Problématique du sevrage tabagique au service de pneumologie du CHUN de Fann à Dakar

Problématique du sevrage tabagique au service de pneumologie du CHUN de Fann à Dakar

132 24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020 dépendance à la cigarette (FTCDm) était supérieur (H = 6, F = 5 et ...

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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020

dépendance à la cigarette (FTCDm) était supérieur (H = 6, F = 5 et H = 5,5, F = 4,5). Le besoin d’user de TNSFO ou d’EC (EVN de 0 à 10) est élevé dans les deux groupes (TNSO et EC = 9). En revanche, les utilisateurs persistants de TNSFO présentent plus fréquemment des cardiopathies, BPCO, co-addictions, troubles psychiatriques que les vapoteurs (42 % vs 26 %, 67 % vs 42 %, 30,6 % vs 23 %, 32,2 % vs 15,4 % respectivement). Sur 42 demandes d’aide à l’arrêt (usagers de TNSFO = 35 et d’EC = 12), 35 patients motivés à l’arrêt (score de Richmond > 8/10) indemnes d’addiction ou de trouble psychiatrique non contrôlé ont été pris en charge (TCC associée à Patch nicotinique ou varénicline). Après le 6e mois de suivi, le taux d’abandon de TNSFO ou d’EC avoisinait 50 %. Conclusion L’usage prolongé de substituts nicotiniques ou de l’e-cigarette n’est pas rare, leur toxicité demeure très inférieure à celle de la fumée de tabac. Il faut accéder à la demande des patients qui souhaitent être aidé pour se libérer de ces usages mais à la condition de ne pas risquer d’induire la reprise du tabagisme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Excepté : J. Perriot : déclare avoir eu des collaborations pour participation à des congrès symposium sur invitation ou études cliniques avec GSK, Pfizer, Pierre Fabre Heath Care, Novartis Santé Familiale, Chiesi, Teva, MundiPharma, Boehringer, AstraZeneca, Quiagen, Bioprojet. Déclare n’avoir aucun lien d’intérêt avec l’industrie du tabac ou de la e-cigarette. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.283 279

Problématique du sevrage tabagique au service de pneumologie du CHUN de Fann à Dakar F.B.R. Mbaye ∗ , F. Koudessi Comabani , K. Thiam , M. Ouetty Nguessie , M.F. Cissé , W. Ka , M. Ndao , Y. Dia Kane , N.O. Touré Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Dakar, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.B.R. Mbaye) Introduction Le tabagisme est un problème de santé publique majeur. Il est associé à un taux de mortalité élevé surtout dans nos pays en développement. L’objectif de cette étude est de faire le bilan de consultation du sevrage tabagique dans le service de pneumologie de l’hôpital Fann de Dakar et de pointer le doigt sur les difficultés rencontrées lors de ces consultations. Méthodes Nous avions mené une étude transversale durant la période du 1er avril 2017 au 1er mars 2019 (23 mois). La population d’étude était constituée des patients ayant consulté pour une aide au sevrage tabagique durant la période de l’étude. Résultats Nous avions rec ¸u 78 patients en consultation. L’âge moyen était de 46,04 ans (extrêmes : 16 et 77 ans), avec une prédominance masculine sex-ratio à 4,75. Le niveau socio-économique était jugé bas chez 23 % des patients, moyen dans 54,8 % et bon 21,8 % des cas. Treize pour cent des patients avaient un revenu mensuel inférieur au SMIG (40 000 FCFA = 60£). On notait comme co-addictions : cannabis 21,8 % (n = 17) ; alcool 6,4 % (n = 5). Nos patients présentaient des pathologies liées au tabac notamment une BPCO (17,4 %) ; 1 pneumothorax sur bulles d’emphysème ; 2 syndromes coronariens aigus, 1 cœur pulmonaire chronique. La majorité des patients étaient fortement dépendants (66 %) avec un nombre de paquets-années moyen 38,6 PA. Plus de la moitié des patients (n = 44, 56,4 %) avaient essayé au moins une fois d’arrêter de fumer sans succès. La principale raison du sevrage était médicale dans 69,9 % des cas. La majorité des patients 93,5 % avaient bénéficié d’une prescription de substituts nicotiniques seuls traitements disponibles dans nos pharmacies. Parmi eux, seuls 7(9,5 %) avaient honoré les prescriptions vu le coût élevé des dérivés nicotiniques sur le marché Sénégalais (Nicopathh 25 mg boite de 28 coûte 74 021 FCFA = 112£), mais aussi à leur indisponibilité dans les offi-

cines. Cinq patients (6,41 %) avaient pu arrêter de fumer avec un suivi de 8 mois. Plus de 65 % des patients étaient perdus de vue au bout de deux mois de consultation. Conclusion Les consultations d’aide au sevrage tabagique au Sénégal rencontrent d’énormes difficultés liées à la non disponibilité des médicaments tels que le bupropion et la varenicline, etc. D’autres part, par le coût des molécules disponibles face à des populations le plus souvent démunies, font que le taux d’échec et d’abandon du traitement reste très élevé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.284 280

Résultats de la lutte antituberculeuse dans la wilaya de Tizi-Ouzou K. Bennamane , K. Tighilt Ferhat , Z. Dilem , F. Saiki , R. Abdellaziz ∗ CHU, Tizi-Ouzou, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : rachid [email protected] (R. Abdellaziz) Introduction L’évaluation de la lutte antituberculeuse consiste à mesurer quantitativement les résultats observés durant l’année par rapport à des objectifs bien définis préalablement. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’efficacité des mesures techniques de lutte antituberculeuse dans la wilaya de Tizi-Ouzoules ces quatre dernières années (de 2015 à 2018). Méthodes Les données ont été recueillies au niveau du service d’épidémiologie et de médecine préventive (SEMEP) de la direction de santé publique (DSP) de Tizi-Ouzou à partir des rapports annuels de lutte antituberculeuse de la wilaya et de chaque SCTMR, du registre des maladies à déclaration obligatoire (MDO) et enfin l’évaluation de la couverture vaccinale. Résultats Huit SCTMR charge de la lutte antituberculeuse, réparties sur 21 daïra, pour une population de 11 718 335 habitants (H, F), la couverture vaccinale des enfants est satisfaisante avec un taux de vaccination de 99,8 %. La tuberculose est toujours au premier rang des maladies à déclaration obligatoire suivi par les méningites lymphocytaires, les méningites purulents et les hépatites virales A. Une nette prédominance masculine est toujours retrouvée, On note une baisse du nombre de cas de tuberculose toutes formes en 2017, l’incidence des cas de tuberculose toutes formes est de 24,9 cas/100 000 habitants (25 cas/100 000 habitants selon les cibles 2011/2015 du PNALT), dont 10,63 sont contagieuse en 2017. L’évolution des TPM+ était favorable sous traitement avec un taux de guérison de 96 %. Une augmentation importante des cas de tuberculose extrapulmonaire qui représentent 54 % et qui sont prouvés dans 96 % des cas. La tuberculose ganglionnaire est la forme la plus fréquente (71 %) suivi par la tuberculose pleurale (42 %). La prévalence de la multirésistante à Tizi-Ouzou est faible un seul cas déclaré en 2016. Conclusion Le but général de la lutte antituberculeuse est de réduire la transmission du bacille de la tuberculose dans la population algérienne et de diminuer progressivement la morbidité et la mortalité liées à la tuberculose. La vigilance doit être de mise concernant le dépistage des cas contagieux qui constituent un véritable danger pour la collectivité. Les résultats de la lutte antituberculeuse sont satisfaisants dans la wilaya de Tizi-Ouzou et s’améliorent d’année en année. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Programme national de lutte antituberculeuse. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.285