au respect des protocoles de prévention en diffusant « les ordonnances de prévention » qui existent déjà. Notre action doit viser à sensibiliser aussi tous les acteurs de la prévention primaire : fabricants, employeurs, organismes de formation, médecins du travail. Aussi avons-nous élaboré une plaquette d’information à l’attention des coiffeurs.