Sevrage tabagique en unité neurovasculaire

Sevrage tabagique en unité neurovasculaire

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 9 S ( 2 0 1 3 ) A216–A217 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Communication orale Réunion paramédi...

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r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 9 S ( 2 0 1 3 ) A216–A217

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Communication orale

Réunion paramédicale : société franc¸aise neurovasculaire (SFNV) Mercredi 10 avril 2013 CO-089

Prise en charge des troubles de la déglutition en unité neurovasculaire : une mobilisation multidisciplinaire

A. Le Maux ∗ , K. Taton-Delacour ∗ Service de neurologie neurovasculaire, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, hôpital St-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 75674 Paris 14, France ∗ Auteurs correspondants.

Mots clés : Troubles de la déglutition ; Unité neurovasculaire ; Mobilisation multidisciplinaire Les troubles de la déglutition au décours immédiat d’un AVC sont observés dans 40 à 80 % des cas. Ils peuvent être responsables de pneumopathie de déglutition, cause majeure d’aggravation des patients à la phase aiguë d’un AVC. C’est pourquoi, depuis l’ouverture de l’unité neurovasculaire au groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, un travail de longue haleine est mené sur le sujet, mobilisant tous les soignants. Les principales actions menées ont été : – mise en place par les orthophonistes d’une fiche personnalisée de « précautions pour éviter les fausses routes lors d’un repas » précisant le régime alimentaire. Elle est affichée dans la chambre du patient et destinée à son entourage et aux soignants ; – sécurisation de la distribution des plateaux repas par la création d’une fiche menu renseignée par les aides-soignantes d’après la prescription médicale : « donner le bon plateau au bon patient avec le régime alimentaire prescrit » ; – sécurisation de la prise alimentaire par la création de nouveaux régimes adaptés (« mixé neuro et mouliné neuro »). L’ensemble de ces mesures sera détaillé au cours de la présentation, ainsi que les perspectives en terme d’évaluation et d’amélioration possible. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.527

CO-090

Sevrage tabagique en unité neurovasculaire

F. Toublan , A. Leger ∗ Service d’urgences cerebrovasculaires, Pitié-Salpetrière, 47, boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris 13, France ∗ Auteur correspondant. 0035-3787/$ – see front matter

Mots clés : AVC ; Tabac ; Éducation thérapeutique Introduction.– Prise en charge du sevrage tabagique en UNV.– Le tabagisme est un facteur de risque très répandu dans la population générale et on considère qu’environ un quart des patients hospitalisés pour AVC sont fumeurs actifs. L’hospitalisation en UNV oblige ces patients à un sevrage forcé qui devrait idéalement conduire à un sevrage définitif à leur sortie. Pour améliorer les chances d’obtenir celui ci, nous avons mis en place un protocole d’aide systématique au sevrage forcé en UNV. Méthode.– Nous avons élaboré une procédure standardisée de prise en charge systématique des patients tabagiques dès leur admission dans le service avec : – ouverture d’un dossier patient spécifique ; – évaluation de la dépendance nicotinique par un test de Fagerstrom simplifié ; – proposition systématique d’un traitement substitutif nicotinique (patch et/ou substituts oraux) adapté à la dépendance physique ; – réévaluation à 24/48 h de l’efficacité et de la tolérance du traitement ; – proposition d’une consultation tabacologique pendant l’hospitalisation afin de discuter d’un possible/souhaitable sevrage tabagique à la sortie. Discussion.– De juin 2010 à juin 2011, 152 patients (19,1 %) ont pu bénéficier de cette prise en charge. Comparativement au taux de prévalence du tabagisme de la cohorte dijonnaise (28 %), ce taux est faible. L’âge moyen est de 54,1 ans, 67 % sont des hommes, 61,2 % présentent un AIC, 17,5 % un AIT et 7,8 % un HIC. Le taux de satisfaction des patients est de 98 %. Parmi les 103 patients revus à plus de trois mois, 19,4 % poursuivent leur sevrage, 36 % ont repris leur consommation et dans 44,6 % des cas, le neurologue n’a pas posé la question. Conclusion.– La prise en charge précoce des patients fumeurs actifs victimes d’AVC est réalisable et efficace puisque moins de la moitié des patients refume après trois mois. Toutefois, pour améliorer ces résultats et éviter leurs érosions avec le temps, il semble souhaitable de sensibiliser les équipes en UNV à l’accompagnement des patients dans le processus de maturation de l’arrêt du tabagisme. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.528