Statut psychosocial et physique : une comparaison entre les patients atteints d’une maladie du motoneurone et les patients atteints de cancer

Statut psychosocial et physique : une comparaison entre les patients atteints d’une maladie du motoneurone et les patients atteints de cancer

REPÉRÉ DANS LA PRESSE SPÉCIALISÉE Cette étude a le mérite d’attirer l’attention sur un aspect peu connu relevant des soins palliatifs et de l’accompa...

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REPÉRÉ DANS LA PRESSE SPÉCIALISÉE

Cette étude a le mérite d’attirer l’attention sur un aspect peu connu relevant des soins palliatifs et de l’accompagnement.

centrés sur la formation des proches à la gestion des symptômes. Le groupe contrôle (n = 119) a bénéficié de soins conventionnels. La dépression a été mesurée avec une échelle validée.

Statut psychosocial et physique : une comparaison entre les patients atteints d’une maladie du motoneurone et les patients atteints de cancer

Il n’y a pas eu de réduction significative de la dépression des proches et des patients entre le groupe expérimental et le groupe contrôle à l’issue des 20 semaines de suivi.

D.M. Clarke, J.E. Mc Leod, G.C. Smith et al. Journal of Palliative Care 2005 ; 21 : 172-9. Les auteurs de cette étude australiens ont comparé 125 patients atteints d’une maladie du motoneurone avec 126 patients atteints d’un cancer métastatique. Les patients avec MMN ont un handicap physique plus important mais ils présentent moins de douleur ; ils ont plus de relations sociales. Leur souffrance est plutôt marquée par une démoralisation avec perte d’espoir, idées suicidaires. Les patients atteints d’un cancer métastatique ont plus de douleurs. Leur souffrance est plutôt marquée par une anhédonie. Les auteurs analysent cette différence d’expression de la dépression comme une réaction psychique propre à une situation différente. Ils formulent l’hypothèse que cette différence pourrait renvoyer à un substrat biologique différent de la dépression et donc à une approche thérapeutique spécifique.

Formation des patients et des proches pour le contrôle des symptômes. Une étude contrôlée, randomisée pour évaluer les effets sur la symptomatologie dépressive M.E. Kurtz, C. Kurtz Journal of pain and symptom management 2005 ; 30 : 112-22. La question que se sont posée les auteurs est la suivante : en quoi les actions de formation effectuées par les infirmières pour les proches et les patients, pour mieux gérer les symptômes, réduisent leur symptomatologie dépressive ? 237 situations ont ainsi été étudiées. Le groupe expérimental (n = 118) a bénéficié de soins

Médecine palliative

Ce résultat peut apparaître surprenant ; il est intéressant de le prendre en compte tout en analysant les biais d’une telle étude. Les auteurs recommandent d’ailleurs d’approfondir la recherche audelà de ce temps de 20 semaines. De même une réflexion sur les modalités de la formation et une meilleure connaissance des personnes formées permettraient certainement de moduler ce résultat.

Quand et comment initier une discussion au sujet du pronostic et de la fin de vie chez des patients en phase avancée ou terminale d’une maladie J.M. Clayton, P.N. Butow, M.H.N. Tattersall Journal of pain and symptom management 2005 ; 30 : 132-44. Le but de ce travail est d’explorer par qui, comment et quand les discussions à propos du pronostic et la fin de vie doivent être initiées avec les patients en fin de vie, ainsi que le contexte dans lequel ces sujets peuvent être discutés de façon optimale. Des entretiens avec 19 patients, 24 aidants et 22 professionnels ont servi à fonder la position développée par les auteurs dans ce texte. Quatre types d’approches ont été identifiés : – il faut attendre que les patients et les proches abordent le sujet ; – aux professionnels d’offrir aux patients et à leur proche l’opportunité d’aborder le futur ; – aux professionnels d’initier la discussion quand les patients et leurs proches expriment le besoin de savoir ; – aux professionnels d’initier la discussion quand les patients et leurs proches semblent prêts à entendre.

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Les déterminants du choix sont le degré de relation soignant/soigné, les capacités et les possibilités de compréhension des patients et des proches, les personnes présentes lors de la discussion, et la connaissance préalable de qui doit donner l’information. Compte tenu de la délicatesse et de la sensibilité du sujet, les auteurs concluent fort justement à la nécessité de former les soignants à la communication.

Traitement symptomatique des infections chez des patients porteurs d’un cancer avancé et recevant des soins palliatifs R.E. Reinbolt, A.M. Shenk, P.H. White Journal of pain and symptom management 2005 ; 30 : 175-82. Le contrôle des symptômes est un des objectifs prioritaires en soins palliatifs. L’objet de l’étude prospective présentée est de déterminer si l’utilisation des antibiotiques pour une infection suspectée cliniquement chez des patients ayant un cancer avancé a une efficacité symptomatique. 623 des 1 598 patients étudiés (89 % avaient un index de Karnofsky inférieur à 60 %) ont présenté un total de 685 infections. 683 des infections ont été traités par antibiotiques pour une infection suspectée cliniquement. Une réponse symptomatique partielle ou complète a été obtenue chez : 79 % des 265 patients avec infection urinaire, 43 % des 221 patients ayant une infection broncho-pulmonaire, 46 % des 63 patients avec infection ORL, 41 % des 59 patients avec infection cutanée ou sous-cutanée, 9 des 25 patients avec bactériémie La survie n’a pas été affectée dans cette étude. Hormis pour les infections urinaires, l’effet symptomatique très relatif des antibiotiques utilisés pour les infections broncho-pulmonaires, ORL, cutanées et sanguines doit faire réfléchir à la limitation de l’utilisation des antibiotiques chez les patients ayant un cancer en phase avancée.

N° 2 – Avril 2006