Sarcome de Kaposi au cours de la maladie de Horton. À propos de deux cas

Sarcome de Kaposi au cours de la maladie de Horton. À propos de deux cas

S108 Communications affichées / La Revue de médecine interne xxx (2008) S1–S125 les cas, sauf un (rechute). Elles étaient en général symptomatiques. ...

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Communications affichées / La Revue de médecine interne xxx (2008) S1–S125

les cas, sauf un (rechute). Elles étaient en général symptomatiques. Toutes avaient une altération de l’état général et/ou une fièvre et des signes de maladie de Horton céphaliques et/ou de pseudopolyarthrite rhizomélique. L’ECG était normal ou sans signe franc de péricardite dans la majorité des cas. La radiographie du thorax était souvent anormale (cardiomégalie, rectitude du bord gauche) avec un épanchement pleural dans un tiers des cas. L’épanchement péricardique était toujours modéré à l’échocardiographie, mis à part un seul cas de tamponnade. Deux atteintes myocardiques associées avec altération de la fonction contractile du ventricule gauche sont décrites. La biopsie d’artère temporale était positive dans neuf cas sur dix. La corticosensibilité est la règle avec un délai moyen de 3,6 semaines. Dans nos observations, la présentation initiale thoracique douloureuse avait conduit à une prise en charge initialement cardiologique, du fait de symptômes de maladie de Horton passant au second plan. Conclusion.– L’atteinte péricardique de la maladie de Horton mérite d’être connue, du fait d’un délai diagnostique encore trop long [1–3]. Références [1] Bablekos GD, et al. Am J Med Sci 2006;332:198–204. [2] Guindon A, et al. Rev Med Interne 2007;28:326–31. [3] Teixeira A, et al. Rev Med Interne 2003;24:189–94. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.333 CA205 Sarcome de Kaposi au cours de la maladie de Horton. À propos de deux cas J. Aerts a , C. Vaquin b , V. Zeller a , V. Khanine a , M. Joanovits a , P. Simon a , J.M. Ziza a a Médecine interne-rhumatologie, groupe hospitalier Diaconnesses-Croix–Saint-Simon, Paris, France b Dermatologie, hôpital Armand-Trousseau, Paris, France Introduction.– Le sarcome de Kaposi, décrit pour la première fois en 1872, était surtout observé chez des patients âgés du pourtour méditerranéen ou d’origine juive. Une forme africaine plus agressive fut plus tard rapportée, jusqu’à l’épidémie de sida où il connut une franche recrudescence. Si sa pathogénie est multifactorielle, l’immunodépression joue un rôle favorisant certain. Nous rapportons deux cas observés récemment chez des patients traités pour maladie de Horton. Cas Clinique.– Premier cas : un homme de 80 ans, d’origine juive, présente une maladie de Horton confirmée histologiquement en juin 2006. Sept mois plus tard, alors qu’il est traité à la dose de 13 mg/j de prednisone, apparaissent des lésions papuleuses et angiomateuses des quatre membres et du tronc. La biopsie cutanée confirme le sarcome de Kaposi avec une immunohistochimie exprimant le HHV8. Une décroissance rapide des corticoïdes est entreprise jusqu’à leur arrêt en septembre 2007. Les lésions cutanées régressent alors et ont pour la plupart disparu en février 2008. Second cas : une femme de 90 ans est traitée depuis 15 ans pour une maladie de Horton confirmée par la biopsie. Après deux rechutes, elle reste corticodépendante avec un traite-

ment d’entretien de 3 mg/j de prednisone. En octobre 2007, apparaissent des adénopathies inguinales, iliaques et rétropéritonéales. La biopsie ganglionnaire effectuée dans l’hypothèse d’un lymphome ou d’une tuberculose met en évidence une prolifération de cellules fusiformes associées à des fentes vasculaires et une immunohistochimie positive pour HHV8. La corticothérapie n’est pas modifiée dans un premier temps et l’on observe une altération progressive de l’état général. Un scanner de contrôle en février 2008 montre une augmentation sensible de la taille des ganglions ; on décide alors l’arrêt des corticoïdes. Résultats.– Si la maladie de Horton est une affection fréquente dans la population âgée (touchant souvent la même tranche d’âge en dehors du sida), son association avec un sarcome de Kaposi est en apparence très rare et n’a fait l’objet dans la littérature que d’observations isolées. Sa survenue fait intervenir de nombreux facteurs : génétiques, viraux (infection à HHV8) et immunitaires. Bien que l’on ne puisse exclure une association fortuite, l’immunodépression liée à l’âge et à la corticothérapie nous semble être un facteur déterminant. Conclusion.– Le traitement du sarcome de Kaposi est particulièrement difficile chez le sujet âgé car jugé souvent trop agressif. On peut toutefois espérer une régression de la maladie par une diminution rapide de la corticothérapie, comme dans notre premier cas [1,2]. Références [1] Kuttikat A, et al. Dermatol Online J 2006;12(6):16. [2] Boué F, et al. Bull Cancer 2003;90(5):393–8. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.334 CA206 Efficacité de l’étanercept (Enbrel® ) dans la maladie de Horton réfractaire : étude pilote de quatre observations E. Liozon a , V. Carcasses b , K. Ly a , J. Monteil c , V. Loustaud-Ratti b , H. Bézanahary b , A.L. Fauchais b , P. Manea b , S. Nadalon b , E. Vidal-Cathala b a Service de médecine interne, centre hospitalier universitaire de Limoges, Limoges, France b Médecine interne A, CHU Dupuytren, Limoges, France c Médecine nucléaire, CHU Dupuytren, Limoges, France Objectif.– Préciser la tolérance et l’efficacité d’Enbrel® à moyen et long terme dans des maladies de Horton (MH) réfractaires. Patients et méthodes.– Étude pilote (2003–2007) de quatre MH avec biopsie d’artère temporale (BAT) positive et/ou scintigraphie au 18 FDG (TEP) évocatrice d’artérite inflammatoire : • trois cas de dépendance cortisonique et imprégnation cortisonique marquée, échec (ou intolérance) d’au moins un traitement d’épargne cortisonique (TEC) ; • un cas de rechute tardive grave (encéphalopathie subaiguë fébrile rebelle aux antiviraux et majoration extrême d’un syndrome inflammatoire chronique), 17 mois après l’arrêt d’une corticothérapie prolongée. Après discussion collégiale, Enbrel® est prescrit (50 mg par semaine) en ambulatoire, après obtention du consentement signé

REVMED 3372 1–125