Prothèse discale lombaire et activités physiques et sportives : à propos d’une étude monocentrique sur 83 patients

Prothèse discale lombaire et activités physiques et sportives : à propos d’une étude monocentrique sur 83 patients

Troubles musculo-squelettiques / Annals of Physical and Rehabilitation Medicine 57S (2014) e202–e211 e207 J. Masat a , M.E. Isner-Horobeti a , G. Mu...

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Troubles musculo-squelettiques / Annals of Physical and Rehabilitation Medicine 57S (2014) e202–e211

e207

J. Masat a , M.E. Isner-Horobeti a , G. Muff a , P. Vautravers a , P. Clavert b , J. Lecocq a a Institut universitaire de réadaptation Clémenceau, Strasbourg, France b Centre de chirurgie orthopédique et de la main, France

Mots clés : Cauda Equina ; Etiology ; Rehabilitation ; Dural tear ; Spinal extradural hematoma Objectif.– Les complications neurologiques post-opératoires sont rapportées dans 0–2 % des cas [1]. Nous souhaitons préciser le contexte, les éléments diagnostiques et thérapeutiques devant un syndrome de la queue de cheval après chirurgie rachidienne. Patients et méthodes.– Syndrome de la queue de cheval post-opératoire identifié au CHU Bordeaux, entre le 1er janvier 2011 et 30 novembre 2013. Résultats.– Dix-sept patients sont identifiés, âgé de 61 ± 13 ans, 5 hommes. Pathologies rachidiennes motivant la chirurgie : canal lombaire étroit symptomatique (9 cas), scoliose dégénérative (5 cas), sciatique hyperalgique sur hernie discale (3 cas). Une brèche durale per-opératoire est notée chez 12 patients, 2 avec issue de radicelles. Lors d’une constitution secondaire du déficit neurologique, présence d’un hématorachis (8) ou d’une malposition de vis (1), nécessitant une reprise chirurgicale. Discussion.– Nos données sont comparables à celle de la littérature [2]. Toute apparition de signe neurologique post-opératoire doit déclencher une intervention médicale ± exploration par imagerie. Références [1] Papadakis M, Aggeliki L, Papadopoulos E, Girardi F. Common surgical complications in degenerative spinal surgery. World J Orthop 2013;4:62–6. [2] Causes and outcomes of cauda equina syndrome in medico-legal practice: a single neurosurgical experience of 40 consecutive cases. N.TODD. Br J Neurosurg 2011;25:503–8.

Mots clés : Syndrome du muscle piriforme ; Toxine botulinique ; Neurolyse du nerf sciatique Introduction.– L’injection intramusculaire de toxine botulinique (TBX) est efficace dans le traitement du syndrome du muscle piriforme (SMP) [1], mais l’effet reste transitoire. Nous proposons de l’utiliser à visée diagnostique avant de proposer un geste chirurgical. Méthode.– Ont été inclus 10 patients suivis au CHU de Strasbourg, présentant un SMP, répondant initialement à l’injection de TBX, ayant conduit secondairement à une prise en charge chirurgicale. Résultats.– Entre décembre 2011 et septembre 2013, 5 hommes et 5 femmes, âgés de 40 ans en moyenne (21–50) ont bénéficié d’une intervention pour un SMP (10 neurolyses du nerf sciatique et 4 ténotomies du piriforme). Après un suivi moyen de 7 mois (1–10), aucun ne rapportait de récidive douloureuse et 4 avaient repris une activité sportive. Conclusion.– Le test à la TBX, en confirmant le diagnostic de SMP, contribue au bon résultat du traitement chirurgical chez tous les patients de cette série ouverte. Référence [1] Fischman, et al. Botox and physical therapy in the treatment of piriformis sindrome. Am J Phys Med Rehabil 2002;81:936–42.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2014.03.756

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2014.03.758

P106-f

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La pachydermopériostose : prise en charge rééducative à propos de 2 cas

Prothèse de cheville : évaluation clinique et fonctionnelle par le score AFCP à 8 semaines post-opératoires

E. Toulgui , S. Jemni ∗ , K. Maaref , W. Ouannes , M. Sguir , K. Guedria , A. Zaoui , F. Khachnaoui CHU Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Pachydermopériostose ; Rééducation fonctionnelle Introduction.– La pachydermopériostose ou ostéoarthropathie hypertrophiante primitive est une affection héréditaire rare de transmission autosomique souvent dominante. Cette maladie associe des manifestations dermatologiques et rhumatologiques. Nous rapportons deux cas. Observations.– Il s’agit de deux patients âgés de 20 et 34 ans, de sexe masculin, sans antécédents pathologiques notables, issus de mariages non consanguins, avec une absence de cas similaires dans leurs familles. Ils sont suivis pour une pachydermopériostose dont le bilan à la recherche d’une étiologie secondaire s’est révélé négatif. Le premier se plaint depuis 3 ans de gonalgies bilatérales mixtes à prédominance mécaniques résistantes au traitement médical et rééducatif. Il a bénéficié d’une synovectomie bilatérale au niveau des 2 genoux, suivie d’une rééducation fonctionnelle. Le deuxième se plaint depuis 9 mois de gonalgies bilatérales invalidantes avec des poussées hydarthrodiales, et une mobilité limitée. Il a bénéficié de ponctions évacuatrices, d’infiltrations des 2 genoux par des corticoïdes et d’une rééducation fonctionnelle avec sédation des douleurs. Discussion.– La pachydermopériostose touche préférentiellement le sexe masculin. Tous les deux présentent la forme complète. L’évolution est le plus souvent chronique avec alternance de poussées et de rémissions. La rééducation fonctionnelle présente un volet important de la prise en charge. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2014.03.757 P108-f

Intérêt de la toxine botulinique en test diagnostique préopératoire dans le syndrome du muscle piriforme

R. Guy a,∗ , B. Di Fazio b Clinique de rééducation Le Castelet, Saint-Jean-de-Vedas, France b Clinique de rééducation Le Castelet, 18, avenue G. Clemenceau, 34430 Saint-Jean-de-Vedas, France ∗ Auteur correspondant.

a

Mots clés : Prothèse de cheville ; Arthrose talo-crurale Introduction.– La prothèse de cheville fait l’objet d’un engouement dans l’arthrose talo-crurale décompensée en échec de traitement médical. Contrairement à l’arthrodèse, elle a pour objectif de restaurer mobilité, stabilité, indolence, tout en préservant les articulations adjacentes. L’objectif de ce travail est d’évaluer le résultat fonctionnel global après prothèse de cheville. Méthodes.– Étude : série de cas, du 15 novembre au 15 mai 2013, clinique de rééducation Saint-Jean-de-Vedas, France. Facteur principal étudié : score AFCP après 8 semaines post opératoires. Résultats.– Dix-huit inclus (n = 18). Âge médian 59,5 ans, 13 hommes, 5 femmes. BMI 25. Étiologie : 50 % posttraumatique, 22 % instabilité chronique. Gestes associés : 44 % (4 allongements du tendon d’Achille, 3 plasties ligamentaires, 3 ostéotomies). Résultat principal : gain de 18,3 points soit 36 % par rapport au score pré-opératoire. Discussion.– Amélioration fonctionnelle à 8 semaines, l’âge et le sexe n’ont pas d’influence. Le surpoids est un facteur péjoratif. La série AFCP 2006 retrouve à 3 ans un score à 82/100. La dernière revue systématique de Easley en 2011 situe la survie des implants à 90 % à 10 ans, avec un taux de complications et de révisions acceptables. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2014.03.759 P114-f

Prothèse discale lombaire et activités physiques et sportives : à propos d’une étude monocentrique sur 83 patients G. Muff a,∗ , M.E. Isner-Horobeti a , C. Muhl a , J. Masat a , J.P. Steib b , P. Vautravers a , J. Lecocq a a Institut universitaire de réadaptation Clémenceau, Marlenheim, France

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Troubles musculo-squelettiques / Annals of Physical and Rehabilitation Medicine 57S (2014) e202–e211

Service de chirurgie du rachis, hôpitaux universitaires de Strasbourg, France correspondant.

∗ Auteur

Mots clés : Prothèse discale lombaire ; Activités physiques et sportives ; Lombalgies chroniques Le traitement chirurgical par prothèse discale des lombalgies chroniques par insuffisance discale est une alternative intéressante au traitement par arthrodèse, en particulier chez les patients sportifs, désireux de poursuivre leur pratique. Si en termes d’efficacité sur la douleur, les deux techniques ont des résultats similaires, le traitement par prothèse permet de conserver la mobilité du segment mobile vertébral opéré. Cette étude, portant sur 83 patients opérés de prothèse discale lombaire entre 2003 et 2008, a pour but d’évaluer l’impact des activités physiques et sportives sur l’évolution en terme de douleurs, qualité de vie et délai de retour à une activité professionnelle. Les 83 patients opérés ont été répartis en trois groupes, selon leur niveau d’activité physique et sportive : activité physique et sportive intensive, activité physique et sportive régulière et sédentarité. A l’issue d’un suivi moyen de 36 mois, les résultats en terme de douleurs, qualité de vie et délai de retour à une activité professionnelle sont tous meilleurs pour les sujets pratiquant une activité physique et sportive intensive par rapport aux sujets sédentaires, mettant ainsi en évidence le rôle bénéfique de l’activité physique et sportive sur les suites d’un traitement chirurgical par prothèse discale lombaire.

Mots clés : Main traumatique ; Épidémiologie ; Rééducation ; Résultat fonctionnel Objectifs.– Étudier l’épidémiologie, le résultat fonctionnel et l’impact professionnel de la main traumatique prise en charge en médecine physique et réadaptation (MPR). Méthodes.– Étude rétrospective de 400 dossiers médicaux de patients pris en charge pour mains traumatiques dans un service de MPR. Résultats.– L’âge moyen de nos patients était de 33,5 ± 14,01 avec une prédominance masculine (74,8 %). 86 % des patients étaient actifs (professions de force dans 46,2 %). Les accidents de travail et domestiques sont les plus rapportés (42 % et 37,5 %). Les objets tranchants étaient la cause dans 36,75 %. Les fractures (43,8 %) et les ruptures tendineuses (36 %) sont les lésions les plus fréquentes. La rééducation fonctionnelle a duré en moyenne 7,12 ± 8,18 semaines. Le résultat fonctionnel était bon dans 59,25 % des cas. La durée d’arrêt de travail moyenne était de 68,95 ± 55,72 jours. Les facteurs prédictifs d’un mauvais résultat fonctionnel étaient la circonstance d’un accident de travail dans les cas de section tendineuse des fléchisseurs et des extenseurs [(OR = 0,23 ; IC 95 %, 0,05–0,98) et (OR = 0,09 ; IC 95 %, 0,01–0,91)] et la survenue de complications dans les cas de fractures (OR = 4,84 ; IC 95 %, 1,57–14,85). Conclusion.– La MPR constitue la pierre angulaire de la prise en charge multidisciplinaire de la main traumatique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2014.03.762

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2014.03.760

P119-f

P116-f

Traitement des pieds varus équins sévères de l’adulte par talectomie

Effets des orthèses lombaires sur les stratégies de contrôle postural dans la lombalgie subaiguë F. Munoz a,∗ , J.F. Salmochi b , P. Rougier c a ALTEOR, Crolles, France b Clinique du Parc, Lyon, France c Laboratoire de physiologie de l’exercice, université de Savoie, France ∗ Auteur correspondant. Certains patients lombalgiques se caractérisent par une co-activation musculaire persistante des muscles du tronc. Le but de cette étude était de mesurer l’efficacité de différentes caractéristiques d’orthèses lombaires (OL) pour prévenir l’apparition de cette stratégie de crainte de la douleur. Douze sujets sains sans OL et onze patients lombalgiques subaiguës dans trois conditions (sans OL, avec et sans une OL comblant la lordose) ont été assis sur une balancelle, placée au-dessus d’une plate-forme de force. Le contrôle postural a été évalué à partir d’une décomposition des déplacements du centre de pression (CP) en deux éléments de base : la projection verticale du centre de gravité (CGv) et sa différence avec le centre des pressions (CP−CGv). Par rapport à des sujets sains, les patients lombalgiques présentaient une stratégie posturale rigide mise en évidence par une diminution de 30 % (p < 0,001) des amplitudes et une augmentation de 41 % (p < 0,001) de la fréquence des déplacements de CP−CGv. Le contrôle postural redevenait comparable au sujet sain, en particulier, lorsque l’OL la plus rigide était portée. À l’avenir, cette évaluation pourrait aider à cibler l’OL la plus appropriée pour permettre aux patients de prévenir le passage à la chronicité.

A. Ruet ∗ , A. Desroches , E. Pansard , A. Schnitzler , P. Denormandie Hôpital Raymond-Poincaré, AP–HP, Garches, France ∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Pied varus équin ; Talectomie ; Difficultés de marche Objectifs.– Évaluer les résultats de la talectomie comme traitement du pied creux varus équin sévère de l’adulte. Méthodes.– Série de cas. Évaluation radiologique et fonctionnelle pré- et postopératoire chez 4 patients (7 pieds opérés) adultes atteints de maladie de CharcotMarie-Tooth ou de pieds bots négligés. Résultats.– Avant opération l’équin moyen était de 76◦ , le varus moyen de 86◦ , l’indice fonctionnel du pied à 117/23O en moyenne et aucun patient ne pouvait marcher pieds nus. Après l’opération, l’équin moyen était de 7◦ , le varus de 0◦ , l’indice fonctionnel du pied à 36/230. Tous pouvaient faire au moins quelques pas pieds nus. Aucun patient n’a présenté de complication post opératoire. Discussion.– Les déformations sévères en pied varus équin s’accompagnent d’une altération fonctionnelle et de la qualité de vie. La talectomie est une solution à considérer lorsque les traitements habituels sont dépassés. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2014.03.763 P120-f

Kyste de Tarlov : cause inhabituelle de lombosciatique M. Sghir , W. Ouanes , E. Toulgui , K. Guedria , S. Jemni , K. Maaref , A. Zaoui , F. Khachnaoui EPS Sahloul, Sousse, Tunisie

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2014.03.761 P117-f

La main traumatique : épidémiologie et résultat fonctionnel en milieu de médecine physique ambulatoire A. Jellad ∗ , S. Boudokhane , H. Migaou , S. Salah , A. Nouira , Z. Ben Salah Frih CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Lombosciatique ; Kyste de Tarlov Introduction.– Les kystes de Tarlov concernent habituellement les racines lombosacrées et sont souvent asymptomatiques. Toutefois, ils peuvent être responsables d’une sciatique, d’un déficit moteur et de troubles vésicosphinctériens, même en dehors d’un élément compressif associé (hernie discale, spondylolisthésis, canal lombaire étroit). Nous rapportons le cas d’une patiente hospitalisée au service de médecine physique et de réadaptation fonctionnelle pour une lombosciatique par un kyste de Tarlov.