Polymorphismes de PADI4 et de ses haplotypes chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde

Polymorphismes de PADI4 et de ses haplotypes chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde

Revue du rhumatisme 79 (2012) 245–250 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Article original Polymorphismes de PADI4 et de ses haplotypes ...

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Revue du rhumatisme 79 (2012) 245–250

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Article original

Polymorphismes de PADI4 et de ses haplotypes chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde夽 Somia H. Abd-Allah a,∗ , Amal S. El-Shal a , Sally M. Shalaby a , Heba F. Pasha a , Amany M. Abou El-Saoud b , Amany R. El-Najjar b , Eman E. El-Shahawy b a b

Service de biochimie, faculté de médecine, université Zagazig, Zagazig, Égypte Service de rhumatologie et réadaptation fonctionnelle, faculté de médecine, université Zagazig, Zagazig, Égypte

i n f o

a r t i c l e

Historique de l’article : Accepté le 22 juillet 2011 Disponible sur Internet le 16 décembre 2011 Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde PADI4 Anti-MCV polymorphisme mononucléotidique

r é s u m é Objectif. – Les buts de notre étude ont été d’analyser comment les polymorphismes du gène de la peptidyl-arginine désiminase de type IV (PADI4) participent à la susceptibilité à la polyarthrite rhumatoïde (PR) dans une population égyptienne ; s’ils sont associés à l’activité et à la sévérité de la maladie ; s’ils influencent le taux des anticorps anti-vimentine mutée citrullinée (anti-MCV). Méthodes. – Trois polymorphismes mononucléotidiques (SNP) de PADI4 (PADI4-92, PADI4-96, PADI4102) ont été analysés chez 275 patients atteints de PR et 275 témoins sains par une méthode de polymerase chain reaction-based restriction fragment length polymorphism (PCR-RLFP). Les taux sériques des anti-MCV ont été mesurés par une technique immuno-enzymatique Elisa. Résultats. – Il existait des associations significatives entre la susceptibilité à la PR et les allèles mineurs de PADI4-92 (OR : 1,48 ; IC95 % : 1,17–1,88) et de PADI4-102 (OR : 2,05 ; IC95 % : 1,61–2,61), mais pas avec ceux de PADI4-96 (OR : 1,09 ; IC95 % : 0,86–1,39). Les haplotypes 2 (GCC) et 3 (GTC) de PADI4 étaient aussi associés à la susceptibilité à la PR. À l’inverse, l’haplotype 1 (CTC) semblait protéger vis-à-vis de l’apparition de la PR. Une association significative entre les haplotypes de PADI4 et la sévérité de la PR a été mise en évidence. Conclusion. – Les SNP et les haplotypes de PADI4 étaient associés à la susceptibilité à la PR, mais aucune relation n’a été observée entre les haplotypes de PADI4 et les taux d’anti-MCV. © 2011 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

1. Introduction La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire systémique chronique qui atteint environ 1 % de la population, qui touche les articulations et qui possède des stigmates d’autoimmunité [1]. Sa physiopathologie est complexe, impliquant à la fois des facteurs génétiques et environnementaux. La composante génétique de la PR pourrait intervenir jusqu’à 60 % dans son étiologie, le locus considéré comme ayant une forte association avec la PR étant le locus HLA-DRB1 du complexe majeur d’histocompatibilité ou système HLA [2,3]. Néanmoins, les effets du polymorphisme du complexe HLA n’interviennent que pour un tiers de cette composante génétique [4]. Récemment, des gènes candidats situés en dehors de la région HLA ont été mis en évidence, permettant d’identifier d’autres locus de susceptibilité. Le gène de la peptidylarginine désiminase de type IV (PADI4) appartient à la famille des

夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc¸aise de cet article, mais la référence anglaise de Joint Bone Spine (doi:10.1016/j.jbspin.2011.07.006). ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S.H. Abd-Allah).

gènes PADI qui codent pour des enzymes responsables de la transformation post-traductionnelle de l’arginine en citrulline [5]. Les auto-anticorps dirigés contre les protéines citrullinées sont spécifiques de la PR et apparaissent précocement au cours de la maladie, ce qui suggère leur rôle pathogène [5]. Cette famille d’auto-anticorps comporte les facteurs périnucléaires, les anticorps anti-kératine, les anticorps anti-filagrine, les anticorps anti-peptide cyclique citrulliné (anti-CCP) et les anticorps anti-vimentine mutée citrullinée (anti-MCV) [6]. Les anticorps anti-MCV, qui sont identiques aux anticorps autrefois appelés anti-Sa, peuvent être détectés chez près de 80 % des patients atteints de PR et leur spécificité est de 95 % [7]. De plus, les anticorps anti-MCV sont corrélés de manière significative aux scores d’activité et de sévérité de la PR [8,9]. Depuis que la première association entre PADI4 et PR a été rapportée au sein d’une population de patients japonais [10], plusieurs études ont été réalisées pour reproduire ce résultat. Une métaanalyse effectuée à partir de 8153 sujets a démontré l’existence d’une association positive entre PADI4 et PR, non pas seulement au sein d’une population japonaise, mais aussi dans des populations caucasiennes d’ascendance européenne [11]. Toutefois, dans une méta-analyse récente d’études d’association pangénomique

1169-8330/$ – see front matter © 2011 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.rhum.2011.07.010

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ayant inclus 5539 sujets atteints d’une PR avec auto-anticorps (cas) et 20 169 sujets témoins d’ascendance européenne, suivie d’une étude de réplication effectuée sur des échantillons indépendants de 6768 cas de PR et 8806 sujets témoins, il n’a été montré qu’une faible association entre le polymorphisme du gène PADI4 et la PR, au sein d’études européennes effectuées chez des sujets caucasiens [12]. Le but de notre étude a été de valider l’association entre le gène PADI4 et la PR dans une population égyptienne. Notre étude a aussi analysé les effets des génotypes de PADI4 sur l’activité et la sévérité de la PR, ainsi que sur les taux des anticorps anti-MCV. 2. Méthodes 2.1. Population étudiée La population analysée comprenait 275 patients atteints d’une PR répondant aux critères de l’ACR [13] et pris en charge dans le service de rhumatologie de l’hôpital universitaire Zagazig en Égypte. Nous avons soit revu les dossiers médicaux des patients, soit interrogé les patients pour documenter les caractéristiques cliniques, biologiques et radiographiques. Nous avons évalué les manifestations extra-articulaires suivantes : nodules rhumatoïdes, amylose, vascularite rhumatoïde et épisclérite. Le type de l’atteinte articulaire et la présence de nodules rhumatoïdes ont été évalués par l’examen physique. Le facteur rhumatoïde a été recherché par le test du latex. L’activité de la PR a été mesurée par le score DAS28 [14]. Des radiographies des mains, poignets et pieds ont été obtenues pour distinguer les PR érosives et les PR non érosives, et pour déterminer la sévérité de la PR selon Rau et Hehborn [15]. Tous les patients étaient non-fumeurs dans la mesure où le polymorphisme de PADI4 peut contribuer à l’apparition de la PR chez les fumeurs [16,17]. Si une étude récente a montré que le polymorphisme de PADI4 prédisposait largement à la PR chez l’homme [17], nous n’avons pas pu stratifier le génotypage de PADI4 selon le sexe, ceci dans la mesure où notre population comprenait 126 hommes et 149 femmes, ces effectifs étant de taille trop faible pour analyser une telle association. Le groupe témoin était constitué de 275 sujets non-fumeurs consultant à l’hôpital universitaire de Zagazig pour des symptômes non rhumatologiques ou pour une maladie n’interférant pas avec notre étude. Ils n’avaient pas d’antécédent familial de PR et n’avaient jamais souffert de symptômes ou de signes de PR ou d’une autre maladie articulaire inflammatoire ou non (douleur, gonflement, douleur à la pression, raideur articulaire). Tous les sujets étaient égyptiens, habitant la province de Sharkia et appartenant au groupe ethnique des caucasiens. Cette étude a rec¸u l’accord du comité d’éthique de l’université de Zagazig et tous les sujets ont fourni leur consentement éclairé. 2.2. Recueil des échantillons sanguins Il a été prélevé, dans des conditions d’asepsie, un échantillon de 6 mL de sang qui a été divisé en deux parties : 1,5 mL de sang total a été collecté sur des tubes stériles à EDTA pour l’extraction de l’ADN, le restant ayant été laissé pendant 30 à 60 minutes à température ambiante pour coagulation, puis centrifugé à 3000 rpm pendant dix minutes. Les anticorps anti-MCV ont été mesurés avec un test commercial Elisa selon les recommandations du fabricant (Orgentec Diagnostika, Mainz, Allemagne). 2.3. Extraction de l’ADN L’ADN a été extrait du sang total à l’aide des méthodes standards (QIAamp DNA Blood Mini Kit, Qiagen GmbH, Hilden, Allemagne).

2.4. Détection des trois SNP de PADI4 Une technique de PCR-RLFP a été utilisée pour étudier les mutations ponctuelles isolées ou polymorphisme mononucléotidique (SNP pour single-nucleotide polymorphism) du gène PADI4 : PADI492, PADI4-96 et PADI4-102. La PCR a été effectué avec cycleur thermique PTC-100 (MJ Research, Inc., Watertown, Massachusetts, États-Unis) pour amplifier les régions polymorphiques en utilisant 25 ng d’ADN génomique dans un milieu de réaction de 25 ␮l contenant 20 mM de Tris HCL (pH 8,4), 50 mM de KCl, 1,5 mM de MgCl2, 200 ␮M de dNTP (Sigma Chemical Co, St. Louis, Missouri, ÉtatsUnis), et utilisant 15 pmol de chacune des amorces (biosynthesis) suivantes : • pour PADI4-92 : amorce sens 5 -TCCAGTGGGTGTTTGTTGAA-3 et amorce antisens 5 -CATCCTGCAGGGATTAGGAG-3 ; • pour PADI4-96 : amorce sens 5 -AAACGACCTGCCCATTC-3 et amorce antisens 5 -GGAAATACATAAGCCAAAAT-3 ; • pour PADI4-102 : amorce sens 5 -CTGGCCCAGGCACCACCAG- 3 et amorce santisens 5 -AGGGTTTCGGCAGCTGTGCC-3 ; • 1 U d’ADN polymérase Taq (LifeTechnologies Inc, Gaithersburg, Maryland, États-Unis). Les conditions du cycle de la PCR étaient les suivantes : dénaturation initiale à 94 ◦ C pendant cinq minutes ; suivie de 35 cycles de dénaturation à 94 ◦ C pendant 30 secondes ; recuit à 60 ◦ C pour PADI4-92, à 52 ◦ C pour PADI4-96 et à 68 ◦ C pour PADI4-102 pendant 30 secondes ; extension à 72 ◦ C pendant 30 secondes et extension finale à 72 ◦ C pendant cinq minutes. Les produits de la PCR étaient des paires de bases d’une taille de 192 pour PADI4-92, 316 pour PADI4-96 et 400 pour PADI4-102. Ils étaient soumis à une digestion à 37 ◦ C pendant une nuit par les enzymes de restriction MspI, HaeIII et RsaI (New England Biolabs), respectivement pour les trois polymorphismes [18]. Les produits ainsi obtenus étaient soumis à une électrophorèse en gel d’agarose à 2 % (Nacalai Tesque) pour PADI4-92, PADI4-96 et PADI4-102, puis coloré avec du bromure d’éthidium (Nacalai Tesque), visualisés par un transillumateur UV (Alpha Innotech, San Leandro, CA), puis photographiés.

2.5. Analyse statistique Pour les variables continues, les résultats sont exprimés en moyenne ± déviation standard. Les moyennes entres les deux groupes ont été comparées par le test t de Student. Les significations statistiques des différences de fréquence des variants entre les deux groupes ont été analysées avec le test du Chi2 . De plus, les odds ratio (OR) et les intervalles de confiance à 95 % (IC95) ont été calculés comme une mesure de l’association entre les allèles de PADI et la PR. Les haplotypes ont été déterminés sur la base d’un algorithme bayésien utilisant un programme de phases. Les différences ont été considérées comme statistiquement significatives pour une valeur de p inférieure à 0,05. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS version 11 (SPSS Inc, Chicago, Illinois, États-Unis). La taille et la puissance appropriées de l’étude ont été calculées à l’aide du PAWE-3D [19]. Les calculs effectués avec le PAWE-3D ont montré que la taille de l’échantillon, associée au design de l’étude, à la fréquence des allèles, à la prévalence de la maladie et aux risques d’erreur admis, permettaient une puissance aussi élevée que 90 % et pouvait détecter des fréquences des variants alléliques d’au moins 0,05 et un risque relatif génotypique supérieur ou égal à 1,8 avec une puissance de 80 %. Tous les SNP étaient en équilibre selon le modèle de Hardy-Weinberg, aussi bien chez les patients que chez les témoins.

S.H. Abd-Allah et al. / Revue du rhumatisme 79 (2012) 245–250 Tableau 1 Caractéristiques des sujets de l’étude.

Nombre Âge moyenne ± DS (ans) Âges extrêmes Hommes/femmes Ancienneté de la PR (ans) Anticorps anti-MCV (ng/ml) *

PR

Témoins

275 51,2 ± 8,3 37–62 126/149 8,3 ± 3,4 269 ± 20,7

275 51,4 ± 8,1 36–66 130/145 26,3 ± 15,2*

p < 0,001 ; PR : polyarthrite rhumatoïde.

Tableau 2 Fréquences des génotypes et des allèles du polymorphisme du gène de PADI4 chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) et chez les témoins. Génotype et allèle PADI4-92 Génotype CC CG GG Allèle C G PADI4-96 Génotype TT TC CC Allèle T C PADI4-102 Génotype CC CT TT Allèle C T a

Patients PR : n (%)

Témoins : n (%)

77 (28) 129 (46,9) 69 (25,1)

106 (38,6) 124 (45,1) 45 (16,3)

283 (51,4) 267 (48,6)

336 (61,1) 214 (38,9)

108 (39,3) 118 (42,9) 49 (17,8)

115 (41,8) 116 (42,2) 44 (16)

334 (60,7) 216 (39,3)

346 (62,9) 204 (37,1)

65 (23,6) 128 (46,6) 82 (29,8)

120 (43,6) 114 (41,5) 41 (14,9)

258 (46,9) 292 (53,1)

354 (64,4) 196 (35,6)

Valeur de pa

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et PADI4-102C/T avec des OR (IC95) respectivement de 1,48 (1,17–1,88) et 2,05 (1,61–2,61). En revanche, il n’y avait pas de différence significative dans les fréquences des allèles ou génotypes entre PR et témoins pour le polymorphisme de PADI4-96T/C (OR 1,09 ; IC95 : 0,86–1,39). Ces trois SNP (PADI4-92, PADI4-96, PADI4-102) nous ont permis de décrire quatre haplotypes détectés dans des populations japonaises et franc¸aises de race blanche [10,18]. Des différences significatives ont été observées entre PR et témoins concernant les fréquences des haplotypes 1, 2 et 3 (Tableau 3). Chez les patients atteints de PR, la prévalence de l’haplotype 1 était significativement diminuée par rapport aux témoins, alors que celle des haplotypes 2 et 3 était significativement augmentée. En revanche, il n’y avait pas de différence significative pour l’haplotype 4 entre les deux groupes. 3.2. Taux des anticorps anti-MCV

0,008

Le taux moyen d’anticorps anti-MCV était significativement plus élevé chez les patients atteints de PR (269 ± 20,7 ng/ml) par rapport aux témoins (26 ± 15,2 ng/ml ; p < 0,001).

0,001

3.3. Relation entre le polymorphisme de PADI4 et les taux sériques d’anticorps anti-MCV

0,78

Nous avons recherché l’existence d’une association entre les taux d’anti-MCV et les variants alléliques de PADI4 par un test Anova. Il n’a pas été mis en évidence de variation significative des taux d’anti-MCV entre les différents groupes génotypiques de PADI4-92, PADI4-96 et PADI-102 (p < 0,05 pour chacun ; résultats non exposés). De même, il n’existait pas d’association entre les taux d’anti-MCV et les haplotypes de PADI4 : 1, 2, 3 et 4 (p > 0,05 pour chacun).

0,46

< 0,001

3.4. Relation entre, d’une part, l’activité et la sévérité de la PR et, d’autre part, les génotypes de PADI4-92, PADI4-96 et PADI4-102

< 0,001

Comparaison du groupe polyarthrite rhumatoïde et du groupe témoin.

3. Résultats Les caractéristiques des sujets de l’étude sont présentées dans le Tableau 1. 3.1. Distribution des génotypes, allèles et haplotypes du polymorphisme de PADI4 Les fréquences des génotypes et des allèles du polymorphisme de PADI4, chez les patients atteints de PR et chez les témoins, sont présentées aux Tableaux 2 et 3. Nos résultats mettent en évidence des différences significatives entre le groupe PR et le groupe témoin concernant les distributions des génotypes et des allèles du polymorphisme PADI4-92C/G

Chez les patients atteints de PR, il existait une association significative entre, d’une part, les polymorphismes de PADI492 et de PADI4-102 et, d’autre part, le score de sévérité de la PR (p < 0,001 pour chacun ; Tableau 4). Mais il n’existait pas d’association entre les SNP de PADI4-96 et le score de sévérité de la PR (p > 0,05). L’analyse de la relation entre les haplotypes de PADI4 et la sévérité de la PR a mis en évidence une association entre l’haplotype 3 et la sévérité (Tableau 5). En revanche, il n’a pas été observé d’association entre les SNP et les haplotypes de PADI4 et l’activité de la PR (résultats non exposés). 4. Discussion PADI4 est un des facteurs génétiques indépendants du système HLA impliqués dans la PR, par le biais de la citrullination.

Tableau 3 Fréquence des haplotypes (Hap) du gène de PADI4 chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) et chez les témoins.. Haplotype

Hap 1 Hap 2 Hap 3 Hap 4 Autres

SNP

92

96

102

C G G G

T C C T

C C T C

PR n (%)

Témoins n (%)

OR (IC95 %)

Valeur de p

248 (45,1) 198 (36) 55 (10) 47 (8,5) 2 (0,4)

336 (61,1) 138 (25,1) 25 (4,6) 42 (7,6) 9 (1,6)

0,5 (0,41–0,66) 1,7 (1,29–2,18) 2,4 (1,43–3,81) 1,2 (0,73–1,75)

< 0,001a < 0,001a < 0,001a 0,58

SNP : single-nucleotide polymorphism. a Différence statistiquement significative entre polyarthrite rhumatoïde et témoins.

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Tableau 4 Étude de l’association entre les génotypes de PADI4 et le score de sévérité (I à IV) de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Score de sévérité

11a

12a

22a

PADI4-92 I II III IV

55 11 8 3

37 36 31 25

1 14 14 40

PADI4-96 I II III IV

34 31 14 29

37 42 16 23

16 10 11 12

PADI4-102 I II III IV

30 15 11 9

12 31 65 20

0 22 22 40

a

Valeur de p

< 0,001

0,38

< 0,001

Les allèles majeurs sont appelés 1, et les allèles mineurs sont appelés 2.

Tableau 5 Étude de l’association entre les haplotypes (Hap) de PADI4 et le score de sévérité (I à IV) de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Score sévérité

Hap 1

Hap 2

Hap 3

Hap 4

I II III IV

67 63 54 64

53 48 51 46

1 2 12 40

9 16 12 10

Valeur de p

0,22

0,17

<,0,001

0,35

Récemment, la réponse immunitaire dirigée contre les antigènes citrullinés est devenue le principal suspect dans le domaine de la pathogénie de la PR [20]. Nos résultats montrent l’existence d’une association significative entre, d’une part, les polymorphismes PADI4-92C/G et PADI4-102C/T et, d’autre part, la PR, alors même qu’il n’existe pas de différences significatives de la prévalence des allèles et des génotypes pour le polymorphisme PADI4-96T/C entre PR et témoins. Nos résultats sont similaires à ceux observés chez les patients japonais par Suzuki et al. [10] à l’exception de PADI4-102. Ces auteurs avaient montré que huit SNP du gène de PADI4 étaient associés à la PR [10], l’association la plus forte se faisant avec le SNP PADI4-94T/C. En revanche, dans une étude franc¸aise réalisée chez des sujets caucasiens, aucune association significative n’avait été mise en évidence entre la PR et ces trois SNP (PADI4-92, PADI4-96 et PADI4-102) [18]. Toutefois, une autre étude franc¸aise, réalisée chez 405 patients franc¸ais atteints de PR, avait suggéré que PADI4 pourrait être un gène de susceptibilité de la PR chez les sujets caucasiens, mais elle s’était intéressée à d’autres SNP que la nôtre (PADI4-89 et PADI4-90) [21]. En ce qui concerne PADI4-92, nos résultats sont en accord avec ceux rapportés par Kang et al. [22] qui montraient que l’allèle mineur de ce SNP non synonyme était fortement associé à la susceptibilité de développer une PR (p = 2,1 × 10−5 ). À l’inverse, Fan et al. [23] n’ont pas trouvé d’association entre PADI4-92 et PR alors que son allèle mineur était associé à une augmentation de l’expression de PADI4 chez les patients atteints de PR par rapport aux témoins. Hoppe et al. [24] n’ont pas retrouvé d’association du polymorphisme allélique de PADI4-92 et de PADI4-96 avec la PR (p = 0,69 et p = 0,84 respectivement). Dans une population de PR du Royaume-Uni [25], aucun des quatre SNP exonique (PADI4-89G/A, PADI4-90T/C, PADI4-92G/C et PADI4-104T/C) n’était associé avec la PR. Une augmentation significative de la fréquence du SNP PADI4102 chez les patients atteints de PR par rapport aux témoins a été rapportée par Ikari et al. [26] (OR : 1,36).

Le PADI4-92G/C, qui est situé dans l’exon 3, entraîne la substitution de l’acide aminé alanine pour la glycine ce qui pourrait modifier les caractéristiques de la protéine, tandis que PADI4102, qui est situé dans l’intron du gène de PADI4, pourrait avoir une influence sur la stabilité ou la maturation de l’ARN messager (ARNm) [27]. L’étude de ces trois SNP nous a permis de décrire les quatre haplotypes qui sont les plus fréquemment retrouvés dans la population japonaise [10]. S’il a été observé que les haplotypes appelés 2, 3 et 4 étaient plus fréquents chez les japonais atteints de PR, l’haplotype de non-susceptibilité 1 est celui qui prédomine chez les sujets sains [10]. Ces résultats pourraient être confirmés par d’autres études japonaises [26,28]. Dans notre étude, l’haplotype 1 était plus fréquent chez les témoins et était associé à un plus faible risque d’avoir une PR. Cet haplotype pourrait donc être considéré comme protecteur vis-à-vis de la survenue d’une PR. Les patients atteints de PR étaient significativement plus souvent porteurs des haplotypes 2 et 3 que les témoins. Le risque de développer une PR était multiplié par 1,7 pour l’haplotype 2 et 2,4 pour l’haplotype 3. Nous n’avons pas observé de différence de fréquence de l’haplotype 4 entre les patients atteints de PR et les témoins. Nos résultats sont en conformité avec ceux rapportés par Suzuki et al. [10] à l’exception de ceux concernant l’haplotype 4 qui avait été décrit comme un haplotype de susceptibilité à la PR dans la population japonaise. Nous ne pouvons pas exclure que cette discordance soit liée à la taille trop faible de notre effectif. Suzuki et al. [10] ont montré que les haplotypes de susceptibilité PADI4 entraînaient, par rapport aux haplotypes de non-susceptibilité, une stabilisation de l’ARNm. Ils ont émis l’hypothèse selon laquelle ceci pourrait aboutir à une augmentation de l’enzyme PADI4, et par là augmenter la citrullination des protéines, avec comme conséquence possible une rupture de la tolérance immune aboutissant à la production d’anticorps dirigés contre les peptides citrullinés (ACPA) et à la maladie. Les deux haplotypes (CTC et GCC) les plus souvent rencontrés chez nos témoins (61 % et 25 % respectivement) étaient présents avec des fréquences similaires dans la population japonaise (60 % et 25 % respectivement) [10]. Ces données sont concordantes avec celles obtenues dans une population franc¸aise caucasienne ou la fréquence de ces haplotypes étaient respectivement de 52 % et de 20 % [18]. Ces haplotypes de PADI4 ont aussi été étudiés dans d’autres maladies auto-immunes ayant des caractéristiques communes avec PR, comme la production d’auto-anticorps [29]. Dans une population japonaise, Chen et al. [29] ont observé que l’haplotype 1 de PADI4 était associé à la non-susceptibilité à la rectocolite hémorragique (RCH) et que l’haplotype 2 prédisposait à la RCH. De manière plus générale, il a été démontré que les haplotypes de PADI4 étaient associés à la PR dans des populations différentes, notamment dans des cohortes japonaises, coréennes et chinoises [10,12,23,28]. Mais plusieurs études européennes n’ont pas retrouvé cette association dans des cohortes différentes [18,30,31]. Il est possible que les discordances observées dans des populations différentes soient dues à des différences dans les variations génétiques de PADI4 ou bien encore à des interactions gène–gène ou gène–environnement. Les similitudes des résultats observés entre notre population caucasienne et une population asiatique pourraient être expliquées par le fait que le risque génétique de développer une PR repose sur de nombreux locus de susceptibilité qui seraient partagés entre des populations asiatiques et caucasiennes [12]. Plusieurs études ont démontré que les anticorps anti-MCV avaient la même spécificité que les anticorps anti-CCP, mais une

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meilleure sensibilité [8,32]. De plus, il existe une corrélation entre les anti-MCV et le score d’activité de la PR, une telle corrélation n’étant pas retrouvée pour les anti-CCP [9,33]. Ainsi, les anticorps anti-MCV ont l’avantage d’être plus fortement associés à l’activité et au pronostic de la PR que les anticorps anti-CCP. En étudiant l’effet du polymorphisme de PADI4 sur le taux des anticorps anti-MCV, nous avons montré que ces anticorps n’étaient corrélés, ni avec les haplotypes de susceptibilité de PADI4, ni avec les SNP de PADI4. Dans l’étude japonaise [10], il existait une plus grande prévalence des anticorps anti-filagrine citrullinée chez les sujets homozygotes pour un haplotype de susceptibilité en comparaison aux sujets hétérozygotes et aux sujets homozygotes pour un haplotype de non-susceptibilité. Cha et al. [34] ont observé que l’élévation des taux sériques d’anti-CCP était associée à l’haplotype PADI4 de susceptibilité chez des patients ayant une PR évoluant depuis en moyenne 34 mois. À l’inverse, des études ultérieures réalisées en France [18], en Allemagne [24] et au Canada [35] n’ont pas retrouvé d’association entre les haplotypes de PADI4 et la présence ou le taux des anticorps anti-CCP. Gandjbakhch et al. [21] ont mis en évidence une corrélation entre la présence, mais pas le taux, des anticorps anti-CCP et un haplotype de PADI4. Il est notable que les auto-anticorps ne semblent pas permettre de distinguer les variants sauvages et polymorphiques de PADI4, suggérant ainsi que ces polymorphismes joueraient plutôt un rôle dans les phénomènes de présentation de l’antigène et dans la réponse immunitaire T [35]. Dans notre étude, il existait une association entre, d’une part, les polymorphismes de PADI4-92 et de PADI4-102 et, d’autre part, la sévérité de la maladie (p < 0,001 pour chacun). Plus précisément, il y avait une association entre l’haplotype 3 (qui représente les trois allèles mineurs des SNP de PADI4-92, PADI4-96 et PASDI4102) et la sévérité de la PR, alors que les génotypes et haplotypes de PADI4 n’avaient pas d’effet sur l’activité de la maladie. Cet haplotype de PADI4 (PADI4-92, PADI4-96 et PASDI4-102) a été étudié par Caponi et al. [18] qui n’ont pas trouvé d’association entre la PR et les haplotypes de PADI4, même après avoir réparti les patients en différents groupes de sévérité. Les mêmes résultats ont été rapportés par Chen et al. [29] chez des patients atteints de RCH et de maladie de Crohn. Chez les patients japonais atteints de PR, Nishimoto et al. [36] n’ont pas trouvé d’association entre PADI4 et la sévérité fonctionnelle de la maladie. Récemment, Bang et al. [37] ont montré qu’un autre haplotype de PADI4 (PADI4-98, PADI4-90 et PADI4-92) contribuait à l’apparition de la PR indépendamment de son caractère érosif. À l’inverse, d’autres auteurs ont trouvé, chez des malades caucasiens, que l’association des SNP de PADI4 avec la PR était restreinte aux PR érosives [38]. D’autres encore ont suggéré que l’haplotype de PADI4 était associé avec la sévérité de la PR plutôt qu’avec la susceptibilité envers elle [39]. Notre étude présente plusieurs limites. Elle ne comporte pas de population permettant de reproduire les résultats concernant l’association entre les polymorphismes de PADI4 et la PR. L’identification d’associations significatives entre des variants génétiques et une maladie aussi complexe que la PR pourrait nécessiter de plus larges effectifs. Néanmoins, notre étude répond à la plupart des critères d’une bonne étude d’association génétique [40]. Les groupes de l’étude étaient en équilibre selon le modèle de Hardy-Weinberg. De plus, les associations positives et négatives que nous avons observé ne sont pas dues au hasard car la taille des effectifs était prédéterminée pour les trois polymorphismes, ceci afin d’éviter une erreur de type 1. Les valeurs de p ont été soumises à la correction de Bonferroni. L’hétérogénéité de la population peut constituer un problème et dans cette optique nous n’avons inclus que des sujets de type caucasien. En conclusion, nous avons mis en évidence, dans une population égyptienne, une association entre, d’une part, la PR et, d’autre part, les haplotypes de PADI4 ainsi que les SNP de PADI4-92 et PADI4102.

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5. Contributions des auteurs Tous les auteurs ont contribué à des degrés divers à la rédaction du manuscrit. Somia H. Abd-Allah : conception et design de l’étude, relecture critique du manuscrit. Amal S. El-Shal : recueil des données, préparation du manuscrit. Sally M. Shalaby : analyse statistique, préparation du manuscrit. Heba F. Pasha : analyse et interprétation des données, relecture critique du manuscrit. Amany M. Abou El-Saoud : conception et design de l’étude, relecture critique du manuscrit. Amany R. El-Najjar : recueil des données, analyse et interprétation des données. Eman E. El-Shahawy : préparation du manuscrit, relecture critique du manuscrit. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Mac Gregor AJ, Snieder H, Rigby AS, et al. Characterizing the quantitative genetic contribution to rheumatoid arthritis using data from twins. Arthritis Rheum 2000;43:30–7. [2] du Montcel ST, Michou L, Petit-Teixeira E, et al. New classification of HLADRB1 alleles supports the shared epitope hypothesis of rheumatoid arthritis susceptibility. Arthritis Rheum 2005;52:1063–8. [3] Lin L, Chen Y, Xiao Z, et al. The association of HLA-DRB1 alleles with rheumatoid arthritis in the Chinese Shantou population: a follow-up study. Biochem Cell Biol 2007;85:227–38. [4] Wilcox MA, Li Z, Tapper W. Genetic association with rheumatoid arthritis – Genetic Analysis Workshop 15: summary of contributions from Group 2. Genetic Epidemiol 2007;31:S12–21. [5] Zhou Z, Menard HA. Autoantigenic posttranslational modifications of proteins: does it apply to rheumatoid arthritis ? Curr Opin Rheumatol 2002;14:250–3. [6] Dieude P. Rheumatic diseases: environment and genetics. Joint Bone Spine 2009;76:602–7. [7] Soós L, Szekanecz Z, Szabo Z, et al. Clinical evaluation of anti-mutated citrullinated vimentin by ELISA in rheumatoid arthritis. J Rheumatol 2007;34:1658–63. [8] Usum J, Nielen MM, van Schaardenburg D, et al. Antibodies to mutated citrullinated vimentin and disease activity score in early arthritis: a cohort study. Arthritis Res Ther 2008;10:R12. [9] Mathsson L, Mullazehi M, Wick MC, et al. Antibodies against citrullinated vimentin in rheumatoid arthritis higher sensitivity and extended prognostic value concerning future radiographic progression as compared with antibodies against cyclic citrullinated peptides. Arthritis Rheum 2008;58:36–45. [10] Suzuki A, Yamada R, Chang X, et al. Functional haplotypes of PADI4, encoding citrullinating enzyme peptidylarginine deiminase 4, are associated with rheumatoid arthritis. Nat Genet 2003;34:395–402. [11] Iwamoto T, Ikari K, Nakamura T, et al. Association between PADI4 and rheumatoid arthritis: a meta-analysis. Rheumatology 2006;45:804–7. [12] Freudenberg J, Lee HS, Han BG, et al. Genome-wide association study of rheumatoid arthritis in Koreans: population-specific loci as well as overlap with European susceptibility loci. Arthritis Rheum 2011;63:884–93. [13] Arnett FC, Edworthy SM, Bloch DA, et al. The American Rheumatism Association 1987 revised criteria for the classification of rheumatoid arthritis. Arthritis Rheum 1988;31:315–24. [14] Prevoo ML, van’t Hof MA, Kuper HH, et al. Modified disease activity scores that include twenty-eight-joint counts. Development and validation in a prospective longitudinal study of patients with rheumatoid arthritis. Arthritis Rheum 1995;38:44–8. [15] Rau R, Hehborn J. Modified version of Larsen scoring methods to assess radiologic changes in rheumatoid arthritis. J Rheum 1995;22:1976–82. [16] Ling Mei, Xiaohui Li, Kai Yang, et al. Evaluating gene × gene and gene × smoking interaction in rheumatoid arthritis using candidate genes in GAW15. BMC Proc 2007;Suppl 1:S17. [17] Kochi Y, Thabet MM, Suzuki A, et al. PADI4 polymorphism predisposes male smokers to rheumatoid arthritis. Ann Rheum Dis 2011;70:512–5. [18] Caponi L, Petit-Teixeira E, Sebbag M, et al. A family based study shows no association between rheumatoid arthritis and the PADI4 gene in a white French population. Ann Rheum Dis 2005;64:587–93. [19] Gordon D, Haynes C, Blumenfeld J, et al. PAWE-3D: visualizing power for association with error in case/control genetic studies of complex traits. Bioinformatics 2005;21:3935–7. [20] Anzilotti C, Pratesi F, Tommasi C, et al. Peptidylarginine deiminase 4 and citrullination in health and disease. Autoimmun Rev 2010;9:158–60.

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