Recours aux soins des personnes en situation de handicap vivant en institution

Recours aux soins des personnes en situation de handicap vivant en institution

RESP 146 Résumés de mémoires de Master Recherche / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 63 (2015) 142–148 le marché de cette classe thérapeut...

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Résumés de mémoires de Master Recherche / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 63 (2015) 142–148

le marché de cette classe thérapeutique, mais les économies pour l’Assurance maladie, principalement induites par la mise en concurrence, atteignent environ 75 millions d’s par an en France en 2012, soit –16 % par rapport à 2007. Conclusion En condition d’utilisation en vie réelle, de nombreux arguments confortent l’hypothèse de similarité clinique. La réduction des dépenses apportée par les biosimilaires est présente mais non significative. Il faut cependant y ajouter les économies substantielles générées par la mise en concurrence entre les différentes spécialités. Ce phénomène pourrait être une solution pour la stabilisation des dépenses publiques consacrée aux médicaments biologiques, voire à créer des économies, permettant de financer de nouveaux médicaments biologiques innovants adaptés à chaque patient. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.02.014

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Recours aux soins des personnes en situation de handicap vivant en institution D. Naouri Master 2 de Santé publique, spécialité « Recherche en santé publique », Parcours « Organisation des soins et systèmes de santé », université Paris-Sud, Paris, France Adresse e-mail : [email protected] Directrice de mémoire N. Pelletier-Fleury. Laboratoire d’accueil Cermes 3, UMR 8211, Inserm U988, Villejuif, France. Introduction La question de l’accès aux soins des personnes en situation de handicap est un enjeu de santé publique majeur. De nombreux facteurs participent à une plus grande vulnérabilité de cette population : situation de précarité plus fréquemment retrouvée, morbi-mortalité plus élevée que dans la population générale et enfin, recours aux soins souvent moins important, pour des besoins de santé équivalents. Assez peu d’études se sont intéressées au recours aux soins ambulatoires des personnes handicapées vivants en institution, et ce d’autant plus que l’organisation des soins en institution est très particulière (présence d’un médecin coordonnateur notamment). Ainsi, l’objectif de ce travail est d’étudier les déterminants du recours aux soins de médecins spécialistes et dentaires chez les adultes handicapés vivants en institution. Méthode À partir des résultats de l’enquête Handicap Santé–Volet Institution et de la base Sniiram, nous avons étudié les déterminants du recours aux soins spécialisés et dentaires des personnes vivant en établissement pour adultes handicapés. La sévérité du handicap a été appréciée à l’aide de trois indicateurs : le score de limitation fonctionnelle (construit à partir des limitations fonctionnelles motrices, cognitives et sensorielles rapportées), l’estimateur de Katz (basé sur le score ADL) et la perception subjective du handicap. Des tests du x2 ainsi que des analyses multivariées ont été réalisés. Résultats Parmi les 2528 individus de notre étude, 45,1 % avait eu un recours au médecin spécialiste et 27,6 % au dentiste. Après ajustement sur l’âge, le sexe, la complémentaire santé, le nombre de visites familiales et l’état de santé global (apprécié par le score de Charlson) ou bucco-dentaire, la sévérité du handicap, et notamment des limitations fonctionnelles, était toujours associée à une diminution de la probabilité de recours aux soins spécialisés (ORa = 0,952 ; IC 95 % = 0,944–0,961) et dentaires (ORa = 0,949 ; IC 95 % = 0,939–0,959). Conclusion Nous avons mis en évidence des inégalités de recours aux soins et disparités sociales parmi les personnes en situation de handicap vivant en institution. Même en institution et malgré la présence d’un médecin coordonnateur pour les personnes les plus handicapées, le degré de handicap est un frein au recours aux soins spécialisés et dentaires. Cette enquête aidera donc à formuler des politiques publiques visant à améliorer le recours aux soins des personnes handicapées vivants en institution et de réduire les inégalités. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.02.015

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La précarité sociale pendant la grossesse : construction d’un indice et association avec la santé des femmes enceintes. Enquête nationale périnatale 2010 M. Opatowski Master 2 de Santé Publique, spécialité « Recherche en Épidémiologie », université Paris-Sud, Paris, France Adresse e-mail : [email protected] Maître de stage M-J Saurel-Cubizolles. Laboratoire d’accueil EPOPé, Inserm U1153 (P-Y Ancel), Paris, France. État de la question Les inégalités sociales tendent à s’accroître et de nombreuses études montrent un lien entre la situation sociale et la santé ou l’accès aux soins. La période de la grossesse ne fait pas exception et des associations notables ont été mises en évidence entre la situation sociale et les complications de la grossesse et de la période néonatale, notamment la prématurité, le retard de croissance ou la mortalité infantile. L’objectif est de composer un indice pour identifier les femmes enceintes les plus précaires. Plusieurs indices de situation sociale existent mais ceux-ci sont peu adaptés au contexte de la grossesse. Cet indice doit être simple pour une utilisation facile par les praticiens, afin de mieux prendre en charge les femmes concernées. En outre, les relations entre cet indice et le contexte psychosocial, le comportement des mères, l’accès aux soins et l’issue de la grossesse sont étudiées. Matériel et méthodes Les données proviennent de l’Enquête nationale périnatale 2010 qui a permis de constituer un échantillon représentatif de 14326 naissances. Plusieurs indices ont été construits, à partir de six variables indicatrices d’une situation de précarité. Ces variables ont été combinées en simples sommes, ou en sommes pondérées à l’aide des résultats d’une ACM. L’indice le plus pertinent a été sélectionné par analyse factorielle confirmatoire et ses liens avec des variables de santé ont été étudiés par régression logistique. Résultats L’indice final combine les variables suivantes : « ne pas vivre en couple », « percevoir le RSA dans le ménage », « être assurée par la CMU ou ne pas avoir d’assurance sociale », et « ne pas avoir de logement personnel ». Celui-ci est fortement associé avec les variables socio-démographiques classiques, telles que le niveau d’études ou les revenus des ménages. Il est nettement associé au contexte psychosocial, à l’accès aux soins, aux comportements et à l’issue de la grossesse. Ces liens restent significatifs lorsqu’ils sont ajustés sur les variables sociales classiques. Conclusions L’indice met en évidence de fortes disparités sociales. Il est associé de façon significative à la santé et aux comportements des femmes enceintes, les femmes les plus précaires ayant les résultats les moins favorables, et ce, même après ajustement sur les variables socio-démographiques. Il met ainsi en évidence une dimension non mesurée par les variables sociales usuelles et est, de surcroît, simple d’utilisation et facilement reproductible. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.02.016 12

Enfants conçus avec une aide médicale dans la cohorte Elfe C. Poulalhon Master 2 de Santé Publique, spécialité « Recherche en Santé publique », Parcours « Épidémiologie », université Paris-Sud, Paris, France Adresse e-mail : [email protected] Sous la direction de É. de La Rochebrochard. Laboratoire d’accueil Inserm CESP 1018, équipe 2 « Épidémiologie de la reproduction et du développement de l’enfant » (J. Bouyer), Le Kremlin-Bicêtre, France. État de la question De nombreux couples infertiles recourent à un traitement. En 2010 en France, 5,6 % des naissances ont fait suite à une prise en charge médicale de l’infertilité. L’objectif est d’étudier les conditions entourant la naissance des enfants conçus avec une aide médicale et leur santé dans les deux premiers mois de vie, et d’explorer le rôle des facteurs sociaux et médicaux sur la prématurité et l’hypotrophie.