Profil radiologique de la maladie de Takayasu : à propos de 18 cas

Profil radiologique de la maladie de Takayasu : à propos de 18 cas

La Revue de médecine interne 38S (2017) A109–A248 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com 76e congrès SNFMI, Paris, 6 au 8 déce...

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La Revue de médecine interne 38S (2017) A109–A248

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

76e congrès SNFMI, Paris, 6 au 8 décembre 2017

Communications affichées

Vascularites CA001

Artérite de Takayasu : profil épidémiologique et clinico-radiologique

Z. Meddeb ∗ , S. Toujani , A. El Ouni , C. Abdelkafi , S. Hamzaoui , T. Larbi , K. Bouslama Service de médecine interne, hôpital Monji-Slim, Marsa, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Z. Meddeb) Introduction Apanage de la femme jeune, l’artérite de Takayasu est une vascularite des gros vaisseaux d’étiologie indéterminée qui peut engager le pronostic fonctionnel et vital des malades. L’objectif de notre travail était de décrire les particularités épidémiologiques, cliniques et anatomo-radiologiques de cette pathologie. Patients et Méthodes Étude rétrospective colligeant les malades atteints d’une artérite de Takayasu diagnostiquée selon les critères de l’American College of Rheumatology et hospitalisés dans notre service durant la période allant de 1997 à 2017. Résultats Il s’agissait de 30 patients dont trois hommes et 27 femmes. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 34,5 ans [17–65 ans]. Un antécédent de tuberculose était retrouvé dans deux cas. Le délai diagnostique moyen était de 25 semaines. Le diagnostic positif était établi à la phase occlusive dans tous les cas. A postériori, 46,66 % des patients avaient présenté des signes cliniques attribués à la phase systémique pré occlusive : altération de l’état général (43,33 %), arthralgies (23,33 %), fièvre (20 %), carotidodynie (10 %), érythème noueux (10 %), épisclérite (10 %) et nodules cutanés (6,66 %). Un syndrome inflammatoire biologique était objectivé dans la moitié des cas. Tous les patients présentaient des signes vasculaires. Un phénomène de raynaud était rapporté dans deux cas et une claudication des membres supérieurs dans 66,66 % des cas. Les pouls périphériques étaient diminués dans 50 % des cas et abolis dans 66,6 % des cas. Au moins un souffle sur le trajet artériel était noté chez 80 % des patients. Une asymétrie tensionnelle était mise en évidence dans 76,66 % des cas. L’hypertension artérielle était objectivée dans 73,33 % des cas. Elle était rénovasculaire dans 12 cas. Une insuffisance aortique était diagnostiquée chez cinq malades et un accident vasculaire cérébral ischémique dans un cas.

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Selon la classification anatomique, les lésions artérielles étaient réparties en : Type I (n = 9), type IIa (n = 1), type IIb (n = 1), Type IV (n = 5), type V (n = 10), type I + type IV (n = 2), type IIa + type IV (n = 2). Les lésions étaient à type de sténose dans 38,33 % des cas, d’épaississement pariétal dans 26,66 % des cas, d’anévrysme dans 11,66 % des cas, de dilatation dans 10 % des cas, d’occlusion dans 8,33 % des cas, d’ectasie dans 3,33 % des cas et de dissection dans 1,66 % des cas. Une abstention thérapeutique était indiquée chez six malades devant l’inactivité de la maladie. Dix-huit patients ont rec¸u une corticothérapie à la dose de 0,7 à 1 mg/kg/j pendant une durée moyenne de six semaines avec diminution progressive. Un traitement immunosuppresseur a été initié chez dix malades devant une corticodépendance et ou à visée d’épargne cortisonique. Un antiagrégant plaquettaire et un traitement antihypertenseur étaient respectivement prescrits chez 22 et 19 malades. Une angioplastie de l’artère rénale était indiquée dans cinq cas ainsi qu’un traitement chirurgical dans le même nombre de cas. L’évolution était marquée par une régression des lésions dans un cas et une stabilisation dans 19 cas. Neuf patients étaient perdus de vue et deux patientes étaient décédées suite à une leucémie aiguë myéloblastique et à une insuffisance cardiaque et coronaire sévères. Notre recul moyen est de 86 mois. Conclusion Les résultats de notre étude sont assez concordants avec ceux de la littérature concernant essentiellement les données épidémio-cliniques. D’autre part, notre travail rapporte une association rare, celle de l’artérite de Takayasu avec une leucémie aiguë myéloblastique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.010 CA002

Profil radiologique de la maladie de Takayasu : à propos de 18 cas

M. Lajmi ∗ , F. Said , M. Lamloum , I. Ben Ghorbel , T. Ben Salem , M. Khanfir , M.H. Houman Service de médecine interne, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Lajmi) Introduction La maladie de Takayasu (MT) est une artérite inflammatoire des vaisseaux de gros calibre àprédominance médio-adventicielle. Elle intéresse avec prédilection l’aorte et ses principales branches. Le but de notre travail est de déterminer

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les caractéristiques radiologiques de cette atteinte artérielle dans notre série. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective des dossiers de patients hospitalisés pour prise en charge d’une MT sur une période de 10 ans (2007–2017). Le diagnostic de MT était retenu selon les critères de l’ACR. Nous avons étudié les caractéristiques radiologiques de cette maladie chez nos patients. Résultats Nous avons colligé 18 patients (17 femmes et un homme). Le sex-ratio (H/F) était de 0,05. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 37,05 ans (extrêmes : 16–65 ans). L’aspect radiologique des lésions artérielles était à type d’épaississement pariétal (tous nos patients), de sténose (14 cas), d’occlusion (11 cas), de thrombose (7 cas) et d’anévrysme (2 cas). La phase occlusive de la maladie a été attestée par l’échographie doppler des troncs supraaortiques (12 cas), l’angioscanner aortique (15 cas) et l’imagerie par résonnance magnétique ou IRM (3 cas). L’atteinte vasculaire prédominait au niveau de l’artère sous-clavière gauche dans 15 cas et des carotides communes dans 12 cas. Huit malades présentaient une atteinte de l’artère sous-clavière droite. L’atteinte du tronc brachio-céphalique et de l’artère axillaire était notée dans 5 cas chacune. Celle de l’artère humérale était présente dans un cas. L’aorte thoracique et abdominale était atteinte dans respectivement 7 et 5 cas. Trois patients avaient une atteinte de la crosse de l’aorte. L’atteinte des artères rénales était constatée chez 5 patients ; plus fréquemment à gauche qu’à droite (5/2). On avait aussi retrouvé une atteinte de l’artère mésentérique supérieure dans 5 cas, mésentérique inférieure dans 2 cas et le tronc cœliaque dans 3 cas. Trois de nos patients présentaient une coexistence de sténoses et de dilatations artérielles. Une sténose des artères coronaires (1 cas), des artères fémorales communes (1 cas), une occlusion des artères tibiales droite et gauche ainsi qu’un anévrysme des artères pulmonaires (1 cas) étaient signalées. Le signe de halo était observé à l’échographie Doppler chez un patient. On avait objectivé l’aspect en double anneau à l’angioscanner dans 2 cas et le phénomène de vol sous clavier chez un patient. La répartition topographique de nos patients était la suivante : 6 cas de type I, 1 cas de type I p + , 1 cas de type IIb, 1 cas de type IIb p + , 6 cas de type V, 1 cas de type V p + et un cas de type V p + c + . Conclusion La MT est une maladie vasculaire inflammatoire chronique, qui touche préférentiellement la jeune femme. Cela a été aussi constaté à travers notre travail. L’atteinte segmentaire des gros vaisseaux associés à l’épaississement pariétal sont les principaux signes radiologiques de la MT. Les lésions vasculaires dans notre étude ont une topographie préférentielle au niveau de l’artère sous clavière, carotide gauche et de la crosse aortique haute englobant les ostia des 3 troncs supra-aortiques ce qui rejoint les données de la littérature. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.011 CA003

Efficacité et sécurité de l’infliximab princeps pour traiter des patients atteints de maladie de Takayasu dans la cadre de la RTU (Recommandation Temporaire d’Utilisation) en France J.F. Kleinmann 1,∗ , L. Arnaud 2 , E. Sauleau 3 , N. Gouyette 4 , R. Tajima 2 , J. Sibilia 5 1 Centre de référence « maladies auto-immunes systémiques rares », hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg 2 Rhumatologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg 3 Biostatistiques, CHU de Strasbourg, Strasbourg 4 Affaires médicales, MSD France, Courbevoie 5 Rhumatologie, CHRU hôpitaux universitaires Strasbourg, Strasbourg ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.F. Kleinmann)

Introduction Le rapport bénéfice/risque du traitement par infliximab de la maladie de Takayasu réfractaire est présumé favorable en se basant sur des études rétrospectives avec un nombre limité de patients, dans lesquelles l’infliximab a été prescrit hors de son AMM [1,2]. Depuis 2013, les recommandations temporaires d’utilisation (RTU) permettent d’encadrer l’utilisation temporaire de l’infliximab princeps, pendant 3 ans, chez des « patients atteints de maladie de Takayasu et réfractaires aux traitements conventionnels ». Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la sécurité de l’infliximab princeps dans la vie réelle chez des patients atteints de maladie de Takayasu initiant ou en cours de traitement par infliximab. Patients et méthodes Étude prospective, multicentrique, observationnelle, ouverte, de patients atteints de maladie de Takayasu traités par infliximab princeps. Résultats À la fin de l’année 2016 (2 ans de suivi), l’étude a inclus 14 patients (13/14) étaient des femmes ; âge médian : 32 ans [min–max 12–56 ans] atteints de maladie de Takayasu (diagnostiquée en fonction des critères d’Ishikawa). Au moment de l’inclusion, la durée de traitement médiane de la maladie de Takayasu était de 4,7 [0,4–16] ans, 12 patients étaient déjà en cours de traitement par l’infliximab princeps (depuis une durée médiane de 34 [1–78] mois) et 11 patients recevaient des corticoïdes. L’infliximab princeps a été administré à une dose médiane de 5 [3–6] mg/kg à une fréquence médiane de 8 [2–67] semaines entre chaque perfusion. Sept patients ont amélioré au moins 1 des critères d’activité NIH de la maladie de Takayasu [3] après une durée de suivi médiane de 2 [0,4–11] mois, 4 ont eu une activité latente et 1 patient s’est altéré. La dose médiane quotidienne de corticoïdes a diminué de 13 [5–35] mg/jour d’équivalent prednisone en début du suivi à 7 [5–10] mg/jour à 6 mois, jusqu’à 5 [5–6] mg/jour à 12 mois puis est restée stable jusqu’à 22 mois de suivi. Le traitement par infliximab a été interrompu chez 6 patients en raison : de son inefficacité (n = 3), d’une planification de grossesse (n = 2) ou d’une rémission de la maladie de Takayasu (n = 1). Deux évènements indésirables (1 poussé de la maladie et 1 fausse couche spontanée) ont été rapportés, sans interruption du traitement par infliximab. Conclusion L’infliximab princeps, utilisé comme option de traitement de la maladie de Takayasu réfractaire, semble montrer une efficacité et un rapport bénéfice/risque favorable. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Mekinian A, Comarmond C, Resche-Rigon M, Mirault T, Kahn JE, Lambert M, et al. Efficacy of Biological-Targeted Treatments in Takayasu Arteritis : Multicenter, Retrospective Study of 49 Patients. Circulation 2015;132(18):1693–700. [2] Mekinian A, Neel A, Sibilia J, Cohen P, Connault J, Lambert M, et al. Efficacy and tolerance of infliximab in refractory Takayasu arteritis : French multicentre study. Rheumatology (Oxford) 2012;51(5):882–6. [3] Kerr GS, Hallahan CW, Giordano J, Leavitt RY, Fauci AS, Rottem M, et al. Takayasu arteritis. Ann Intern Med 1994;120(11):919–29. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.012 CA004

Association Maladie de Crohn et Maladie de Takayasu : des liens pathogéniques !

D. Si Ahmed ∗ , F. Bouali , O. Terra , D.E. Ouail , M. Tebbani Service de médecine interne, CHU béjaia, faculté de médecine de Béjaia, université Abderrahmane-Mira, Béjaia, Béjaïa, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Si Ahmed)