Place de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic des ostéomyélites chez les drépanocytaires

Place de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic des ostéomyélites chez les drépanocytaires

176 Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178 B. Erra , Y. Venel , M.-A. Lanvin , D. Soutif , N. Ferreira Maldent , A. Martin , ...

48KB Sizes 0 Downloads 164 Views

176

Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178

B. Erra , Y. Venel , M.-A. Lanvin , D. Soutif , N. Ferreira Maldent , A. Martin , M.-J. Santiago Ribeiro CHRU de Tours, Tours, France Introduction.– La scintigraphie osseuse planaire aux hydroxy-diphosphonates marquée au technétium 99 métastable (HDP99m Tc) est un examen très sensible à la détection de nombreuses pathologies osseuses, mais de ce fait assez peu spécifique. Ce défaut de spécificité peut être amélioré par la réalisation d’acquisition tomoscintigraphique couplée à une tomodensitométrie X (TEMP/TDM), permettant ainsi de préciser le diagnostic d’anomalies de découverte fortuite. Présentation de cas.– Un jeune homme de 28 ans se présenta pour douleurs rachidiennes lombaires et interscapulaires, d’horaire inflammatoire, évoluant depuis six mois. Il a alors été suspecté le diagnostic de spondylarthropathie. La recherche de l’antigène de surface HLAB27 était négative. L’IRM du rachis lombaire et des articulations sacro-iliaques ne montrait pas d’argument pour une spondylarthropathie, mais montrait une anomalie médullaire arrondie du corps vertébral de L4, aspécifique. Dans ce contexte, il fut décidé de réaliser une scintigraphie osseuse (796 MBq d’ HDP99m Tc IV, acquisitions précoces planaires centrées sur le rachis dorso-lombaire, balayage du squelette entier et deux TEMP/TDM, rachis lombaire et crâne, deux heures après injection). Cette scintigraphie osseuse ne montrait pas d’anomalie de L4. En revanche, il existait un foyer hyperfixant développé au contact du sinus frontal droit, en rapport avec une lésion tomodensitométrique arrondie, de 8 mm, présentant une ostéocondensation périphérique, déformant la corticale postérieure frontale droite et de contenu liquidien. Ce patient n’avait pas d’antécédent de traumatisme crânien. En revanche, il avait un antécédent de sinusite avec, plusieurs mois auparavant, une radiographie des sinus qui montrait une dilatation des sinus frontaux. Ainsi, après discussion avec nos collègues radiologues, le diagnostic retenu était celui de mucocèle frontal. Conclusion.– La scintigraphie osseuse, de par la réalisation systématique d’un balayage du squelette entier au temps tardif, conduit fréquemment à la découverte d’incidentalomes. La réalisation d’une TEMP/TDM et une réflexion interdisciplinaire permet généralement de préciser l’origine de ces anomalies de découverte fortuite, comme dans ce cas de mucocèle. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.154 P 110

Scintigraphie osseuse et arthrose interapophysaire postérieure lombaire : sommes-nous d’accord avec les cliniciens ? A. Dutertre , B. Scarwell , C. Galy-Lacour , M. Stegen , C. Bologna , D. Caplanne , J. Dewailly , M. Rappoport , M. Khalfallah Centre hospitalier de la Côte Basque, Bayonne, France Objectifs.– L’arthrose interapophysaire postérieure lombaire est une cause reconnue de douleurs lombaires. Un traitement local par infiltration est possible, mais les résultats sont souvent décevants. L’objectif final de cette étude prospective est d’évaluer si la scintigraphie osseuse a une valeur pronostique préthérapeutique et si elle permet de guider le geste infiltratif. Nous étudions dans un premier temps la concordance entre le site de souffrance suspecté cliniquement et les données scintigraphiques. Matériels et méthodes.– Vingt-sept patients lombalgiques présentant une suspicion clinique localisée de syndrome articulaire postérieur avec indication d’infiltration ont été inclus par six cliniciens (quatre rhumatologues, un neurochirurgien, un médecin rééducateur). Une scintigraphie osseuse avec acquisition TEMP/TDM a été réalisée avant traitement. Les données cliniques sont confrontées à celles de la scintigraphie par mesure des concordances brutes et coefficient kappa. Résultats.– Chez sept patients, une hyperfixation a été observée sur l’articulation postérieure suspectée. Chez quatre patients, la scintigraphie était normale. Chez 16 patients, la scintigraphie a révélé une hyperfixation sur un site différent du site incriminé. La concordance brute est de 26 %. Le coefficient kappa est nul. Conclusions.– Ces données préliminaires montrent une mauvaise concordance entre les données cliniques et les données scintigraphiques. Le recueil et l’étude des données concernant l’évolution de la douleur après infiltration permettront de

déterminer si une cible scintigraphique est plus appropriée qu’une cible clinique pour obtenir une efficacité thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.155 P 111

Place de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic des ostéomyélites chez les drépanocytaires A. Bahloul , D. Ben Sellem , I. El Bez , T. Ben Ghachem , Y. Mahjoub , B. Letaief , M.F. Ben Slimene Médecine nucléaire, institut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie Objectifs.– Étudier la place de la scintigraphie osseuse à l’hydroxyméthylène diphosphonate (HMDP) marqué au 99mTc dans le diagnostic des infections osseuses chez les drépanocytaires. Matériels et méthodes.– Onze patients drépanocytaires ont bénéficié d’une scintigraphie osseuse trois temps à la recherche d’une ostéomyélite aiguë (OMA). L’examen a comporté des acquisitions dynamique, statiques précoces centrées sur le siège de la douleur et statiques tardives balayant le corps entier trois heures après l’injection de 8–10 MBq/Kg de 99mTc-HMDP. Résultats.– La moyenne d’âge était de 10,5 ± 7,5 ans avec une médiane de 8 ans. Le sex-ratio H/F était de 1,4. Le diagnostic de drépanocytose remontait à neuf ans en moyenne. La douleur était unifocale dans 54 % des cas et multifocale dans 46 % des cas. La fièvre est présente dans la majorité des cas (90 % des cas). La scintigraphie a permis d’éliminer formellement le diagnostic d’OMA dans 55 % des cas. L’aspect scintigraphique était en faveur d’OMA dans 18 % cas. Dans les 27 % cas restants, la scintigraphie n’a pas permis de confirmer ou d’infirmer le diagnostic d’OMA. L’aspect scintigraphique était en faveur d’une OMA sur un foyer d’infarctus osseux dans 80 % des cas, alors que l’OMA sur os sain était suspectée dans le reste des cas. L’examen a objectivé, par ailleurs, un foyer d’hyperfixation au niveau de l’hypochondre gauche évoquant un infarctus splénique dans 45 % des cas. Conclusions.– Les infections osseuses chez le drépanocytaire s’expliquent en partie par l’hypovascularisation osseuse, en particulier lors des crises vaso-occlusives, rendant ce tissu particulièrement réceptif à l’infection. Cela est vérifié par les résultats de notre série qui montre la prédominance des OMA sur l’os infarci que sur l’os sain. Bien que la scintigraphie osseuse au 99mTc-HMDP soit très performante pour le diagnostic d’OMA et d’infarctus osseux, elle reste cependant non spécifique dans certains cas. Dans notre série, elle n’a pas permis de distinguer infection et infarctus osseux dans 27 % des cas. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.156 P 112

Les métaphores comme descripteurs des signes et syndromes en scintigraphie osseuse – reflets et facteurs de progrès sémiologique et pédagogique J. Ohnona a , F. Paycha b Hôpital Saint-Louis, Paris, France b Hôpital Lariboisière, Paris, France

a

Objectifs.– Les métaphores sont des configurations sémiologiques qui sont d’une aide précieuse pour l’interprétation et l’enseignement de la scintigraphie osseuse car elles présentent une forte valeur prédictive positive pour la pathologie qu’elles illustrent. Leur abondance témoigne de la richesse sémiologique et de la robustesse d’interprétation d’une spécialité d’imagerie. Sur les 600 à 700 pathologies osseuses explorées par la scintigraphie osseuse, il existe une centaine de configurations sémiologiques métaphoriques. Elles sont complétées par les quatre autres modalités d’interprétation que sont les classifications ou les scores, les éponymes, les mnémoniques et les adages. Matériels et méthodes.– L’objectif de cette étude est de référencer les différentes métaphores existantes en scintigraphie osseuse, d’évaluer leur valeur prédictive positive (VPP), de vérifier si elles résistent au passage de l’imagerie planaire à la TEMP(/TDM), enjeu essentiel en raison de la généralisation des caméras hybrides dans les services de médecine nucléaire. Nous analyserons aussi comment le scanner associé à la TEMP permet de rectifier certains diagnostics pour des métaphores scintigraphiques dont la VPP est suboptimale.